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lundi 31 mars 2014

Michel Guérin déçu



Michel Guérin a levé le verre à cette « première marche » qu'il pense avoir montée.



Comme un signe du temps. A Châtellerault, l'arrivée du candidat de la gauche Michel Guérin à sa permanence juste en face de la mairie a été saluée par une pluie fine et insistante. Pourtant, les militants socialistes n'avaient pas eu besoin de ce message pour comprendre rapidement que ce ne serait pas une soirée de fête. Les premiers résultats ne laissaient pas de doute : après six bureaux, Jean-Pierre Abelin devançait son principal adversaire de 9 %, score qui n'évoluera qu'à la marge durant la soirée. Difficle d'imaginer un retournement de situation.
Rapidement, le candidat de l'union de la gauche châtelleraudaise tirait les premiers enseignements : l'abstention, le contexte national, un transfert de voix du Front national vers Jean-Pierre Abelin. « Les Châtelleraudais n'ont pas voulu localiser leur élection. » Mais pour lui, il n'y a pas de regrets à avoir puisqu'il a progressé en nombre de voix entre les deux tours, se consolait-il.
Avant d'aller féliciter Jean-Pierre Abelin pour sa victoire, il a voulu délivrer un message d'avenir à l'équipe d'union qu'il avait réussi à composer entre le PRG, le Parti communiste, EELV et le Parti socialiste. « Après la défaite, il y a toujours des victoires. Nous allons être un groupe d'opposition constructif. C'est une première marche que nous avons franchie ce soir. » Et de message réconfortant, les militants de gauche en avaient bien besoin hier soir.
Vidéo à voir sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr et directement sur http://goo.gl/rZ4YU1.
Laurent Gaudens
 

samedi 29 mars 2014

Le carnaval fait son grand bal



La Fanfare électrique sera remplacée cette année par la Compagnie Karnavage. - (Photo d'archives)
Chahuté par la météo l’an passé, le carnaval fait son retour samedi a priori sous le beau temps. Il en profitera pour se terminer par un bal extérieur.
Certains y pensent déjà depuis la dernière édition. Lapin ou Colombine ? Arlequin ou Capitaine Crochet ? Casimir ou d'Artagnan ? La question est ardue car il faut aussi calculer le paramètre météo. Ceux qui avaient fait le choix d'un déguisement léger l'an passé s'en mordent encore les doigts : le froid et la pluie ont fait passer à certains quelques moments peu agréables.
Comme un air de Brésil
Heureusement, cette année, le carnaval devrait faire son retour, si ce n'est sous le soleil, sans la pluie et avec une température plus clémente. Et il aura carrément un air de Brésil puisque, après la Fanfare électrique l'an passé, il sera animé par la Compagnie Karnavage qui agrémentera le défilé d'airs de samba et de quelques pas de danse. Le temps d'amener tout le monde place Henri-Roy où après la crémation de sept bonhommes Carnaval un grand bal extérieur sera donné pour la première fois.
A la manette, comme les autres années, la Maison pour tous et les Fous volants mèneront le défilé des Carnavaleux et les motiveront dès le matin par des interventions des Bigotphoneux lors des marchés de la ville. Ils seront aussi aidés par trois écoles de la ville. Trois seulement, c'est le petit regret de ce carnaval qui, malgré l'ampleur qu'il a prise depuis son démarrage il y a quatre ans, n'arrive pas à fédérer au-delà des créateurs du début. Hormis l'an passé, c'est pourtant un bon millier de personnes qui y convergent. Dommage que d'autres structures ne s'y associent pas pour donner encore plus d'audience à cet événement festif et fédérateur.
le programme
> 15 h, rendez-vous des Carnavaleux place Francçois-Mitterrand (devant la mairie).
> 15 h 45, goûter réalisé par l'épicerie sociale, l'atelier cuisine de la MPT et les parents des participants, offert à tous.
> 16 h 30, défilé, boulevard Blossac, rue Bourbon, place Dupleix, quai du Château, pont Henri-IV, quai des Martyrs de la Résistance, place Henri-Roy.
> 18 h, crémation de la famille Carnaval.
> 19 h, bal costumé place Henri-Roy.
Laurent Gaudens

vendredi 28 mars 2014

Michel Guérin : " Dimanche, c'est nous qui allons gagner "



Michel Guérin a eu le renfort très remarqué d'Édith Cresson et de Véronique Massonneau, hier soir à la Gornière.


