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samedi 21 juillet 2001
Les meilleurs européens à Crozon-sur-Vauvre
Durant tout le week-end, Crozon-sur-Vauvre (Indre) va être la capitale européenne du trial. Plus de cent cinquante pilotes sont attendus pour disputer la première manche du championnat d’Europe.
Vous aimez les pots d’échappement qui pétaradent, les sauts sur des bosses, les numéros d’équilibristes sur les rochers, les traversées de ruisseau et la fumée ? Si la réponse est positive, alors, n’hésitez plus : Crozon-sur-Vauvre (Indre) aura dès lors pour vous un petit goût de paradis. Et si le temps est de la partie, la fête devrait être des plus réussies. Mais peut-être n’entendez-vous rien au trial. Ces quelques indications vous seront alors utiles pour apprécier le spectacle.
Trouver l’équilibre
Première règle : chaque concurrent emprunte deux fois la même zone (ou parcours) sans jamais mettre le pied à terre et en ne traînant pas trop en route (généralement moins de deux minutes) car les temps d’arrêt sont eux aussi sanctionnés. Le tout est de trouver le bon rapport de vitesse et le bon équilibre. Tout en ne sortant pas du chemin balisé à l’aide de banderoles et de flèche de couleurs. Le tracé de la zone est différent pour les jeunes pilotes selon qu’ils pilotent une 50, 125 ou 250 cm3. Chaque erreur vaut au pilote qui l’a commise des points de pénalité. Le champion de Crozon sera donc celui qui aura accumulé le moins de points. Deuxième règle : chaque concurrent devra passer sur le même nombre de zones – douze pour les jeunes le samedi, quinze pour les seniors le dimanche. Le temps alloué est de 4 h 30 pour les jeunes et de 6 h pour les seniors. Vous aurez donc tout loisir de vous balader sur les différentes zones pour apprécier le spectacle. Les plus dures a priori sont les zones 1 à 5, tracées à Champin ; les plus courues risquent d’être celles de Châtillon (zones de 10 à 14) car les plus proches du parking, de même que les zones 12 et 15 situées à proximité du centre-bourg.
Manzano archi-favori
Au petit jeu des favoris, un nom revient sur toutes les lèvres : celui de Josep Manzano, l’Espagnol qui court sous licence française et peut ainsi devenir champion de France cette année. Champion du monde junior 2001, il est très en forme actuellement et a terminé les derniers championnats du monde dans les quinze premiers. Pour faire mentir les pronostiqueurs, plusieurs hommes sont en mesure d’inquiéter l’Espagnol : Tadeusz Blazusiak (Pologne), Sam Connor (Grande-Bretagne), Anders Nilsson (Suède) ont les moyens de monter sur le podium. Reste à savoir sur quelle marche. Et puis, il y a Jérôme Béthune, le champion français. Il vient de marquer ses premiers points au grand prix de France et est en net progrès. Saura-t-il saisir sa chance ? Tout le monde l’espère du côté de Crozon-sur-Vauvre. Avec une victoire française, la fête serait si belle…
Laurent GAUDENS.
Le programme
Samedi 21 juillet 9 h à 12 h : contrôles administratifs et techniques des championnats d’Europe seniors. 9 h 30 : briefing des commissaires du championnat d’Europe jeunes. 11 h : premier départ du championnat d’Europe jeunes (cinq heures de course). 14 h à 17 h 30 : visite guidée des zones pour les coureurs du championnat d’Europe seniors. 17 h 30 : remise des prix des championnats d’Europe jeunes. 18 h 30 : deuxième réunion du jury. 20 h 30 : dîner de l’organisation. Dimanche 22 juillet 8 h à 11 h : départ des coureurs du championnat d’Europe seniors (six heures de course). 7 h : briefing des commissaires du championnat d’Europe seniors. 17 h : remise des prix du championnat d’Europe seniors. 17 h 30 : dernière réunion du jury. 19 h 30 : dîner de clôture. 21 h 30 : bal populaire.
La règle de base : ne pas mettre le pied à terre
C’est la touche finale
La Berrichonne disputera ce soir son dernier match amical face aux Bohémians de Prague. L’occa- sion de découvrir une équipe qui sera proche de celle qui fera le déplacement de Wasquehal.
Berrichonne-Prague Ce soir, 19 h stade Jean-Bizet à Déols.
Les joueurs castelroussins sont entrés dans la dernière ligne droite.
(Photo archives « NR »)
A la manière des cyclistes du Tour de France à l’approche du sprint final, la Berrichonne entre dans la dernière ligne droite. Et à l’instar du peloton qui s’étire dans les derniers hectomètres, le groupe qu’alignera ce soir Thierry Froger face aux Bohémians de Prague pour ce dernier match de préparation se décharne peu à peu. Il y a d’abord les blessés : Giraudon et Morestin, tous deux victimes d’une entorse. Le premier aura du mal à être sur pied d’ici le début de championnat tandis que le second devrait recourir dès aujourd’hui. Mais il y a aussi ceux que l’entraîneur estimera ne pas être prêts pour la reprise. Ainsi, de la liste de vingt joueurs ayant participé à l’entraînement durant toute la semaine, deux noms disparaîtront à l’issue de l’ultime séance ce matin. « On a fini le gros travail physique jeudi, commente Thierry Froger. Maintenant, on va se calmer et faire un travail plus spécifique en vue de Wasquehal. Il faut se rapprocher au maximum de la réalité et de l’équipe. Avec dix-huit joueurs, on n’en sera pas loin. Ceux qui ont moins joué joueront et les changements seront moins nombreux comme on l’a déjà fait face à Amiens. »
“ On n’est pas prêts ”
Même s’il ne se dit pas particulièrement angoissé, Thierry Froger compte obtenir de nombreux renseignements avant d’entamer la dernière semaine de préparation. « On n’est pas prêts, prévient-il. On a encore du chemin à faire dans beaucoup de secteurs, tant offensif que défensif. On manque de constance et on doit encore hausser la qualité. Mais je n’ai pas peur : quand on regarde Strasbourg-Nantes, on voit qu’il y a encore peu d’équipes à 100 % de leurs moyens. Ils doivent monter en puissance et nous aussi. » Les Bohémians de Prague aideront-ils les Castelroussins à franchir un cap supplémentaire ? Thierry Froger en est convaincu. « L’an dernier, on avait été particulièrement surpris de l’engagement et du rythme qu’ils avaient mis. Et au vu des résultats de leur tournée – ils viennent de battre Le Havre 2-1 – c’est une bonne équipe. En plus, c’est un football différent de ceux qu’on a déjà pratiqué. Ce sera un bon test avec de l’engagement et des joueurs de qualité. » Ensuite, il sera temps de préparer le déplacement de Wasquehal : une semaine ne sera sûrement pas de trop pour s’élever au niveau des géants du Nord.
Laurent GAUDENS.
Le groupe : Colard, Roche, Béhi, Clément, Di Bartoloméo, Dujeux, Jeannel, Sassier, Coulibaly, Laquait, Nivet, Paul, Randria, Roudet, Villatte, Compan, Dossevi, Ferreira, Kovacs, Maton.
vendredi 20 juillet 2001
Dans la peau d’un titulaire
Remplaçant de Malicki l’an passé, Rodolphe Roche est devenu durant l’intersaison le gardien titulaire de la Berrichonne.
Rodolphe Roche fera ses grands débuts de gardien numéro 1.
(Photo Stéphane Gaillochon)
MALGRÉ sa carrure imposante (1,86 m pour 79 kg) qui ne le fait pas passer inaperçu où qu’il aille, Rodolphe Roche est plutôt du genre discret. Voire timide. Pas de chance pour lui : doublure de Roux, puis de Malicki, il sera cette année bien en vue sous les objectifs des photographes de Gaston-Petit puisqu’il aura la charge de garder tout au long de la saison les cages castelroussines. Un nouveau rôle que l’intéressé prend avec philosophie : « Je suis très content de devenir titulaire, c’était mon but. Mais ce n’est qu’un début, il faut avoir de l’ambition. Je vais essayer de faire une grosse saison, on verra par la suite. » Rodolphe sait qu’il aura une nouvelle mission : avec le départ des anciens qu’étaient Dufresne, Daury ou Malicki, et l’arrivée de nombreux jeunots, il devra, malgré ses 22 ans, faire un peu fonction de « patron bis » derrière le capitaine Laurent Morestin. « Au niveau du groupe, ça signifie plus de présence. Et pendant les matchs, c’est beaucoup plus de pression qu’avant. Mais ça ne me dérange pas. Et puis, Thierry Froger et Bruno Clément sont là pour m’aider. » Rodolphe compte sur le temps pour se faire à sa nouvelle fonction. « J’aurai plus de matchs à jouer que l’an passé, c’est le principal changement. Il faudra que je sois plus costaud mentalement. Mais ça fait partie de l’expérience : plus les matchs passeront, plus je serai à l’aise. Ça avait été le cas l’an passé en coupe. Plus je jouais de matchs, mieux je me sentais. »
“ Le haut de tableau ”
Question confiance, mieux vaudra pour lui ne pas revivre le début de saison qu’avait connu l’an passé son camarade Malicki. « On ne pense pas à ça avant le début, confie-t-il. On pense à faire une grande saison mais pas au négatif. De toute façon, on a su montrer l’an dernier qu’on était capable de réagir. » Même s’ils disent ne pas parler de D 1 entre eux, les joueurs castelroussins ont de l’ambition avant le démarrage du championnat en fin de semaine prochaine. « On veut tous jouer le haut de tableau, confirme Rodolphe Roche. On a envie de jouer les trouble-fête et pourquoi pas faire un truc très grand. On a surtout tous envie de commencer le championnat pour savoir où on en est. Les matchs amicaux, c’est pas pareil. » Patience, Rodolphe : après Prague demain samedi à Déols, Wasquehal ne sera plus très loin.
Laurent GAUDENS.
SOCIOS. – Les personnes qui se sont abonnées pour la saison 2001-2002 peuvent se rendre à la boutique de la Berrichonne pour retirer leur carte socios, du mardi au samedi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.
jeudi 19 juillet 2001
Au tour des filles
La Grande boucle féminine interna- tionale traversera le département dans sa totalité le 11 août prochain. Un spectacle à ne pas manquer.
Cent quarante cyclistes seront de passage dans le département le 11 août.
(Photo d’archives « NR »)
DIX ans déjà que la Grande boucle a succédé au Tour de France féminin. Qui s’en est aperçu ? Partant bien après que leurs homologues masculins sont arrivés sur les Champs-Elysées, la Grande boucle arrive à peine à sortir de leur torpeur aoûtienne les Français en vacances. Gavés de cyclisme pendant près d’un mois, les journaux ne lui consacrent que peu de colonnes tandis que les télés préfèrent ressortir les bonnes vieilles séries, plus à même de séduire les vacanciers revenant de la plage. Mais qu’on se le dise, cette dixième édition rimera avec médiatisation. La Grande boucle bénéficiera cette année d’un direct télévisé quotidien et d’une retransmission sur écran géant des vingt derniers kilomètres dans les villes étapes. Bien sûr, il ne s’agira que de Pathé Sport, auquel se joindra France Télévision durant les deux dernières journées. Mais, même modeste, cette première fera date : jamais un événement sportif féminin n’avait bénéficié d’un direct quotidien dans son intégralité. Une nouveauté qui devrait permettre au public présent au bord des routes de l’Indre de mieux suivre l’épreuve « marrainée » par Félicia Ballanger. Partant de Bilbao le 5 août, le peloton remontera par les routes du Sud-Ouest jusqu’à Bressuire (Deux-Sèvres) le 10 août. Le lendemain, samedi 11 août, le départ sera donné de Montmorillon pour une étape de 164 km dont l’arrivée sera jugée à Bourges. Entre ces deux villes, le public indrien aura de quoi se régaler : les cyclistes traverseront en effet le département de part en part, avec au total plus de cent dix kilomètres sur les routes de l’Indre. Venant de La Trimouille, le peloton fera son entrée par Bélâbre sur les coups de 13 heures. Il prendra la direction de Saint-Gaultier, puis filera vers Neuillay-les-Bois, Villedieu, Chezelles. Après avoir traversé Brion, Ménétréols-sous-Vatan, Paudy, les cyclistes feront leurs adieux à l’Indre à Reuilly pour arriver à Bourges peu avant 17 h. Une journée de repos, et les cent quarante concurrentes annoncées s’élanceront pour la dernière semaine qui les verra traverser le Massif Central et les Alpes avant une arrivée à Paris, sur l’avenue Foch, le 19 août. Ce jour-là, sous les caméras de France Télévision, les organisateurs de la Grande Boucle sauront s’ils ont réussi le pari de la médiatisation.
