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dimanche 28 juillet 2013

" Rigoletto " c'est tout un cirque !


  Jean-Yves Puaud et son équipe doivent monter à chaque représentation quartorze barnums. Ce qui représente dix à douze  heures de travail.
C’est tout le pari de l’association “ Figaro si, Figaro là ” : amener l’opéra à la manière d’un cirque. Et ce n’est pas une mince affaire.
Vendredi soir, 20 h 45, les spectateurs sont enfin installés sur les gradins dans la chaleur du chapiteau où, bientôt, les artistes vont interpréter « Rigoletto », le chef-d'œuvre de Verdi.
Mais pour en arriver là, il a fallu quelques prouesses. Celles d'abord de la famille Rech, artistes de cirque, qui louent leur chapiteau à l'association « Figaro si, Figaro là », afin qu'elle promène son spectacle. C'est d'abord un défi physique : mercredi soir, à peine les dernières notes éteintes dans le ciel du parc Blossac, la famille a démonté le chapiteau, l'a transporté et remonté dans la foulée à Châtellerault pour souffler le jeudi à 18 h 30 sans encore avoir eu droit à une minute de sommeil.
Le défi était là aussi au démarrage pour convaincre les artistes. « Au départ, ils avaient peur du son, explique Stéphane Rech, mais ils ont vu qu'il y avait une acoustique exceptionnelle. »
Bonne acoustique
L'autre performance est dûe à Jean-Yves Puaud et son équipe, qui doivent monter 14 barnums qui serviront à la billetterie ou aux loges. 10 h à 12 h de montage, et en plus, c'est sur son temps de vacances que cet employé de maison de retraite le réalise.
Côté artistes, on s'est vite faits à cette vie de cirque. Eric Sprogis, chef d'orchestre, n'y voit que des avantages. « L'acoustique est très bonne et on a une très bonne proximité avec les chanteurs, ce qui permet de régler les équilibres. » Et l'itinérance permet « de changer de salle sans changer les réglages ».
Pour la metteur en scène Agnès Delume, il a surtout fallu penser au public sur trois côtés. « On est obligé de penser aux latéraux. Mais c'est intéressant car il y a davantage de volume. » Bien sûr, il faut aussi préparer les artistes aux conditions particulières. « On leur en parle dès le casting et ils sont ouverts à ça, ça fait le charme. » N'empêche qu'elle a particulièrement apprécié de faire deux dates à la suite sans bouger comme à Poitiers. « L'idéal serait trois dates dans chaque ville. » Comme un vrai cirque, en somme.
Laurent Gaudens

jeudi 25 juillet 2013

Vent de fronde à Targé contre des conteneurs

Stéphanie Moreau et Jean-François Costa, gérants de « Chez Pacha », ont lancé une pétition contre le projet. Stéphanie Moreau et Jean-François Costa, gérants de « Chez Pacha », ont lancé une pétition contre le projet.
Un trou a été creusé sur la place de Targé pour y enfouir des conteneurs à ordures. Commerçants et riverains s’y opposent. La municipalité temporise.
Quand elle a vu un trou creusé devant son café, Stéphanie Moreau a eu une première réaction enthousiaste : « J'ai cru que c'était un conteneur à verres. Je me suis dit que ce se serait bien pour nous, que ça serait pratique. » Mais le passage de Dominique Lévêque, maire délégué, a douché son optimisme. « Il m'a dit que c'était des conteneurs à ordures qui allaient être installés. »
" Une réaction un peu irrationnelle "
En avril 2012, le projet avait bien été évoqué. Ce que reconnaît Dominique Lévêque : « Aucun contact n'a été pris pour étudier la meilleure localisation », déplore-t-il.
Et ce n'est que jeudi dernier, avec l'arrivée, des pelles que les riverains ont découvert le lieu choisi. En plein centre, face à l'église classée et à la place de deux places de parking. « On est un snack avec une clientèle qui mange en terrasse et qui n'a pas envie d'avoir des odeurs », s'insurge Stéphanie Moreau, qui rappelle aussi qu'elle accueillera un café-guinguette le 1er août sur la place.
Aussitôt informée, elle lance une pétition qui a réuni 120 signatures tandis que des habitants prennent l'initiative d'apposer une banderole.
Face à cette fronde naissante, la municipalité a décidé de calmer les choses, en stoppant les travaux. « On va reboucher le trou temporairement » prévient Evelyne Azihari, adjointe au développement durable. Une commission consultative se réunira en septembre pour évoquer le sujet. « On a proposé de remplacer le trou par un conteneur à verres et à papiers. » Mais la solution originelle n'est pas non plus abandonnée. « On nous a proposé deux autres lieux, au stade et devant la salle de la Grange, mais le premier est trop isolé et le deuxième présente des problèmes réseaux. »
L'élue châtelleraudaise regrette la « réaction un peu irrationnelle » des Targéens et assume le fait que la population n'ait pas été consultée sur le choix final. « On a été élus pour faire des choix et c'est, pour nous, le meilleur choix possible. On leur réexpliquera pourquoi. »
Après une telle poussée de fièvre, il n'est pas sûr que la température sera alors totalement retombée. Et, à quelques mois des municipales, les moindres signes comptent.
Laurent Gaudens

