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lundi 12 mars 2001
Une sortie sans gloire
La Berrichonne n’a pas joué samedi. Elle quitte donc logiquement la Coupe de France et laisse à Grenoble l’honneur de défendre les petits.
Berrichonne : 0 Grenoble : 2
STÉPHANE LAQUAIT vient d’envoyer le ballon dans le petit filet de Mignani. Hors du but, malheureusement. Il est 21 h 50 et dans quelques minutes M. Glochon va siffler la fin du match. Le réveil castelroussin, ou plutôt le semi-comas, aura été trop tardif. Comme les qualifications face à Marseille ou Bordeaux ont été des plus logiques, l’élimination face à Grenoble est incontestable. Pas un instant, les Castelroussins n’auraient mérité de se retrouver en quarts de finale. Ils quittent donc la Coupe de France sans panache et devront désormais se contenter d’une fin de saison sans grand intérêt et faire leur quotidien de ce morne championnat.
L’esprit n’y était pas
Il restera, avec la déception, une grande question sans vraies réponses : comment une équipe qui bat Beauvais 3 à 0 peut-elle à ce point déjouer une semaine plus tard face à une équipe de calibre inférieur ? Bien sûr, le match aurait sans doute pris un autre tour si la tête de Laurent Dufresne n’avait pas trouvé les gants de Mignani en début de rencontre. Mais déjà, l’esprit n’y était pas. Les centres castelroussins atterrissaient sur la tête des Grenoblois, les passes finissaient leur course en touche et les débordements de Roudet ou Ferreira ne débordaient rien du tout. Thierry Froger ne niait pas le constat en fin de match. « On a vu une débauche d’énergie, mais il n’y avait aucune coordination et pas de tonicité dans les actions. »
Un jour sans
La faute aussi à des Grenoblois qui ont parfaitement récité la partition écrite par Alain Michel. Sans grand génie, ils ont su ne jamais se mettre en danger et sortir des ballons que Dogbé, véritable poison, récupérait systématiquement. Dès lors, le but inscrit par l’ex-Castelroussin Debrosse concrétisait logiquement la domination iséroise. « A la mi-temps, je leur ai fait comprendre que si on continuait sur le même tempo, on n’inverserait pas la vapeur, poursuit Thierry Froger. Mais on était pris dans le système de Grenoble et on n’a pas su s’en sortir. » Effectivement, la mi-temps ne change rien, de même que le remplacement de trois joueurs. Le deuxième but reflète d’ailleurs le manque de présence castelroussin : Dogbé, pris en tenaille par trois Castelroussins, parvient à sortir de la défense, muni du ballon. Incroyable ! Il n’a plus après qu’à servir Périatambée; Roche n’y pourra plus rien. Et la Berrichonne peut avoir des regrets : elle a connu un jour sans, au plus mauvais moment.
Laurent GAUDENS.
Berrichonne : Roche, Dujeux, Béhi (Cordonnier, 77e), Jeannel, Giraudon (Charlot, 61e), Ferreira, Villatte, Nivet (Laquait 68e), Roudet, Kovacs, Dufresne. Entraîneur : Thierry Froger. Grenoble : Mignani, Ravaux, Yao (Sonko, 46e), Courtin, Milazzo, Laranjo, Debrosse, Périatambée, David (André, 85e), Camacho, Dogbé (Carrière, 75e). Entraîneur : Alain Michel
Un plan parfaitement respecté
Grenoble était venu avec un plan pour faire chuter la Berri. Au vu du résultat, celui-ci a parfaitement fonctionné.