Laurent GAUDENS.
mardi 17 juillet 2001
Un dimanche en enfer
Le Triathlon des Trois plages, qui se déroulera dimanche, est réputé pour être le plus dur de la région. L’édition 2001, tracée sur le même parcours que l’an passé, n’aura donc rien d’une balade.
Près de cent trente coureurs devraient disputer l’édition 2001.
PRIVÉ de label national, le Triathlon des Trois Plages devrait voir ses effectifs baisser d’une cinquantaine d’unités dimanche. Qu’importe ! Celui qui arrivera le premier des cent trente concurrents attendus sera, c’est certain, un beau vainqueur. Car l’épreuve éguzonnaise, quatrième du nom, est reconnue pour être la plus sélective de la Ligue du Centre. « C’est effectivement le plus dur tant pour le vélo que pour la course, confirme Gérald Fortuit, président du TCC 36. Il est relativement courant d’avoir des parcours difficiles pour la partie cycliste. Mais à pied, c’est beaucoup plus rare. Il faut savoir qu’ils auront à emprunter une bosse par deux fois, ce qui représente quatre kilomètres de côte pour dix kilomètres de course. »
Départ à 11 h
Tout commencera par un grand bain dès 11 h du matin. Les concurrents enfileront leur maillot de bain, plage de Chambon, pour deux tours au large d’une distance totale de 1,5 km. « Il ne faut surtout pas rater le départ, signale Gérald Fortuit. De l’avis de néophytes, c’est ce qu’il y a de plus beau. Voir cent trente personnes se jeter à l’eau, c’est impressionnant. » De retour à Chambon, les triathlètes enfourcheront le vélo pour une boucle de 40 km qui devrait laisser des traces : d’Eguzon, ils fileront vers Crozant, puis Saint-Plantaire, Bonnu, le pont des Piles, avant de revenir à Chambon.
Le record à 2 h 06
Lorsque les premiers lâcheront le guidon pour la course à pied, les écarts seront déjà faits. Et ils ne feront que s’accroître lors des deux tours de la boucle de 5 km tracée entre la plage et le bourg d’Eguzon. Surtout si la chaleur s’en mêle, ce qui avait été le cas lors des deux premières éditions. Le premier à franchir la ligne devrait le faire un peu plus de deux heures après la course, le record étant de 2 h 06. Il faudra sans doute patienter encore pendant une bonne heure et demie pour assister à l’arrivée de l’ultime triathlète. Mais celui-là, plus que tout autre, aura droit à vos applaudissements : il sera sorti de l’enfer éguzonnais et c’est en soi une véritable victoire.
Laurent GAUDENS.
Renseignements et inscriptions au 02.54.22.14.69. L’épreuve n’est ouverte qu’aux seuls licenciés.
lundi 2 juillet 2001
Le règne continue
Argenton n’aura pas été le cadre d’une passation de pouvoir : Jeannie Longo remporte sans grand problème son dix-septième titre de championne de France sur route.
Juste un geste de la main, Jeannie Longo a eu la victoire sobre samedi.
(Photo « NR » Hugues Le Guellec)
ELLE n’a pas levé les bras au ciel. Juste un geste de la main, accompagné d’un petit sourire aux lèvres. Jeannie Longo a triomphé samedi dans la sobriété. Presque lassée d’avoir à accrocher dans sa penderie un dix-septième maillot tricolore sur route. Mais la relève, qu’elle appelle elle-même de ses vœux, n’a pas eu l’heur de beaucoup se manifester à Argenton-sur-Creuse. Pas plus qu’à Poiré-sur-Vie, l’an passé. Pas plus qu’à Briançon, probablement, l’an prochain. La victoire de Longo, la plupart de ses concurrentes l’ont vécue loin derrière, grâce à leur oreillette. A l’heure de la cérémonie protocolaire, perchée sur la plus haute marche du podium, la Dauphinoise a pu contempler, comme jadis Napoléon du haut de sa pyramide, l’arrivée du peloton qu’elle avait laissé derrière elle, à plus de vingt minutes. Un autre monde. Une autre planète que Longo veut être seule à habiter, comme elle en a apporté le témoignage tout au long de la course. Personne n’a le droit de déflorer routes et chemins de France sans l’autorisation de la reine. Certaines, samedi, ont pu croire pouvoir le faire, les malheureuses. A l’image de Marcuz, Marsal et Moncassin, parties rejoindre Martino dès le premier tour. Elles ont dû croire un moment en leur chance, en comptant 42 secondes d’avance. Mais la championne de France en titre ne laisse à personne le soin de défendre sa couronne. Au kilomètre 16, elle se plaçait en tête du peloton pour mener la chasse. Elle ne la quittera plus. Accompagnée de Vandekerkhove, Le Floch, Creux et Huguet, elle rejoint Marcuz et Marsal, les dernières résistantes en tête de course lors du deuxième tour. Derrière, un groupe de vingt-trois participantes se met en place. Le peloton, relégué à plus de deux minutes, s’est déjà fait une raison. Malgré la présence de la plupart des favorites, le « groupe des sept » ne comptera guère plus d’une minute sur ses poursuivantes.
Creux s’accroche
Presque une injure pour Longo. Lors du cinquième passage, celle qui a décroché le titre du contre-la-montre deux jours auparavant choisit de refaire un tour de piste en solitaire. Sophie Creux, quatrième jeudi, s’accroche aux basques de la championne, qui ne se soucie guère d’elle. La Grenobloise ne partage pas ses médailles, pas même avec une voisine de Chambéry, de plus de vingt ans sa cadette. Dans la montée vers l’arrivée, elle décroche sa compatriote pour s’offrir un dernier tour sans compagnie et recueillir les ovations qui lui reviennent jusqu’au passage de la ligne finale. Trois minutes plus tard, Huguet et Marsal, qui ont réussi à s’extraire du groupe dans lequel Sophie Creux a fait sa réapparition, franchissent la banderole, suivies bientôt de Juliette Vandekerkhove qui remporte le titre des espoirs. La relève est bien là. Mais elle devra attendre que la reine ne veuille plus de son titre…
Laurent GAUDENS.
samedi 30 juin 2001
Compan fait son retour
La Berrichonne et l’AJ Auxerre viennent de trouver un accord : Lilian Compan revient à Châteauroux avec un prêt d’un an. Le successeur de Laurent Dufresne est trouvé.
Lilian Compan avait déjà porté les couleurs de la Berrichonne durant la saison 1998-1999.
(Archives « NR »)
Q UAND je suis parti de Châteauroux, j’ai dit aux dirigeants que j’étais prêt à rester. Mais ils n’ont pas fait le nécessaire. Castelroussin lors de la saison 1998-1999, Lilian Compan a toujours regretté son retour vers Auxerre. Un regret qui s’est envolé hier, puisque le footballeur natif de Hyères sera aujourd’hui à Châteauroux pour signer un contrat d’un an, sous forme de prêt avec option d’achat en fin de saison. Un dénouement heureux qui aura mis le temps à se dessiner. Les premiers contacts, qui remontent à l’an passé, n’avaient pu aboutir et l’Auxerrois avait été prêté par son club à Créteil où il avait inscrit quinze buts, toutes compétitions confondues. Un palmarès qui avait tapé dans l’œil de plusieurs clubs de D 1 à la fin de cette saison. Mais la barre financière placée par Guy Roux les avait vite refroidis. « Ils ont laissé tomber très vite, poursuit Lilian. J’étais un peu déçu d’autant qu’à ce moment-là, Châteauroux ne s’était pas manifesté. »
“ Il ne faut pas nous comparer ”
Il y a un mois, alors que Nice, Ajaccio et Saint-Etienne sont déjà sur les rangs, la Berri se porte candidate à son transfert. Jean-Michel Moutier aura dû user de tous ses talents pour convaincre Guy Roux et parvenir à cet accord. Et Lilian a pu enfin pousser un « ouf » de soulagement. « J’ai toujours voulu revenir à Châteauroux, affirme l’attaquant néo-castelroussin. Parce que je connais la maison et les trois-quarts des joueurs. Et puis, ma femme et moi, nous nous sentons bien à Châteauroux. » Connaissant bien le terrain, Lilian Compan aura la chance de s’intégrer plus facilement. Un atout qui ne sera pas de trop pour celui qui aura la charge de faire oublier Laurent Dufresne au public castelroussin. « Il ne faut pas nous comparer, explique l’intéressé. C’est vrai qu’on a un jeu similaire mais on a déjà joué ensemble et on savait être complémentaires. C’est vrai que ce sera un poids pour moi mais j’étais bien aimé quand j’étais ici. Il faudra me laisser un peu de temps pour m’adapter. Je ferai tout pour aider le club et retrouver la D 1. » Lilian, 30 ans, 1 m 82 pour 72 kg, correspond en tout cas trait pour trait au portrait tracé par Thierry Froger. « C’était notre choix numéro un, car il était très motivé pour venir, confirme l’entraîneur castelroussin. Il a prouvé beaucoup de choses et comme il connaît beaucoup de joueurs et le club, il s’intégrera d’autant plus vite. » Pour accélérer cette acclimatation, Lilian Compan sera dès ce soir à Déols pour assister à la rencontre face au Mans et prendra dimanche la route de Rodez avec le reste de l’équipe.
Laurent GAUDENS.
GRILLON A VALENCIENNES. – Patrice Grillon fera un essai en début de semaine prochaine à Valenciennes, club évoluant en CFA.
mercredi 27 juin 2001
C’est déjà reparti
La Berrichonne entamera dès ce soir sa série de matchs de préparation. Une reprise au parfum inédit face à une sélection départementale.
L’heure des matchs amicaux a enfin sonné
(Photo Stéphane Gaillochon)
Berrichonne-Sélection 36 Ce soir, 19 h stade de Levroux.
POUR la plupart des travailleurs que nous sommes, les vacances n’arriveront pas avant une dizaine de jours, voire beaucoup plus. Pour les joueurs de la Berrichonne, les congés sont déjà loin. De retour à La Tremblère depuis dix jours, les Castelroussins auront l’occasion de retrouver dès ce soir la dure réalité du terrain. Dure ? Pas si sûr. Car pour ce premier match, les Castelroussins rencontreront en effet des joueurs tous issus de clubs départementaux qui n’ont pas encore repris l’entraînement. La confrontation – unique en son genre – devrait donc tourner (largement ?) à l’avantage des professionnels. Patrick Le Gal, conseiller technique départemental promu chef d’équipe en compagnie de Franck Mantaux et de Hervé Hemery, ne se fait d’ailleurs pas trop d’illusion. « On va sûrement prendre une rouste, mais ce n’est pas grave, confie-t-il. C’est une grande fierté pour nous de rencontrer cette équipe et d’ailleurs présidents et joueurs ne se sont pas fait prier pour y participer. Cela aura un vrai caractère de fête et on espère que cette expérience pourra perdurer. » Côté Berrichonne, la rencontre aura naturellement une autre valeur. Il s’agira en effet d’une première mise en place des futurs plans tactiques et d’estimer grandeur nature la valeur de l’équipe version 2001-2002. « C’est un match qui doit nous servir à nous préparer, rien de plus, confie Thierry Froger. On sait que ce ne sera pas d’un grand niveau, mais être bon ou pas bon n’est pas le problème. L’important, c’est que l’équipe prenne ses repères. » Une équipe qui ne devrait pas dépayser les spectateurs levrousains. Outre la première apparition de Randria, ils pourront découvrir Lopez, un jeune du centre de formation, et revoir Dossevi, de retour de Valence. Ce match sera aussi l’occasion de mettre à l’essai un gardien supplémentaire Jean-Christophe Colard, 21 ans, de Sedan, arrivé hier après-midi à Châteauroux.