mercredi 24 juillet 2013

" Une simple formalité administrative "


Bruno et Aurélien se sont officiellement dit oui. Bruno et Aurélien se sont officiellement dit oui.
Bruno et Aurélien se sont officiellement mariés hier en mairie de Châtellerault signant la première union issue de la loi sur le mariage pour tous.
Bruno voulez-vous prendre pour époux Aurélien, Aurélien voulez-vous prendre pour époux Bruno. Deux « oui » plus tard et c'était fait. Cyril Cibert, conseiller municipal lui-même homosexuel, venait de célébrer la première union issue de la loi sur le mariage pour tous de Châtellerault.
Hier mardi, à 14 h, dans la salle des mariages de l'hôtel de ville, Bruno et Aurélien (1), tous deux âgés de 27 ans, ont décidé de donner à leur union de sept ans le nom aujourd'hui autorisé de mariage. Une simple légalisation de ce qui existait déjà pour eux. « Aujourd'hui, c'est purement administratif, on a une maison en commun, c'était pour nous protéger davantage, expliquent-t-ils. Pour nous, le mariage, c'était il y a deux ans quand on s'est pacsés. »
" C'était du grand n'importe quoi "
Et si à l'époque ils avaient fait une grande fête, hier, ils n'étaient que quatre avec les témoins. Et ils ne savaient même pas s'ils marqueraient le coup.
Soutenu chacun par leur famille, ils ont du mal à comprendre les problèmes qu'a posé le vote de la loi. « C'était du grand n'importe quoi, s'insurge Aurélien. On ne voyait pas pourquoi on n'aurait pas eu ce droit-là alors que ça se faisait partout dans d'autres pays. »
Le 23 avril, jour du vote définitif, ils se sont donc retrouvés à Poitiers avec 350 personnes pour fêter ce nouveau droit. Avec eux, il y avait aussi Cyril Cibert qui les a unis hier et pour qui ce jour revêtait un symbole particulier. « Je suis très ému, surtout que je les connais bien, expliquait-il juste avant de célébrer l'union. Je n'aurais jamais imaginé que ça arrive un jour et que ça puisse se passer à Châtellerault. Aujourd'hui, on va vivre l'égalité. »
Une première qui devrait le rester pour l'instant puisque les prochaines unions homosexuelles ne devraient avoir lieu que l'an prochain à Châtellerault. Pour Aurélien et Bruno, ce sera l'heure d'aborder une autre phase de leur histoire, celle d'une adoption qu'ils souhaitent désormais réaliser.
(1) Pour protéger leurs familles, ils n'ont pas souhaité rendre publics leurs noms ni leurs visages.
Laurent Gaudens

