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mercredi 31 octobre 2012

Un plan de circulation pour l'année scolaire


Infographie NR
Infographie NR

Evidemment, compte tenu du nombre de véhicules qui l'empruntent quotidiennement, la fermeture de la rue Sully pendant six mois ne va pas aller sans poser quelques problèmes.
La rue Saint-Jacques et la partie de la rue du Vieux-Palais devant le collège Saint-Gabriel seront interdites.
Les élèves de Saint-Gabriel sont donc vivement encouragés à aller à pied vers leur bâtiment respectif. Un circuit Carapate permettra d'aller à pied du boulevard Blossac vers l'école.
Malgré tout, ceux qui ne pourraient se passer de leur véhicule pourront le faire via la rue du Cognet – comme aujourd'hui – puis par la rue des Fronteaux qui sera mise en sens unique inversé par rapport à aujourd'hui, puis retour par la rue du Vieux-Palais. Un plateau, comme celui devant le lycée Berthelot, sera aménagé à la sortie de cette dernière sur l'avenue Wilson. Ces travaux ont démarré lundi et doivent se terminer normalement aujourd'hui.
A l'opposé, et seulement à l'usage des riverains, les habitants de la rue du Cygne-Saint-Jacques pourront circuler dans les deux sens et accéder ainsi chez eux, via la rue des Moulins et la rue de la Melette.

Sully : c'est (presque) parti pour six mois de travaux

31/10/2012 05:38
Une vue de ce que sera la future rue Sully.
Une vue de ce que sera la future rue Sully.
Axe majeur du centre ancien, la rue Sully va subir un important lifting. Fin des travaux prévue au mois de mai prochain.
C'est un gros projet qui date. Une des rues les plus significatives sur le plan historique. C'est peu dire donc, que Maryse Lavrard, première adjointe en charge du patrimoine et de la culture, attendait avec une certaine impatience le démarrage des travaux de la rue Sully.
Cette voie qui faisait suite à la rue Bourbon via la porte Sainte-Catherine au temps où le boulevard Blossac – construit sur les anciens remparts – n'existait pas, était un axe majeur : c'est celui qu'empruntaient – et qu'empruntent toujours – les pèlerins de Saint-Jacques mais aussi les chalands, le presbytère actuel étant en effet l'ancienne capitainerie du port.
C'est d'ailleurs un projet de réhabilitation complet du quartier dont il est question (lire par ailleurs). Mais pour donner envie d'y habiter encore faut-il que la rue soit en état. Ce qui était de moins en moins le cas au fil des années. Très dégradée, la rue faisait l'objet de bien des critiques de la part de ses riverains.
 Démarrage du chantier le 5 novembre
Le chantier qui doit s'ouvrir le 5 novembre sera un des plus importants de l'année côté voirie : 800.000 € vont y être consacrés durant six mois de travaux.
Il s'agit avant tout de refaire tous les réseaux d'eau : pluviale, usée et potable. La réfection sera entreprise en deux phases, d'abord le bas, puis le bas de la rue, et durera environ quatre mois.
Ce sera ensuite la rue proprement dite, là aussi en deux phases de bas en haut. Devant l'église Saint-Jacques, un parvis sera aménagé et quelques places de stationnement seront conservées devant le presbytère. Rue Saint-Jacques, en revanche, l'ensemble des places seront supprimées.
Dans la partie basse (celle à l'arrière de la cour de Berthelot), plus large, des places de stationnement seront aussi aménagées de chaque côté et doté d'arbres, ce qui ne sera pas le cas dans la partie haute, trop étroite.
La chaussée sera traitée à l'instar du carrefour de la Melette : des pavés sur le caniveau central ; de l'enrobé grenaillé pour la partie destinée aux voitures ; du béton désactivé pour la bande piétonne.
Normalement terminée pour le mois de mai, la rue Sully ne connaîtra pas de révolution (voire par ailleurs) : elle sera toujours en sens descendant et partagée entre piétons, cyclistes et voitures.
humeur
Occasion ratée
Dans six mois, on aura donc une rue Sully refaite. Mais ce sera le seul changement. Comme aujourd'hui, les piétons devront se pousser pour laisser passer les voitures, et les cyclistes ne pourront pas l'emprunter à contre-sens comme ce fut (éphémèrement) le cas juste avant la dernière élection municipale. Il y avait pourtant une vraie occasion d'augmenter le secteur piétonnier vers les bords de Vienne dont on nous promet la réhabilitation. Certes, il y a l'avis de parents d'élèves qui souhaitent amener leur progéniture jusqu'à la porte de l'école en voiture ; certes il faut accéder facilement à l'église Saint-Jacques : mais Châtellerault n'est pas la seule ville à avoir dû affronter ce genre de problèmes tout en augmentant son secteur piétonnier. Ce ne sera donc pas le cas sous cette mandature. Il semble pourtant évident que le vieux Châtellerault sera appelé un jour à prohiber l'usage de la voiture dans ses rues trop étroites. La municipalité avait l'occasion avec la rue Sully, axe majeur entre Châteauneuf et le centre ancien, de faire preuve d'audace et d'une certaine vision d'avenir. Ce ne sera pas le cas. Dommage.
réhabilitation
Un quartier en voie de résurrection
Au-delà de la voire, préalable indispensable à toute opération de rénovation, c'est tout le quartier que la ville compte revitaliser. Pour ce faire, elle a acquis un immeuble du XVIIe siècle situé rue du Cygne-Saint-Jacques, face à l'institution Notre-Dame. Onze logements y seront réalisés.
Le vrai point noir réside dans l'état de délabrement de l'îlot des Cordeliers, situé entre la rue des Cordeliers et le quai Napoléon I. Tous les propriétaires ont été approchés et ont été invités à donner leur réponse : soit entreprendre une rénovation, soit accepter de vendre leur bien à la collectivité.
Reste malgré tout quelques soucis, notamment avec l'ancien bar le Gallia, qui avait déjà fait parler de lui quand il avait été occupé par des squatters. Depuis, les propriétaires seraient décédés, sans descendance connue. Il faudra donc sans doute attendre.
Laurent Gaudens