Laurent GAUDENS.
Berrichonne : Roche, Béhi, Clément, Di Bartoloméo, Dujeux, Giraudon, Jeannel, Morestin, Sassier, Coulibaly, Laquait, Nivet, Randria, Villatte, Paul, Dossevi, Ferreira, Kovacs, Lopez, Colard. Sélection départementale : Gamatcho, Simonneau (Argenton), Guillemet (La Châtre), Larrère (Etoile), Géhu, Michelin (Saint-Christophe), Guebels, Zak (Déols), Corian (Issoudun), Massay, Gaultier (Levroux), Beccavin (Luçay-le-Mâle), Monnier, Pipereau (Saint-Maur), Colas (?) (Montgivray), Perrot (Vatan), Forest (Velles).
vendredi 15 juin 2001
“ Je suis un démocrate ”
L’assemblée générale du District a refusé l’augmentation des licences qui aurait pu permettre la construction d’un nouveau siège. Le président Jacky Bouzier compte lancer une souscription pour réaliser son projet.
« Notre travail fondamental, c’est sur le terrain que nous le faisons. »
(Archives « NR » Antony Belgarde)
PRÉSIDENT du district de l’Indre de football depuis 1996, Jacky Bouzier avait à cœur la construction d’un nouveau siège. Présentée lors de l’assemblée générale du district le 1er juin, l’augmentation des licences de 20 F nécessaire pour cette réalisation a été rejetée par une majorité des clubs représentés.
« NR » : Voir votre projet refusé, c’était un moment difficile ?
Jacky Bouzier : « Quand on se donne du mal sur le montage d’un projet, essuyer un refus n’est jamais très intéressant. Mais, je suis avant tout un démocrate et il faut en accepter les conséquences. »
« NR » : En quoi ce projet est-il si important ?
J.B. : « Quand le District est arrivé avenue de la Brauderie, c’était en 1983. Le foot a évolué depuis. A l’époque, nous avions une secrétaire et demie, aujourd’hui nous avons sept salariés à temps plein. La construction n’a toutefois pas été remise en cause, c’est le montage financier qui a été rejeté. Maintenant, il faut accepter cette décision et faire une nouvelle proposition. Nous allons mettre au point une souscription qui sera proposée lors d’une nouvelle assemblée à la rentrée : les clubs, s’ils l’acceptent, devront vendre des billets, sur lesquels ils garderont une partie de la somme. »
“ La Baraka est un club comme les autres ”
« NR » : Avez-vous l’impression que le rôle du district est bien compris par les footballeurs ?
J.B. : « Non, mais c’est logique. Les clubs ont l’impression qu’on est là pour la répression. C’est ce qui est retenu en priorité. Pourtant, notre travail fondamental, c’est sur le terrain que nous le faisons grâce aux éducateurs, aux techniciens dans l’ensemble du département. Mais nous ne devons pas chercher à être bien vus. »
« NR » : La suspension de la Baraka pendant deux saisons de la coupe de l’Indre risque de ne pas arranger les choses…
J.B. : « Je ne souhaite pas m’exprimer sur cette sanction. J’ai reçu les dirigeants mardi et ce sont des gens intelligents et très calmes avec qui il a été possible de discuter. Maintenant, ils ont sûrement des éléments à faire valoir puisqu’ils ont décidé de faire appel. La Baraka est un club comme les autres qui doit pratiquer son sport dans les règles. La coupe de l’Indre est tellement prisée qu’il y a souvent beaucoup de tension. C’est un peu la rançon de la gloire. »
“ Faire mieux au niveau régional ”
« NR » : Quels sont vos souhaits pour la prochaine saison ?
J.B. : « Je souhaite qu’on parvienne à tenir un meilleur rang au niveau régional. Le foot départemental est en progression, nous venons de passer la barre des 12.000 licenciés alors que le département perd des habitants, mais cela ne se ressent pas au niveau régional. Il faut que certains clubs arrivent à mettre en place des structures permettant de se maintenir ou d’accéder au niveau régional. »
« NR » : Sur un plan personnel, comment voyez-vous votre avenir à la tête du district ?
J.B. : « J’avais dit que je ne ferai qu’un mandat de quatre ans et je suis quand même reparti pour un nouveau. Je ne me suis pas posé la question, ça dépendra un peu de ma disponibilité car c’est beaucoup de travail. En ce moment, je consacre 100 % de mon temps au foot, ça ne sera peut-être plus possible dans trois ans. Mais de toute manière, quels que soient les malheurs ou les bonheurs que j’aurais eus, je ne regretterai rien : c’est une fonction très enrichissante. »
Propos recueillis par Laurent GAUDENS.
“ Je suis un démocrate ”
L’assemblée générale du District a refusé l’augmentation des licences qui aurait pu permettre la construction d’un nouveau siège. Le président Jacky Bouzier compte lancer une souscription pour réaliser son projet.
« Notre travail fondamental, c’est sur le terrain que nous le faisons. »
(Archives « NR » Antony Belgarde)
PRÉSIDENT du district de l’Indre de football depuis 1996, Jacky Bouzier avait à cœur la construction d’un nouveau siège. Présentée lors de l’assemblée générale du district le 1er juin, l’augmentation des licences de 20 F nécessaire pour cette réalisation a été rejetée par une majorité des clubs représentés.
« NR » : Voir votre projet refusé, c’était un moment difficile ?
Jacky Bouzier : « Quand on se donne du mal sur le montage d’un projet, essuyer un refus n’est jamais très intéressant. Mais, je suis avant tout un démocrate et il faut en accepter les conséquences. »
« NR » : En quoi ce projet est-il si important ?
J.B. : « Quand le District est arrivé avenue de la Brauderie, c’était en 1983. Le foot a évolué depuis. A l’époque, nous avions une secrétaire et demie, aujourd’hui nous avons sept salariés à temps plein. La construction n’a toutefois pas été remise en cause, c’est le montage financier qui a été rejeté. Maintenant, il faut accepter cette décision et faire une nouvelle proposition. Nous allons mettre au point une souscription qui sera proposée lors d’une nouvelle assemblée à la rentrée : les clubs, s’ils l’acceptent, devront vendre des billets, sur lesquels ils garderont une partie de la somme. »
“ La Baraka est un club comme les autres ”
« NR » : Avez-vous l’impression que le rôle du district est bien compris par les footballeurs ?
J.B. : « Non, mais c’est logique. Les clubs ont l’impression qu’on est là pour la répression. C’est ce qui est retenu en priorité. Pourtant, notre travail fondamental, c’est sur le terrain que nous le faisons grâce aux éducateurs, aux techniciens dans l’ensemble du département. Mais nous ne devons pas chercher à être bien vus. »
« NR » : La suspension de la Baraka pendant deux saisons de la coupe de l’Indre risque de ne pas arranger les choses…
J.B. : « Je ne souhaite pas m’exprimer sur cette sanction. J’ai reçu les dirigeants mardi et ce sont des gens intelligents et très calmes avec qui il a été possible de discuter. Maintenant, ils ont sûrement des éléments à faire valoir puisqu’ils ont décidé de faire appel. La Baraka est un club comme les autres qui doit pratiquer son sport dans les règles. La coupe de l’Indre est tellement prisée qu’il y a souvent beaucoup de tension. C’est un peu la rançon de la gloire. »
“ Faire mieux au niveau régional ”
« NR » : Quels sont vos souhaits pour la prochaine saison ?
J.B. : « Je souhaite qu’on parvienne à tenir un meilleur rang au niveau régional. Le foot départemental est en progression, nous venons de passer la barre des 12.000 licenciés alors que le département perd des habitants, mais cela ne se ressent pas au niveau régional. Il faut que certains clubs arrivent à mettre en place des structures permettant de se maintenir ou d’accéder au niveau régional. »
« NR » : Sur un plan personnel, comment voyez-vous votre avenir à la tête du district ?
J.B. : « J’avais dit que je ne ferai qu’un mandat de quatre ans et je suis quand même reparti pour un nouveau. Je ne me suis pas posé la question, ça dépendra un peu de ma disponibilité car c’est beaucoup de travail. En ce moment, je consacre 100 % de mon temps au foot, ça ne sera peut-être plus possible dans trois ans. Mais de toute manière, quels que soient les malheurs ou les bonheurs que j’aurais eus, je ne regretterai rien : c’est une fonction très enrichissante. »
Propos recueillis par Laurent GAUDENS.
lundi 11 juin 2001
Il fallait attendre le sprint
Le régional féminin de cyclisme ne laissera pas un souvenir impérissable. Disputée sur un faux rythme, l’épreuve luantaise s’est soldée par un sprint remporté par Isabelle Hervé.
Ce n’était pas le jour des échappées : les quelques rares tentatives ont toutes échoué, avant que le sprint final ne soit remporté par Isabelle Hervé.
(Photo Patrick Gaïda)
ACCROUPIE au côté d’un commissaire de course, Angélique Barboux s’est fait repasser à plusieurs reprises les images de l’arrivée, quelques minutes après le terme de l’épreuve. La coureuse de l’ES Alnéloise a dû se rendre finalement à l’évidence : elle, qui avait levé les bras en même temps qu’Isabelle Hervé sur la ligne, avait bel et bien été battue d’un pneu par la cycliste de l’ES Maintenon. Déçue, elle préférait néanmoins relativiser: « C’est rageant mais c’est positif. C’est encourageant pour moi car, ces dernières années, j’étais toujours derrière. J’ai été championne régionale en 1993 quand j’étais cadette et depuis je n’ai plus jamais rien fait. Donc, je suis quand même contente. » Moins, naturellement, qu’Isabelle Hervé, la championne du jour: « Je ne m’attendais pas à un tel résultat car j’aime surtout les côtes et pas du tout les sprints. » En effet, le circuit de 7,8 km ne présentait aucune difficulté, désespérant ceux qui auraient bien vu l’épreuve se dérouler sur le parcours qui accueillera dans trois semaines le championnat de France. Déjà, la course minimes-cadettes disputée auparavant, remportée elle aussi au sprint par la Chartraine Stéphanie Viel, avait fait craindre le pire : le rare public avait eu tout loisir de vaquer à ses occupations entre chaque tour, tant le train emprunté par les jeunes filles (33,1 km/h de moyenne) s’apparentait à celui de sénateurs à l’approche de la sieste. Le soleil aidant, l’épreuve réservée aux juniors et seniors prenait elle aussi des airs de balade. Après une première attaque de Maud Descartes (VC Balgentien) qui provoquait les premiers décrochages, il fallait attendre le quatrième tour pour voir Emilie Bailly (Roue d’or saint-amandoise) réveiller le peloton. La cycliste du Cher réussissait sa percée mais ne parvenait pas à mettre plus d’une vingtaine de secondes à ses poursuivantes. Tant et si bien qu’après vingt-cinq bornes en solitaire, elle devait réintégrer la caravane.
Gillet veut sortir
Pas échaudée par cette malheureuse expérience, Fanny Gillet (VC Castelneuvien) avait elle aussi des envies d’excursion hors des sentiers balisés. Elle tentait une première attaque au huitième tour mais était reprise quelques minutes plus tard. A l’orée du dernier tour, elle essayait une nouvelle sortie mais ses camarades d’un jour ne voulaient décidément pas se priver d’une si bonne compagne. Tout le monde s’étant fait une raison, personne ne serait privé de la fête finale. C’est donc groupées que les cyclistes abordaient l’ultime ligne droite. Si bien groupées qu’il faudrait faire appel à la caméra présente sur la ligne avant de remettre le trophée régional à Isabelle Hervé.
Laurent GAUDENS.
samedi 28 avril 2001
Repartir du bon pied
Descendus de nationale au terme de la première phase, les pongistes castelroussins repartiront en régionale à la rentrée prochaine.
Sylvain Thillier et ses coéquipiers viseront le haut du tableau de prénationale… voire plus si affinités.
QUAND on a goûté à la nationale, on a forcément quelques regrets à l’idée de passer une nouvelle année au niveau régional. « On est un peu déçu car l’objectif du maintien n’a pas été atteint, commente Sylvain Thillier, surtout que ça se joue à pas grand-chose. » Montés en nationale 3 à la fin de la saison dernière, les Castelroussins n’ont dû leur redescente en prénationale au terme de la première phase qu’à treize malheureux petits points. Une broutille.
