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samedi 30 juin 2001

Compan fait son retour


La Berrichonne et l’AJ Auxerre viennent de trouver un accord : Lilian Compan revient à Châteauroux avec un prêt d’un an. Le successeur de Laurent Dufresne est trouvé.
Lilian Compan avait déjà porté les couleurs de la Berrichonne durant la saison 1998-1999.
(Archives « NR »)
Q UAND je suis parti de Châteauroux, j’ai dit aux dirigeants que j’étais prêt à rester. Mais ils n’ont pas fait le nécessaire. Castelroussin lors de la saison 1998-1999, Lilian Compan a toujours regretté son retour vers Auxerre. Un regret qui s’est envolé hier, puisque le footballeur natif de Hyères sera aujourd’hui à Châteauroux pour signer un contrat d’un an, sous forme de prêt avec option d’achat en fin de saison. Un dénouement heureux qui aura mis le temps à se dessiner. Les premiers contacts, qui remontent à l’an passé, n’avaient pu aboutir et l’Auxerrois avait été prêté par son club à Créteil où il avait inscrit quinze buts, toutes compétitions confondues. Un palmarès qui avait tapé dans l’œil de plusieurs clubs de D 1 à la fin de cette saison. Mais la barre financière placée par Guy Roux les avait vite refroidis. « Ils ont laissé tomber très vite, poursuit Lilian. J’étais un peu déçu d’autant qu’à ce moment-là, Châteauroux ne s’était pas manifesté. »
“ Il ne faut pas nous comparer ”
Il y a un mois, alors que Nice, Ajaccio et Saint-Etienne sont déjà sur les rangs, la Berri se porte candidate à son transfert. Jean-Michel Moutier aura dû user de tous ses talents pour convaincre Guy Roux et parvenir à cet accord. Et Lilian a pu enfin pousser un « ouf » de soulagement. « J’ai toujours voulu revenir à Châteauroux, affirme l’attaquant néo-castelroussin. Parce que je connais la maison et les trois-quarts des joueurs. Et puis, ma femme et moi, nous nous sentons bien à Châteauroux. » Connaissant bien le terrain, Lilian Compan aura la chance de s’intégrer plus facilement. Un atout qui ne sera pas de trop pour celui qui aura la charge de faire oublier Laurent Dufresne au public castelroussin. « Il ne faut pas nous comparer, explique l’intéressé. C’est vrai qu’on a un jeu similaire mais on a déjà joué ensemble et on savait être complémentaires. C’est vrai que ce sera un poids pour moi mais j’étais bien aimé quand j’étais ici. Il faudra me laisser un peu de temps pour m’adapter. Je ferai tout pour aider le club et retrouver la D 1. » Lilian, 30 ans, 1 m 82 pour 72 kg, correspond en tout cas trait pour trait au portrait tracé par Thierry Froger. « C’était notre choix numéro un, car il était très motivé pour venir, confirme l’entraîneur castelroussin. Il a prouvé beaucoup de choses et comme il connaît beaucoup de joueurs et le club, il s’intégrera d’autant plus vite. » Pour accélérer cette acclimatation, Lilian Compan sera dès ce soir à Déols pour assister à la rencontre face au Mans et prendra dimanche la route de Rodez avec le reste de l’équipe.
Laurent GAUDENS.
GRILLON A VALENCIENNES. – Patrice Grillon fera un essai en début de semaine prochaine à Valenciennes, club évoluant en CFA.