mardi 30 octobre 2012

Musique du bac à sable à la cour de lycée

Cabadzi, issu du chantier des Francofolies, sera à Châtellerault le 11 décembre. Cabadzi, issu du chantier des Francofolies, sera à Châtellerault le 11 décembre.
Bien implantées dans la Vienne, les Jeunesses musicales de France repartent pour une saison avec cinq groupes à Châtellerault et Naintré.
Plus de 1.800 représentations chaque année dans 288 lieux de diffusion et plus de 460.000 spectateurs : qui peut aujourd'hui faire mieux que les Jeunesses musicales de France ? Avec des chiffres qui feraient pâlir d'envie Johnny Halliday lui-même, l'association qui s'est donné pour vocation de diffuser la musique dès le plus jeune âge repart pour une nouvelle saison.
En radio et en vidéo
A Châtellerault et Naintré, cinq spectacles seront accueillis tout au long de l'année (voir ci-dessous) : guitare classique percussions corporelles avec le duo Berimba, musiques d'Amérique du Sud avec Trouttrouka, musiques de la Nouvelle Orléans avec Lalala Louisiane, percussions et danse avec Replay et un mix de musiques actuelles avec Cabadzi, la programmation devrait permettre de satisfaire tous les publics de la maternelle au lycée. Partenaire de l'Éducation nationale, l'association s'est vu confier en 2008 la mise en œuvre du dispositif « Élèves au concert », visant au développement de l'action éducative musicale des élèves des 1er et 2e degré.
Mais tout en permettant à des milliers de jeunes élèves châtelleraudais de découvrir la musique, les JMF aideront également d'autres jeunes à faire leurs premières armes de journalistes. Concerts et interviews des artistes invités seront diffusés en direct ou différé sur la radio du lycée Branly. La classe journalisme du collège Descartes suivra aussi les concerts et réalisera des reportages vidéos des soirées. Par ce biais, les collégiens participeront aux chroniques lycéennes des Inrockuptibles, Prix Charles-Cros des lycéens.
Les JMF sont présentes sur Facebook, Twitter et sur http ://jmfpoitoucharentes. wordpress.com
Laurent Gaudens

Dégradations : les pêcheurs en ont assez


Jean-Paul Courtois et Daniel Beauvilain devant le portique arraché. Jean-Paul Courtois et Daniel Beauvilain devant le portique arraché.
Châtellerault
Tout s'est passé dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 octobre. Cette nuit-là, quelques noctambules sont venus à bord d'un camion pour récupérer une voiture, coincée dans un fossé près de l'étang géré par l'Association des pêcheurs châtelleraudais à Nonnes. Et pour y parvenir, ils n'ont pas hésité à arracher le portique situé à l'entrée limitant le passage aux seules voitures. Manque de pot pour eux, alors qu'ils en ressortaient, une patrouille de la police les a interpellés. L'association a déposé plainte et sera probablement dédommagée pour les frais occasionnés par l'assurance. Les choses auraient pu en rester là sauf que ce dernier incident a mis les nerfs des responsables à rude épreuve.
Car, si un portique avait été placé là, c'était à la suite de nombreux problèmes intervenus tout au long de la période estivale. « On a été embêtés tout l'été par des campeurs qui sont venus s'installer là, expliquent Jean-Paul Courtois, président de l'association des pêcheurs châtelleraudais, et Daniel Beauvilain, trésorier. A chaque fois, ils font des feux de camp, coupent des branches et partent en laissant tous leurs déchets. »
Dix sacs sont collectés à chaque passage, indiquent-ils. Au total, ce sont cinquante à soixante-dix poubelles qui ont été ramassées par leur soin autour de cet étang privé de 4 hectares qui appartient à l'association depuis une vingtaine d'années et qui profite aux 2.700 adhérents quelle que soit la saison. « On essaye d'avoir quelque chose de propre et tout est défoncé à chaque fois, se lamente Daniel Beauvilain. C'est rageant ». Des plaintes ont été déposées, sans résultat pour l'instant. Ce dernier incident apportera peut-être d'autres réponses. C'est du moins ce qu'espèrent les représentants de l'association.
Laurent Gaudens

lundi 29 octobre 2012

Flipper surfe sur un tremplin un peu morne

Flipper, beau vainqueur du tremplin. Flipper, beau vainqueur du tremplin.
Le groupe de Royan a remporté l’édition 2012 du tremplin musical du festival des Jeunes talents. Malheureusement, le public n’était pas au rendez-vous.
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Les soirées se sont suivies sans se ressembler ce week-end dans la salle de l'Angelarde. Après la battle hip-hop qui a rassemblé des centaines de jeunes vendredi, le tremplin musical n'a pas eu le succès escompté samedi soir. Deux cents spectateurs, ont dénombré des organisateurs qui voyaient large.
A l'heure du bilan, il y aura donc sûrement à trouver une formule plus fédératrice. La succession de six groupes sur scène pendant plus de trois heures a de quoi rebuter les plus férus et ils n'étaient pas nombreux sur les coups de minuit pour entendre les résultats du tremplin.
Des groupes venus de loin
La soirée de la veille a sans doute joué en sa défaveur : s'adressant à un public de jeunes, même en période de vacances, il paraît difficile d'obtenir deux permissions de sortie deux soirs de suite.
Enfin, si, aux dires des observateurs, le plateau était plus relevé, il a sans doute contribué également à une certaine désaffection. Les groupes venant parfois de très loin n'ont guère la possibilité de ramener leur fan-club avec eux. Seul le rappeur Ya'ste était en effet originaire de Châtellerault.
On en gardera malgré tout le souvenir d'un beau vainqueur, le groupe de Royan Flipper, qui a réussi à mettre un peu d'ambiance dans une salle de l'Angelarde plutôt morose. Beau vainqueur d'autant plus qu'il aura été couronné de la même façon par le jury comme par le public. Il en a d'ailleurs été de même pour les deux suivants Ya'Ste et Silicium. Le (seul ?) point positif.
A voir en vidéo sur lanouvellerepublique. fr et centre-presse. fr ou sur http://goo.gl/MPvl7.
Laurent Gaudens