Cherche recrues
Les rêves de remontée directe lors de la deuxième phase se sont vite envolés. Battus lors du deuxième match face à Olivet, les pongistes berrichons ont perdu tout espoir en s’inclinant face aux voisins déolois. Ils finissent donc à la quatrième place de la poule. « Alors qu’on aurait dû monter, on se maintient facilement, sourit Sylvain Thillier. Je crois qu’on n’était pas encore assez forts. » La Berrichonne essaiera donc de combler cette lacune durant l’intersaison par l’arrivée de joueurs. Des pistes avec des pongistes classés de 25 à 30 sont actuellement suivies par les dirigeants castelroussins. Des résultats de ces recherches dépendront les futures visées du club. « On établira un objectif suivant l’équipe qu’on aura, poursuit Sylvain Thillier. Si on a la même équipe, on visera la remontée. Si elle est plus faible, on se contentera de jouer le haut du tableau. » Tout dépend en fait de la présence ou non l’an prochain de Dominique Demanet, le meilleur joueur castelroussin. Pas totalement adapté à la vie berrichonne, le pongiste, classé dans les 400 meilleurs Français, a annoncé son envie de partir. Même sans lui, la Berrichonne aura de quoi faire peur à ses adversaires. Benjamin Liegeois et Stéphane Pournin, jusque-là classés 25, rentreront dans les 900 premiers Français et se rapprocheront ainsi du vétéran Michel Casy (n° 751). Voulant privilégier la formation, des jeunes pourraient progressivement intégrer l’équipe première. Agé de 17 ans, Benoît Maréchaux (classé 40) est le mieux placé pour s’exercer dès l’an prochain. Il pourrait être rejoint par la suite par Simon Reth (55) et Mathieu Pascaud (50) tous deux âgés de 15 ans. L’équipe pourra aussi compter sur les joueurs plus expérimentés que sont Jérôme Berthias et Cyril Franchet, classés 40.
Un bon réservoir
Le club peut compter sur un bon réservoir car si l’équipe première a déçu, le contrat a été parfaitement rempli par les autres : les filles montent en prénationale et la réserve masculine accède à la régionale 1. Autre sujet de satisfaction, la régionale 3, exclusivement composée de jeunes, a terminé à la troisième position de sa poule. A la Berrichonne aussi, un train peut en cacher un autre. Et ce seront peut-être les wagons qui pousseront un jour la locomotive…
Laurent GAUDENS.
Une victoire pour finir ?
Ce dernier match de la saison à domicile est l’occasion de laisser un bon souvenir au public. D’autant plus que les Corses viendront diminués.
Berrichonne- Ajaccio Samedi, 20 h, stade Gaston-Petit.
Zoltan Kovacs réintègre le groupe.
(photo « NR » Antony Belgarde).
LA vie à la Berrichonne n’est pas toujours un long fleuve tranquille. On a pu s’en apercevoir la semaine passée avec le « coup de gueule » de Thierry Froger. Mais les semaines ne se ressemblant décidément pas, celle-ci a été beaucoup plus tranquille. « On a repris le cours normal, commente l’entraîneur castelroussin. Ce n’était pas si grave que ça. C’est comme une histoire de couple, on s’engueule, mais ce n’est pas pour ça qu’on se sépare. » Le couple ressoudé et les traces des scènes de ménage effacées, les entraînements ont pu se dérouler en toute sérénité. Le travail, pour oublier les problèmes, c’est connu, il n’y a rien de tel. « C’était globalement une bonne semaine, poursuit Thierry Froger. Les joueurs m’ont entendu plus que la semaine dernière. Mais ils avaient déjà bien retravaillé. Il y a seulement toujours un laps de temps entre le travail et la concrétisation. Si on a un résultat demain, ce sera dû au travail de la semaine dernière. Le groupe est jeune, il s’était éparpillé. En tout cas, ils ont retrouvé l’envie et ils méritent un bon résultat sur l’ensemble de la saison. » Un résultat positif semble largement à la portée du groupe castelroussin, face à des Corses qui n’ont remporté qu’un match à l’extérieur et qui seront privés de quatre titulaires. « Créteil ou Caen n’avaient pas plus de victoires quand ils sont venus à Châteauroux, avertit Thierry Froger. Et depuis la trêve, ils ont de meilleurs chiffres que nous. Il faut faire attention car on a montré qu’on pouvait se gaufrer contre des gars moins performants que nous. »
Un air “ expérimental ”
Pour aborder cette rencontre, l’équipe catelroussine aura un air « expérimental », principalement sur le côté gauche. Sébastien Roudet et Ludovic Clément, qui « ont besoin de souffler », sortent en effet du groupe. Zoltan Kovacs fera son retour et Johann Paul, joueur de la réserve, fera à cette occasion son apparition dans le groupe pro. Une expérimentation en vue de la saison prochaine ? « Il faut faire tourner l’effectif car certains sont fatigués, prévient Thierry Froger. Et puis, il faut trouver des solutions car il y a des possibilités de changements pour l’an prochain. » Mais avant le grand chambardement de fin de saison, l’important sera de laisser une bonne impression pour cette dernière sortie à domicile. « Ça s’est toujours bien passé chez nous et nous avons construit notre parcours à domicile, analyse Thierry Froger. On se doit de faire un bon match devant notre public qui nous a toujours soutenus. Il faut clôturer par une victoire, pour ne pas gâcher notre belle saison. »
Laurent GAUDENS.
L’Indre terre d’ovalie ?
Quatre clubs de l’Indre disputeront dimanche une finale régionale. Une belle réussite qui masque malgré tout des problèmes récurrents.
Déolois et Castrais auront l’occasion de conclure en beauté une saison pas toujours rose par une victoire en finale.
SAINT-PIERRE-DES-CORPS, cadre des finales régionales, aura dimanche un gros air berrichon. Buzançais, La Châtre, Déols et Argenton s’y retrouveront en effet, chacun à la quête d’un bouclier différent. Une réussite à laquelle doivent être associés les juniors d’Issoudun, qualifiés également ce week-end pour les huitièmes de finale de la Coupe Danet. Une saison, compte tenu des premiers rôles joués par le RACC et Issoudun en honneur et la création d’un club au Blanc, qui laisse augurer d’un bel avenir du rugby départemental. Ces résultats, qui satisfont l’ensemble du monde rugbystique, trouvent une première explication du côté d’Argenton. « On a chacun notre niveau, souligne Jean-Marie Piget, capitaine de l’équipe. Du coup, on joue dans des divisions différentes et on ne se fait pas concurrence. Ça donne d’autant plus de chances au département d’être mieux représenté. » Son entraîneur, Lionel Legallais, ancien du RACC, y voit une raison supplémentaire. « Beaucoup de joueurs ont quitté le RACC et sont partis dans d’autres clubs, explique-t-il. Chacun peut ainsi apporter une expérience dans son club, qu’il n’avait pas forcément auparavant. »
“ Le niveau a baissé ”
Tout le monde n’affiche pourtant pas un tel optimisme. « Quatre finales, c’est bien, analyse Eric Raffault, l’entraîneur de La Châtre. Mais ce sont les finales les moins importantes. Ça aurait été mieux de pouvoir jouer les plus hautes. » Ces finales, en effet, cachent une saison plutôt moyenne du quatuor en lice ce week-end. Un mauvais départ les a contraints à disputer le restant de la saison dans une division inférieure à leur objectif. En jouant à l’étage au-dessous, ils ont donc eu moins de mal à faire la course en tête. Mais le problème serait plus permanent. « Le niveau a baissé, estime Eric Raffault. Il ne faut pas tomber dans l’autosatisfaction. Le niveau du comité est faible et ça vaut pour toutes les divisions. Il y a un réel problème pour la formation. La bataille qui a eu lieu pour la présidence du comité a fait perdre beaucoup d’énergie, énergie qui n’a pas été utilisée pour travailler sur le terrain. Du coup, on travaille égoïstement pour nous et ça ne suit pas derrière. » « C’est un petit comité, et le niveau s’en ressent, confirme Frédéric Tournaire, entraîneur de Buzançais. Je viens de l’Auvergne et, là-bas, c’est autre chose. L’Indre est un peu excentré. Il y a comparativement beaucoup plus de clubs dans le Cher. Nous, on est toujours la cinquième roue du carrosse. » L’Indre, « faiseur de rugbymen », est, de plus, loin d’être une réalité : beaucoup de joueurs sont mutés d’autres régions, même si de nombreuses écoles se sont montées. « Il faut surtout arrêter les querelles de clocher, explique Frédéric Tournaire. C’est bien qu’il y ait quatre clubs en finale et c’est mérité. Chaque club se sert de ses moyens et si on s’en sort, c’est grâce à nous ! »
Laurent GAUDENS.
L’heure des jeunes
Les pro ne jouant pas avec la réserve, la place sera faite aux jeunes pour ce déplacement dans l’Orne.
Flers - Berrichonne Dimanche, 15 heures.
MÊME si la météo permet actuellement d’en douter, l’été arrive à grands pas. Celui des footballeurs tombant beaucoup plus tôt que pour le commun des mortels, les vacances sont tout près de débuter pour tous ceux qui ont passé leur année à proximité d’un ballon rond. Et la fin d’année, qu’on soit écolier ou footballeur, rime avec plus de liberté. Il en sera ainsi ce week-end au camp de vacances Blanche-de-Fontarce. Hormis Roudet laissé au repos, les joueurs professionnels n’ayant pas été appelés dans le groupe qui jouera ce soir contre Ajaccio ont eu le choix : jouer avec la réserve ou se mettre au repos durant ce long week-end du 1er mai. Un choix vraiment cornélien… La plupart ont donc décidé, après moult tergiversations, de rester à la maison plutôt que de se taper le long déplacement dans l’Orne. La plupart, si ce n’est la totalité : l’entraîneur n’ayant pu être joint hier, les informations obtenues sur la composition de l’équipe étaient plutôt parcimonieuses. Ce sera donc une bonne occasion pour Fred Zago d’effectuer des essais, toujours enrichissants pour les options futures. De nombreux jeunes prendront ainsi place dans le car qui se rendra demain à Flers. Permettront-ils de poursuivre cette série impressionnante de matchs sans défaite ? Rien n’est moins sûr. Mais ils auront sûrement à cœur de faire aussi bien que leurs aînés et de corriger le mini-coup d’arrêt du week-end dernier après le nul concédé à domicile face à Changé. Ils devront se méfier de cette équipe de Flers qui, après avoir perdu sur le terrain de Châteaudun, vient de rectifier le tir face à Aubervilliers (3-0) mardi à l’occasion d’un match en retard, et s’est ainsi rapprochée de la Berrichonne au classement. Mais cette équipe rajeunie aura sûrement envie de prouver ses qualités à son entraîneur… si ceux qui la composent n’ont pas, eux aussi, la tête aux vacances.
Laurent GAUDENS.
jeudi 26 avril 2001
De l’enfer au paradis
Relégués lors de la première phase, les rugbymen argentonnais étaient au fond du trou. Dimanche, ils seront pourtant en finale de quatrième série. Histoire d’une résurrection.
Face à Châteaudun, dimanche, les Argentonnais essaieront de faire oublier leur mauvais début de saison.
