Michel Michalakakos sera sur scène et dans les coulisses de
vendredi à dimanche à l'occasion de la septième édition d'« Aux Ormes
mozartiens ».
Du bonheur sur scène comme dans le
public : c’est ce que souhaite l’altiste Michel Michalakakos, directeur
musical du festival “ Aux Ormes mozartiens ”.
Comment est né le festival ?
C'est
le fruit d'une rencontre entre mon père, également altiste, et la
famille de Logivière, propriétaire du relais, lors d'un concert de
l'orchestre de chambre Bernard Thomas. Ils se sont dit que ce serait
intéressant d'y faire un festival et ils m'ont contacté. Je suis venu
essayer l'acoustique, elle était exceptionnelle.
Qu'est-ce qui la rend si bonne ?
Les
concerts ont lieu dans l'ancien manège aux chevaux. Les murs sont en
pierre, le plafond est en bois, arrondi. Quand il y a du bois, c'est
souvent formidable. En plus, la jauge est de 200 places environ, ce qui
est idéal pour de la musique de chambre.
D'où est venu le nom ?
Mes
parents habitent Marigny-Marmande, juste à côté. Quand on y venait, on
allait aux Ormes pour faire des courses. Et on criait « aux Ormes ! »
comme on l'aurait fait pour « aux armes, citoyens ! ». C'est resté. Pour
Mozart, c'est une règle que j'ai fixée, de toujours commencer par une
de ses œuvres.
" Une même ligne de conduite musicale "
Qu'est-ce qui fait l'originalité de ce festival ?
J'ai
voulu faire quelque chose d'attractif et d'éclectique au niveau des
participants. Il y a un noyau dur, très familial, avec, autour de moi,
mon épouse Nathalie Chabot au violon, ma fille Élodée, également
violoniste, ma sœur, Thalie, au violoncelle, et son mari, Jacques
Bonvallet, au violon. J'ai voulu apporter chaque année un élément
nouveau : la flûte, la harpe, la clarinette, le tuba, le piano… Le but
est de faire venir des grands musiciens.
Comment s'effectue le choix ?
C'est
moi qui décide selon les affinités. La famille de Logivière est aussi
très mélomane et me propose des choses. On trouve le bon équilibre.
Après, en fonction des musiciens, on fixe le programme selon les
répertoires spécifiques en essayant de ne pas toujours avoir la même
chose.
C'est aussi un festival qui ne se prend pas trop au sérieux..
Il
y a un côté convivial et parfois des débordements. Les fins de concerts
sont souvent inattendues où on se moque de nous-mêmes. On va au-delà de
la musique classique en allant vers le tango, le jazz, la musique
populaire.
Et le public ?
Il
y a beaucoup de fidèles et des gens qui viennent de Tours, Poitiers ou
Paris. C'est très familial car on accueille les musiciens dans la maison
familiale et la famille de Logivière avec ses trois filles et leurs
maris mettent tous la main à la pâte. Il y a toujours un pot à la fin
et, le dimanche, entre les deux concerts, il y aura une assiette
gourmande. Les musiciens s'installent à des tables différentes pour
dialoguer avec les spectateurs. Au dernier concert, on a l'impression de
connaître tout le monde.
Qu'est-ce qu'il ne faut pas rater ?
Tout.
Tout est bon avec trois grands thèmes, la flûte le vendredi, la voix
avec Yana Boukoff le samedi et le piano et le violon le dimanche. Ce
sera très différent et cela suivra en même temps une ligne de conduite
musicale. Et en raison de la Coupe du monde, on a avancé les concerts du
dimanche pour ne pas rater la finale.
Un mot de conclusion ?
A
chaque fois que les musiciens viennent, ils me disent que c'est tout à
fait unique et spécial. C'est un tout : le lieu, la musique, la
programmation. On essaye de faire au mieux chaque année, que ce soit un
bonheur pour tout le monde, ceux qui sont sur scène comme ceux qui
écoutent.
demandez le programme
Vendredi 11 juillet : autour de Jean Ferrandis et Nicolas Mallarte à partir de 20 h 30. Mozart
: divertimento « salzbourgeois » pour cordes en ré majeur K.136.
Boccherini : quintette pour flûte et cordes. Bottesini : grand duo
concertant pour violon, contrebasse et piano. Poulenc : sonate pour
flûte et piano. C.P.E. Bach : concerto pour flûte et cordes en ré
mineur.
Samedi 12 juillet : autour de Yana Boukoff à partir de 20 h 30. Mozart,
Vivaldi, Brahms, Strauss, Rachmaninoff, Dvorak, Rimsky-Korsakov, Verdi,
Chausson, Ravel, Montsalvadge, Rossini, Bizet et Gershwin.
Dimanche 13 juillet : autour de Régis Pasquier et Emmanuel Strosser.
> À partir de 11 h. Mozart : divertimento « salzbourgeois »
pour cordes en fa majeur K.138. Vierne : sonate pour alto et piano.
Saint-Saëns : sonate op. 75 en ré mineur pour violon et piano.
Sarasate : fantaisie sur Carmen pour violon et cordes.
> À partir de 16 h 30. Mozart
: sérénade en sol majeur K. 525 « Eine kleine Nachtmusik ». Dvorak :
quintette pour piano et cordes. Chausson : concert pour piano, violon et
cordes en ré majeur op. 21.
Tarifs : 1 concert, 21 €, les
2 concerts du soir, 35 €, les 4 concerts, 65 €. Gratuit pour les moins
de quinze ans. Renseignements et réservation au 05.49.85.60.13.
Propos recueillis par Laurent Gaudens