mercredi 27 juin 2001

C’est déjà reparti


La Berrichonne entamera dès ce soir sa série de matchs de préparation. Une reprise au parfum inédit face à une sélection départementale.
L’heure des matchs amicaux a enfin sonné
(Photo Stéphane Gaillochon)
Berrichonne-Sélection 36 Ce soir, 19 h stade de Levroux.
POUR la plupart des travailleurs que nous sommes, les vacances n’arriveront pas avant une dizaine de jours, voire beaucoup plus. Pour les joueurs de la Berrichonne, les congés sont déjà loin. De retour à La Tremblère depuis dix jours, les Castelroussins auront l’occasion de retrouver dès ce soir la dure réalité du terrain. Dure ? Pas si sûr. Car pour ce premier match, les Castelroussins rencontreront en effet des joueurs tous issus de clubs départementaux qui n’ont pas encore repris l’entraînement. La confrontation – unique en son genre – devrait donc tourner (largement ?) à l’avantage des professionnels. Patrick Le Gal, conseiller technique départemental promu chef d’équipe en compagnie de Franck Mantaux et de Hervé Hemery, ne se fait d’ailleurs pas trop d’illusion. « On va sûrement prendre une rouste, mais ce n’est pas grave, confie-t-il. C’est une grande fierté pour nous de rencontrer cette équipe et d’ailleurs présidents et joueurs ne se sont pas fait prier pour y participer. Cela aura un vrai caractère de fête et on espère que cette expérience pourra perdurer. » Côté Berrichonne, la rencontre aura naturellement une autre valeur. Il s’agira en effet d’une première mise en place des futurs plans tactiques et d’estimer grandeur nature la valeur de l’équipe version 2001-2002. « C’est un match qui doit nous servir à nous préparer, rien de plus, confie Thierry Froger. On sait que ce ne sera pas d’un grand niveau, mais être bon ou pas bon n’est pas le problème. L’important, c’est que l’équipe prenne ses repères. » Une équipe qui ne devrait pas dépayser les spectateurs levrousains. Outre la première apparition de Randria, ils pourront découvrir Lopez, un jeune du centre de formation, et revoir Dossevi, de retour de Valence. Ce match sera aussi l’occasion de mettre à l’essai un gardien supplémentaire Jean-Christophe Colard, 21 ans, de Sedan, arrivé hier après-midi à Châteauroux.
Laurent GAUDENS.
Berrichonne : Roche, Béhi, Clément, Di Bartoloméo, Dujeux, Giraudon, Jeannel, Morestin, Sassier, Coulibaly, Laquait, Nivet, Randria, Villatte, Paul, Dossevi, Ferreira, Kovacs, Lopez, Colard. Sélection départementale : Gamatcho, Simonneau (Argenton), Guillemet (La Châtre), Larrère (Etoile), Géhu, Michelin (Saint-Christophe), Guebels, Zak (Déols), Corian (Issoudun), Massay, Gaultier (Levroux), Beccavin (Luçay-le-Mâle), Monnier, Pipereau (Saint-Maur), Colas (?) (Montgivray), Perrot (Vatan), Forest (Velles).

vendredi 15 juin 2001

“ Je suis un démocrate ”


L’assemblée générale du District a refusé l’augmentation des licences qui aurait pu permettre la construction d’un nouveau siège. Le président Jacky Bouzier compte lancer une souscription pour réaliser son projet.
« Notre travail fondamental, c’est sur le terrain que nous le faisons. »
(Archives « NR » Antony Belgarde)
PRÉSIDENT du district de l’Indre de football depuis 1996, Jacky Bouzier avait à cœur la construction d’un nouveau siège. Présentée lors de l’assemblée générale du district le 1er juin, l’augmentation des licences de 20 F nécessaire pour cette réalisation a été rejetée par une majorité des clubs représentés.
« NR » : Voir votre projet refusé, c’était un moment difficile ?
Jacky Bouzier : « Quand on se donne du mal sur le montage d’un projet, essuyer un refus n’est jamais très intéressant. Mais, je suis avant tout un démocrate et il faut en accepter les conséquences. »
« NR » : En quoi ce projet est-il si important ?
J.B. : « Quand le District est arrivé avenue de la Brauderie, c’était en 1983. Le foot a évolué depuis. A l’époque, nous avions une secrétaire et demie, aujourd’hui nous avons sept salariés à temps plein. La construction n’a toutefois pas été remise en cause, c’est le montage financier qui a été rejeté. Maintenant, il faut accepter cette décision et faire une nouvelle proposition. Nous allons mettre au point une souscription qui sera proposée lors d’une nouvelle assemblée à la rentrée : les clubs, s’ils l’acceptent, devront vendre des billets, sur lesquels ils garderont une partie de la somme. »
“ La Baraka est un club comme les autres ”
« NR » : Avez-vous l’impression que le rôle du district est bien compris par les footballeurs ?
J.B. : « Non, mais c’est logique. Les clubs ont l’impression qu’on est là pour la répression. C’est ce qui est retenu en priorité. Pourtant, notre travail fondamental, c’est sur le terrain que nous le faisons grâce aux éducateurs, aux techniciens dans l’ensemble du département. Mais nous ne devons pas chercher à être bien vus. »
« NR » : La suspension de la Baraka pendant deux saisons de la coupe de l’Indre risque de ne pas arranger les choses…
J.B. : « Je ne souhaite pas m’exprimer sur cette sanction. J’ai reçu les dirigeants mardi et ce sont des gens intelligents et très calmes avec qui il a été possible de discuter. Maintenant, ils ont sûrement des éléments à faire valoir puisqu’ils ont décidé de faire appel. La Baraka est un club comme les autres qui doit pratiquer son sport dans les règles. La coupe de l’Indre est tellement prisée qu’il y a souvent beaucoup de tension. C’est un peu la rançon de la gloire. »
“ Faire mieux au niveau régional ”
« NR » : Quels sont vos souhaits pour la prochaine saison ?
J.B. : « Je souhaite qu’on parvienne à tenir un meilleur rang au niveau régional. Le foot départemental est en progression, nous venons de passer la barre des 12.000 licenciés alors que le département perd des habitants, mais cela ne se ressent pas au niveau régional. Il faut que certains clubs arrivent à mettre en place des structures permettant de se maintenir ou d’accéder au niveau régional. »
« NR » : Sur un plan personnel, comment voyez-vous votre avenir à la tête du district ?
J.B. : « J’avais dit que je ne ferai qu’un mandat de quatre ans et je suis quand même reparti pour un nouveau. Je ne me suis pas posé la question, ça dépendra un peu de ma disponibilité car c’est beaucoup de travail. En ce moment, je consacre 100 % de mon temps au foot, ça ne sera peut-être plus possible dans trois ans. Mais de toute manière, quels que soient les malheurs ou les bonheurs que j’aurais eus, je ne regretterai rien : c’est une fonction très enrichissante. »
Propos recueillis par Laurent GAUDENS.