LES miracles, la cité de la Bonne-Dame y a toujours cru. Et Jean-Marie Piget, secrétaire capitaine de l’US Argenton, pourrait bien un de ses quatre aller lui adresser quelques remerciements. Car la saison qu’il a connue, commencée en chemin de croix se termine aujourd’hui par une véritable résurrection. La première phase n’a en effet pas été de tout repos. Espérant une deuxième ou troisième place, les Argentonnais finissent bon derniers à la quatrième position de la poule et sont relégués en quatrième série. « On aurait dû se qualifier, regrette Jean-Marie Piget, mais on a un effectif un peu juste et depuis plusieurs saisons nous n’avons plus d’entraîneurs. C’est très dur d’avoir quelqu’un. » L’oiseau rare va pourtant se présenter : Lionel Legallais, ancien du RACC, arrive au club et remet de l’ordre dans la maison argentonnaise, aidé en cela par une autre ancienne gloire, Jean-Pierre Pondarré. « Tout comme je le faisais, explique le nouvel entraîneur, je leur ai demandé de faire un effort, en étant notamment plus assidu aux entraînements. »
Invaincus en deuxième phase
Le discours passe et les résultats suivent aussitôt. Invaincus durant la deuxième phase, les Argentonnais disputeront dimanche face à Châteaudun, à Saint-Pierre-des-Corps, la finale de quatrième série et auront l’occasion de transformer une saison galère en une année historique puisque le dernier bouclier remporté l’a été il y a six ans. Une mutation qui n’a rien de surnaturel pour Jean-Marie Piget. « L’arrivée de Lionel a tout changé, avoue-t-il. Il a repris en main l’équipe et a su nous remotiver. Avant tout le monde dirigeait mais personne ne commandait. » « Il n’y a pas de secret, rétorque l’intéressé. C’est leur envie à eux qui a tout changé. Moi je n’ai fait qu’apporter mes connaissances et un certain sérieux. Mais c’est leur envie de jouer qui a tout fait. » Avec un effectif limité et d’une moyenne d’âge de 30 ans, l’entraîneur argentonnais sait pourtant que tout n’est pas gagné et s’attend à un match difficile face à Châteaudun, qu’ils ont battu en championnat. « On aura un avantage psychologique, reconnaît-il. Mais sur un match, une finale qui plus est, tout est possible. » Lionel Legallais aura, lui, une motivation supplémentaire : malgré sa déjà longue carrière, il n’a jamais remporté de bouclier !
Laurent GAUDENS.
mercredi 25 avril 2001
La Berri perd son âme
Après douze années passées au sein de l’effectif berrichon, Cathy Varlet a décidé de raccrocher les baskets à l’issue de cette saison.
Cathy Varlet a tout connu à la Berrichonne : les années de gloire comme les mauvaises.
AU fil des années, on s’était habitué à la voir là, toujours présente, fidèle à son poste d’ailière. A chaque début de saison, elle foulait à nouveau le parquet du gymnase Mondon, comme un lieu qu’elle ne pourrait jamais quitter, un antre où elle a forgé ses plus beaux souvenirs. Pourtant, dès la saison prochaine, sa chevelure blonde ne sera plus le panache auquel les p’tites jeunes de la Berri pouvait se rallier. Le cap de la trentaine passé depuis quelque temps déjà, Cathy Varlet a décidé de mettre un terme définitif à sa carrière. « Il y a un temps pour tout, explique-t-elle. Il faut savoir passer à autre chose. J’ai toujours envie de jouer mais la raison l’emporte sur le cœur, et la raison me dit qu’il est temps d’arrêter. Ma vie privée passe avant le basket. Les déplacements, c’est pesant. Tu ne vois pas passer les week-ends et au bout d’un moment tu te dis que tu n’as vécu que pour le basket. »
Douze ans
Cathy, qui avoue un « pincement au cœur », est encore un peu effrayée de la décision qu’elle a prise. Un choix pourtant mûrement réfléchi. « J’avais annoncé l’an dernier que ce serait ma dernière saison. J’aurais simplement aimé finir sur une montée. Tant pis. » Les bons moments, comme les mauvais, Cathy Varlet – qui a commencé le basket à l’âge de 8 ans à Déols – en a eu son lot. Les joueuses seront passées, les entraîneurs seront changés, Cathy Varlet sera restée. Fidèle, jusqu’au bout, à cette Berrichonne à qui elle a sacrifié une partie de sa vie. Arrivée au club il y a douze ans, elle connaîtra d’abord la descente en nationale 4, division qui n’existe plus aujourd’hui. Puis, ce sera l’ascension : N3, N2, N1B. Un niveau que même ses rêves les plus fous ne lui permettaient d’envisager. « Si l’on m’avait dit un jour que je jouerai en N1B avec des joueuses qui ont connu le plus haut niveau, je n’y aurais pas cru. Mais j’ai travaillé pour ça. A force d’entraînement, on peut arriver à beaucoup de choses. » Elle n’oublie pas non plus ces « entraîneurs qui ont laissé une trace ». Au premier rang desquels Cathy Malfois, avec qui elle a remporté le titre de championne de France de Nationale 2, son meilleur souvenir. « Un titre, ça marque dans une carrière quelle qu’elle soit. Et avoir pu jouer en N1B, c’était vraiment bien. » La Berri flirtera même avec la montée en N1A, terminant à la quatrième place.
Toujours là
Puis, viendront les lendemains qui déchantent avec la relégation en N2, puis en N3. Comme d’autres, elle aurait pu voler vers d’autres cieux. Mais comme d’autres, elle restera fidèle à son club, valeur devenue si incongrue en ces temps de mercato et de transferts jackpot. Castelroussine elle est née, castelroussine elle restera. Elle sera là pour ressouder l’équipe les soirs de défaite ou pour aider les jeunes à s’intégrer. Elle sera toujours là pour faciliter l’adaptation des recrues étrangères de la Berri ou pour donner un coup de main quand le club en a besoin. Et elle sera encore là, l’an prochain, « si on a besoin de moi », pour prendre des responsabilités au sein du staff berrichon. Les dirigeants castelroussins le savent très bien : Varlet, ça rime si joliment avec fidélité…
Laurent GAUDENS.
mardi 24 avril 2001
A quand l’accession ?
A moins de défections très improbables, la Berrichonne ne remplira pas son objectif de départ : la montée en nationale 2. 2002 sera-t-elle la bonne année ?
Julia Andreïeva, qui s’adapte de mieux en mieux à la vie castelroussine, sera à nouveau berrichonne l’an prochain.
(Photo « NR » Antony Belgarde)
ON avait la victoire modeste dans le camp castelroussin samedi soir à l’issue de la rencontre face à Feytiat. Certes, la Berri avait dominé le match de la tête et des épaules. Mais ce succès laissait un goût amer. « Compte tenu de l’objectif de départ et de l’effectif, ce n’est pas une saison satisfaisante sur le plan des résultats, reconnaît Brahim Rostom. Au niveau formation, en revanche, c’est encourageant. Stéphanie Prot a pris du volume, Marielle Giusto et Aurélie Moreau présentent un basket très moderne et nous avons intégré beaucoup de jeunes. » Côté présidentiel, l’analyse est la même. « N’ayons pas peur des mots, le bilan est négatif, tranche Valéry Mazur. On peut avoir des regrets et se poser des questions, notamment sur les matchs calamiteux qu’on a pu faire à l’extérieur. Normalement, on aurait dû être dans les deux premiers. » Plutôt que d’espérer un refus de monter de la part de Basse-Indre, le président de la Berrichonne préfère préparer l’équipe qui aura la charge d’obtenir l’accession qui se fait attendre depuis deux saisons. Mais, en ce domaine, les incertitudes sont plus nombreuses que les assurances.
Cathy Varlet prend sa retraite
Seul fait établi pour l’heure, Cathy Varlet, joueuse emblématique, au club depuis douze ans, ne fera plus partie de l’effectif préférant se consacrer à sa vie de famille. Le reste de l’équipe ne devrait pas connaître de grands bouleversements, même s’il plane encore un doute sur l’avenir d’Aurélie Moreau. Arrivée en début de saison et ayant donné toute satisfaction, Julia Andreïeva sera à nouveau castelroussine la saison prochaine. Victime d’une blessure au genou qui l’a contrainte à mettre un terme à sa saison, Marina Chernoshey est en revanche repartie en Ukraine. Mais elle pourrait revenir. « Tout dépendra du recrutement d’une intérieure, poursuit Valéry Mazur. Nous avons plusieurs pistes en France, comme à l’étranger. Si c’est une Française qui signe, elle pourra revenir. » Pour l’instant, la priorité des priorités reste le recrutement d’une intérieure d’expérience. « Il nous faut une intérieure et une extérieure, précise Brahim Rostom. Nous recherchons des joueuses polyvalentes mais nous avons absolument besoin d’un grand numéro 5. »
Retour d’Akpomeda ?
Expérience, grande intérieure… les principales qualités de Kari Akpomeda, présente samedi soir au gymnase Mondon. Très affectée par le décès de sa mère, l’ex-joueuse de la Berri et du CJMBB a mis un terme à sa carrière en début de saison dernière. Mais elle pourrait reprendre du service sous les couleurs berrichonnes. « Nous souhaitons tous qu’elle nous rejoigne, explique Brahim Rostom. C’est à elle de prendre la décision. » Un retour qui permettrait de regarder d’emblée vers la plus haute marche du podium. « Avec cette équipe et quelques arrivées, je ne vois pas qui pourrait nous bousculer l’an prochain », confirme Valéry Mazur. Il faudra néanmoins attendre le mois de juin pour être sûr des contours de cette équipe. On saura alors si 2002 peut être l’année de la montée…
Laurent GAUDENS.
lundi 23 avril 2001
Net et sans bavure
Après un léger flottement, les Castelroussines ont dominé la rencontre et ont infligé une sévère défaite à Feytiat. Une victoire pour l’honneur.
Aurélie Moreau s’est montrée particulièrement adroite à trois points.
(Photo Stéphane Gaillochon)
Berrichonne : 68 Feytiat : 50
Mi-temps : 37-17. Arbitres : MM. Colin et Burban. Berrichonne : Moreau, 19 ; Varlet, 2 ; Giusto, 16 ; Andreïeva, 12 ; M’Butom, 5 ; Prot, 11 ; Chambon, 3. 12 lancers-francs réussis sur 16 tentés. 15 fautes personnelles. Une joueuse sortie pour 5 fautes : Chambon (35) Feytiat : Massias, 6 ; Fontenay, 5 ; Halary, 11 ; Leyrolles, 2 ; Blass, 1 ; Rouy, 7 ; La Prade, 12 ; Breuil, 6. 10 lancers-francs réussis sur 12 tentés. 15 fautes personnelles. Une joueuse sortie pour 5 fautes : Massias (38).
IL ne restera qu’un regret après la victoire obtenue samedi soir par les Castelroussines pour leur dernier match à domicile : cette équipe-là avait assurément le niveau pour monter. Si le jeu déployé face à Feytiat avait été le même durant toute la saison, la Berri n’aurait pas à espérer une hypothétique et peu vraisemblable défection de Basse-Indre pour accéder à la nationale 2. Une situation qui ressemble fort à celle de l’an passé. Mais les regrets se ramassent à la pelle au gymnase Mondon, mieux vaut donc garder les bons souvenirs.
La Berri déroule
Celui de samedi sera à inscrire parmi les meilleurs. Après un 4-0 de La Prade, les joueuses de Feytiat font jeu égal avec Châteauroux (6-6 à la 6e mn). Pas pour longtemps. Stéphanie Prot, sur quatre lancers-francs et un panier, sonne le réveil de la Berri. Plus précises en attaque, les Castelroussines prennent le large et infligent un 17-0 grâce à un dernier panier à trois points de Marielle Giusto à quelques secondes de la fin du premier quart-temps (21-6, 10e mn). Plus agressives en défense, les Limousines recollent (23-13, 13e mn) mais Aurélie Moreau, en pénétration comme à l’extérieur, et Marielle Giusto, à trois points, permettent à la Berri de mener de 20 points à la pause. Les affaires de Feytiat ne s’arrangent guère à la reprise. Les joueuses de Thierry Jacq manquent d’adresse, contrairement à Marielle Giusto qui poursuit son festival à deux et trois points (55-29, 30e mn). Aurélie Moreau, grâce à deux paniers à trois points successifs, met les Limousines à trente points, plus gros écart du match (63-33, 33e mn).
L’heure de Feytiat
Le moment pour Brahim Rostom de faire tourner son effectif et de permettre à Aude Devilliers, la petite dernière, de faire son apparition sur le parquet. L’occasion pour Feytiat, sur trois contre-attaques consécutives, de réduire le score. Ce dernier quart-temps sera enfin celui de Cécile Halary et de ses partenaires : elles l’enlèveront nettement (21-13) donnant au score sa version finale plus en rapport avec leur troisième place d’avant la rencontre. La Berri a montré qu’elle n’avait rien à faire en nationale 3 : elle devra malheureusement attendre un an de plus pour en apporter la preuve définitive.
