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samedi 31 août 2013

Ils écumaient les campings de la région


Le capitaine Sylvain Soula devant la centaine d’objets volés. Le capitaine Sylvain Soula devant la centaine d’objets volés. - (Photo NR)
Deux personnes ont été arrêtées jeudi à Châtellerault. Avec elles des dizaines d'objets de valeur dérobés dans les campings de la région.
La Roche-Posay, Avanton, Chauvigny dans la Vienne, mais aussi Arvault dans les Deux-Sèvres, Chinon en Indre-et-Loire ou Blois en Loir-et-Cher: certains campings avaient connu une recrudescence de vols cet été. A chaque fois, le même mode opératoire était employé : les voleurs s’introduisaient de nuit dans le camping et d’un coup de cutter taillaient les toiles de tentes pour s’emparer de ce qu’ils y trouvaient. Certaines nuits, une vingtaine de tentes ont été éventrées.
L'explication vient d'être apporté par la compagnie de Châtellerault aidée par la brigade de recherche de Chinon et les communautés de brigades de Sainte-Maure-de-Touraine et de Pleumartin. Jeudi, deux personnes originaires des Pays de l'Est ont ainsi été interpellées à Châtellerault.
Avec elles un important butin: vélos, valises, téléphones portables, ordinateurs, consoles de jeu, appareil photos, lunettes, chaises… le tout par dizaines, ainsi que des billets en euros, livres ou dollars. « C’est un véritable pillage industriel vu le nombre de faits et la répétition », commente le capitaine Sylvain Soula, de la compagnie châtelleraudaise.
Il y aurait une centaine de victimes souvent étrangères pour plusieurs milliers d’euros de préjudice.
Reste maintenant à retrouver toutes les victimes. Des Allemands, des Anglais, des Hollandais ont été identifiés.
Mais quand on sait que, parmi les objets, se trouve un chapeau australien, on mesure l’étendue du travail qui reste à accomplir.

Une rentrée stable dans les lycées de la ville


Isabelle Grollier et Catherine Alix composeront le nouvel exécutif du lycée Berthelot Isabelle Grollier et Catherine Alix composeront le nouvel exécutif du lycée Berthelot
Peu de changements dans les établissements châtelleraudais hormis une nouvelle direction au lycée Berthelot.


On change de têtes au lycée Berthelot
Effectif. Les effectifs sont stables avec 905 élèves en 10 classes de seconde, 9 premières et 9 terminales.
Direction. Le gros changement de la rentrée vient de la direction totalement remaniée. Frank Fauquembergue est devenu directeur du centre régional de documentation pédagogique de Poitiers. Il est remplacé par Isabelle Grollier, principale du collège George-Sand pendant trois ans. Elle avait déjà connu le lycée dans le passé ayant été proviseur adjoint dans un lycée de la Creuse, son département d'origine.
Elle aura pour adjointe Catherine Alix, ancienne conseillère principale d'éducation du Verger.
Pédagogie. Un travail particulier sera apporté sur l'orientation des élèves et leur connaissance du monde de l'entreprise. Le conseil de vie lycéenne sera également davantage sollicité.
Travaux. Quatre salles sont en cours de rénovation et seront réceptionnées après les vacances de Toussaint.
Le cap des 1.000 à Branly ?
Effectifs. Les effectifs sont en hausse au lycée Branly, dont le proviseur est toujours Christian Alaphilippe, et le cap des 1.000 élèves pourrait même être franchi si la trentaine d'élèves supplémentaires annoncée est bien au rendez-vous.
Pédagogie. Nouveauté, le BTS conception industrielle-microtechniques s'ouvre cette année aux élèves en apprentissage. Une promotion sera ainsi mixte entre scolaires et jeunes en apprentissage.
L'équipe pédagogique connaîtra quelques changements avec une dizaine de nouveaux professeurs.
Vols. L'été aura été mouvementé avec un vol par effraction à la mi-août qui a entraîné le vol de trois ordinateurs et la destruction de deux autres. Le gymnase a aussi été visité le week-end dernier sans détérioration.
Sur le plan positif, un bar à salades sera installé au réfectoire et le système de chauffage a été rénové. Autre point de satisfaction, une jeune élève du lycée intégrera Sciences-Po.
Rénovation au lycée du Verger
Effectif. Les effectifs sont stables avec 150 jeunes.
Distinction. Le lycée a décroché le label « lycée des métiers » décerné par le ministère de l'Éducation nationale en maintenance et électrotechnique.
Travaux. Depuis quelques mois, les façades ont connu une rénovation thermique, phonique mais aussi esthétique.
Nouveaux. Enfin, l'équipe dirigée par Christian Alaphilippe accueillera un nouveau conseiller d'éducation et une nouvelle secrétaire.
saint-gabriel
Hausse au collège...
Avec 562 élèves contre 542 l'an passé, les vingt classes du collège Saint-Gabriel seront une nouvelle fois bien remplies. Toujours dirigé par Yannick Morisset, le collège travaillera particulièrement cette année sur les « intelligences multiples », tout en poursuivant son partenariat avec le conser- vatoire et en assurant la continuité de l'accompagne- ment pédagogique. Côté travaux, la garderie a été rénovée durant l'été.
… et baisse au lycée
Au lycée professionnel, les effectifs sont en légère baisse de 210 à 194 élèves, ce qui a entraîné la fermeture d'une classe. Cette année, une troisième de préparation professionnelle sera au menu tout comme la poursuite de l'accompagnement personnalisé, et l'entreprise d'entraînement pédagogique (EEP). Un voyage pédagogique aura également lieu en Espagne. La rénovation de l'été aura porté sur les WC filles du bâtiment Sully.
Laurent Gaudens