mardi 23 juillet 2013

Coup de chaud à la médiathèque des halles

L'escalator, en panne, a été réparé. L'escalator, en panne, a été réparé.
A peine inaugurée, la nouvelle médiathèque fait polémique avec des incidents à répétition et un système de refroidissement peu efficient.
Cet après-midi, à l'heure de rouvrir les portes de la médiathèque, les bibliothécaires châtelleraudaises auront un coup d'œil appuyé vers le thermomètre. Presqu'une habitude depuis l'inauguration de l'espace à l'étage des halles le 21 juin dernier. Avec l'arrivée du soleil et des fortes chaleurs, le personnel s'accommode peu des températures excessives enregistrées à l'intérieur : des pointes à 32 °C ont ainsi été enregistrées.
Pas de clim' c'est trop cher !
Un défaut de climatisation ? En fait, c'est surtout qu'il n'y en a pas. « Volontairement, il a été décidé de ne pas en mettre, explique Thierry Quinqueton, le directeur. C'est un système de ventilation à double flux renforcé qui a été choisi pour un moindre impact environnemental. » Une sorte de VMC (ventilation mécanique renforcée) moderne.
Un choix désormais contesté par certains. « Une climatisation aurait coûté très cher, précise Fabien Buffeteau, directeur du cabinet du maire adjoint. Surtout pour un fonctionnement deux mois dans l'année. De plus, le transformateur des halles n'était pas adapté et il aurait fallu l'installer sur le toit et le bruit aurait dérangé les voisins. » Mais les responsables assurent que les choses vont s'arranger. « Depuis qu'on a été alerté, on a gagné 4° », se félicite Fabien Buffeteau. D'autres réglages en cours, notamment sur les stores occultant les grandes baies vitrées, devraient permettre d'améliorer les choses. « Avec 35 °C à l'extérieur, on n'aura jamais 20 °C à l'intérieur », prévient toutefois Fabien Buffeteau.
 " On a une liste d'une vingtaine de problèmes "
Reste que cela fait un peu désordre pour un équipement neuf. D'autant plus que l'escalator est aussi tombé en panne et que des plaques se sont détachées de la toiture intérieure. « On a une liste d'une vingtaine de problèmes, reconnaît Thierry Quinqueton. Mais c'est normal sur tous les chantiers. On a eu des soucis équivalents à Thuré et Cenon lors de l'ouverture. »
Les bibliothécaires devront donc prendre leur mal en patience derrière l'unique ventilateur. En enviant leurs collègues du château qui, elles, sont bien au frais.
à chaud
Thierry Quinqueton s'en va
Le directeur du réseau des bibliothèques du Châtelleraudais ne prendra pas de vacances cet été : Thierry Quinqueton s'en va en août pour prendre un poste au Liban dans la coopération dans le domaine du livre. « Je rejoins le réseau culturel des affaires étrangères, ma maison d'origine », se réjouit-il. Agé de 53 ans, Thierry Quinqueton a été dix ans directeur littéraire de DDB, une maison d'édition du groupe Télérama, avant de rejoindre à la fin des années 90 le ministère des Affaires étrangères sur les métiers du livre. Il a dirigé pendant quatre ans le centre culturel de Kartoum au Soudan.
A partir de 2004, il a assuré le suivi des actions de coopération française dans le domaine de la littérature publique.
Arrivé en 2009 à Châtellerault, c'est donc lui qui a conduit le projet d'ouverture de la médiathèque des Halles.
Laurent Gaudens