C'était hier soir la dernière chance de changer, si ce n'est le cours de l'Histoire, celui au moins de Châtellerault. « Ce meeting est très important car il va nous conduire vers la victoire », annonce d'entrée Michel Guérin. Après un défilé d'une petite dizaine des « futurs » adjoints qui ont décliné leur politique, Édith Cresson monte à la tribune pour une déclaration des plus offensives. Signe que l'heure est grave puisqu'elle était restée dans les fauteuils du Nouveau Théâtre lors du démarrage de la campagne. « Déménager des administrations n'a jamais créé des emplois, envoie-t-elle d'entrée. M. Abelin ne comprend pas son époque, mais comment le pourrait-il alors qu'il n'a jamais travaillé. » Et de conclure en avertissant les futurs candidats à la grasse matinée dominicale : « Ne pas aller voter, c'est voter Abelin. »
Une rampe idéale pour le lancement du discours final de Michel Guérin. Après avoir dénoncé « la mauvaise voie » du vote FN, le candidat de la gauche, faisant référence au débat de mardi, a ironisé sur « un maire qui s'énerve dans les situations difficiles » et appelé « la ville de gauche reconnue comme telle » par Abelin à se ressaisir. « Dimanche, c'est nous qui allons gagner », conclut-il.
Laurent Gaudens

Ils ont accroché leur dessins au collège



Les enfants ont accroché leurs œuvres à des fils à linge.
Elle n'avait pas eu lieu depuis trois ans mais la Grande lessive a fait son retour dans la cour du collège George-Sand hier.La Grande lessive, c'est un événement européen qui a pour but d'accrocher les dessins d'enfants à des fils à linge. Une installation artistique éphémère dont le but est de développer une pratique artistique en initiant rencontres et échanges.
Cette année étaient concernées par l'opération toutes les écoles rattachées au collège George-Sand. Ce sont donc 43 classes des écoles d'Ozon, de Targé, Paul-Painlevé et Jacques-Prévert qui sont venues accrocher un total d'un millier de dessins sur 400 mètres de fil.
L'opération était financée par le collège et par la fondation
Camuzat.

jeudi 27 mars 2014

Matthieu Roy : " Une fable sur l'intégration "



Matthieu Roy : « Le spectacle véhicule un message de respect et de tolérance. »
“ Même les chevaliers tombent dans l’oubli ” parle de différence d’origines. Un thème qui a un écho particulier en ce moment pour son metteur en scène.
Pouvez-vous nous présenter le spectacle que vous donnez, intitulé « Même les chevaliers tombent dans l'oubli » ?
« A l'origine, c'est un texte de Gustave Akakpo, auteur togolais qui vit en France depuis dix ans et qui a répondu à une commande du conseil général de Seine-Saint-Denis. " Même les chevaliers tombent dans l'oubli " raconte l'histoire de George, une petite fille blanche qui voudrait avoir la même couleur de peau que son copain Mamadou, qui, lui, est d'origine française. C'est une fable, un conte moderne sur l'intégration, l'assimilation, le respect, les différences d'origines. »
Vous avez déjà beaucoup tourné avec cette pièce ?
« On l'a créé l'an passé en Seine-Saint-Denis mais nous l'avions joué uniquement à Thouars dans la région. On reprend le spectacle en ce moment, on l'a donné à Poitiers et on le donnera à Rochefort après Châtellerault. »
C'est un spectacle jeune public pour les enfants de plus de huit ans, comment est-il perçu ?
« George a huit ans et tout se passe dans la cour de récréation de l'école. Ce qui fonctionne très bien, c'est la distribution franco-béninoise avec deux comédiennes, Charlotte et Gisèle, qui jouent le même personnage avec son côté blanc et son côté noir, et Carlos, qui joue Mamadou. Ça fonctionne rapidement, notamment parce que les autres personnages sont en projection vidéo. L'interaction numérique fonctionne très bien. »
Vous venez d'apprendre que vous étiez sélectionné dans le « in » du prochain festival d'Avignon ?
« Oui, nous y serons du 14 au 20 juillet, dans l'espace spécifique pour le jeune public, avec deux autres pièces. C'est un grand honneur et on est très fier d'aller représenter le Poitou-Charentes en Avignon (1). »
Tout dépend aussi du résultat de dimanche puisque son directeur Olivier Py a dit que le festival ne resterait pas à Avignon si le Front national passait ?
« Je partage à 200 % le point de vue d'Olivier Py. Il prend ses responsabilités et je souscris à son positionnement. »
Pour vous, ça ne serait pas possible de travailler dans une ville administrée par un maire Front national ?
« C'est absolument incompatible. C'est justement pour éviter ce genre de cataclysme qu'on présente ce spectacle. Il véhicule un message de respect et de tolérance. C'est pour ça qu'il faut continuer de le présenter aux plus jeunes et à leurs parents. »
" C'est pour éviter un cataclysme qu'on présente ce spectacle "
Vous avez travaillé avec Joël Pommerat, dont deux pièces viennent d'être jouées à Châtellerault. Quel souvenir en gardez-vous ?
« J'ai un immense respect pour cet artiste, le plus grand de la scène française, en tant qu'artiste et directeur de compagnie. J'essaye de suivre ses pas. Il a une grande exigence de qualité sur la scénographie, le son et le jeu des acteurs. C'est le processus que j'ai suivi quand j'étais son assistant, j'essaye de le développer à mon tour. »
(1) La « Compagnie du veilleur », qu'il dirige, est basée à Poitiers.
« Même les chevaliers tombent dans l'oubli ». Mardi 1er avril à partir de 18 h 30 (scolaires à partir de 14 h 30). A partir de huit ans. Durée : 50 minutes Tarif : 6 €
Propos recueillis par Laurent Gaudens

