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samedi 17 février 2001

DEUXIÈME DIVISION La Berri : mental de coupe


La montée en D1 paraît bien improbable. Mais Thierry Froger verrait bien son équipe jouer les trouble-fête de fin de saison. Et pourquoi pas à Nancy ?
Nancy — Berrichonne ce soir, à 20 h stade Marcel-Picot.
CHOSE inhabituelle, la Berrichonne a assisté aux résultats des trois dernières journées en spectateur à deux reprises. Et le fait de ne pas disputer leurs deux matchs à domicile a plutôt fait les affaires des Castelroussins. Ils n’ont perdu qu’une place au classement et les candidats potentiels à la montée sont loin d’avoir fait le plein de points. Si Niort en a engrangés cinq sur les neuf possibles, Laval n’en a obtenu que quatre, Nancy trois, et Montpellier et Lorient ont connu un sérieux coup d’arrêt en ne prenant que deux points. Du coup, avec ses deux matchs en retard, la Berrichonne pourrait bien jouer les empêcheurs de monter en rond de la fin de saison. « Si on fait un bon résultat à Nancy, on pourra aborder nos deux matchs en retard avec une petite idée derrière la tête, reconnaît Thierry Froger. Mais la situation pour nous est comme celle en coupe : on peut aller en finale puisqu’on est encore qualifiés, mais on ne se prend pas la tête pour autant. En championnat, c’est la même chose. Si on peut monter, on fera tout pour y arriver. Mais on en est loin et on ne pleurera pas si on n’y arrive pas. »
Envie de gagner
Pour y croire encore, les Morestin et consorts ne devront pas partir les mains vides lors de leur déplacement en Lorraine. Et Nancy, handicapé par de nombreuses blessures, n’a pour l’instant concédé que deux défaites à domicile. « Pour moi, c’est l’équipe la plus apte à accrocher la troisième place, indique l’entraîneur castelroussin. Ils se sont bien relancés et leur défaite à Martigues n’était pas dans leurs plans. Ce sera un vrai match de coupe pour eux. » Le match de coupe, le vrai contre Monaco, ne risque-t-il pas de perturber les jeunes Castelroussins ? « C’est le même problème qu’après Bordeaux, poursuit Thierry Froger. On s’est présenté à Montpellier avec l’envie de gagner. Si on n’y est pas, on le saura vite. Mais je n’ai pas noté de signe de désengagement. Le championnat, ils y pensent aussi. »
Deux absents
Thierry Froger sera néanmoins contraint de remanier son équipe pour ce déplacement. Alexandre Dujeux, blessé aux adducteurs, et David Coulibaly, opéré du ménisque, seront remplacés par Alain Béhi et Armindo Ferreira. De retour de blessure, Marc Giraudon réintégrera le groupe. L’entraîneur castelroussin ne sait pas encore l’option tactique qu’il opposera aux Nancéiens. Fera-t-il confiance au 4-5-1 vainqueur en coupe ou reviendra-t-il au 4-4-2 plus traditionnel ? « Le dispositif n’est pas forcément capital, répond-il. Ce qui est important, c’est d’avoir autant d’animation et d’afficher le même mental que lors des matchs de coupe. »
Laurent GAUDENS.

samedi 10 février 2001

Rentrez dans la légende !


Même diminué, l’OM, qui affrontera la Berrichonne, ce soir, à Châteauroux, en Coupe de France, reste un mythe. Une légende que les Castelroussins ne devront pas respecter s’ils veulent atteindre les huitièmes de finale.
Berrichonne - Marseille ce soir, à 20 h stade Gaston-Petit.
AGNUSSON, Skoblar, Trésor, Bracci, Papin, Waddle, Blanc, Weah… chaque génération garde un souvenir particulier des stars qui ont, un jour ou l’autre, évolué à Marseille. Mais pour tous, l’OM ne sera jamais un club tout à fait comme les autres. L’OM, ce n’est pas seulement une équipe de foot, c’est un mode de vie pour des milliers de supporters à travers la France. On parle OM, on s’habille OM, on respire OM. Pour tous les autres, ce sont des souvenirs inoubliables. Ceux du titre de champion d’Europe de 1993.
`` On ne peut pas avoir peur ''
Cette légende vivante, les jeunes Berrichons, qui comme les autres ont été nourris au culte de l’OM, l’auront sous leurs yeux ce soir sur les coups de 20 h. Presque un rêve éveillé. Et s’ils veulent disputer le prochain tour et écrire une nouvelle page de leur jeune histoire, Villatte et ses copains devront se faire violence et descendre de son piédestal cette équipe qui les a tant fait rêver. Ses joueurs tétanisés à l’idée d’affronter Marseille ? Thierry Froger n’y croit pas un instant. « On ne peut pas avoir peur, assure-t-il. Ce serait comme un pilote de F1 qui serait effrayé tout d’un coup de prendre sa voiture. Si on a peur, on arrête. Jouer un match comme ça, ça vaut dix matchs de D 2. Ils ne devront pas jouer à 100 % mais au-dessus. A partir du moment où le blocage sera dépassé, il n’y aura pas de problème. » Mais Marseille n’est pas Bordeaux. Paradoxalement, si le premier est en plus mauvaise posture que le second, la lutte n’en devrait être que plus acharnée. Eliminés de la Coupe de la Ligue, mal en point en championnat, les Marseillais n’ont plus que la Coupe de France pour accrocher l’Europe, contrairement aux Girondins. Une élimination ne manquerait pas de déclencher une nouvelle crise dans la cité phocéenne. Rassurés par leur nul à Lyon et un recrutement satisfaisant lors du mercato, les Marseillais viendront dans le Berry plus motivés que jamais. « C’est sûr qu’ils ne lâcheront rien, confirme Thierry Froger. C’est une équipe très différente de ce qu’on a pu voir auparavant. Réussir un nul à Gerland en étant menés face à des Lyonnais très en forme montre qu’ils ont un potentiel énorme. »
Un public partagé ?
Pour contrer les Phocéens, Thierry Froger devrait aligner l’équipe qui a réussi à faire chuter les Girondins. Roudet et Coulibaly seront chargés de donner les ballons que Dufresne, seul en pointe, devra tenter de mettre au fond des filets. La grosse différence sera sûrement à chercher du côté des tribunes. « Le public sera certainement plus partagé, poursuit l’entraîneur castelroussin. Les Marseillais ont beaucoup de supporters et l’ambiance risque d’être chaude. Certains auront sûrement le cul entre deux chaises. A nous de les amener vers nous. » Si le public choisit le camp castelroussin, la victoire pourrait alors en faire de même…
Laurent GAUDENS.