Maire de Vouneuil-sur-Vienne, Charles Porquet de la Ferronnière a décidé de démissionner. Il explique pourquoi.
De quand date votre décision de démissionner ?
Charles Porquet de la Ferronnière : « Elle fait suite à une réunion du 22 juillet avec mes colistiers. Ils ont des positions qui ne sont pas les miennes. Je leur ai dit que je préférais démissionner dans ces conditions. Ma lettre est partie le lendemain. »
Comment en êtes-vous arrivé là ?
« La période plus calme des vacances m'a permis de faire le point. J'ai mûrement réfléchi. Au moment des élections, j'ai été désigné comme tête de liste. On a été élus et j'ai pris ma tâche très à cœur. Le groupe est très soudé mais malgré cela, je me suis retrouvé isolé. Seul devant les décisions, seul dans les animations, seul devant le travail, seul… C'est dur et cela demande un tel effort que j'ai préféré laisser la place à quelqu'un de plus jeune, de plus dynamique. »
Le problème ne vient-il pas du fait que vous ne vous attendiez pas à être élu ?
« Je n'étais pas candidat pour être tête de liste, je l'ai fait par devoir. Ce qui est dommage c'est que ceux qui auraient pu l'être n'aient pas été candidats. Je ne vise personne vous verrez simplement qui prendra la suite. (1) »
Il y a malgré tout eu un problème de cohésion ?
« Dans les réunions, j'ai eu du mal à m'imposer. Ils ont leurs idées (ses colistiers) et je n'arrive pas à imposer les miennes. Je fais le choix de partir quand c'est calme. Qu'arriverait-il s'il y avait la tempête ? »
Qu'allez-vous faire maintenant ?
« Je suis retraité depuis 9 ans, j'ai bientôt 70 ans, je vais pouvoir m'occuper de mes petits-enfants. Je suis satisfait d'avoir été élu maire comme trois de mes ancêtres : Arthur Marquis de Campagne, Etienne de Campagne et Casimir de Laizer. Mon nom existera quand même, ce n'est pas la durée qui compte. »
(1) Charles Porquet de la Ferronnière préfère tout arrêter et il quittera également le conseil municipal. La logique voudrait que ce soit le premier adjoint, Johnny Boisson, qui prenne la place.
Propos recueillis par Laurent Gaudens et Pascale Tinland