Laurent GAUDENS.
samedi 21 avril 2001
Pour une troisième place
A l’occasion de leur dernier match à domicile, les Castelroussines doivent faire oublier leur revers de La Couronne et essayer d’accrocher une place sur le podium.
Berrichonne-Feytiat Samedi, 20 h 30, gymnase Mondon.
Julia Andreïeva et ses coéquipières se doivent de remporter la victoire pour leur dernière prestation devant leur public.
(Photo d’archives Antony Belgarde)
A deux matchs de la fin de saison, l’heure est déjà au premier bilan du côté de la Berrichonne basket. Et celui-ci n’est pas très positif. « Sur le papier, on avait le plus gros effectif du championnat, souligne Brahim Rostom. Or, actuellement, on dépend des autres équipes. On a eu des hauts et des bas durant toute la saison. Le groupe est jeune, il faudra le renforcer par quelques anciennes pour avoir plus de maturité et d’expérience. Maintenant, on a encore deux matchs à jouer et il faut finir en beauté. » A commencer par ce soir contre Feytiat puisque ce sera la dernière prestation à domicile du groupe castelroussin. L’occasion de faire oublier la prestation réalisée à La Couronne. Un match à l’image de la saison : menant de onze points à la mi-temps, les Castelroussines se sont écroulées par la suite, s’inclinant finalement de cinq points. « On n’a pas su gérer le temps, ni la marque, déplore l’entraîneur castelroussin. A chaque fois, on fait beaucoup de fautes et on donne des chances à l’adversaire. On a fait notamment beaucoup trop d’erreurs dans la raquette. »
“ Un jeu très rapide ”
Un secteur que Brahim Rostom voudra corriger ce soir. Défaites au match aller, les Castelroussines doivent se méfier des joueuses de Feytiat qui les précèdent au classement. Même si les Limousines sont beaucoup moins à l’aise à l’extérieur que dans leur salle. « C’est une équipe de petites, analyse Brahim, et elles mettent beaucoup de pression avec un jeu très rapide. » Si elles parviennent à les contrer, les Castelroussines, à défaut de montée, s’offriront un dernier mini-challenge pour leur ultime match : la conquête de la troisième qui – de manière très improbable – pourrait devenir un tremplin pour la montée. « On ne sait jamais, rêve Brahim Rostom. Lorsque nous les avons rencontrées, les joueuses de Basse-Indre, qui sont premières, nous avaient dit qu’elles avaient des problèmes financiers. Si elles refusaient de monter, ce serait le troisième qui prendrait leur place. » Et pourquoi pas la Berrichonne ?
Laurent GAUDENS.
Berrichonne : Varlet, MButom, Giusto, Moreau, Prot, Amrani, Chambon, Andreïeva, Devilliers.
vendredi 20 avril 2001
Une semaine sans Froger
Thierry Froger n’a pas dirigé les entraînements cette semaine. Une prise de distance qui ressemble fort à un dernier avertissement avant la venue de Gueugnon ce soir.
Thierry Froger se prend la tête : comment retrouver la victoire ?
(photo « NR » Stéphane Gaillochon)
Berrichonne-Gueugnon vendredi, 18 h 30, stade Gaston-Petit.
C’ÉTAIT l’époque bénie. Début février, la Berrichonne venait d’éliminer Bordeaux et s’apprêtait à en faire de même avec Marseille. Pour cause de terrain en mauvais état, les Gueugnonnais étaient donc invités à patienter avant de faire un petit tour par le Berry. Ce soir, cette attente prendra donc fin. Mais en un peu plus de deux mois, tout a changé dans le camp castelroussin. La faute à deux revers consécutifs face à Caen et Wasquehal qui ont laissé une plaie béante au sein de l’effectif berrichon.
Une semaine de recul
Conséquence : Thierry Froger a passé sa semaine cloîtré dans son bureau, laissant les commandes à Denis Mérigot et refusant tout contact avec la presse. Une situation délicate que l’entraîneur-adjoint essaye de vivre au mieux : « Le coach a préféré prendre une semaine de recul par rapport au groupe pour voir comment il va réagir, explique Denis Mérigot. Moi, je suis là pour pallier tout problème, c’est mon rôle et ce n’est pas la première fois. Thierry Froger est toujours avec nous, derrière les joueurs, et nous travaillons dans la continuité. » Thierry Sanselme, qui a vu les joueurs lundi et mardi pour faire le point, préfère ne pas rajouter de l’huile sur le feu : « J’ai toujours appliqué le même principe : le président préside et l’entraîneur entraîne et je respecte ses méthodes. S’il a décidé de mettre en place une méthode personnelle, c’est son problème. Moi, j’attends des résultats. L’objectif est de bien terminer la saison car, selon mon expérience, quand une saison se finit mal, celle qui suit commence mal. »
Un entraîneur sur le départ ?
Compte tenu du contexte, le match qui se déroulera en fin d’après-midi prendra une importance que l’affiche n’aurait jamais laissé soupçonner. Et plus que le résultat, c’est son interprétation qui sera déterminante : ou Gueugnon repart avec un nul ou une victoire et la crise devra aller à son terme par un ménage complet de l’effectif ou un changement d’entraîneur ; ou les Castelroussins sont victorieux et laisseront à penser que le problème est bien dans leur relation avec l’entraîneur actuel et la solution sera la même. En bon pompier de service, Denis Mérigot préfère ne penser qu’à la mission qu’on lui a confiée : « On ne veut pas terminer la saison en queue de poisson. On peut admettre une défaite mais quand on combat. A Wasquehal, on n’a pas tout mis en œuvre pour ramener un résultat. L’objectif sera donc de prendre les trois points pour gagner une ou deux places. Il faut rester en concurrence pour la quatrième ou la cinquième place. » Et si la Berrichonne concédait une nouvelle défaite à domicile. « Tout dépend de la manière, souligne Denis Mérigot. On peut perdre en manquant de réussite. Mais il faut au moins s’être battu… »
Laurent GAUDENS.
jeudi 19 avril 2001
Petits mais sportifs
Tous les mercredis matin, des petits de trois à cinq ans s’initient au sport grâce à la crèche sportive de l’ASPTT.
Les enfants découvrent le sport grâce à divers petits jeux.
LE gymnase de la rue de la Vallée-aux-Prêtres est habitué du bruit que font les supporters lors des rencontres dominicales de basket. Tous les mercredis matin, hors vacances, les applaudissements et autres encouragements laissent la place aux ébats des « petits » de l’ASPTT. Depuis six ans déjà, de 9 h 30 à 10 h 15, les enfants de trois à cinq ans y sont en effet accueillis pour une découverte du sport. « C’est surtout une initiation à différentes activités, corrige Philippe Pornin, un des deux responsables de la crèche, actuellement en emploi-jeune. C’est aussi un apprentissage au fait d’être ensemble, ça leur permet de découvrir d’autres enfants. » Par divers petits jeux à l’aide de balles ou de cerceaux, les petits ont ainsi une première approche du monde sportif et exercent ainsi leur psychomotricité. Des ateliers qui ne durent jamais plus de dix minutes. « Il faut changer souvent car sinon ils sont vite ailleurs, précise Catherine Clauss, brevet d’Etat tennis et coresponsable de l’activité. Ça se passe très bien même s’il faut arriver à maîtriser la différence d’âge, car avec des petits, deux ans, c’est énorme. » Bon an, mal an, une quinzaine de bambins profitent ainsi de cette partie de plaisir, sous le regard bienveillant des parents qui sont autorisés à assister à la séance. Sans grande publicité. « C’est une activité en plein essor, confirme Catherine qui a amené Manon et Robin, respectivement âgés de 3 et 2 ans. Il ne faut pas non plus en abuser. Une heure par semaine, ça suffit amplement. Ça leur permet de découvrir des jeux en commun et de se discipliner en respectant les consignes. Les parents sont très demandeurs de ce genre d’activités, d’autant qu’il a été prouvé qu’il n’y avait pas de contre-indication. » L’idée semble en effet judicieuse puisque la plupart des enfants s’inscrivent par la suite à d’autres activités. La crèche sportive a donc encore de beaux jours devant elle.
Laurent GAUDENS.
Crèche sportive de l’ASPTT, rue de la Vallée-aux-Prêtres, tous les mercredis de 9 h 30 à 10 h 15, d’octobre à mai. Tarif : 380 F/an. Inscriptions au 02.54.60.34.60.
mercredi 11 avril 2001
Le Blanc persiste… sans signer !
Lancée à grands renforts de publicité l’an passé, la création d’un club de rugby au Blanc n’est toujours pas finalisée. A qui la faute ?
En avril 2000, une délégation blancoise s’était rendue au Stade de France à l’invitation d’EDF et de la FFR.
(Photo d’archives)
DÉBUT 2000, à l’initiative d’EDF et de la Fédération française de rugby, l’opération « Cent villes, cent clubs » devait permettre dans un premier temps à une cinquantaine de villes au « nord de la Loire » d’avoir « leur » club de rugby. Et parmi elles, Le Blanc. Deux rencontres, à l’occasion de matchs du Tournoi des Six nations au Stade de France, avaient permis de finaliser les choses. Ne restait plus qu’à signer la convention. « Depuis, nous n’avons pas de nouvelles », explique Jean-Jacques Rebourg, président du Rugby-club blancois. Prévue en octobre, la signature de la fameuse convention n’a en effet toujours pas eu lieu. « On ne sait pas s’il y a un problème, poursuit le dirigeant blancois. Ils n’arrivent pas à fixer une date. Un coup, c’est la fédération qui n’est pas disponible; un coup, c’est la mairie et un autre EDF. » Egalement partie prenante du stade d’eau vive de Tournon-Saint-Martin, l’entreprise publique voulait faire d’une pierre de coup. L’inauguration du parcours s’est bien faite le week-end dernier. Sans la signature de la convention.
“ C’est dommage ”
Tout cela ne serait qu’une péripétie si, dans le même temps, l’encadrement ne s’était pas mis au travail. Avec succès d’ailleurs. A peine créée, l’école de rugby, en entente avec Argenton, attire déjà vingt-cinq jeunes. Mais l’infrastructure, elle, n’a pas suivi. EDF devait fournir matériel et équipements tandis que la municipalité s’était engagée à créer un stade sur les bords de Creuse. Pour l’instant, tout est bloqué. L’école a trouvé refuge au CAGN et a bénéficié de maillots, donnés par le comité de l’Indre. « C’est dommage, regrette Jean-Jacques Rebourg. Si la convention avait été signée en octobre, ça nous aurait permis de faire un peu de publicité. Mais là, il n’y a rien qui attire les gens. » Sans but, les seniors ne se bousculent pas aux entraînements et l’engagement d’une équipe en championnat la saison prochaine est sérieusement compromis.
Une question d’emploi du temps
Côté municipalité, on se veut néanmoins rassurant. « La Fédération n’était pas disponible avant le mois de juin, explique Didier Siret, adjoint aux sports de la mairie du Blanc. La convention sera donc signée à ce moment-là. Ensuite, ils verront bien s’ils peuvent engager une équipe ou pas. » Même écho chez EDF. « Il y a accord sur le principe, souligne Frédérique Dupuy,chargée des dossiers sportifs. Il faut trouver une date mais elle sera fixée bientôt. C’est une question d’emploi du temps et on ne pouvait pas signer en raison des municipales pour ne pas favoriser une équipe. Il n’y a pas de problème et on va se rattraper. » Les amateurs de rugby blancois n’ont plus qu’à astiquer leurs crampons. En espérant que les stylos viennent bien parapher le précieux document...
Laurent GAUDENS.
Ecole de rugby, tous les samedis au CAGN à partir de 14 h ; entraînement des seniors au stade-vélodrome les mercredis à 19 h. Pour tous renseignements, téléphoner à la Maison des sports, 02.54.37.74.15.
lundi 9 avril 2001
La rançon de la peur
Luttant pour le maintien, les Caennais ont montré beaucoup plus d’envie que les Castelroussins, en manque de réussite samedi soir. La période d’invincibilité prend donc logiquement fin.
