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mercredi 31 octobre 2012


Sully : c'est (presque) parti pour six mois de travaux

31/10/2012 05:38
Une vue de ce que sera la future rue Sully.
Une vue de ce que sera la future rue Sully.
Axe majeur du centre ancien, la rue Sully va subir un important lifting. Fin des travaux prévue au mois de mai prochain.
C'est un gros projet qui date. Une des rues les plus significatives sur le plan historique. C'est peu dire donc, que Maryse Lavrard, première adjointe en charge du patrimoine et de la culture, attendait avec une certaine impatience le démarrage des travaux de la rue Sully.
Cette voie qui faisait suite à la rue Bourbon via la porte Sainte-Catherine au temps où le boulevard Blossac – construit sur les anciens remparts – n'existait pas, était un axe majeur : c'est celui qu'empruntaient – et qu'empruntent toujours – les pèlerins de Saint-Jacques mais aussi les chalands, le presbytère actuel étant en effet l'ancienne capitainerie du port.
C'est d'ailleurs un projet de réhabilitation complet du quartier dont il est question (lire par ailleurs). Mais pour donner envie d'y habiter encore faut-il que la rue soit en état. Ce qui était de moins en moins le cas au fil des années. Très dégradée, la rue faisait l'objet de bien des critiques de la part de ses riverains.
 Démarrage du chantier le 5 novembre
Le chantier qui doit s'ouvrir le 5 novembre sera un des plus importants de l'année côté voirie : 800.000 € vont y être consacrés durant six mois de travaux.
Il s'agit avant tout de refaire tous les réseaux d'eau : pluviale, usée et potable. La réfection sera entreprise en deux phases, d'abord le bas, puis le bas de la rue, et durera environ quatre mois.
Ce sera ensuite la rue proprement dite, là aussi en deux phases de bas en haut. Devant l'église Saint-Jacques, un parvis sera aménagé et quelques places de stationnement seront conservées devant le presbytère. Rue Saint-Jacques, en revanche, l'ensemble des places seront supprimées.
Dans la partie basse (celle à l'arrière de la cour de Berthelot), plus large, des places de stationnement seront aussi aménagées de chaque côté et doté d'arbres, ce qui ne sera pas le cas dans la partie haute, trop étroite.
La chaussée sera traitée à l'instar du carrefour de la Melette : des pavés sur le caniveau central ; de l'enrobé grenaillé pour la partie destinée aux voitures ; du béton désactivé pour la bande piétonne.
Normalement terminée pour le mois de mai, la rue Sully ne connaîtra pas de révolution (voire par ailleurs) : elle sera toujours en sens descendant et partagée entre piétons, cyclistes et voitures.
humeur
Occasion ratée
Dans six mois, on aura donc une rue Sully refaite. Mais ce sera le seul changement. Comme aujourd'hui, les piétons devront se pousser pour laisser passer les voitures, et les cyclistes ne pourront pas l'emprunter à contre-sens comme ce fut (éphémèrement) le cas juste avant la dernière élection municipale. Il y avait pourtant une vraie occasion d'augmenter le secteur piétonnier vers les bords de Vienne dont on nous promet la réhabilitation. Certes, il y a l'avis de parents d'élèves qui souhaitent amener leur progéniture jusqu'à la porte de l'école en voiture ; certes il faut accéder facilement à l'église Saint-Jacques : mais Châtellerault n'est pas la seule ville à avoir dû affronter ce genre de problèmes tout en augmentant son secteur piétonnier. Ce ne sera donc pas le cas sous cette mandature. Il semble pourtant évident que le vieux Châtellerault sera appelé un jour à prohiber l'usage de la voiture dans ses rues trop étroites. La municipalité avait l'occasion avec la rue Sully, axe majeur entre Châteauneuf et le centre ancien, de faire preuve d'audace et d'une certaine vision d'avenir. Ce ne sera pas le cas. Dommage.
réhabilitation
Un quartier en voie de résurrection
Au-delà de la voire, préalable indispensable à toute opération de rénovation, c'est tout le quartier que la ville compte revitaliser. Pour ce faire, elle a acquis un immeuble du XVIIe siècle situé rue du Cygne-Saint-Jacques, face à l'institution Notre-Dame. Onze logements y seront réalisés.
Le vrai point noir réside dans l'état de délabrement de l'îlot des Cordeliers, situé entre la rue des Cordeliers et le quai Napoléon I. Tous les propriétaires ont été approchés et ont été invités à donner leur réponse : soit entreprendre une rénovation, soit accepter de vendre leur bien à la collectivité.
Reste malgré tout quelques soucis, notamment avec l'ancien bar le Gallia, qui avait déjà fait parler de lui quand il avait été occupé par des squatters. Depuis, les propriétaires seraient décédés, sans descendance connue. Il faudra donc sans doute attendre.
Laurent Gaudens

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