vendredi 19 juillet 2013

Pillac ferme les halles

Xavier Pillac est déjà venu deux fois à Jazzellerault. Xavier Pillac est déjà venu deux fois à Jazzellerault.
Le Festiv’Halles Châtel blues se termine ce soir avec le groupe Pillac. Rencontre avec son fondateur Xavier Pillac.
Comment s'est faite votre rencontre avec la musique ?
Xavier Pillac : J'avais un oncle batteur qui jouait dans des groupes locaux (il est originaire de Mazières-en-Gâtine dans les Deux-Sèvres). Moi, j'écoutais des musiciens comme Clapton, j'ai eu envie de découvrir les origines comme BB King et quand j'ai monté un groupe, je me suis orienté vers le blues.
C'était dans les années 90 et vous avez fait un bout de chemin depuis.
Oui, j'ai d'abord eu un groupe appelé Cross road, puis le groupe a pris mon nom lors de la sortie du permier album. Il est aujourd'hui composé d'Antoine Escalier à la basse, Alain Baudry à la batterie et de Cédric Le Goff à l'orgue (il sera remplacé ce soir par Nicolas Mary). On ne fait pas du blues traditionnel mais avec des influences funk et soul avec des reprises et des compositions.
Et depuis plus de dix ans, vous avez pas mal tourné dans les plus grands festivals de blues en France et à l'étranger.
Oui, on est plutôt connus sur la scène blues avec la plupart des festivals en France mais aussi au Canada ou La Réunion et en Europe, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, l'Italie. On est aussi venus deux fois à Jazzellerault dont la dernière fois en première partie de Lucky Peterson.
Vous avez aussi joué avec Eddy Louiss…
Oui, on l'a rencontré par une connaissance commune et on a fait le concert de sortie de son album à l'Olympia. Ça fait toujours bien sur un CV.
Sortie nationale pour le quatrième album
Votre quatrième album est d'ailleurs plutôt bien parti…
On l'a sorti en autoproduction en mars et il va ressortir nationalement en novembre chez Dixiefrog, le label référence pour le blues en France. Et pour la première fois, il sera distribué par Harmonia mundi. On est plutôt contents, c'est une reconnaissance pour nous.
Pillac en repas-concert ce soir au Festiv'halles Châtel blues, à partir de 20 h 30. Tél. 05.49.85.09.44. Également le 20 septembre en concert gratuit à la Hune de Saint-Benoît.
Propos recueillis par Laurent Gaudens

mardi 16 juillet 2013

Trois petits tours et puis s'en vont

La magie a une nouvelle fois opéré.

La magie a une nouvelle fois opéré.
 
De longues embrassades, des yeux qui se mouillent, un public debout : la scène a déjà été vue une bonne dizaine de fois mais c'est toujours la même émotion. Dimanche, après cinq représentations depuis mercredi, les élèves de la classe de terminale de l'école de cirque ont tiré définitivement le rideau. Et cela à beau être la treizième promotion, on ne peut s'empêcher d'être à l'unisson des professeurs, un peu émus, et de leurs élèves, un peu troublés, qui vont prendre leur envol vers Montréal ou Turin.
Tous ont eu leur bac
Tous ont obtenu leur bac et, au vu de leurs différentes prestations, ce n'est pas usurpé, du moins concernant leur option « arts du cirque ». Aux anneaux chinois, mât chinois, contorsion, équilibre, corde molle, cerceau aérien, trapèze, échelle libre, sangles, fil de fer, tissu aérien ou roue Cyr, les seize élèves de la promotion – deux se sont réorientés en cours de route – ont montré tout ce que leur ont apporté ces trois années châtelleraudaises.
Découverts sur des musiques de Gainsbourg à leur arrivée à seconde, ils ont fait leurs adieux sur des musiques de fête au milieu de la place d'un village idéal, imaginé par Axel Minaret, le chorégraphe. Un village qu'ils ont un peu créé à Châtellerault, celui qu'ils referont ailleurs. Un village de jeux, d'acrobates et de clowns, un lieu de partage qu'ils auront sûrement bien du mal à oublier. Sans doute n'essayeront-ils pas, d'ailleurs.
A voir également sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr en vidéo (http://goo.gl/zfvok) et diaporama (http://goo.gl/8lzqyou) en scannant directement le flashcode ci-dessous.
Laurent Gaudens