Starmania : une madeleine un peu fade


La troupe a revisité les tubes de Starmania. La troupe a revisité les tubes de Starmania.
A l'heure où la salle de l'Angelarde peinait à se remplir (lire ci-dessus), le Nouveau Théâtre a fait salle comble samedi soir. Il faut dire que le programme n'avait rien de déroutant : l'opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon qui a joué à fond l'air de la madeleine de Proust.
L'histoire de Johnny Rockfort et de ses Étoiles noires semant la terreur dans les rues de Monopolis a permis de replonger les spectateurs dans leurs souvenirs, de la version de 1978 avec Daniel Balavoine et France Gall, à celles plus récentes.
Et forcément, les chanteurs de la Compagnie Star System, basée à Vivonne, ont parfois un peu de mal à faire oublier leurs aînés. Mais, passées les premières minutes de réticence, on oublie le jeu quelque peu hésitant et on se laisse gagner par les airs archi-rebattus.
Une madeleine, même un peu fade, a toujours un goût de reviens-y.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique. fr et centre-presse. fr ou directement sur http://goo.gl/p0GJE
L.G.

dimanche 28 octobre 2012

Ils se battent désormais dans la cour des grands

Les performances étaient au rendez-vous vendredi. Les performances étaient au rendez-vous vendredi.
Pour sa quatrième édition, la battle de Street Life a eu les honneurs de l’Angelarde vendredi soir. Une reconnaissance à la hauteur du spectacle.
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Châtellerault, ville morte pour les jeunes, le refrain est bien connu. Et souvent vérifié, d'autant plus quand on est amateur de cultures urbaines. Une fois n'est pas coutume, Châtellerault était donc vendredi soir la capitale départementale du hip-hop. Et sûrement bien au-delà puisqu'on est parfois venu de loin pour assister à cette battle – bataille en anglais – destinée à montrer tout le talent d'équipes venues de partout en France.
Et, tant au niveau de l'organisation qu'à celui de l'assistance, l'association châtelleraudaise Street life, qui fête ses dix ans d'existence, a gagné son pari. Réussir sa quatrième « Awesome battle time » certes, mais surtout montrer le hip-hop et le faire descendre « en ville ».
Après une première au gymnase du Sanital, puis deux années au gymnase de Nonnes, c'était en effet la première fois que l'association avait les honneurs de la salle de l'Angelarde. Il ne fallait donc pas rater le tournant d'autant que la manifestation s'inscrit désormais dans le festival Jeunes talents.
Avec une vingtaine de bénévoles, Yasin Ergul, président de Street Life, affichait donc un sourire radieux. Et encore plus en voyant les démonstrations des 40 danseurs concourant pour la battle.
Des jeunes mais pas que
Sous forme de championnat (quarts de finale, demi-finales et finale), les huit équipes se sont affrontées devant un large public, composé essentiellement de jeunes mais aussi de quelques plus anciens venus découvrir ce spectacle très visuel.
Et avant la finale, le rappeur beat-boxer Eklips est venu chauffer une salle qui n'en avait guère besoin. Une belle réussite. Street Life a conquis l'Angelarde et sûrement pour longtemps.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr ou directement sur http://goo.gl/mLiFs
Laurent Gaudens

Élu et homosexuel, il dit oui au mariage pour tous


Cyril Cibert rêve du jour où il célébrera son premier mariage homosexuel. Cyril Cibert rêve du jour où il célébrera son premier mariage homosexuel.
Secrétaire de la section châtelleraudaise du Parti socialiste, Cyril Cibert est gay et ne le cache pas. Il attend beaucoup de la loi sur le mariage pour tous.
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Ne lui parlez pas d'homosexuel. Comme il est question de « mariage pour tous », Cyril Cibert préfère l'appellation « gay ». « Comme ça, ça marche pour les filles et les garçons. » Et quand on est gay, on cherche d'abord ce qui peut rassembler. Les divisions et l'ostracisme, on connaît.
Cyril Cibert aussi. « Comme pour tous les gays, ça n'a pas toujours été facile. On ne choisit pas d'être gay, on le subit. C'est ce que j'explique aux jeunes que je rencontre quand j'interviens dans des collèges ou des lycées : on ne choisit pas de naître musulman, pas plus que d'être gay. »
" Un devoir de vérité "
Lui a fait le choix de son coming-out voilà une dizaine d'années, devant ses parents. « Ça a été dur, raconte-t-il pudiquement. Je les comprends, ce qui est difficile c'est le qu'en-dira-t-on. » Mais celui qui avait adhéré au Parti socialiste en 1997 en raison du Pacs ne pouvait plus garder cela pour lui. « Sans être dans la revendication, quand on veut faire de la politique, on a un devoir de vérité. »
Un devoir de vérité qui le conduit aujourd'hui à défendre la future loi sur le mariage pour tous. « Ça va faire évoluer les mentalités, estime-t-il. Ce sera une avancée importante. Je comprends que pour les personnes en difficulté ce ne soit pas une priorité, c'est simplement une question de société, que d'autres pays comme l'Espagne ont déjà résolue. »
Proche de Najat Vallaud-Belkacem avec qui il a travaillé lorsqu'ils défendaient tous deux les chances de Ségolène Royal, le secrétaire de la section châtelleraudaise « n'a pas de crainte » sur le fait que le gouvernement « ira jusqu'au bout » sur cette question.
 " On est face à une énorme hypocrisie "
Et s'énerve de voir certains élus annoncer qu'ils ne célébreront pas de mariages gays. « Ça me scandalise de voir des maires dire qu'ils se mettront hors la loi. Il faut que les préfets leur enlèvent leurs fonctions. »
Sur la question de l'adoption par des couples gays, s'il espère voir la loi modifiée sous la présidence Hollande, il sait que le combat sera encore plus rude. « On est face à une énorme hypocrisie, dénonce-t-il. Il y a des milliers d'enfants qui vivent dans des couples gays, où c'est une femme qui va adopter en Belgique, et où la deuxième n'a aucun droit. Beaucoup de gays ont eu aussi des enfants ailleurs. Ce qui compte surtout pour un enfant, c'est le besoin d'amour. Je pense que ce sont surtout les adultes qui se posent la question. Il faut vite donner un cadre juridique à l'adoption car aujourd'hui, c'est devenu un vrai business. »
Élu d'opposition au conseil municipal, Cyril Cibert peut célébrer des unions. Une possibilité qu'il entrevoit avec une certaine impatience. « Des amis gays m'ont déjà demandé. Le jour où je pourrai le faire, je pense que je serai encore plus ému qu'eux. »
 A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr ou directement sur http://goo.gl/aBIvf
repères
En lice pour un nouveau mandat
Adhérent depuis 1997 au Parti socialiste, Cyril Cibert s'est aussitôt engagé très fortement en politique.
 Créateur d'un groupe de jeunes socialistes en 1998, il est appelé par Joël Tondusson pour occuper le poste d'adjoint aux sports après l'élection municipale de 2001. « Ça a été une super-expérience », se réjouit-il. Et, paradoxalement, ce milieu machiste réputé homophobe l'a plutôt bien accueilli. « Je n'ai jamais eu de problèmes. J'étais invité à des soirées où je venais parfois accompagné et ça s'est toujours passé sans soucis. »
Élu au conseil municipal, il est également conseiller régional et secrétaire de la section socialiste de Châtellerault. Il briguera un nouveau mandat le 15 novembre prochain.
il a dit
" Un monde hostile "
Le sujet est sensible pour Cyril Cibert. Tellement que, de peur de ne pas avoir été compris, il nous a renvoyé un mail pour préciser sa pensée. En voici le contenu : « Les gays et lesbiennes grandissent dans un monde généralement hostile aux homosexuels et où il n'y a pas de modèles valorisés d'homosexualité, font qu'ils intériorisent la violence homophobe qui les entourent (injures, propos méprisants, condamnations morales, inégalité devant la loi). Cette intériorisation de l'homophobie peut entraîner un sentiment de culpabilité, de honte, voire des dépressions ou des suicides (l'homophobie est l'une des principales causes de suicide chez les adolescents avec 13 fois plus de suicide chez les jeunes gays). »
Laurent Gaudens
 