“ Je suis un démocrate ”


L’assemblée générale du District a refusé l’augmentation des licences qui aurait pu permettre la construction d’un nouveau siège. Le président Jacky Bouzier compte lancer une souscription pour réaliser son projet.
« Notre travail fondamental, c’est sur le terrain que nous le faisons. »
(Archives « NR » Antony Belgarde)
PRÉSIDENT du district de l’Indre de football depuis 1996, Jacky Bouzier avait à cœur la construction d’un nouveau siège. Présentée lors de l’assemblée générale du district le 1er juin, l’augmentation des licences de 20 F nécessaire pour cette réalisation a été rejetée par une majorité des clubs représentés.
« NR » : Voir votre projet refusé, c’était un moment difficile ?
Jacky Bouzier : « Quand on se donne du mal sur le montage d’un projet, essuyer un refus n’est jamais très intéressant. Mais, je suis avant tout un démocrate et il faut en accepter les conséquences. »
« NR » : En quoi ce projet est-il si important ?
J.B. : « Quand le District est arrivé avenue de la Brauderie, c’était en 1983. Le foot a évolué depuis. A l’époque, nous avions une secrétaire et demie, aujourd’hui nous avons sept salariés à temps plein. La construction n’a toutefois pas été remise en cause, c’est le montage financier qui a été rejeté. Maintenant, il faut accepter cette décision et faire une nouvelle proposition. Nous allons mettre au point une souscription qui sera proposée lors d’une nouvelle assemblée à la rentrée : les clubs, s’ils l’acceptent, devront vendre des billets, sur lesquels ils garderont une partie de la somme. »
“ La Baraka est un club comme les autres ”
« NR » : Avez-vous l’impression que le rôle du district est bien compris par les footballeurs ?
J.B. : « Non, mais c’est logique. Les clubs ont l’impression qu’on est là pour la répression. C’est ce qui est retenu en priorité. Pourtant, notre travail fondamental, c’est sur le terrain que nous le faisons grâce aux éducateurs, aux techniciens dans l’ensemble du département. Mais nous ne devons pas chercher à être bien vus. »
« NR » : La suspension de la Baraka pendant deux saisons de la coupe de l’Indre risque de ne pas arranger les choses…
J.B. : « Je ne souhaite pas m’exprimer sur cette sanction. J’ai reçu les dirigeants mardi et ce sont des gens intelligents et très calmes avec qui il a été possible de discuter. Maintenant, ils ont sûrement des éléments à faire valoir puisqu’ils ont décidé de faire appel. La Baraka est un club comme les autres qui doit pratiquer son sport dans les règles. La coupe de l’Indre est tellement prisée qu’il y a souvent beaucoup de tension. C’est un peu la rançon de la gloire. »
“ Faire mieux au niveau régional ”
« NR » : Quels sont vos souhaits pour la prochaine saison ?
J.B. : « Je souhaite qu’on parvienne à tenir un meilleur rang au niveau régional. Le foot départemental est en progression, nous venons de passer la barre des 12.000 licenciés alors que le département perd des habitants, mais cela ne se ressent pas au niveau régional. Il faut que certains clubs arrivent à mettre en place des structures permettant de se maintenir ou d’accéder au niveau régional. »
« NR » : Sur un plan personnel, comment voyez-vous votre avenir à la tête du district ?
J.B. : « J’avais dit que je ne ferai qu’un mandat de quatre ans et je suis quand même reparti pour un nouveau. Je ne me suis pas posé la question, ça dépendra un peu de ma disponibilité car c’est beaucoup de travail. En ce moment, je consacre 100 % de mon temps au foot, ça ne sera peut-être plus possible dans trois ans. Mais de toute manière, quels que soient les malheurs ou les bonheurs que j’aurais eus, je ne regretterai rien : c’est une fonction très enrichissante. »
Propos recueillis par Laurent GAUDENS.