mardi 9 juillet 2013

École de cirque : les terminales sont dans la place


Les répétitions vont bon train à l'école. Les répétitions vont bon train à l'école.
A compter de mercredi, les élèves de terminale de l’école de cirque se retrouvent sur la place d’un village (et sous chapiteau) pour se dire adieu.
La cloche va bientôt sonner pour la treizième promotion de l'école de cirque de Châtellerault, celle que vous aurez peut-être eu le bonheur de voir lors d'un spectacle sur Serge Gainsbourg en seconde, sur « Et après » l'an passé. Ses quinze élèves vont faire leurs bagages et quitter définitivement la ville qui les a vus évoluer et se transformer. Certains partiront vers Montréal ou Québec, d'autres vers la Hollande ou Bruxelles. La plupart pour continuer à se former dans le monde du cirque, une pour entrer en école d'infirmières.
Mais avant de chacun prendre son chemin, tous vont se retrouver une dernière fois au centre du chapiteau de l'école de cirque pour une série de cinq spectacles. Sous chapiteau, certes, mais dans un quartier avec sa place centrale, selon la volonté du metteur en scène-professeur de l'école, Axel Minaret. « J'ai cherché ce qui les représentait le mieux et qui figurait le mieux leurs trois années passées ici, explique-t-il. Et comme ils habitaient un peu partout en ville et qu'ils se retrouvaient tous en ville, l'idée est venue toute seule. »
Ce « Rendez-vous sur la place » permettra de découvrir les élèves – deux seront absents – dans leurs disciplines de prédilection : anneaux chinois, fil de fer, échelle libre, tissu aérien, contorsion, trapèze ballant, mat chinois, équilibre, roue Cyr, cerceau aérien…
« Ce sont les numéros qu'ils ont présentés pour le bac, poursuit Axel Minaret. Mon travail, c'est de trouver le lien, le fil conducteur et une logique dans le déroulé du spectacle tout en respectant au maximum leur univers. »
Le tout sera accompagné par de la musique live orchestrée par Grégoire Simon, saxophoniste des Têtes raides. Avec son groupe, Feu de plancher, c'est un habitué des bals folk. Quoi de mieux pour animer la place du village ?
Spectacles demain mercredi et jeudi 11 juillet à partir de 19 h, vendredi 12 et samedi 13 juillet à partir de 21 h et dimanche 14 juillet à partir de 17 h, sous le chapiteau. Gratuit sur réservation au 05.49.85.81.81.
Laurent Gaudens

mardi 2 juillet 2013

Un an après, Zola a enfin trouvé sa place

La place Zola est devenue un lieu de vie à part entière. La place Zola est devenue un lieu de vie à part entière.
Inaugurée voilà un an, la nouvelle place Emile-Zola a été adoptée par les Châtelleraudais. Même si une impression de vide demeure.
C'était il y a un an. La toute nouvelle place Zola – inaugurée officiellement après l'été – mettait un terme à une friche en pleine ville, vieille de 11 ans, avec l'incendie d'Home Décor en janvier 2001. Un an après, on peine encore à se remémorer non seulement l'immeuble en ruines mais aussi la place telle qu'elle était avec son parking et son transformateur.
" C'est une réussite "
C'est dire qu'elle a trouvé sa place dans la ville. « C'est une réussite », analyse ainsi Patrick Meillaud, propriétaire du magasin Territoire d'homme. Pourtant, il reconnaît avoir eu quelques craintes de cette nouvelle place sans possibilité de stationnement. Et même s'il n'a pas vu son chiffre d'affaires progresser pour autant, il est pleinement satisfait. « Ce qui marque, c'est le calme : plus de bruit de voitures, de crissements de pneus. Aujourd'hui, on a des enfants qui jouent, des danseurs. Les gens se sont accaparés l'espace. Ceux qui viennent de l'extérieur sont admiratifs. »
" Il faut du temps "
Sa voisine Brigitte Masse, propriétaire de Sergent Major, reconnaît aussi davantage de passages et un chiffre d'affaires en progression. Pareillement, à La Civette, Eric Trefoux, le propriétaire, estime que « ça progresse depuis un an ». « Les gens commencent à s'adapter, notamment avec le parking sur le boulevard gratuit une heure. » Pour l'animation, c'est plutôt bien mais la place manquerait d'entretien et de propreté. Et surtout, la période des travaux a laissé des traces.
" Quand il fait beau, c'est vraiment très bien "
« On n'a pas récupéré ce qu'on avait il y a deux ans. Il faut du temps. » Le passage est aussi parfois craint par certains et les derniers feux de poubelle ou tags inquiètent.
« Quand il fait beau, c'est vraiment très bien », s'enthousiasme pour sa part Yves Manquest, patron de la brasserie de l'hôtel de ville. « Les gens sont très satisfaits, ils ont enfin une place et un lieu calmes, ils ne sont pas obligés de surveiller les enfants, c'est très pratique. »
Ouverte seulement à partir de juillet, la deuxième terrasse de la BHV n'a pas eu d'exploitation sur un plein exercice. Et cette année, en raison de la météo, Yves Manquest n'a pu l'utiliser qu'une dizaine de jours. Mais quand elle est ouverte, c'est 30 % de chiffre en plus ce qui lui a permis d'embaucher un saisonnier supplémentaire.
Il regrette seulement un éclairage un peu déficient et un manque d'animation, pointant du doigt les espaces encore vides. « On est les seuls à l'exploiter, déplore-t-il. S'il y avait au moins une sandwicherie, ce serait bien. » Patrick Meillaud y verrait bien également une animation permanente, telle qu'un manège. Juste histoire de faire oublier les voitures qui tournaient autrefois…