vendredi 26 octobre 2012

Avant la danse et la musique place à l'image et au son


Les filles enregistrent des voix qui seront celles des robots de carton. Les filles enregistrent des voix qui seront celles des robots de carton.
Le festival Jeunes Talents, c’est ce week-end avec de la danse vendredi et de la musique samedi. Mais depuis mardi, le son et l’image sont aussi de la partie.
A quatre pattes, dans une des salles annexes du Nouveau Théâtre, on s'active autour de l'un des membres du groupe Gong Gong : il s'agit pour la poignée d'enfants réunie autour de lui de ne pas rater le robot de carton qu'ils sont en train de confectionner.
A deux pas, un autre petit groupe est aussi entre les mains d'un autre musicien du groupe. Pour eux, il s'agit de donner des couleurs au carton. A l'aide d'un logiciel de « maping », les enfants donnent des formes, des yeux et une bouche à la future construction. Des formes virtuelles puisqu'elles seront projetées lors de la présentation des robots samedi à partir de 15 h dans la salle de l'Angelarde.
Des robots présentés samedi
On pourra également les entendre parler : dans un troisième atelier, les enfants enregistrent leurs voix, qui, déformées, deviendront celles des robots.
Invité l'an passé pour jouer sur scène, le groupe électro nantais est passé cette année de l'autre côté du décor. S'ils ne jouent pas, ils n'en restent pas moins actifs auprès des enfants et adolescents pour leur faire découvrir l'envers de la musique électro.
Dans la salle de l'Angelarde, les Petits Débrouillards animent deux autres ateliers : l'un sur les diverses techniques aujourd'hui utilisables dans le son et la vidéo ; l'autre sur Facebook. Le réseau social y est présenté avec tous ses dangers notamment par le biais de l'histoire d'Amanda Todd, cette adolescente canadienne qui vient de susciter après des années de harcèlement sur Internet.
Plus léger, le cinéma.
Les 400-Coups permettent d'essayer concrètement le cinéma d'animation. Instructif et rigolo. De quoi patienter jusqu'à ce week-end pour deux soirées de musique et de danse.
A voir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr et directement sur http://goo.gl/wZB24.
Laurent Gaudens
 

mardi 23 octobre 2012

Aux Loges à Châtellerault, la fin d'une époque

Le bâtiment A, composé de 32 logements, sera déconstruit en fin de semaine. Le bâtiment A, composé de 32 logements, sera déconstruit en fin de semaine.
Avec la démolition du dernier immeuble de l’îlot Giraudeau, c’est un pan du patrimoine immobilier, pas forcément regrettable, qui s’écroule.
C'est le point noir de notre patrimoine. Directeur général de l'office public de l'habitat de la Vienne Habitat 86, Christian Collas n'y va pas par quatre chemins pour aborder le « problème » posé par cet ensemble de deux bâtiments de l'îlot Giraudeau, autrement dénommé Les Loges (1), construit en 1966. « C'est un des bâtiments les plus anciens de Châtellerault, dans un état très dégradé », ajoute le maire Jean-Pierre Abelin, avec des mots plus diplomatiques.
Et devant un tel état, la solution a vite été prise : la démolition. « La décision dépend de la situation, reprend Jean-Pierre Abelin. Aux Minimes, on a réhabilité. Aux Renardières, on a déconstruit en partie. Et, ici, on démolit tout. Il n'y a pas d'autres solutions. » Ce que confirme le président d'Habitat 86 Henri Colin : « Il aurait fallu des sommes considérables pour réhabiliter et mettre aux normes actuelles ».
 Une opération en cinq phases
Lancée en 2011, l'opération (2) a été programmée en cinq phases : construction de six pavillons en bordure de l'ex-voie de chemin de fer en 2001 ; déconstruction du bâtiment B (16 logements) en 2011 ; construction de 4 pavillons sur le même emplacement ; déconstruction du bâtiment A, puis construction de 8 pavillons sur l'emplacement. Au total, 18 pavillons remplaceront donc 48 logements, pour beaucoup inoccupés.
" Quarante-six ans de bonheur "
Car c'est l'autre aspect de l'opération : tous les habitants, très attachés au quartier, seront relogés sur place. C'est le cas de Thérèse Descombres, 69 ans, habitante du bâtiment A depuis 46 ans. « Quarante-six ans de bonheur, souligne-t-elle. Je suis contente d'avoir changé mais j'étais bien aussi avant. »
D'ici une semaine, le temps de la déconstruction de l'immeuble, il ne restera rien de leur ancien habitat. Une page se tourne, non sans quelques larmes.
 (1) Il est situé aux angles des avenues de Corby et De-Lattre-de-Tassigny. (2) L'opération totale s'élève à 3 millions d'euros. Habitat 86 finance à hauteur de 300.000 €.
 A voir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr ou directement sur http://goo.gl/FVo9i
Laurent Gaudens