Collèges : toujours en voie de rééquilibrage

Collège Descartes
La rentrée au collège Descartes sera, comme les dernières, synonyme de baisse d'effectifs. « C'est dû à la volonté d'un rééquilibrage des effectifs des trois collèges de la ville », explique Jeannie Marécot, principale du collège. Les effectifs baisseront de 780 à 730 élèves. Conséquence : après avoir perdu une classe de sixième l'an passé, c'est une classe de cinquième qui disparaît de même qu'un poste d'assistant d'éducation.
L'équipe pédagogique ne change pas avec seulement trois départs en retraite à remplacer. C'est ainsi qu'arrive Isabelle Tessereau au secrétariat. Côté travaux, seul fait important, l'isolation du bâtiment central.
Collège Jean-Macé
Avec 381 élèves, les effectifs sont en légère hausse d'une dizaine d'élèves. Une classe sera ouverte en troisième.
Les nouveautés sont nombreuses avec l'ouverture d'une option musique en sixième en partenariat avec le conservatoire. Deux heures par semaine, les élèves s'y rendront pour y faire de la musique. Une option qui est appelée à se poursuivre en cinquième.
Autre nouveauté, l'accompagnement personnalisé en 6e se poursuivra hors l'école avec une aide en ligne 7 j/7, 24 h/24.
A noter aussi, l'intervention régulière d'un professeur des écoles, l'enseignement intégré des sciences et techno en 6e, le soutien en français et l'histoire des arts sur tous les niveaux, l'entraînement au brevet en 3e.
Pour cela, Corinne Giraud, la principale, bénéficiera d'une équipe au complet inchangée.
Pas de travaux depuis la réalisation du changement d'entrée, basculée de la rue des Loges au Chemin Vert de Piétard.
Collège George-Sand
Isabelle Fontenit prend la succession d'Isabelle Grollier, partie au lycée Berthelot, au poste de principale. Ancienne professeur de commerce, elle en est à son quatrième poste de direction et arrive en provenance du lycée de l'Atlantique de Royan.
Le collège accueillera 425 élèves, soit une quinzaine supplémentaire par rapport à l'an passé.
Un effort sera particulièrement observé concernant les élèves de sixième. Ils auront droit mardi à une journée complète d'intégration et bénéficieront de visites de Poitiers et Châtellerault au cours des prochaines semaines.
La nouvelle principale veut aussi renforcer la liaison avec les lycées châtelleraudais.

La rue de Thuré a été rénovée


Michel Guérin et Thierry Roux à l'entrée de la rue de Thuré. Michel Guérin et Thierry Roux à l'entrée de la rue de Thuré.
Depuis mardi, les travaux sont allés bon train rue de Thuré et rue du Cygne-Châteauneuf. Propriété du conseil général, ces deux rues ont été refaites pour être ensuite rétrocédées à la ville. Hier, Michel Guérin, conseiller général de Châtellerault-ouest, et Thierry Roux, responsable de l'antenne de la direction des routes au conseil général, sont venus constater la fin des travaux qui ont coûté 88.000 €