" Même pas une prestation HLM "

Daniel Brouillard. Daniel Brouillard.
Promoteur immobilier, notamment à Châtellerault, Daniel Brouillard s'est longtemps intéressé à l'ex-immeuble Home Decor. « On avait le projet de le reconstruire mais il fallait le refaire à l'identique ce qui était impossible sur le plan économique. » L'affaire a traîné, l'architecte des Bâtiments de France a revu ses prétentions à la baisse et la ville, par le biais de la SEM, a dû reprendre le dossier de la reconstruction à sa charge.
Mais ce qu'elle en a fait désole Daniel Brouillard. « C'était un des plus beaux immeubles de la place de Châtellerault. Aujourd'hui, c'est une chose qui ne devrait pas exister, ce n'est même pas une prestation HLM. Il n'y a même pas un entourage de pierres autour des fenêtres, aucune recherche, rien. »
Si au moins l'immeuble avait du succès. Mais « en plus, il n'y a pas de preneurs ». C'est un peu d'ailleurs le cas de l'ensemble de la place Zola. « Esthétiquement, c'est bien mais il n'y a personne. » Des locaux restent vides et « ce n'est pas à cause de loyers trop chers » comme certains l'avancent. « J'ai deux magasins à proximité de la place actuellement occupés mais qui ne voient que très peu de passage. »
Pour lui, la faute en revient à la ville qui supprime sans cesse des places de parking. « A chaque fois qu'on supprime des places de parking, on supprime du trafic. » Pour lui, il aurait fallu réaliser un parking souterrain lors de la réfection du boulevard Blossac comme cela aurait dû être le cas sur cette place Zola comme aux Halles. « La place Zola, elle va vivre trois mois dans l'année. Et les neuf autres ? »

Un consulat marocain délocalisé

On pouvait venir refaire sa carte d'identité. On pouvait venir refaire sa carte d'identité.
C'est un acte connu pour la communauté algérienne mais c'était une première pour celle marocaine : une permanence délocalisée du consulat à Châtellerault. « C'est un service de proximité pour faciliter les démarches administratives, explique Mohamed Anouar M'Faddel, vice-président de l'Association marocaine du Châtelleraudais. Mais c'est aussi symbolique de la relation créée entre la ville et la communauté marocaine. »
Installée samedi matin dans les locaux de la Maison pour tous, et accueillie grâce à l'Association marocaine du Châtelleraudais, la délégation du consulat a connu un certain succès puisqu'il y avait du monde pour renouveler qui sa carte d'identité, qui son passeport. « C'est une volonté que nous avons de rapprocher l'administration de nos concitoyens qui ne peuvent se déplacer jusqu'à Bordeaux », expliquent Mohamed El Alami et Abdel Karim Biyi, les délégués du consulat.
On pouvait donc y retirer les papiers auparavant demandés ou y effectuer une demande. C'était aussi pour l'Association marocaine du Châtelleraudais le premier acte de son renouveau. Créée en 2002, elle compte en effet relancer ses activités en direction de la communauté marocaine de Châtellerault qui compte de 20 à 30 familles mais aussi en direction de tous les habitants de Châtellerault. « Notre objectif est de développer les échanges entre nos deux pays, commente Khalid Essbaï, président de l'association. Et dans plusieurs domaines que ce soit la formation, la culture ou le tourisme. » Les projets sont là, ne reste plus qu'à les réaliser.
Laurent Gaudens