mercredi 26 mars 2014

Devant la toile il y a aussi de l'animation


Les trois candidats ont débattu en direct sur l'antenne de France Bleu. - (dr)
Le débat d’entre-deux-tours La Nouvelle République - Centre Presse France Bleu a tenu ses promesses hier soir au Loft. Changera-t-il la donne ?
Pour une fois, ce n'était pas un film d'action qu'avait programmé le Loft cinéma. Mais mardi soir, il y a eu de l'animation, devant la toile cette fois, à l'occasion du débat qu'organisaient France Bleu, La Nouvelle République et Centre Presse, entre les candidats qui seront présents au deuxième tour des municipales.
S'ils sont restés courtois, Jean-Pierre Abelin (UDI), Michel Guérin (PS, PC, PRG, EELV) et Éric Audebert (RBM-FN) n'en ont pas moins échangé quelques piques qui ont empêché le nombreux public – souvent très militant – de s'endormir dans les confortables fauteuils.
Les échanges se sont envenimés dès la présentation, Jean-Pierre Abelin rappelant que Michel Guérin était « resté très peu de temps au conseil municipal », l'élu socialiste ayant en effet démissionné très vite après l'élection. « Mais vous m'aviez imité en 1999 », lui a-t-il rétorqué.
 " Arrêtez de dire des conneries ! "
De son côté, Éric Audebert n'a pas manqué de dénoncer ses partis politiques « qui ont abandonné le parti du peuple » et a essayé de répartir ses coups, accusant le maire sortant de ne rien faire en matière d'insécurité et l'ancien premier adjoint de Joël Tondusson d'oublier la baisse de population opérée sous son mandat et celui d'Édith Cresson.
C'est d'ailleurs au sujet de la baisse de population, dont Michel Guérin a fait son thème de campagne préféré pour dénigrer la politique de Jean-Pierre Abelin, que le débat s'est vraiment envenimé. « Ce n'est pas bien de dénigrer son territoire », attaque le maire UDI. « Vous êtes fier de votre ville ? lui renvoie le leader de la gauche. Moi, ça n'est pas que depuis 2008. » « Mais c'est depuis 1982 que la ville perd des habitants, s'emporte un Jean-Pierre Abelin qui s'empourpre derrière son micro. Arrêtez de dire des conneries. »
 Bronca dans la salle.
Michel Guérin ne permet alors pas au maire sortant de redescendre en sortant l'accord sur la rénovation urbaine d'Ozon « signé en 2007 », donc avant que Jean-Pierre Abelin ne soit maire, lui qui en revendique la paternité. « N'y a-t-il pas ma signature au bas ? » s'insurge le maire. « Mais je n'ai jamais dit le contraire, moi », rétorque Michel Guérin.
Fin de débat, chaque camp applaudit son poulain. Le débat a été riche et enlevé. Aura-t-il changé la donne ? Là, c'est bien moins sûr.

mardi 25 mars 2014

" Rien n'est joué " pour Michel Guérin


Michel Guérin, hier, devant sa permanence : « Il faut relocaliser l'élection. »


Rien n'est joué. Michel Guérin s'est couché tard dimanche soir et a refait ses calculs : avec 10.000 Châtel- leraudais qui ne sont pas passés par l'isoloir dimanche et 800 voix d'écart entre lui et le maire sortant, le second tour peut encore réserver des surprises. « On l'a déjà vu. » Et de citer les municipales de 1983, où Édith Cresson avait retourné une tendance nationale défavorable, ou l'élection législative de Jean-Michel Clément en 2007.
Mais ce qu'il n'avait pas senti, de son propre aveu, c'est le contexte national. « On n'avait pas mesuré que ça aurait un tel poids. » Au final, un écart de sept points « est un score très correct » et celui d'Abelin n'est pas en hausse « alors que tous les maires sortants de droite augmentent ».
La clé sera donc dans la « relocalisation » de l'élection municipale. « Les gens vont choisir un maire pour leur ville, pas un ministre pour le gouvernement. Est-ce qu'ils veulent continuer pendant six ans avec une ville qui a perdu 3.000 habitants, avec un maire qui n'a pas de projets ? C'est ça l'enjeu : la continuité ou l'espoir d'un renouveau. »
Pour convaincre les Châtelleraudais, le candidat Guérin a chargé son agenda : le débat Nouvelle République-France Bleu ce soir, le meeting jeudi et de multiples actions, notamment dans les quartiers Ouest et Sud, qui ont eu du mal à se mobiliser dimanche.
« On va défendre notre projet et notre liste, qui ne cache pas ses appartenances politiques contrairement à celle d'Abelin, qui se dit apolitique : c'est un homme de droite avec une liste de droite. On croit toujours que le maire peut quelque chose. Il faut amener un renouveau à la ville. Le projet qu'on propose favorisera l'emploi. L'école de gendarmerie, ce sera très important pour le monde ouvrier. Ce n'est pas fumeux et c'est complètement finançable. Cela redonnera de l'attractivité à la ville. » Reste à en convaincre le peuple de gauche. En six jours, désormais.
Laurent Gaudens