S’IL en est un à qui la victoire grenobloise a fait plaisir, c’est bien à Frédéric Guéguen. A l’issue de la rencontre, l’ancien gardien castelroussin ne cachait pas son immense satisfaction. « C’est un rêve, résumait-il. On a montré qu’il y avait du foot à Grenoble et pas que des chasseurs alpins. » Seule déception pour le grand Fred, il n’a pu participer à la victoire de son équipe. Blessé la semaine dernière lors de la rencontre à Valence, il était couché sur la feuille de match et a fait quelques essais pour s’apercevoir qu’il n’était pas au top de sa forme. « On a préféré ne pas prendre de risque. Ça ne servait à rien de jouer sans être à 100 % et de foutre le travail de dix gars en l’air. On était tellement sereins que je n’étais pas inquiet de ne pas jouer. »
Un coup à jouer
Une sérénité qui semble avoir gagné l’ensemble de l’équipe iséroise, cette saison. En tête du championnat national, les joueurs d’Alain Michel ont usé des mêmes valeurs en Coupe de France. « On connaît nos qualités, explique Fred Guéguen. Une bonne assise défensive et une grosse solidarité. On était très sereins car ce n’était pas notre objectif principal. Mais on était malgré tout très motivés car on était intimement persuadés qu’il y avait un coup à jouer. » Une motivation née bien avant le match. « On a vu les articles des Berrichons, et ça nous a incités à la rébellion. On a été ignoré dans la presse et ça a décuplé notre motivation. » Le coup réalisé samedi ne devait rien au hasard. Ce huitième de finale avait été préparé par un stage à Aix avec « un peu de psycho » et un plan en trois points. « Il fallait perturber la Berri en les bloquant sur les côtés car on savait que cela faisait leur force, souligne Alain Michel, l’entraîneur grenoblois. Ensuite, je leur avais demandé de jouer systématiquement vers l’avant. Puis de prendre des risques dans la zone d’attaque, chaque fois qu’ils le pouvaient. »
Mérite et réussite
Un plan qui a parfaitement fonctionné samedi soir. « La Berri était dans une bonne période et il est toujours dur de confirmer quand on est bien, poursuit Alain Michel. Il faut être très prudent dans ces conditions. Ils ont perdu le match qu’ils voulaient le plus gagner. Ils n’ont pas pu faire leur match car on leur a pourri la vie. Le foot, c’est toujours du mérite et un peu de réussite. Nous avons eu beaucoup de mérite et un petit peu de chance. Si Dufresne met le but en début de match, ça peut changer pas mal de choses. » L’entraîneur grenoblois était aussi ravi de fêter de telle manière une date qui l’a marqué : il y a dix ans jour pour jour, l’équipe de Bourges éliminait les Girondins de Bordeaux. Un signe du destin en somme.
Laurent GAUDENS.
vendredi 9 mars 2001
"Grenoble, c’est du solide ”
Bruno Clément a assisté à deux rencontres de l’équipe iséroise. Pour l’entraîneur des gardiens, Grenoble a tout d’une grande.
POUR chaque rencontre, Thierry Froger a besoin d’informations pour mieux s’y préparer. Et comme la plupart des clubs, la Berrichonne a son envoyé spécial pour observer sur le terrain et apporter moult détails au tacticien castelroussin. Bruno Clément a eu la difficile tâche de superviser Grenoble lors de ses deux dernières rencontres, à domicile face à Clermont et à Valence. Dans les deux cas, les Grenoblois sont sortis vainqueurs de leur confrontation. Et ils ont fait une forte impression à l’entraîneur des gardiens de la Berrichonne. « Ils sont à prendre très au sérieux, prévient-il. Ce n’est pas un hasard s’ils sont premiers en national. Ils ont de très bonnes individualités et un groupe très solide. Il faudra se méfier d’autant plus que nous serons pour la première fois dans la peau du favori. » La Berri devra donc redoubler de vigilance demain car les Isérois savent s’adapter à leurs adversaires. « Ils jouent différemment suivant les matchs, confirme Bruno Clément. La première fois, ils ont joué long et la deuxième, ils ont plus cherché à jouer au ballon. Je pense qu’on devrait s’attendre à un panaché. » Pour le reste, en bon plénipotentiaire, Bruno Clément se cachera derrière le « secret-défense ».