mardi 16 octobre 2012

Les bateaux Archambault dans la tourmente


Emmanuel Archambault, gérant d'une société en pleine crise. Emmanuel Archambault, gérant d'une société en pleine crise. - (Photo d'archives)
En redressement depuis le mois d’août, l’entreprise de Dangé-Saint-Romain traverse actuellement un gros grain.
Les temps sont durs pour les acteurs du marché du nautisme, notamment dans le Poitou-Charentes, région phare du secteur. Après La Rochelaise des mâts Sparcraft à Périgny, c'est l'entreprise de Dangé-Saint-Romain qui a été placée en redressement judiciaire en plein cœur de l'été. Déclarée le 4 août, la période d'observation est prolongée jusqu'au mois de janvier.
« On restructure et on fait tout pour s'en sortir », se limite-t-on à communiquer sur place. Et on annonce qu'on participera bien au Salon nautique de la Porte de Versailles du 8 au 16 décembre.
Un excédent brut d'exploitation en chute libre
Nous avions déjà joint l'entreprise en septembre 2011 à la suite de rumeurs faisant état de grosses difficultés. Le gérant Emmanuel Archambault avait alors évoqué des « difficultés habituelles », tout en confessant malgré tout une « période difficile ». « C'est une période plutôt basse », reconnaissait-il sans qu'il soit question pour l'instant de licenciements. « On fait tout pour garder le personnel et l'activité. On développe un nouveau bateau pour la saison prochaine. On essaye de développer l'activité pour au moins garder les emplois qu'on a. »
L'effectif, alors, était de 24 salariés et le bateau évoqué est le A27, un bateau de 8,35 m présenté lors du dernier salon nautique. Christophe De Kerdrel, le directeur général, était alors plutôt optimiste (à voir en vidéo http://youtu.be/f _ mltfz0Y7A).
La situation économique est en effet des plus difficiles. Si le chiffre d'affaires a progressé de 8,30 % entre 2010 et 2011 pour s'établir à 5.306.800 € fin 2011, le résultat net est en déficit de 18.600 € en 2011 (il l'était de 50.000 € en 2010) et l'excédent brut d'exploitation est en forte baisse de 9 %.
Inventeur des Surprise et Grand Surprise, les bateaux Archambault sont aussi les constructeurs du M 34 sur lequel se sont affrontés les concurrents du Tour de France à la voile cet été. Une publicité qui ne suffit apparemment pas pour redresser la barre.
Laurent Gaudens

dimanche 14 octobre 2012

Du cacao plein les babines

Toutes les saveurs du chocolat sont au rendez-vous et plus encore. Toutes les saveurs du chocolat sont au rendez-vous et plus encore.
Le parc des expositions de Châtellerault accueille le festival du chocolat tout le week-end.
--> Le chocolat a ses amateurs, et ils sont nombreux. Il fallait venir hier dans les allées du parc des expositions de Châtellerault pour facilement s'en convaincre : ils étaient déjà nombreux pour cette première journée. Nombreux et surtout nombreuses puisque la journée avait été décrétée celle des femmes qui bénéficiaient de l'entrée gratuite.
Ce ne sera plus le cas aujourd'hui et demain mais ce ne sera pas une raison pour bouder cette nouvelle édition du festival.
Il y en aura en effet pour toutes les papilles : du blanc, du noir, aux noisettes, à la guimauve, à la cerise, à la poire, au gingembre, au citron… les spécialités se comptent à la dizaine et dans de nombreuses régions : Pyrénées, Provence, Bourgogne ou Alsace. Le chocolat permet de faire un vrai tour de France.
Plaisir de la bouche mais aussi plaisir des yeux, notamment avec le campus des métiers, présent pour la première fois, qui présente de très belles réalisations, comme un lion en chocolat.
Les élèves sont également là pour vendre leur production pour la bonne cause : avec les bénéfices, ils feront ainsi une sortie pédagogique.
Si vous avez un petit remord à l'idée de prendre quelques grammes sur la balance, ils vous aideront donc à les oublier.

