Les trois candidats ont débattu en direct sur l'antenne de France Bleu. - (dr)
Le débat d’entre-deux-tours La Nouvelle
République - Centre Presse France Bleu a tenu ses promesses hier soir au
Loft. Changera-t-il la donne ?
Pour une fois, ce n'était pas un film d'action qu'avait programmé le
Loft cinéma. Mais mardi soir, il y a eu de l'animation, devant la toile
cette fois, à l'occasion du débat qu'organisaient France Bleu,
La Nouvelle République et
Centre Presse, entre les candidats qui seront présents au deuxième tour des municipales.
S'ils
sont restés courtois, Jean-Pierre Abelin (UDI), Michel Guérin (PS, PC,
PRG, EELV) et Éric Audebert (RBM-FN) n'en ont pas moins échangé quelques
piques qui ont empêché le nombreux public – souvent très militant – de
s'endormir dans les confortables fauteuils.
Les échanges se sont envenimés dès la présentation, Jean-Pierre Abelin rappelant que Michel Guérin était
« resté très peu de temps au conseil municipal », l'élu socialiste ayant en effet démissionné très vite après l'élection.
« Mais vous m'aviez imité en 1999 », lui a-t-il rétorqué.
" Arrêtez de dire des conneries ! "
De son côté, Éric Audebert n'a pas manqué de dénoncer ses partis politiques
« qui ont abandonné le parti du peuple »
et a essayé de répartir ses coups, accusant le maire sortant de ne rien
faire en matière d'insécurité et l'ancien premier adjoint de Joël
Tondusson d'oublier la baisse de population opérée sous son mandat et
celui d'Édith Cresson.
C'est d'ailleurs au sujet de la baisse de population, dont Michel Guérin
a fait son thème de campagne préféré pour dénigrer la politique de
Jean-Pierre Abelin, que le débat s'est vraiment envenimé.
« Ce n'est pas bien de dénigrer son territoire », attaque le maire UDI.
« Vous êtes fier de votre ville ? lui renvoie le leader de la gauche.
Moi, ça n'est pas que depuis 2008. » « Mais c'est depuis 1982 que la ville perd des habitants, s'emporte un Jean-Pierre Abelin qui s'empourpre derrière son micro.
Arrêtez de dire des conneries. »
Bronca dans la salle.
Michel Guérin ne permet alors pas au maire sortant de redescendre en sortant l'accord sur la rénovation urbaine d'Ozon
« signé en 2007 », donc avant que Jean-Pierre Abelin ne soit maire, lui qui en revendique la paternité.
« N'y a-t-il pas ma signature au bas ? » s'insurge le maire.
« Mais je n'ai jamais dit le contraire, moi », rétorque Michel Guérin.
Fin
de débat, chaque camp applaudit son poulain. Le débat a été riche et
enlevé. Aura-t-il changé la donne ? Là, c'est bien moins sûr.