Ils en ont dans le carquois


Le club réunit jeunes et adultes lors des entraînements. Le club réunit jeunes et adultes lors des entraînements.
Effectif en hausse, bons résultats, relève : les archers du CSADC sont en forme et se préparent déjà pour une nouvelle saison.
On mesure mal l'effet que peuvent produire les dessins animés. Un qui ne s'y attendait pas, c'est Noël Duchatelle, président des Archers du CSADC lorsqu'il a vu ses effectifs monter en début d'année. « Il y a eu l'effet des jeux Olympiques mais sûrement aussi celui de dessins animés comme Rebelle ou Hunger games où l'on voit beaucoup de tir à l'arc. » En tout cas, quelle qu'en soit la raison, il peut se réjouir d'avoir vu le nombre de licenciés passer de 49 à 60. Avec d'autres points de satisfaction comme un tiers de féminines et 63 % de jeunes.
Un champion de France dans le club
Côté résultat, ce n'est pas mal non plus. Nicolas Brault est ainsi devenu champion de France des clubs de la Défense, concours qui a vu également la troisième place pour Jean-Marc Merlière.
Par équipe, le club a aussi brillé en terminant deuxième de la division régionale excellence à un point du premier. Globalement, les licenciés châtelleraudais ont participé à 22 concours avec 130 participations et une moisson de récompenses : 30 médailles d'or, 15 d'argent et 12 de bronze. « On ne va pas bouder notre plaisir, se réjouit Noël Duchatelle, on peut être satisfaits de ces résultats. » Le club n'avait pas connu pareille année depuis sept ans.
Un travail reconnu nationalement puisque la Fédération française de tir à l'arc a accordé le label bronze au club pour son accueil des nouveaux archers et ses diverses prestations. Le club, qui enseigne l'arc nu, classique (avec viseur) et avec poulie en salle à la Manufacture (tir à 18 mètres) et en extérieur à la Montée rouge (tir à 30, 50, 70 mètres), bénéficiera à la rentrée prochaine de trois nouveaux entraîneurs ce qui portera le nombre à six. Deux jeunes sont également en formation pour devenir arbitres fédéraux. A l'heure où il s'apprête à passer la main après trois ans de présidence, Noël Duchatelle peut donc pleinement être satisfait. Et espérer que des archers seront encore présents dans les prochains dessins animés…
Pour toute information, www.suivez.la.fleche.free.fr
Laurent Gaudens

Emplacements vides : la faute au marché ?

Le loyer est-il trop cher ? Le loyer est-il trop cher ?
C'est un des gimmick entendus un peu partout : si des espaces sont libres, c'est que les loyers sont trop chers. Un cas qui vise particulièrement l'emplacement qui jouxte la parfumerie Marionnaud sur la place Zola. Certains chiffres circulent comme un loyer à 3.000 €. « Le marché est simplement difficile » argumente le propriétaire Philippe Lavaud. Car le loyer réclamé est, selon lui, dans les prix : 1.500 € HT/mois pour 154 m2 en rez-de-chaussée et 70 m2 à l'étage. A chacun de juger.

" Une concurrence déloyale "

Le rez-de-chaussée sera occupé par GMF. Le rez-de-chaussée sera occupé par GMF.
Propriétaire de trois emplacements sur la place Zola, dont les deux en rez-de-chaussée du nouveau bâtiment, Philippe Lavaud peine à les remplir. L'un sera occupé par GMF, le deuxième est « en bonne voie » et le troisième cherche toujours son futur occupant. « On est face à la ville qui nous fait une concurrence déloyale et qui fait du dumping », proteste-t-il reprochant par ailleurs les taxes qui l'accablent, notamment de « parking et de permis de construire ». Pour un investissement de 130.000 € sur l'un d'eux, « il y a 20.000 € avant même de commencer ».