Pape Adam's sur le mur du centre social d'Ozon


La fresque a été inaugurée en présence de l'artiste Pape Adam's. La fresque a été inaugurée en présence de l'artiste Pape Adam's.
L’artiste burkinabé a réalisé une fresque qui orne le centre social d’Ozon. Celui-ci devrait rouvrir dans les prochaines semaines.
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Il n'était jamais sorti de son pays et seul un projet de taille pouvait le faire changer : par deux fois ces derniers mois, Pape Adam's, artiste burkinabé, aura dû prendre l'avion pour Châtellerault.
L'objet y était de réaliser une fresque pour décorer le centre social d'Ozon nouvelle version. Ce dernier, qui devrait être inauguré dans « quelques semaines » selon Maryse Lavrard, première adjointe en charge du patrimoine et de la culture, vient ainsi de voir sa façade Sud ornée d'une œuvre d'art tout en fer forgée réalisée par l'entreprise Brionne de Naintré.
Mais si la réalisation est locale, sa conception est bien venue de l'autre côté de la Méditerranée. Représentant des attitudes d'habitués du marché du mercredi d'Ozon, l'œuvre rend aussi un hommage à d'autres attitudes qu'on peut retrouver du côté de Kaya. « C'est un grand brassage de population qui se pose délicatement sur un édifice public majeur de la ville », a salué Maryse Lavrard, jeudi, à l'occasion de l'inauguration.
En hommage à Françoise Germain
L'œuvre est aussi l'occasion de rendre hommage à une autre grande actrice du rassemblement des peuples : décédée en 2004, Françoise Germain, présidente durant une dizaine d'années du centre social d'Ozon, enseignante à Lavoisier, a longuement œuvré pour le rapprochement entre Châtellerault et Kaya, jusqu'à acheter là-bas une maison devenue depuis la propriété de l'association des parents de l'école des sourds-muets de Kaya.
Mais il n'est pas question que la nostalgie reste stérile. L'œuvre de Pape Adam's sera un pont réel entre les deux populations. Déclinée en un livre de coloriage, elle occupera les enfants de Châtellerault comme ceux de Kaya. Et permettra peut-être d'autres vocations d'artistes.
Laurent Gaudens

vendredi 12 octobre 2012

"Avec le bio, je redeviens un vrai agriculteur"

Eric Testard a mis ses 265 hectares en bio cette année. Eric Testard a mis ses 265 hectares en bio cette année.
Le bio n’est plus une affaire de doux rêveur. Désormais, de grosses exploitations s’y mettent. Exemple à Naintré.
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J'en avais marre de traiter. Je vois des copains autour de moi avoir des maladies dues aux produits phytosanitaires, et on n'en parle pas. C'est d'abord en pensant à sa santé qu'Eric Testard a pensé au bio. Une santé qui l'avait peu soucié depuis qu'il avait pris l'exploitation de son père en 1982.
Pendant pas mal d'années, il aura même été un chantre de l'agriculture traditionnelle, augmentant sans cesse sa production, passant de 84 hectares à 265 au fil des ans et des rachats des fermes alentours. Avec 60 vaches laitières et 20 génisses, il produit du blé, du tournesol et du maïs.
Un premier tournant a lieu en 2005. Une nouvelle mise aux normes, trop contraignante à son goût, le pousse à vendre ses vaches et licencier son ouvrier. Il en profite pour reconvertir son étable en sept appartements. Parallèlement, avec son épouse Evelyne, il suit une formation à la chambre d'agriculture pour devenir agriculteur bio. « A l'époque, les primes de reconversion ne pouvaient concerner que 110 hectares au maximum. Je n'avais pas envie de scinder mon exploitation en deux. »
En 2011, changement de réglementation, tous les hectares seront concernés. Le bon moment pour faire le dernier pas. Depuis le 10 mai dernier, l'exploitation est donc en reconversion pour les deux années à venir. La troisième récolte sera labellisée bio.
" J'avais envie de voir autre chose "
La reconversion a nécessité 60.000 € d'investissement, notamment une herse étrille (matériel de désherbage) et une bineuse. Mais Eric Testard a fait ses comptes et ils ne sont pas mauvais : « Je m'attends à moitié moins en production. Mais là où je faisais 60 quintaux à 200 € la tonne, je pense faire 30 quintaux à 400 €. On arrive au même résultat. »
L'exploitant va aussi diversifier sa production : du blé, du tournesol, et du maïs comme avant, mais aussi de l'orge, de l'avoine, de la féverole (riche en protéine, la céréale remplace le soja), de la triticale (croisement du blé et du seigle). Et même si les contrôles sont fréquents, même si ses collègues agriculteurs sont prêts à le décourager, Eric Testard est convaincu de son choix : « J'avais envie de voir autre chose. Quand on passe au bio, on redevient agriculteur. C'est plus technique, il faut arriver au bon moment, le bon jour. C'est autre chose. » Il a gagné en outre une certitude, son fils reprendra bien l'exploitation quand il prendra sa retraite : celui-ci ne voulait pas entendre parler d'agriculture traditionnelle.
Laurent Gaudens

Le nouveau recteur à la rencontre des réussites

Jacques Moret a rencontré enseignants, élèves, élus et parents.  
Jacques Moret a rencontré enseignants, élèves, élus et parents.

Fraîchement nommé, Jacques Moret a effectué hier sa première visite dans un collège, à George-Sand, à Châtellerault.
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Avant les problèmes, commençons par les bonnes nouvelles : deux semaines après sa nomination, le nouveau recteur d'académie Jacques Moret a fait le choix de positiver. « Quand on est recteur, on est souvent appelé pour des problèmes, explique-t-il. J'avais envie d'aller très vite sur le terrain et de valoriser ce qui s'y faisait de bien. »
Et quand il a regardé la carte de son nouveau territoire, Jacques Moret a posé son doigt sur Châtellerault. Et tout particulièrement le collège George-Sand, en bordure du quartier d'Ozon. Et ce qui a le plus marqué l'ancien enseignant de sciences naturelles lors de sa visite hier après-midi, c'est l'ambiance, même si sa présence a dû jouer quelque peu. « Vous savez, j'ai l'habitude et je me rends compte de la vraie ambiance quand je vais dans une classe. »
Mais ce qui l'a surtout intéressé, c'est le travail mené en réseau entre les professeurs des écoles du quartier et les enseignants du collège, en partenariat avec les parents d'élèves. Une collaboration dont il a mesuré les résultats : moins de redoublements, des parcours plus fluides de la sixième à la troisième, des résultats en hausse au brevet.
Autant de références relevées qui ont ravi Isabelle Grollier, la principale, « très honorée de la marque de confiance » qui lui a été faite.
Le recteur a néanmoins souligné les pistes à parfaire, le passage du collège au lycée, et la mixité sociale à améliorer. « On peut le faire en réduisant le nombre de dérogations, mais surtout en augmentant l'attractivité de manière à ce que les demandes se fassent dans l'autre sens. Il y a encore du chemin mais le bouche à oreille fonctionne. » La positive attitude en quelque sorte.
Laurent Gaudens

Les retraités devant la sous-préfecture

Les retraités devant la sous-préfecture Une cinquantaine de retraités se sont rassemblés devant les grilles de la sous-préfecture de Châtellerault. Une cinquantaine de retraités se sont rassemblés devant les grilles de la sous-préfecture de Châtellerault.

