Gérald Villain, dans son « grenier » du conservatoire.
Professeur au conservatoire, Gérald Villain ne se contente pas de donner des cours. Il mène en parallèle une foule de projets.
Qui a-t-on le plus vu sur la scène du Théâtre Blossac lors de son
inauguration ? Pas Jean-Pierre Abelin ou Maryse Lavrard comme certains
esprits mal tournés l'auront certainement pensé, mais Gérald Villain. Le
professeur de piano et de musiques actuelles a en effet enchaîné huit
concerts en cinq jours début décembre.
Entre l'ensemble Intemporel, trio classique, et le concert de Lhomé, il a eu le temps d'accompagner Nelly Villa et David Ortega sur Le Téléphone et le duo Géraldine Jault-Cécile Hubineau pour un spectacle pour enfants. « Ça a été parfois compliqué, notamment de passer de l'univers de Lhomé au Téléphone en quelques heures », avoue-t-il.
A 10 ans, il s'endort sur son clavier dans les baloches
Mais Gérald Villain le reconnaît volontiers : c'est un boulimique. Et ça ne date pas d'hier. A 10 ans déjà, il « s'endormait à trois heures du matin » sur son clavier quand il jouait pour des baloches avec son groupe. C'était l'époque de la découverte de la musique qu'il pratiquait déjà depuis l'âge de 3 ans sur un clavier acheté par son père lors d'une bourse aux jouets.
Fils d'un mécanicien de précision et d'une médecin, Gérald Villain n'a pas hérité de ses parents le goût pour la musique mais celui « d'aller au bout des choses ». Et le bout des choses, il le touche en entrant à 17 ans au conservatoire d'Orléans, sa ville de naissance, puis à l'École normale de musique de Paris. « Cinq ans de ma vie consacrée au piano classique à faire du piano 10 heures par jour. »
Aussi, quand il intègre le Centre d'études supérieures de musique et de danse (CESMD) de Poitiers, c'est pour souffler un peu en y obtenant un diplôme d'État de professeur de piano. « Pour certains, c'était très difficile, mais par rapport à ce que j'avais connu, c'était tranquille. »
C'est là qu'il renoue avec les musiques actuelles, notamment un groupe de jazz. Diplôme en poche, il intègre une école de musique de campagne dans la Sarthe. « Une très bonne école, mais j'avais envie d'une plus grande structure. »
Il tombe alors sur l'annonce du conservatoire de Châtellerault : 6 heures au départ qui deviendront rapidement 10 heures puis 20 heures. « C'est surtout dû à la volonté du directeur de l'époque, Jérôme Chrétien, de créer un département de musiques actuelles. »
Avec Cécile Hubineau, c'est lui qui le mettra en place. « On avait aucun moyen au départ. » Au final, l'expérience a fait des petits : 14 ateliers, deux élèves en section professionnelle et trois qui veulent le devenir.
En première partie de Deep Purple !
Mais Gérald n'en a pas assez : outre les projets déjà cités, il assure la direction artistique d'Arry Goni, un chanteur rock de Tours, et ne s'interdit pas quelques remplacements à l'occasion. C'est ainsi qu'il s'est retrouvé, il y a deux ans, à assurer la première partie de Deep Purple en Allemagne. « Appelé le lundi pour jouer le vendredi devant 10.000 personnes, sans répétition. »
A 31 ans, Gérald Villain arrive quand même à garder un peu de temps pour sa fille, son épouse interne en médecine générale étant « pire que (lui) » en matière d'agenda.
Aujourd'hui, son envie, c'est de conserver cet équilibre entre classique et musiques actuelles. « En en faisant peut-être un peu moins. » A voir…
Entre l'ensemble Intemporel, trio classique, et le concert de Lhomé, il a eu le temps d'accompagner Nelly Villa et David Ortega sur Le Téléphone et le duo Géraldine Jault-Cécile Hubineau pour un spectacle pour enfants. « Ça a été parfois compliqué, notamment de passer de l'univers de Lhomé au Téléphone en quelques heures », avoue-t-il.
A 10 ans, il s'endort sur son clavier dans les baloches
Mais Gérald Villain le reconnaît volontiers : c'est un boulimique. Et ça ne date pas d'hier. A 10 ans déjà, il « s'endormait à trois heures du matin » sur son clavier quand il jouait pour des baloches avec son groupe. C'était l'époque de la découverte de la musique qu'il pratiquait déjà depuis l'âge de 3 ans sur un clavier acheté par son père lors d'une bourse aux jouets.
Fils d'un mécanicien de précision et d'une médecin, Gérald Villain n'a pas hérité de ses parents le goût pour la musique mais celui « d'aller au bout des choses ». Et le bout des choses, il le touche en entrant à 17 ans au conservatoire d'Orléans, sa ville de naissance, puis à l'École normale de musique de Paris. « Cinq ans de ma vie consacrée au piano classique à faire du piano 10 heures par jour. »
Aussi, quand il intègre le Centre d'études supérieures de musique et de danse (CESMD) de Poitiers, c'est pour souffler un peu en y obtenant un diplôme d'État de professeur de piano. « Pour certains, c'était très difficile, mais par rapport à ce que j'avais connu, c'était tranquille. »
C'est là qu'il renoue avec les musiques actuelles, notamment un groupe de jazz. Diplôme en poche, il intègre une école de musique de campagne dans la Sarthe. « Une très bonne école, mais j'avais envie d'une plus grande structure. »
Il tombe alors sur l'annonce du conservatoire de Châtellerault : 6 heures au départ qui deviendront rapidement 10 heures puis 20 heures. « C'est surtout dû à la volonté du directeur de l'époque, Jérôme Chrétien, de créer un département de musiques actuelles. »
Avec Cécile Hubineau, c'est lui qui le mettra en place. « On avait aucun moyen au départ. » Au final, l'expérience a fait des petits : 14 ateliers, deux élèves en section professionnelle et trois qui veulent le devenir.
En première partie de Deep Purple !
Mais Gérald n'en a pas assez : outre les projets déjà cités, il assure la direction artistique d'Arry Goni, un chanteur rock de Tours, et ne s'interdit pas quelques remplacements à l'occasion. C'est ainsi qu'il s'est retrouvé, il y a deux ans, à assurer la première partie de Deep Purple en Allemagne. « Appelé le lundi pour jouer le vendredi devant 10.000 personnes, sans répétition. »
A 31 ans, Gérald Villain arrive quand même à garder un peu de temps pour sa fille, son épouse interne en médecine générale étant « pire que (lui) » en matière d'agenda.
Aujourd'hui, son envie, c'est de conserver cet équilibre entre classique et musiques actuelles. « En en faisant peut-être un peu moins. » A voir…
Laurent Gaudens