lundi 1 juillet 2013

Écologistes : un local avant les municipales


Toute la famille écologiste était réunie samedi à l'occasion de l'inauguration de la permanence du parti. Toute la famille écologiste était réunie samedi à l'occasion de l'inauguration de la permanence du parti.
Les Verts ont inauguré leur permanence officielle à Châteauneuf. Un premier acte pour marquer leur présence à quelques mois des municipales.
C'est le local qu'occupait Gilles Michaud lors des dernières municipales en 2008. Et le rapprochement amuse plutôt Véronique Massonneau. Dans cette Grande-Rue de Châteauneuf, les Verts ont décidé d'implanter leur première permanence. « C'est tout un parcours qu'on a réalisé sans local », a commenté à l'heure des discours officiels, Bruno Massonneau, porte-parole d'EELV, égrenant le parcours du parti, de ses quatre conseillers municipaux en 2001 à la victoire des législatives l'an passé.
" On ne sera pas absent "
Une victoire qui a donné des ailes au parti écologiste. Et les municipales qui approchent donnent aux militants un certain appétit. « On ne sera pas absent, c'est sûr. » Est-ce à dire que les Verts iront seuls au premier tour ? « La stratégie est en route mais rien n'est arrêté. On affine notre projet et ce sera là dessus que nous discuterons. Et il y aura des choses non négociables », prévient-il. Et il liste : l'urbanisme, le social, le développement économique, la circulation, le transport, l'eau…
De quoi faire peur au futur candidat PS, présent lors de l'inauguration, samedi matin. « Chaque parti est libre de ses choix », avance-t-il prudemment, ne parlant que de « partenaires potentiels » à propos des Verts. « Il nous faut construire une union vers la réussite à Châtellerault. On est à l'heure des discussions. Mais ils ont des idées novatrices et ils auront toute leur place. »
Un discours qui charmera sans doute la députée, présente elle aussi. « Les choses avancent bien », se réjouit-elle, tout en indiquant qu'elle restera en retrait lors de la prochaine campagne. « Je ne m'investirai pas sur une liste quelle qu'elle soit, prévient-elle, même à une place symbolique. Je vais aider concrètement mais je serai davantage disponible et libre si je ne suis pas sur une liste. Le cumul me pose problème et je le vois désormais au quotidien. » Suivez son regard…
Permanence : 136, Grande-Rue de Châteauneuf. Tél. 06.47.12.13.61.
eelvnordvienne@gmail.com
Laurent Gaudens

On a retrouvé la Vienne !


Regardez, ils sont tous venus avec leur pique-nique ! Cheville ouvrière de la manifestation Jours de Vienne, Véronique Boirel, du service tourisme de l'agglomération, était pleinement satisfaite de cette nouvelle édition. Peu à peu, les habitants de la région châtelleraudaise s'approprient la manifestation et sont venus en nombre pour profiter de ce dimanche au bord de l'eau… et sous le soleil.
La veille, avec une météo moins favorable et un programme davantage tourné vers les passionnés, ils étaient plus discrets avec quand même « près de quatre cents spectateurs pour la fête vénitienne à partir de 23 h », dixit Véronique Boirel.
Dimanche, yoles, canoës, avirons, embarcations à voile ou à pagaies se sont laissés admirer à loisir.
Voir également la vidéo (http://goo.gl/sf7ig) et le diaporama (http://goo.gl/Ns6y3) sur nos sites.
L.G.

Histoire américaine, talents châtelleraudais

Émilie Proutière et Amaury Trouvé ont fait sensation dans les rôles titres. Émilie Proutière et Amaury Trouvé ont fait sensation dans les rôles titres.
 
Dire qu'ils ont étonné serait peu de choses. C'est une petite sensation qu'ont pu vivre les 2.000 spectateurs lors des quatre représentations données à la salle de l'Angelarde de jeudi à dimanche.
« An American Story » reprenait West side story et ses musiques légendaires écrites par Leonard Bernstein en réunissant sur scène musiciens, chanteurs, danseurs et acteurs du Conservatoire de Châtellerault.
Une idée lancée par Jérôme Chrétien, son directeur, parti entre-temps sous des cieux lillois et dont il a confié la réalisation à Françoise Le Meur, comédienne, metteur en scène de Poitiers. En à peine deux mois, elle a réussi la performance de monter un spectacle remarquable avec l'aide de Mathias Currit, professeur au Conservatoire, pour la musique qui a adapté la partition écrite pour un orchestre symphonique à une harmonie. Saluons aussi Amaury Trouvé et Émilie Proutière dont les voix étaient à la hauteur des rôles de Tony et Maria.
Dimanche, le rideau est tombé sur une expérience de plusieurs mois mais le succès est tel que le spectacle pourrait être repris. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.
Vidéo (http://goo.gl/Uduq5) et diaporama (http://goo.gl/75wAm) à voir sur nos sites.
L.G.