mercredi 14 août 2013

J'ai marché sur l'eau avec le paddle kayak

Le paddle kayak, une planche de surf et une rame de canoë. Le paddle kayak, une planche de surf et une rame de canoë.
Marre du canoë et du kayak ? Il ne vous reste plus qu’à essayer le paddle kayak à Châtellerault ou Bonneuil-Matours.
Les habitués des bords de mer connaissent déjà bien le principe. Dans le département, c'est déjà moins commun. « C'est une autre facette du surf, précise Vincent Andreo, animateur-moniteur pour La Fourmy. Ça se pratique surtout en mer mais c'est venu ensuite sur les lacs et les rivières. »
Dans le département, l'activité a débarqué sur la Vienne il y a trois ans. Avec un certain succès. « Ça marche bien, surtout avec les enfants, confirme Vincent Andreo. Quand ils ont déjà fait du canoë et du kayak deux-trois fois, ils sont contents d'essayer. Ça leur fait travailler l'équilibre, c'est un peu plus difficile que le canoë et le kayak. On a la sensation de marcher sur l'eau. »
Et pour essayer, pas besoin d'équipement. Un maillot et un gilet, et c'est parti. Quelques conseils avant de partir. « On rame à gauche ou à droite, selon où on veut aller, on peut se servir de la rame comme gouvernail. »
Sur l'eau, le passage le plus délicat est le moment où l'on se hisse sur la planche. Après, sur le lac de Châtellerault, c'est plutôt sans soucis. Si au début, on reste un peu prudent, on se redresse progressivement pour profiter du gros avantage du paddle : en station debout, on a davantage d'air et on voit plus loin. « C'est le gros atout sur mer, précise Vincent. On voit arriver les vagues. »
 Une activité plutôt pépère
Passées les premières minutes, on oublie toute peur et on profite à plein de la balade. Car, avec le paddle, du moins sur plan d'eau, il ne faut pas espérer faire une course de vitesse : c'est plutôt pépère. « C'est bien pour une balade tranquille », confirme Vincent, même si en rivière les promenades sur la journée peuvent atteindre une douzaine de kilomètres.
Attention malgré tout aux mollets : comme on a tendance à se crisper, les douleurs peuvent venir vite. En tout cas, c'est un moyen plaisant pour se promener en prenant le vent. Pas mal en cas de canicule.
 Pour tout contact, La Fourmy canoë, 06.15.77.71.97. Balades au départ de Bonneuil-Matours, de Saint-Pierre-de-Maillé et de Châtellerault (canal de la Manu) le jeudi à 17 h 30.
Laurent Gaudens

jeudi 1 août 2013

Combien de décès supplémentaires ?


Aux urgences Camille-Guérin, 25 % de passages en plus avaient été enregistrés. Aux urgences Camille-Guérin, 25 % de passages en plus avaient été enregistrés. - (Photo d'archives, Pascal Laurent)
 
 
Après maintes polémiques, le nombre de décès dus à la canicule a été évalué selon les différents organismes de 15.000 à 19.500 au niveau national. Mais quid de Châtellerault ? Là aussi, dès la rentrée la polémique a enflé entre la gauche et la droite.
Anne Blanchard, responsable des pompes funèbres Roc Eclerc, a ainsi enregistré 96 décès contre 66 en moyenne pour un mois normal.
Dès le 12 août, dans nos colonnes, Maurice Birée, directeur de l'hôpital à l'époque, reconnaissait l'augmentation du nombre de décès mais tenait à relativiser le phénomène « surpris des chiffres avancés dans d'autres régions ». « Il y a un lien entre la canicule et le nombre de décès mais ce n'est pas réellement mesurable. »
Le 22 août, le syndicat FO, dénonçant un manque de moyens, chiffrait à « trente et un décès directement liés à la canicule au centre hospitalier Camille-Guérin ».
Lors d'une cérémonie destinée à féliciter les personnels de santé, des chiffres avaient été donnés sur le nombre de décès enregistrés dans les différentes structures : quinze décès dont deux directement dus à la chaleur.
Mais l'État civil a parlé, implacablement : sur les quinze premiers jours d'août, là où on recensait 20 décès en 2002, on était passé à 81 en 2003.
Un décompte terrible que venait confirmer quelques mois plus tard le bilan annuel.
145 décès en plus
Sur cinq ans, de 1998 à 2002, la moyenne des décès enregistrée à Châtellerault était de 637 par an. En 2003, ce nombre est passé à 792. Ce sont ainsi 145 personnes qui ont finalement perdu la vie en raison de la canicule. Une hausse de 23 %.