Berrichonne : 0 Caen : 1
SALLE de presse, 22 h 15, samedi. Thierry Froger fait son apparition, bien après ses joueurs. Le visage fermé. « Il faut être réaliste, commente sèchement l’entraîneur castelroussin. De temps en temps, on est une bonne équipe et à d’autres moments, nous ne sommes pas des compétiteurs. C’était le cas ce soir. Nous avons montré de la suffisance et nous sommes à notre place à la septième position. » Thierry Froger n’a jamais eu l’habitude de prendre des pincettes après une défaite. Samedi, c’est de vitriol qu’il a décidé d’arroser ses commentaires. « Pour moi, c’est ma plus grande déception et je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait. On ne peut pas envisager une carrière de D 1 quand on joue comme ça. Ils ne feront jamais rien s’ils ne comprennent pas ça. Ils n’étaient pas prêts à faire un match de haut niveau alors qu’ils étaient prévenus. Avec de telles prestations, ils resteront de bons joueurs de D 2. Moi, je ne suis pas venu pour cela. » L’ambiance risque d’être tendue ce matin du côté de Blanche-de-Fontarce. Pour autant, les joueurs castelroussins méritent-ils un tel opprobre ? Les premiers en action grâce à un Kovacs très remuant en attaque, les Berrichons sont ensuite, il est vrai, un peu tombés dans la facilité. Mais ils sont surtout tombés sur une équipe qui, elle, n’avait pas cette possibilité-là. Menacés par la relégation alors qu’ils regardaient vers le haut du classement en début de saison, les Caennais n’avaient pas le choix : c’était vaincre ou mourir.
Fin de série
Passé le but de Watier, les Normands ont pris l’eau mais ont toujours colmaté les fuites pour éviter le naufrage. Et cette fois, le réalisme n’était pas du côté castelroussin. Daury et Laquait peuvent se mordre le bout des pieds : ils ont eu les occasions en fin de rencontre pour poursuivre l’invincibilité en 2001. Mais dans leur « sauve-qui-peut » collectif, les Caennais ont toujours mis le bon pied (ou la main ?) là où il fallait. L’arbitre – qui a malgré tout accordé plus de sept minutes imaginaires d’arrêt de jeu – ne s’est pas laissé attendrir. « Je n’ai rien à redire contre l’arbitre, lâche Froger. Il s’est mis à notre niveau, c’est tout. » Les Castelroussins ont perdu samedi soir une bonne occasion de remonter au classement. Ils devront se contenter d’un autre challenge : entamer une nouvelle série lors des cinq rencontres qui leur restent à disputer, dès samedi à Wasquehal. En espérant que le souvenir de Caen soit effacé d’ici là.
Laurent GAUDENS.
Berrichonne : Malicki, Dujeux, Morestin, Jeannel, Giraudon (Laquait, 71e), Ferreira, Nivet, Villatte, Clément (Roudet, 57e), Kovacs (Daury, 63e), Dufresne. Entraîneur : Thierry Froger. Caen : Catherine, Viseux, Caillet, Gnohéré, Tafforeau, Deroin, Hebert, Bakour, Gallon (Bogaczyk, 79e) Garcion (Lecour, 71e), Wattier (Bomer, 79e). Entraîneur : Jean-Louis Gasset.
jeudi 5 avril 2001
Seule la finition…
Face au Havre, les Castelroussins ont prouvé qu’ils joueraient ce championnat jusqu’à la fin. Mais ils se sont montrés une fois de plus hésitants à l’approche du but.
UNE victoire par deux buts d’écart, qui plus est en fin de saison quand tout enjeu véritable a disparu, contenterait plus d’un entraîneur. A l’issue de la rencontre face à des Havrais plutôt démobilisés qui ont préféré ne pas passer par la case salle de presse, Thierry Froger était naturellement satisfait. Mais pas complètement. « C’était un jeu agréable mais on a vendangé beaucoup d’actions par la faute d’une dernière ou d’une avant-dernière passe imprécise, commente l’entraîneur castelroussin. On aurait pu gagner avec beaucoup plus de facilités. » Heureusement, cette inefficacité devant le but adverse n’aura pas eu de graves conséquences sur l’issue finale. La faute à un Laurent Dufresne opportuniste qui a su donner le ton à ses coéquipiers en ouvrant le score dès la quatrième minute. « On a eu une bonne entame en étant bien regroupés, confirme l’attaquant castelroussin. Je ne sais pas si Le Havre était motivé ; nous, oui. On a développé un bon jeu avec de bons enchaînements. »
Sixième but pour Kovacs
Le jeu en mouvement a constitué la véritable force des Castelroussins, mardi soir. La surface de Vencel a ainsi été copieusement arrosée des centres de Ferreira ou Roudet. Et le poteau qui se trouvera sur le chemin de Zoltan Kovacs, à la 24e minute, ne sera qu’anecdotique. Dix minutes plus tard, le Hongrois trouve l’espace suffisant entre les jambes de Vencel pour se rassurer et inscrit dans la foulée son sixième but de la saison, sur un lob astucieux. Un but qui a enlevé aux Havrais, pourtant réveillés par un but de Caveglia, toute envie de revenir. « On s’est fait un peu peur sur le but qu’on a pris, confirme Armindo Ferreira. Le troisième but est venu au bon moment et nous a permis de continuer à pousser. Le match a été d’autant plus agréable que Le Havre n’a pas fermé le jeu pour autant. » La victoire quasiment dans la poche, la deuxième mi-temps sera certes moins palpitante. Et les occasions ratées, comme celle de Benjamin Nivet, à la 87e minute, beaucoup trop nombreuses. Qu’importe, l’important est ailleurs. « Avec cette victoire, on se rapproche de Laval et de Niort, confirme le numéro 10 castelroussin. On a maintenant une belle quatrième place à chercher. » L’objectif initial des 53 points est en passe d’être atteint. « Nous avons encore besoin de deux points, indique Thierry Froger. Comme cela n’existe pas en foot, on essaiera d’en obtenir trois contre Caen. Après, ce sera du bonus et il faudra terminer le plus haut possible. »
Laurent GAUDENS.
lundi 12 mars 2001
Une sortie sans gloire
La Berrichonne n’a pas joué samedi. Elle quitte donc logiquement la Coupe de France et laisse à Grenoble l’honneur de défendre les petits.
Berrichonne : 0 Grenoble : 2
STÉPHANE LAQUAIT vient d’envoyer le ballon dans le petit filet de Mignani. Hors du but, malheureusement. Il est 21 h 50 et dans quelques minutes M. Glochon va siffler la fin du match. Le réveil castelroussin, ou plutôt le semi-comas, aura été trop tardif. Comme les qualifications face à Marseille ou Bordeaux ont été des plus logiques, l’élimination face à Grenoble est incontestable. Pas un instant, les Castelroussins n’auraient mérité de se retrouver en quarts de finale. Ils quittent donc la Coupe de France sans panache et devront désormais se contenter d’une fin de saison sans grand intérêt et faire leur quotidien de ce morne championnat.
L’esprit n’y était pas
Il restera, avec la déception, une grande question sans vraies réponses : comment une équipe qui bat Beauvais 3 à 0 peut-elle à ce point déjouer une semaine plus tard face à une équipe de calibre inférieur ? Bien sûr, le match aurait sans doute pris un autre tour si la tête de Laurent Dufresne n’avait pas trouvé les gants de Mignani en début de rencontre. Mais déjà, l’esprit n’y était pas. Les centres castelroussins atterrissaient sur la tête des Grenoblois, les passes finissaient leur course en touche et les débordements de Roudet ou Ferreira ne débordaient rien du tout. Thierry Froger ne niait pas le constat en fin de match. « On a vu une débauche d’énergie, mais il n’y avait aucune coordination et pas de tonicité dans les actions. »
Un jour sans
La faute aussi à des Grenoblois qui ont parfaitement récité la partition écrite par Alain Michel. Sans grand génie, ils ont su ne jamais se mettre en danger et sortir des ballons que Dogbé, véritable poison, récupérait systématiquement. Dès lors, le but inscrit par l’ex-Castelroussin Debrosse concrétisait logiquement la domination iséroise. « A la mi-temps, je leur ai fait comprendre que si on continuait sur le même tempo, on n’inverserait pas la vapeur, poursuit Thierry Froger. Mais on était pris dans le système de Grenoble et on n’a pas su s’en sortir. » Effectivement, la mi-temps ne change rien, de même que le remplacement de trois joueurs. Le deuxième but reflète d’ailleurs le manque de présence castelroussin : Dogbé, pris en tenaille par trois Castelroussins, parvient à sortir de la défense, muni du ballon. Incroyable ! Il n’a plus après qu’à servir Périatambée; Roche n’y pourra plus rien. Et la Berrichonne peut avoir des regrets : elle a connu un jour sans, au plus mauvais moment.
Laurent GAUDENS.
Berrichonne : Roche, Dujeux, Béhi (Cordonnier, 77e), Jeannel, Giraudon (Charlot, 61e), Ferreira, Villatte, Nivet (Laquait 68e), Roudet, Kovacs, Dufresne. Entraîneur : Thierry Froger. Grenoble : Mignani, Ravaux, Yao (Sonko, 46e), Courtin, Milazzo, Laranjo, Debrosse, Périatambée, David (André, 85e), Camacho, Dogbé (Carrière, 75e). Entraîneur : Alain Michel
Un plan parfaitement respecté
Grenoble était venu avec un plan pour faire chuter la Berri. Au vu du résultat, celui-ci a parfaitement fonctionné.
S’IL en est un à qui la victoire grenobloise a fait plaisir, c’est bien à Frédéric Guéguen. A l’issue de la rencontre, l’ancien gardien castelroussin ne cachait pas son immense satisfaction. « C’est un rêve, résumait-il. On a montré qu’il y avait du foot à Grenoble et pas que des chasseurs alpins. » Seule déception pour le grand Fred, il n’a pu participer à la victoire de son équipe. Blessé la semaine dernière lors de la rencontre à Valence, il était couché sur la feuille de match et a fait quelques essais pour s’apercevoir qu’il n’était pas au top de sa forme. « On a préféré ne pas prendre de risque. Ça ne servait à rien de jouer sans être à 100 % et de foutre le travail de dix gars en l’air. On était tellement sereins que je n’étais pas inquiet de ne pas jouer. »
Un coup à jouer
Une sérénité qui semble avoir gagné l’ensemble de l’équipe iséroise, cette saison. En tête du championnat national, les joueurs d’Alain Michel ont usé des mêmes valeurs en Coupe de France. « On connaît nos qualités, explique Fred Guéguen. Une bonne assise défensive et une grosse solidarité. On était très sereins car ce n’était pas notre objectif principal. Mais on était malgré tout très motivés car on était intimement persuadés qu’il y avait un coup à jouer. » Une motivation née bien avant le match. « On a vu les articles des Berrichons, et ça nous a incités à la rébellion. On a été ignoré dans la presse et ça a décuplé notre motivation. » Le coup réalisé samedi ne devait rien au hasard. Ce huitième de finale avait été préparé par un stage à Aix avec « un peu de psycho » et un plan en trois points. « Il fallait perturber la Berri en les bloquant sur les côtés car on savait que cela faisait leur force, souligne Alain Michel, l’entraîneur grenoblois. Ensuite, je leur avais demandé de jouer systématiquement vers l’avant. Puis de prendre des risques dans la zone d’attaque, chaque fois qu’ils le pouvaient. »
Mérite et réussite
Un plan qui a parfaitement fonctionné samedi soir. « La Berri était dans une bonne période et il est toujours dur de confirmer quand on est bien, poursuit Alain Michel. Il faut être très prudent dans ces conditions. Ils ont perdu le match qu’ils voulaient le plus gagner. Ils n’ont pas pu faire leur match car on leur a pourri la vie. Le foot, c’est toujours du mérite et un peu de réussite. Nous avons eu beaucoup de mérite et un petit peu de chance. Si Dufresne met le but en début de match, ça peut changer pas mal de choses. » L’entraîneur grenoblois était aussi ravi de fêter de telle manière une date qui l’a marqué : il y a dix ans jour pour jour, l’équipe de Bourges éliminait les Girondins de Bordeaux. Un signe du destin en somme.