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Les retraités CGT ont répondu à l'appel intersyndical (CGT, CFDT, CFTC, CGC, Unsa, FGRP, FO) qui s'accompagnait d'un rassemblement devant l'Assemblée nationale et de nombreux rassemblements partout en France.
Une cinquantaine de Châtelleraudais se sont ainsi réunis hier en début d'après-midi devant les grilles de la sous-préfecture.
L'objectif était de défendre un certain nombre de revendications : une retraite minimum de 1.700 € – elle se situe pour les hommes à 1.552 € et pour les femmes à 899 € ; le relèvement de la pension de réversion à 75 % de la pension initiale ; la mise en place d'une politique de perte d'autonomie incluse dans la branche maladie de la Sécurité sociale.
Une délégation reçue par le sous-préfet
« Nous ne parlons pas de prise en charge de la dépendance mais d'un financement de l'autonomie, explique Jean-Claude Turquand, secrétaire du syndicat des retraités métaux CGT, ce qui pour nous n'a pas du tout le même sens. »
Autant de sujets qu'ils ont pu aborder lors d'une rencontre avec le sous-préfet de Châtellerault, Véronique Schaaf-Lenoir.
L.G.

La Fête du timbre met le feu


Des passionnés de philatélie exposeront leurs collections de timbres pendant les deux journées. Des passionnés de philatélie exposeront leurs collections de timbres pendant les deux journées.
Châtellerault accueille la Fête du timbre qui célèbre le feu au travers d’une exposition sur les pompiers.
Comme 118 villes en France, Châtellerault sera le cadre de l'unique manifestation départementale de la Fête du timbre. Un événement brûlant puisqu'il a pris pour thème cette année le feu. Ce sera l'occasion de découvrir localement une exposition sur les calendriers de pompiers. Le service départemental d'intervention et de secours de la Vienne en profitera pour animer un quiz le samedi de 14 h à 16 h sur les détecteurs de fumée.
Mais ce ne sera pas le seul intérêt de ces deux journées. Douze particuliers y exposeront en effet seize collections d'une grande diversité. On y trouvera une collection sur les primates, ou une autre sur « les cris des rues » dont les organisateurs ignorent de quoi il retourne, ou encore sur les brouettes ou même sur le service postal aérien en Tunisie.
Hôpitaux militaires et élection américaine
Les férus d'histoire seront ravis par deux collections remarquables : l'une présentera les courriers qui ont servi aux militaires américains implantés sur le sol français lors de l'élection du président des États-Unis en 1944 ; la deuxième retracera l'histoire postale des hôpitaux militaires durant la Première Guerre mondiale, notamment à Châtellerault. Chaque hôpital militaire, dont celui de Châtellerault qui accueillait des poilus blessés, possédait en effet un cachet spécial qui servait de franchise, les militaires étant dispensés d'affranchissement.
Les philatélistes seront aussi nombreux autour du bureau ouvert pour permettre d'envoyer des enveloppes éditées spécialement agrémentées du timbre lancé à cette occasion qui bénéficieront du cachet du premier jour.
Fête du timbre, samedi et dimanche, salle Camille-Pagé, avenue Camille-Pagé (près d'Auchan), de 9 h à 18 h. Inauguration samedi à 11 h, remise des récompenses à 16 h 30. Entrée gratuite.

vendredi 5 octobre 2012

Sobex, bien dans ses meubles


Deux nouvelles machines sont arrivées ces derniers mois. 
Deux nouvelles machines sont arrivées ces derniers mois.
Après des années 2000 compliquées, le fabricant de meubles de la zone nord repart de l’avant en diversifiant sa clientèle.
Le monde du meuble n'est pas forcément très confortable. Sobex, implantée en zone nord – après Snecma et Ceramic coating center – depuis le début des années 90, en sait quelque chose. Après des années 1990 plutôt fastes, les années 2000 ont donnté quelques sueurs froides aux dirigeants et salariés.
Troisième site de production du fabricant vendéen Gautier, Sobex a connu une belle progression basée sur la vente de portes de cuisines, notamment en MDF un panneau composite de fibres de bois à moyenne densité. Le site emploiera alors, au début des années 2000, jusqu'à 80 salariés, intérimaires compris. « A l'époque, on se souciait peu des procédés de fabrication, se souvient Mario Rocchetelli, directeur du site châtelleraudais. Or, les procédés chimiques n'étaient pas stables et les problèmes sont arrivés. »
Les retours des clients se sont faits de plus en plus nombreux. Gautier a décidé purement et simplement d'arrêter la production de portes, de peur que la mauvaise publicité ne gagne l'ensemble de l'entreprise. S'en est suivi un important plan social sur le site châtelleraudais en 2005 avec une trentaine de licenciements.
Entré en alternance au début des années 2000, Mario Rocchetelli est devenu en 2006 directeur du site. Il réoriente alors une partie de la production vers l'hôtellerie, qui marche moyennement, et surtout vers la sous-traitance. L'activité semble repartir en 2007, vite interrompue par la crise l'année suivante. Un nouveau plan social en 2009, suivi de départs en retraite non remplacés, amène l'entreprise à son effectif actuel de 23 personnes.
Depuis le début d'année, et de nouveaux clients, Sobex est à nouveau profitable. « L'objectif est de développer l'activité de sous-traitance, explique Mario Rocchetelli, pour être moins dépendant de Gautier. » Pour rester compétitif, deux nouvelles machines, de 300.000 € chacune, ont été acquises.
 80 magasins dans le monde
Une nécessité pour faire face à la concurrence des Asiatiques, des Pays de l'Est et du géant Ikea. Ne produisant que sur le territoire français avec trois sites en Vendée et à Châtellerault – Gautier compte 80 magasins, la moitié en France l'autre moitié dans le monde – Sobex surfera peut-être sur la vague du « produire français » chère à Arnaud Montebourg. Elles ne sont en effet pas nombreuses les entreprises à produire en France pour vendre en Inde…
repères
> 1989. Le groupe Seribo implante une entreprise en zone Nord sous le nom de Roccolor. Elle fabriquera des dalles de plancher technique.
> 1991. Roccolor devient Sobex, société des bureaux experts, et intègre le groupe Gautier, racheté par Seribo en 1985. Le site est inauguré par Edith Cresson, alors Premier ministre. La production de bureaux et peu à peu remplacée par celle de portes de cuisine et de meubles pour Gautier.
> 1999. Seribo limoge Dominique Soulard, PDG de Gautier. L'ensemble des usines se met en grève. Sous la pression, Seribo réintègre Dominique Soulard mais se sépare de Gautier, qui redevient indépendant.
> 2005. Plan de sauvegarde de l'emploi qui voit partir 30 personnes.
> 2006. Mario Rocchitelli devient directeur du site.
> 2009. Nouveau plan social, neuf personnes sont licenciées.
Laurent Gaudens