“ Ils seront surmotivés ”
Thierry Froger est un poil plus loquace. « Ils sont très bien organisés avec plusieurs joueurs ayant connu la D2. C’est une équipe qui vaut certaines de D 2 et comme les quarts se rapprochent, ils seront surmotivés. Ça se jouera à pas grand-chose. » Le tacticien castelroussin s’est penché en détail sur le « système » grenoblois. « Ils s’appuient beaucoup sur Dogbé, leur meilleur buteur. Ils maîtrisent bien le ballon et savent préparer leurs actions. Ils jouent beaucoup sur les côtés et concluent par des centres. Et là, Dogbé n’est jamais très loin. » Et quand Dogbé est suspendu comme samedi face à Valence, les Périatambée, Courtin et autres David sont là pour marquer. Les Morestin et Jeannel auront donc du pain sur la planche demain.
Laurent GAUDENS.
mardi 6 mars 2001
Roudet sera-t-il prêt ?
La victoire face à Beauvais n’a pas fait que du bien. Outre Ludovic Clément, Thierry Froger sera peut-être obligé de se passer de Sébastien Roudet face à Grenoble.
L’ÉLIMINATION de la Coupe de la Ligue avait fait du mal la semaine dernière. Il suffisait de jeter un œil aux joueurs pour s’apercevoir que leur déception n’était pas feinte. La victoire face à Beauvais est tombée au bon moment pour un groupe qui, dans le cas contraire, aurait pu sombrer dans le doute. Les trois buts inscrits par ses joueurs samedi ont donc pleinement satisfait Thierry Froger. « Ils ont montré qu’ils avaient de l’ambition et qu’ils ont encore envie de progresser, se réjouit l’entraîneur castelroussin. Ça tombe très bien car il pouvait se créer des doutes à la suite du match de Monaco. C’est bien de les effacer, mais ce que je retiens surtout, c’est qu’ils ont conservé la base : se créer des occasions. Et dans de domaine, ils ont montré qu’ils en étaient capables. » Ne parlez pas d’efficacité retrouvée si vous voulez éviter d’agacer Thierry Froger. « Il n’y a que face à Monaco qu’il y a eu un problème offensif, commente-t-il. Il ne faut pas oublier qu’on a eu de gros matchs en 2001 que ce soit Montpellier ou Nancy en championnat ou les rencontres de Coupe. Et on a quand même mis quatre buts à Strasbourg. » La seule déception du week-end vient de la pénurie de joueurs sur le côté gauche. A commencer par l’expulsion de Ludovic Clément, qui n’a toujours pas digéré son carton rouge. « Je mérite un carton rouge, reconnaît l’intéressé. Mais l’arbitre n’a pas vu l’action. Il s’est retourné quand il a entendu les cris du joueur et il s’est fait influencer par l’entraîneur et le banc beauvaisien. » L’autre mauvaise surprise vient de Sébastien Roudet. Le jeune attaquant castelroussin a pris un coup lors d’un tacle. Résultat : deux coupures et un genou très enflé qui l’empêche presque de marcher. Pour Thierry Froger, son utilisation lors du match face à Grenoble relèverait du miracle. L’intéressé lui est plus optimiste. « D’ici deux ou trois jours, je serai rétabli, annonce-t-il. En faisant les soins nécessaires, je pense que ça ira. J’espère au moins faire partie du groupe. » Une nouvelle qui ferait un grand plaisir à l’entraîneur castelroussin. « Je n’ai plus de joueurs sur le côté gauche, commente Thierry Froger. Si la situation n’évolue pas, je serai obligé de passer un droitier à gauche. » Inutile de préciser qu’il préférerait opter pour une autre solution.
Laurent GAUDENS.
La vente des places pour le match Berrichonne-Grenoble ouvre ce matin pour le grand public à la Boutique de la Berrichonne, 2 bis, rue de la République. Horaires : 9 h 30 à 12 h 30 et 14 h à 18 h. Prix des places : tribune Berry-Tuft, 50 F (demi-tarif, 25 F) ; tribune Renault, 30 F ; tribunes Crédit Agricole et conseil général, 20 F ; pelouses, 20 F. Les places sont également en vente aux bars La Chope et Le Penalty.
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