Laurent GAUDENS.
vendredi 9 mars 2001
"Grenoble, c’est du solide ”
Bruno Clément a assisté à deux rencontres de l’équipe iséroise. Pour l’entraîneur des gardiens, Grenoble a tout d’une grande.
POUR chaque rencontre, Thierry Froger a besoin d’informations pour mieux s’y préparer. Et comme la plupart des clubs, la Berrichonne a son envoyé spécial pour observer sur le terrain et apporter moult détails au tacticien castelroussin. Bruno Clément a eu la difficile tâche de superviser Grenoble lors de ses deux dernières rencontres, à domicile face à Clermont et à Valence. Dans les deux cas, les Grenoblois sont sortis vainqueurs de leur confrontation. Et ils ont fait une forte impression à l’entraîneur des gardiens de la Berrichonne. « Ils sont à prendre très au sérieux, prévient-il. Ce n’est pas un hasard s’ils sont premiers en national. Ils ont de très bonnes individualités et un groupe très solide. Il faudra se méfier d’autant plus que nous serons pour la première fois dans la peau du favori. » La Berri devra donc redoubler de vigilance demain car les Isérois savent s’adapter à leurs adversaires. « Ils jouent différemment suivant les matchs, confirme Bruno Clément. La première fois, ils ont joué long et la deuxième, ils ont plus cherché à jouer au ballon. Je pense qu’on devrait s’attendre à un panaché. » Pour le reste, en bon plénipotentiaire, Bruno Clément se cachera derrière le « secret-défense ».
“ Ils seront surmotivés ”
Thierry Froger est un poil plus loquace. « Ils sont très bien organisés avec plusieurs joueurs ayant connu la D2. C’est une équipe qui vaut certaines de D 2 et comme les quarts se rapprochent, ils seront surmotivés. Ça se jouera à pas grand-chose. » Le tacticien castelroussin s’est penché en détail sur le « système » grenoblois. « Ils s’appuient beaucoup sur Dogbé, leur meilleur buteur. Ils maîtrisent bien le ballon et savent préparer leurs actions. Ils jouent beaucoup sur les côtés et concluent par des centres. Et là, Dogbé n’est jamais très loin. » Et quand Dogbé est suspendu comme samedi face à Valence, les Périatambée, Courtin et autres David sont là pour marquer. Les Morestin et Jeannel auront donc du pain sur la planche demain.
Laurent GAUDENS.
mardi 6 mars 2001
Roudet sera-t-il prêt ?
La victoire face à Beauvais n’a pas fait que du bien. Outre Ludovic Clément, Thierry Froger sera peut-être obligé de se passer de Sébastien Roudet face à Grenoble.
L’ÉLIMINATION de la Coupe de la Ligue avait fait du mal la semaine dernière. Il suffisait de jeter un œil aux joueurs pour s’apercevoir que leur déception n’était pas feinte. La victoire face à Beauvais est tombée au bon moment pour un groupe qui, dans le cas contraire, aurait pu sombrer dans le doute. Les trois buts inscrits par ses joueurs samedi ont donc pleinement satisfait Thierry Froger. « Ils ont montré qu’ils avaient de l’ambition et qu’ils ont encore envie de progresser, se réjouit l’entraîneur castelroussin. Ça tombe très bien car il pouvait se créer des doutes à la suite du match de Monaco. C’est bien de les effacer, mais ce que je retiens surtout, c’est qu’ils ont conservé la base : se créer des occasions. Et dans de domaine, ils ont montré qu’ils en étaient capables. » Ne parlez pas d’efficacité retrouvée si vous voulez éviter d’agacer Thierry Froger. « Il n’y a que face à Monaco qu’il y a eu un problème offensif, commente-t-il. Il ne faut pas oublier qu’on a eu de gros matchs en 2001 que ce soit Montpellier ou Nancy en championnat ou les rencontres de Coupe. Et on a quand même mis quatre buts à Strasbourg. » La seule déception du week-end vient de la pénurie de joueurs sur le côté gauche. A commencer par l’expulsion de Ludovic Clément, qui n’a toujours pas digéré son carton rouge. « Je mérite un carton rouge, reconnaît l’intéressé. Mais l’arbitre n’a pas vu l’action. Il s’est retourné quand il a entendu les cris du joueur et il s’est fait influencer par l’entraîneur et le banc beauvaisien. » L’autre mauvaise surprise vient de Sébastien Roudet. Le jeune attaquant castelroussin a pris un coup lors d’un tacle. Résultat : deux coupures et un genou très enflé qui l’empêche presque de marcher. Pour Thierry Froger, son utilisation lors du match face à Grenoble relèverait du miracle. L’intéressé lui est plus optimiste. « D’ici deux ou trois jours, je serai rétabli, annonce-t-il. En faisant les soins nécessaires, je pense que ça ira. J’espère au moins faire partie du groupe. » Une nouvelle qui ferait un grand plaisir à l’entraîneur castelroussin. « Je n’ai plus de joueurs sur le côté gauche, commente Thierry Froger. Si la situation n’évolue pas, je serai obligé de passer un droitier à gauche. » Inutile de préciser qu’il préférerait opter pour une autre solution.
Laurent GAUDENS.
La vente des places pour le match Berrichonne-Grenoble ouvre ce matin pour le grand public à la Boutique de la Berrichonne, 2 bis, rue de la République. Horaires : 9 h 30 à 12 h 30 et 14 h à 18 h. Prix des places : tribune Berry-Tuft, 50 F (demi-tarif, 25 F) ; tribune Renault, 30 F ; tribunes Crédit Agricole et conseil général, 20 F ; pelouses, 20 F. Les places sont également en vente aux bars La Chope et Le Penalty.
samedi 17 février 2001
DEUXIÈME DIVISION La Berri : mental de coupe
La montée en D1 paraît bien improbable. Mais Thierry Froger verrait bien son équipe jouer les trouble-fête de fin de saison. Et pourquoi pas à Nancy ?
Nancy — Berrichonne ce soir, à 20 h stade Marcel-Picot.
CHOSE inhabituelle, la Berrichonne a assisté aux résultats des trois dernières journées en spectateur à deux reprises. Et le fait de ne pas disputer leurs deux matchs à domicile a plutôt fait les affaires des Castelroussins. Ils n’ont perdu qu’une place au classement et les candidats potentiels à la montée sont loin d’avoir fait le plein de points. Si Niort en a engrangés cinq sur les neuf possibles, Laval n’en a obtenu que quatre, Nancy trois, et Montpellier et Lorient ont connu un sérieux coup d’arrêt en ne prenant que deux points. Du coup, avec ses deux matchs en retard, la Berrichonne pourrait bien jouer les empêcheurs de monter en rond de la fin de saison. « Si on fait un bon résultat à Nancy, on pourra aborder nos deux matchs en retard avec une petite idée derrière la tête, reconnaît Thierry Froger. Mais la situation pour nous est comme celle en coupe : on peut aller en finale puisqu’on est encore qualifiés, mais on ne se prend pas la tête pour autant. En championnat, c’est la même chose. Si on peut monter, on fera tout pour y arriver. Mais on en est loin et on ne pleurera pas si on n’y arrive pas. »
Envie de gagner
Pour y croire encore, les Morestin et consorts ne devront pas partir les mains vides lors de leur déplacement en Lorraine. Et Nancy, handicapé par de nombreuses blessures, n’a pour l’instant concédé que deux défaites à domicile. « Pour moi, c’est l’équipe la plus apte à accrocher la troisième place, indique l’entraîneur castelroussin. Ils se sont bien relancés et leur défaite à Martigues n’était pas dans leurs plans. Ce sera un vrai match de coupe pour eux. » Le match de coupe, le vrai contre Monaco, ne risque-t-il pas de perturber les jeunes Castelroussins ? « C’est le même problème qu’après Bordeaux, poursuit Thierry Froger. On s’est présenté à Montpellier avec l’envie de gagner. Si on n’y est pas, on le saura vite. Mais je n’ai pas noté de signe de désengagement. Le championnat, ils y pensent aussi. »
Deux absents
Thierry Froger sera néanmoins contraint de remanier son équipe pour ce déplacement. Alexandre Dujeux, blessé aux adducteurs, et David Coulibaly, opéré du ménisque, seront remplacés par Alain Béhi et Armindo Ferreira. De retour de blessure, Marc Giraudon réintégrera le groupe. L’entraîneur castelroussin ne sait pas encore l’option tactique qu’il opposera aux Nancéiens. Fera-t-il confiance au 4-5-1 vainqueur en coupe ou reviendra-t-il au 4-4-2 plus traditionnel ? « Le dispositif n’est pas forcément capital, répond-il. Ce qui est important, c’est d’avoir autant d’animation et d’afficher le même mental que lors des matchs de coupe. »
Laurent GAUDENS.
samedi 10 février 2001
Rentrez dans la légende !
Même diminué, l’OM, qui affrontera la Berrichonne, ce soir, à Châteauroux, en Coupe de France, reste un mythe. Une légende que les Castelroussins ne devront pas respecter s’ils veulent atteindre les huitièmes de finale.
Berrichonne - Marseille ce soir, à 20 h stade Gaston-Petit.
AGNUSSON, Skoblar, Trésor, Bracci, Papin, Waddle, Blanc, Weah… chaque génération garde un souvenir particulier des stars qui ont, un jour ou l’autre, évolué à Marseille. Mais pour tous, l’OM ne sera jamais un club tout à fait comme les autres. L’OM, ce n’est pas seulement une équipe de foot, c’est un mode de vie pour des milliers de supporters à travers la France. On parle OM, on s’habille OM, on respire OM. Pour tous les autres, ce sont des souvenirs inoubliables. Ceux du titre de champion d’Europe de 1993.
`` On ne peut pas avoir peur ''
Cette légende vivante, les jeunes Berrichons, qui comme les autres ont été nourris au culte de l’OM, l’auront sous leurs yeux ce soir sur les coups de 20 h. Presque un rêve éveillé. Et s’ils veulent disputer le prochain tour et écrire une nouvelle page de leur jeune histoire, Villatte et ses copains devront se faire violence et descendre de son piédestal cette équipe qui les a tant fait rêver. Ses joueurs tétanisés à l’idée d’affronter Marseille ? Thierry Froger n’y croit pas un instant. « On ne peut pas avoir peur, assure-t-il. Ce serait comme un pilote de F1 qui serait effrayé tout d’un coup de prendre sa voiture. Si on a peur, on arrête. Jouer un match comme ça, ça vaut dix matchs de D 2. Ils ne devront pas jouer à 100 % mais au-dessus. A partir du moment où le blocage sera dépassé, il n’y aura pas de problème. » Mais Marseille n’est pas Bordeaux. Paradoxalement, si le premier est en plus mauvaise posture que le second, la lutte n’en devrait être que plus acharnée. Eliminés de la Coupe de la Ligue, mal en point en championnat, les Marseillais n’ont plus que la Coupe de France pour accrocher l’Europe, contrairement aux Girondins. Une élimination ne manquerait pas de déclencher une nouvelle crise dans la cité phocéenne. Rassurés par leur nul à Lyon et un recrutement satisfaisant lors du mercato, les Marseillais viendront dans le Berry plus motivés que jamais. « C’est sûr qu’ils ne lâcheront rien, confirme Thierry Froger. C’est une équipe très différente de ce qu’on a pu voir auparavant. Réussir un nul à Gerland en étant menés face à des Lyonnais très en forme montre qu’ils ont un potentiel énorme. »
Un public partagé ?
Pour contrer les Phocéens, Thierry Froger devrait aligner l’équipe qui a réussi à faire chuter les Girondins. Roudet et Coulibaly seront chargés de donner les ballons que Dufresne, seul en pointe, devra tenter de mettre au fond des filets. La grosse différence sera sûrement à chercher du côté des tribunes. « Le public sera certainement plus partagé, poursuit l’entraîneur castelroussin. Les Marseillais ont beaucoup de supporters et l’ambiance risque d’être chaude. Certains auront sûrement le cul entre deux chaises. A nous de les amener vers nous. » Si le public choisit le camp castelroussin, la victoire pourrait alors en faire de même…
Laurent GAUDENS.
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