Dimanche 18 juin 2012. Cinq ans plus tard, Jean-Pierre Abelin est battu. D'une courte tête sur l'ensemble de la circonscription, avec 560 voix à peine. Plutôt honorable, la défaite prend l'allure de désastre à la seule aune de la ville de Châtellerault, avec 1.310 voix de différence. Et à y regarder de plus près, l'analyse est cruelle. Si le maire de Châtellerault a résisté dans les bureaux de l'hypercentre traditionnellement à droite (Ancien musée, Descartes, Paul-Bert, Jules-Ferry) et dans son bastion d'Antoigné, il est devancé dans d'autres bureaux habituellement « abeliniste » comme les deux d'Henri-Denard ou Marie-Carpantier. Et que dire des cantons Sud et Ouest, où le député sortant n'obtient que 40,14 % et 38,88 %…
Deux ans pour inverser la tendance
Face à ses résultats, le député battu ne pourra manquer de s'interroger sur son avenir de maire. Et c'est d'ailleurs probablement tout autant l'élu de la nation que celui de la municipalité qu'ont voulu dimanche sanctionner certains électeurs. Jean-Pierre Abelin – que nous n'avons pas réussi à joindre hier – n'aura donc pas trop de deux ans pour essayer de renverser la tendance. Et, cette fois, il aura un temps plein pour s'y employer…
Laurent Gaudens
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