jeudi 4 octobre 2012

Un square ouvert sur le quartier de Châteauneuf



Le toboggan a retrouvé sa place.
Le toboggan a retrouvé sa place.
Refermé sur lui-même et du coup peu utilisé, le square Alexis-Danan a subi d’importants travaux. La mue est presque terminée.
Bordé par la rue Krebs et la Grande-Rue de Châteauneuf, le square Alexis-Danan est un peu l'âme du quartier de Châteauneuf. Une âme quelque peu damnée depuis pas mal d'années et qu'avaient du mal à fréquenter les familles puisqu'il était devenu au fil du temps le repaire de jeunes pas toujours accueillants. « Il y avait une appropriation par des gens pas forcément capables de cohabiter », explique en termes choisis le maire Jean-Pierre Abelin.
Une appropriation qui avait été permise par la structure même du square bordé par de hautes haies et de nombreux arbres qui le masquaient de l'extérieur.
145.000 € de travaux
Pour permettre aux habitants du quartier de le réinvestir, d'importants travaux ont été menés pour un coût de 145.000 € pris en charge par la ville, la Sem habitat et Habitat 86. Entamés en novembre dernier, ils ont d'abord consisté à la déconstruction de l'ensemble. Près de quatre-vingt-dix arbres ont ainsi été sacrifiés, un seul tilleul central ayant été épargné. Les jeux viennent d'y être réinstallés, et un cheminement piétonnier a été aménagé au milieu de parterres (bientôt) en herbe qui seront pourvus de« plantations basses florifères ».
Si pour l'instant un seul banc permet de reposer ses jambes, d'autres vont le rejoindre ainsi que des corbeilles. L'ensemble de ces travaux ont été réalisés par le service cadre de vie aidé par le service aménagement urbain et logistique et secondé par des jeunes de la Maison pour tous.
L'éclairage a aussi été modifié, là aussi pour en améliorer la sécurité. « C'est beaucoup mieux qu'avant, explique un habitant du quartier. C'est plus clair. Avant, on avait froid tellement il y avait d'arbres. » Là, pour le coup, avant que les nouveaux arbres fassent de l'ombre, il faudra être patient.
Laurent Gaudens

mercredi 3 octobre 2012

" Le choix de Bayrou n'a pas été compris "



Laure Tharel-Amouyal.
Laure Tharel-Amouyal.
Installée à Châtellerault, Laure Tharel-Amouyal vient de publier « Modem, l'honneur du centre » où elle revient sur les suites de la campagne présidentielle.
Pourquoi vous être intéressée au Modem alors qu'il a presque disparu du champ politique ?
« C'est d'abord un intérêt personnel mais je me suis interrogé ensuite sur cette question : comment un programme qui plaît, comment une personnalité qui plaît encore plus, ne recueillent au final que 9 % des suffrages ? »
Comment avez-vous reçu l'appel de François Bayrou à votre François Hollande au deuxième tour de la présidentielle ?
« Pour moi, ce n'est pas une erreur, mais l'expression d'une forme de responsabilité. Le seul souci, c'est qu'il l'a annoncé trop tard, sans l'expliquer suffisamment. Mais je ne comprends pas ceux qui l'ont interprété comme une trahison. Depuis plusieurs années, François Bayrou ne mâchait pas ses mots concernant Nicolas Sarkozy. Il n'y a donc rien de surprenant à ce qu'il appelle à le battre. »
Mais pour vous les échecs du Modem à la présidentielle et aux législatives ne peuvent pas s'expliquer uniquement par ce choix.
« Je ne pouvais pas croire que c'était seulement cette décision qui expliquait ces résultats catastrophiques. Pour ça, je suis allé à la rencontre de militants et de responsables locaux du Modem. Cela m'a permis de trouver des causes plus profondes. Il y a deux problèmes principaux : une faiblesse structurelle, le Modem manque de bases et de relais ; une équipe dirigeante trop réduite dont la seule personnalité connue est François Bayrou. »
Le Modem a-t-il encore un avenir selon vous ?
« Aujourd'hui, François Bayrou n'est ni président, ni député. Il a donc les coudées franches pour restructurer son parti. Le Modem a été construit comme une maison sans fondations. C'est rattrapable mais il faut qu'il se mobilise pour ça. La prochaine échéance, ce sont les municipales en 2014 et il faut que le Modem les prépare dès aujourd'hui. »
« Modem, l'honneur du centre », Laure Tharel-Amouyal, éditions Narratif. 15 €. En librairie et sur www.ventes-narratif.fr ou sur Amazon en e-book, 9,90 €
Propos recueillis par Laurent Gaudens