Vue aérienne des anciennes « promenades ».
Entièrement refait, le nouveau boulevard
Blossac a été inauguré voilà dix ans. Critiqué dès le départ, les
Châtelleraudais s’y sont habitués. Même si des problèmes demeurent.
L'élu d'opposition au conseil municipal rappelle qu'il était favorable à la création d'un parking souterrain « à un niveau avec une entrée et une sortie » qui aurait permis, en surface, de redonner de l'espace aux piétons et créer des aires de jeux.
Même s'il rappelle qu'il n'était pas élu à l'époque de la gestation du projet (NDLR : L'adjoint à l'urbanisme de l'époque était Claude Pasquay, que nous n'avons pas réussi à joindre), Michel Guérin – adjoint à l'urbanisme de 2001 à 2008 – défend « une incontestable réussite » concernant une réfection qui visait à concilier le stationnement en semaine avec le marché du jeudi.
Le leader de la liste de gauche aux prochaines municipales conteste l'idée de son colistier. « La possibilité d'un parking souterrain a été étudiée à l'époque mais n'oublions pas que le cours d'eau du Tabary passe dessous : il aurait fallu barder le parking, ce qui n'aurait pas été finançable. »
Des annonces en janvier de Michel Guérin
L'ex-premier adjoint de Joël Tondusson reconnaît néanmoins devoir faire des améliorations à destination des « transports doux » et que des annonces seront faites courant janvier.
Même s'il était un opposant de Joël Tondusson, Jean-Pierre Abelin, l'actuel maire, salue la « modernisation du centre-ville » mais rappelle qu'une des explications du désengorgement du centre-ville vient de la réalisation de la rocade. « Il faut se souvenir qu'avant, lors des grands départs de vacances, il y avait de gros bouchons avec des attentes parfois de trois heures. » Jean-Pierre Abelin rappelle que son père, alors maire, avait déjà un projet dans ses cartons avec une voie centrale et des larges trottoirs façon Champs-Elysées.
" Ce ne sera pas un chantier prioritaire "
Mais pour l'édile châtelleraudais, plus que le parking ou la piétonnisation du boulevard, c'est la gare routière, au nord du plan, qui pose problème. « Il faudrait trouver une solution de rechange, estime-t-il, mais c'est difficile car il faut que les collégiens puissent y avoir accès facilement. Ce sera l'un des problèmes que la prochaine municipalité aura à traiter. »
Dix ans après, le boulevard a aussi vieilli. Si les tulipiers ont vite disparu, les pins, eux, ont réussi à faire (en partie) oublier les marronniers. « Il y aura besoin de le moderniser, prévient Jean-Pierre Abelin. On va devoir refaire le dallage, qui a souffert, de même que l'ensemble des candélabres. » Une réfection a minima pour le boulevard Blossac ? Même Gilles Michaud en convient : « Ce ne sera pas un chantier prioritaire. La priorité, ce sera le vieux Châtellerault, entre la Vienne et Blossac. » Et là, tous seront sans doute d'accord.
(1) La réfection s'est déroulée en deux tranches : l'esplanade François-Mitterrand en 1999 et le boulevard sud en 2003