Elefthérios Benas a choisi de partir pour « des raisons personnelles ».
Battu aux dernières municipales,
l’ex-maire de Loudun est parti pour les Caraïbes. Il a néanmoins
conservé son mandat au conseil général de la Vienne.
Difficile en effet de savoir ce qu'est devenu l'élu qui a préféré retirer sa candidature entre les deux tours des dernières municipales, laissant le champ libre à Joël Dazas qui était arrivé en tête. Toujours sur son répondeur, il informe de l'arrêt de ses activités le 26 août « pour des raisons personnelles » et remercie ses « patients pour leur confiance et leur patience ». Un message qui s'adresse peut-être également à ses administrés.
Claude Bertaud envisage de saisir la justice
Président des Veilleurs actifs loudunais, association créée à la suite des municipales dont faisait partie M. Benas, Frédéric Proux « comprend » son départ. « Il a eu une vie pourrie durant les dernières années. Il a fait le choix de partir pour préserver sa famille. ». Mais il regrette déjà celui qui préparait « l'après-Monory avec une capacité de vision à dix ans ».
L'ex-maire, parti définitivement pour un département d'Outre-mer, n'a donné aucune information à ses électeurs concernant son dernier mandat, celui de conseiller général. Premier intéressé, le président du conseil général, Claude Bertaud, est dans l'expectative. « Il m'a appelé lundi pour me dire qu'il quittait Loudun et qu'il reviendrait à la mi-octobre pour la commission permanente. » Mais sur la suite, point de nouvelles. « C'est une grande surprise d'autant plus qu'il est venu aux deux dernières réunions fin juillet. Je ne me suis douté de rien. » Le maire de Loudun avait déjà défrayé la chronique durant l'été 2012 quittant sa ville pendant deux mois sans donner de nouvelles. « Je l'avais appelé à cette époque lui demandant de revenir », rappelle Claude Bertaud. Mais, cette fois, l'élu loudunais est parti pour de bon et le président du conseil général envisage déjà les étapes à suivre : « Soit il reste, soit il doit donner sa démission et sa suppléante siégera (1). S'il ne le veut pas, c'est le tribunal administratif qui le démissionnera. »
Au-delà de l'aspect technique, c'est la méthode que regrette Claude Bertaud. « Il aurait été normal qu'il informe ses électeurs. Je ne peux que condamner cette situation. Il a été élu par une majorité et il ignore cette élection. Il laisse les habitants du canton orphelins en quittant son poste. » Déjà, en effet, des courriers adressés à M. Benas ont été retournés au conseil général.
(1) Il s'agit de Brigitte Jeanneau-Gautier.
Laurent Gaudens
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