Canicule : dix ans après ils se souviennent


Sur le boulevard Blossac comme partout, on cherchait un peu de fraîcheur. Sur le boulevard Blossac comme partout, on cherchait un peu de fraîcheur. - (Photo d'archives)
C’était en 2003. Comme partout en France et en Europe, on avait chaud à Châtellerault. Et, bien que minimisé, le nombre de décès a aussi explosé.

La canicule, Pascale Garcia-Terriot s'en souvient bien. Arrivée dans la ville en 2002, la directrice du centre local d'information et de coordination (CLIC) du Pays châtelleraudais a été cueillie « à chaud » dès l'été suivant. « J'ai cru que c'était comme ça tous les étés dans le coin », rigole-t-elle. Chargée de coordonner l'ensemble des structures accueillant des personnes âgées, elle se souvient surtout de la mobilisation des personnels d'alors. « Tout le monde a réagi très vite. Je me souviens qu'on avait bien compris ce qui arrivait alors. »
Cadre supérieure aux urgences de l'hôpital Camille-Guérin, Françoise Braud garde le souvenir d'une intense activité. « C'était surtout des personnes très âgées, de plus de 75 ans, qui nous arrivaient. La plupart était très vulnérable, avec d'autres pathologies qui compliquaient le tableau. » Et si pour l'actuelle vice-présidente du centre communal d'action sociale (CCAS), le nombre de décès « n'avait pas été énorme » dans la première quinzaine d'août, elle se souvient des mois qui ont suivi, phénomène passé totalement inaperçu. « On a eu quelques décès en août mais ce n'était pas très important. En fait, c'est ceux qui en avaient réchappé à l'époque qui sont morts, mais seulement trois à quatre mois après. »
 " C'était de la folie on dormait très peu "
Ceux qui étaient en institution semblent avoir été épargnés. « Aux Tivolis, il n'y a eu aucune hospitalisation, ni orientation », analyse Cécile Chaussy-Rolland, directrice de ce foyer-logement de l'ouest Châtelleraudais.
Ce sont surtout les personnes âgées à domicile, mal repérées qui ont pu souffrir et parfois de manière très indirecte. « Un homme d'une quarantaine d'années est mort en raison d'une alcoolisation mais aussi de la canicule, se souvient Pascale Garcia-Terriot. Mais comme il s'occupait d'une vieille dame, on est allé chez elle : on l'a retrouvé recroquevillée dans son lit. » Responsable des pompes funèbres Roc-Eclerc, Anne Blanchard, elle aussi, se souvient de la période. « C'était de la folie, on dormait très peu. » Mais, pour elle, « on a su gérer la situation ». « J'ai des confrères qui ont été en rupture, nous n'avons pas eu ce genre de problèmes. » En accord avec ceux qui ont vécu cette canicule 2003, elle conclut : « Ce qu'on a vécu ici n'avait rien à voir avec ce qui est arrivé à Paris. Ça, c'était inadmissible. »
Et aujourd'hui ?
Si la canicule aura eu pour conséquence visible par tous, la perte d'un jour de repos, elle aura aussi permis de mieux prévenir ce genre de phénomène. D'abord par la constitution d'un registre des personnes à risque sur lequel, chaque année, on est invité à s'inscrire ou à faire inscrire ses proches parents âgés (tél.06.85.79.51.08). Comme partout, elle a aussi amené divers équipements dans les structures d'accueil : climatiseur, fontaine à eau, vaporisateur… A noter que les personnes isolées ont aussi une salle climatisée à leur disposition au CCAS et qu'elles peuvent aussi bénéficier d'accueil dans les foyers-logements. Aux Tivolis, des places sont aussi prévues pour les personnes sans domicile fixe.
Hommage
Un membre de sa famille étant hospitalisé à la maison médicale des Gâts, Jean-Pierre Abelin, encore député mais toujours pas maire, avait, dès le 20 août, rendu hommage aux personnels médicaux « qui ont travaillé dans des conditions inimaginables ». « Des conditions physiques mais aussi psychologiques très dures. »
Chèvres
Était-ce une conséquence imprévue de la canicule ? On ne le saura jamais : cet été-là les chèvres du square Gambetta, aujourd'hui disparues, avaient été particulièrement prolifiques. Au total, trois petites chèvres et six petits boucs avaient vu le jour. Ne sachant qu'en faire, la mairie les avait mis en vente au prix de 45 €
Ventilateur
A l'été 2003, l'objet à la mode n'était pas le maillot de bain mais le ventilateur. Tous les magasins étaient dévalisés. Chez Leclerc, on avait même enregistré un curieux record : 60 ventilateurs vendus en 1 h 30 !