lundi 11 juin 2001

Il fallait attendre le sprint


Le régional féminin de cyclisme ne laissera pas un souvenir impérissable. Disputée sur un faux rythme, l’épreuve luantaise s’est soldée par un sprint remporté par Isabelle Hervé.
Ce n’était pas le jour des échappées : les quelques rares tentatives ont toutes échoué, avant que le sprint final ne soit remporté par Isabelle Hervé.
(Photo Patrick Gaïda)
ACCROUPIE au côté d’un commissaire de course, Angélique Barboux s’est fait repasser à plusieurs reprises les images de l’arrivée, quelques minutes après le terme de l’épreuve. La coureuse de l’ES Alnéloise a dû se rendre finalement à l’évidence : elle, qui avait levé les bras en même temps qu’Isabelle Hervé sur la ligne, avait bel et bien été battue d’un pneu par la cycliste de l’ES Maintenon. Déçue, elle préférait néanmoins relativiser: « C’est rageant mais c’est positif. C’est encourageant pour moi car, ces dernières années, j’étais toujours derrière. J’ai été championne régionale en 1993 quand j’étais cadette et depuis je n’ai plus jamais rien fait. Donc, je suis quand même contente. » Moins, naturellement, qu’Isabelle Hervé, la championne du jour: « Je ne m’attendais pas à un tel résultat car j’aime surtout les côtes et pas du tout les sprints. » En effet, le circuit de 7,8 km ne présentait aucune difficulté, désespérant ceux qui auraient bien vu l’épreuve se dérouler sur le parcours qui accueillera dans trois semaines le championnat de France. Déjà, la course minimes-cadettes disputée auparavant, remportée elle aussi au sprint par la Chartraine Stéphanie Viel, avait fait craindre le pire : le rare public avait eu tout loisir de vaquer à ses occupations entre chaque tour, tant le train emprunté par les jeunes filles (33,1 km/h de moyenne) s’apparentait à celui de sénateurs à l’approche de la sieste. Le soleil aidant, l’épreuve réservée aux juniors et seniors prenait elle aussi des airs de balade. Après une première attaque de Maud Descartes (VC Balgentien) qui provoquait les premiers décrochages, il fallait attendre le quatrième tour pour voir Emilie Bailly (Roue d’or saint-amandoise) réveiller le peloton. La cycliste du Cher réussissait sa percée mais ne parvenait pas à mettre plus d’une vingtaine de secondes à ses poursuivantes. Tant et si bien qu’après vingt-cinq bornes en solitaire, elle devait réintégrer la caravane.
Gillet veut sortir
Pas échaudée par cette malheureuse expérience, Fanny Gillet (VC Castelneuvien) avait elle aussi des envies d’excursion hors des sentiers balisés. Elle tentait une première attaque au huitième tour mais était reprise quelques minutes plus tard. A l’orée du dernier tour, elle essayait une nouvelle sortie mais ses camarades d’un jour ne voulaient décidément pas se priver d’une si bonne compagne. Tout le monde s’étant fait une raison, personne ne serait privé de la fête finale. C’est donc groupées que les cyclistes abordaient l’ultime ligne droite. Si bien groupées qu’il faudrait faire appel à la caméra présente sur la ligne avant de remettre le trophée régional à Isabelle Hervé.
Laurent GAUDENS.