Après avoir un temps envisagé le blocage de l'entrepôt, les salariés se sont invités à la réunion du comité d'établissement.
A la faveur d’une négociation, les
salariés craignent que la direction rende des mutations obligatoires
sans passer par un plan social.
On a beau savoir qu'on est condamné, ça n'empêche pas d'avoir de
nouvelles angoisses : à Ingrandes, la fermeture du site de Coop
Atlantique n'en finit pas de connaître de nouveaux feuilletons et les
salariés d'avoir de nouvelles inquiétudes.
En octobre dernier, ils avaient eu un coup de chaud en apprenant que le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) était arrêté. Mais la direction avait fait savoir que la fermeture était maintenue à horizon fin 2015 - début 2016.
Une mesure de mobilité en questions
Mais entre-temps, l'accord national interprofessionnel (ANI) est passé. Le 22 janvier, les syndicats ont en effet été invités à la négociation de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) que doivent mener toutes les entreprises. Premier article à être inscrit, une mesure sur la mobilité interne permise par l'ANI. « Notre crainte, explique Christian Triphose, délégué syndical CGT, c'est que la direction en profite pour licencier en cas de refus sans passer par un PSE. » La négociation porte en effet sur une distance limite de 30 km du domicile : beaucoup de salariés habitant au sud ou au nord de Châtellerault pourraient être obligés d'accepter des mutations vers Chauvigny, Montmorillon, Lencloître, Loudun, Sainte-Maure… Et perdre le bénéfice de la prime supralégale, négociée à neuf mois de salaires au minimum et pouvant aller jusqu'à 25 mois de salaire.
Après avoir un temps envisagé le blocage de l'entrepôt ingrandais, l'ensemble des salariés présents hier matin sur le site – soit 90 employés sur 129 – se sont invités à l'occasion de la réunion du comité d'établissement d'Ingrandes à laquelle participait Thierry Fockedey, directeur logistique. Celui-ci a dit comprendre l'inquiétude des salariés et assuré qu'il y aurait bien un PSE. Ce que nous a confirmé par téléphone Frédéric Becaria, secrétaire général de Coop Atlantique. « L'objectif de l'accord est de permettre une réorganisation dans un même magasin entre secteurs différents, et géographique pour certains hypermarchés. Ce n'est en aucun cas applicable à la fermeture d'Ingrandes. La loi prévoit la mobilité pour un ajustement d'activité et non pour une restructuration. On a toujours respecté nos engagements, on n'est pas une boîte du CAC 40. »
Prochaine étape mercredi prochain avec une nouvelle réunion sur la GPEC. La crainte des syndicats est que la direction veuille aller vite – ce dont elle se défend – des élections professionnelles devant avoir lieu en mars qui pourraient rebattre quelques cartes.
En octobre dernier, ils avaient eu un coup de chaud en apprenant que le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) était arrêté. Mais la direction avait fait savoir que la fermeture était maintenue à horizon fin 2015 - début 2016.
Une mesure de mobilité en questions
Mais entre-temps, l'accord national interprofessionnel (ANI) est passé. Le 22 janvier, les syndicats ont en effet été invités à la négociation de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) que doivent mener toutes les entreprises. Premier article à être inscrit, une mesure sur la mobilité interne permise par l'ANI. « Notre crainte, explique Christian Triphose, délégué syndical CGT, c'est que la direction en profite pour licencier en cas de refus sans passer par un PSE. » La négociation porte en effet sur une distance limite de 30 km du domicile : beaucoup de salariés habitant au sud ou au nord de Châtellerault pourraient être obligés d'accepter des mutations vers Chauvigny, Montmorillon, Lencloître, Loudun, Sainte-Maure… Et perdre le bénéfice de la prime supralégale, négociée à neuf mois de salaires au minimum et pouvant aller jusqu'à 25 mois de salaire.
Après avoir un temps envisagé le blocage de l'entrepôt ingrandais, l'ensemble des salariés présents hier matin sur le site – soit 90 employés sur 129 – se sont invités à l'occasion de la réunion du comité d'établissement d'Ingrandes à laquelle participait Thierry Fockedey, directeur logistique. Celui-ci a dit comprendre l'inquiétude des salariés et assuré qu'il y aurait bien un PSE. Ce que nous a confirmé par téléphone Frédéric Becaria, secrétaire général de Coop Atlantique. « L'objectif de l'accord est de permettre une réorganisation dans un même magasin entre secteurs différents, et géographique pour certains hypermarchés. Ce n'est en aucun cas applicable à la fermeture d'Ingrandes. La loi prévoit la mobilité pour un ajustement d'activité et non pour une restructuration. On a toujours respecté nos engagements, on n'est pas une boîte du CAC 40. »
Prochaine étape mercredi prochain avec une nouvelle réunion sur la GPEC. La crainte des syndicats est que la direction veuille aller vite – ce dont elle se défend – des élections professionnelles devant avoir lieu en mars qui pourraient rebattre quelques cartes.
Laurent Gaudens