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vendredi 30 mai 2014

100 ans et toujours au bout de la ligne


En 1923, les pêcheurs se rendaient à la Vienne en fanfare.
Les Pêcheurs châtelleraudais sont nés en 1914. Un siècle d’existence qu’ils fêteront le 27 juillet prochain.
A l'époque, on partait en défilé de la place de la mairie jusqu'au Pavillon bleu, le dancing sur la rive droite. Et sur la rive gauche, on allait à la Loutre qui existe toujours. L'époque, c'était celle de l'après-première guerre. Et Marcel Geay, actuel secrétaire adjoint des Pêcheurs châtelleraudais, ne l'a pas vécu. Mais à bientôt 80 ans, il est « l'ancien » de la société fondée le 13 mai 1914 et c'est lui qui se plonge dans les archives à chaque célébration. Pour le centenaire, il n'a d'ailleurs pas eu besoin d'aller bien loin puisqu'il avait déjà rédigé la note retraçant l'histoire de la société à l'occasion du soixante-dixième anniversaire.
Les Pêcheurs châtelleraudais sont issus de la fusion de deux associations de pêcheurs de l'époque « La Fraternelle châtelleraudaise » et « la Matinale châtelleraudaise », chacune recrutant ses adhérents sur l'une ou l'autre rive de la Vienne. Après la deuxième guerre mondiale, l'opération fusion se poursuit avec « La Florissante » de Dangé-Saint-Romain en 1955 et avec « La Carpe » des Ormes en 1966.
Nés de la fusion de la Fraternelle et de la Matinale
Dans le même temps, elle acroit son domaine d'activité : la Vienne certes, mais aussi le Clain, l'Envigne, l'Ozon ainsi que bon nombre de petits ruisseaux, auquel s'ajoute l'Etang de Nonnes, propriété de la société depuis 1998. Au total, ce sont 240 kilomètres de rives réparties sur une vingtaine de communes où les pêcheurs de la société peuvent s'adonner à leur activité favorite.
Rentré en 1978 chez les Pêcheurs châtelleraudais, passée la quarantaine, Marcel Geay en a vécu les principales évolutions. « C'est surtout les techniques qui ont évolué qu'on ne connaissait pas à l'époque » résume-t-il : pêche au feeder ou à la plombée, pêche à l'anglaise (avec un flotteur qui se déplace le long du fil), à la bolognaise (avec un flotteur plus gros)…
Autant de nouveautés qui n'ont pas permis d'enrayer la baisse du nombre d'adhérents : de 4.592 pêcheurs en 1984, la société est passée à 2.248 adhérents. Un déclin dû « à la multiplication des étangs » estime Marcel Geay. « Les gens préfèrent y aller en famille plutôt qu'en bord de Vienne. » Il ne nie pas non plus la hausse du prix des cartes – 90 ou 72 € selon les cas – pour beaucoup prohibitifs.
Peut-être est-ce dû, même s'il le minimise, à l'apparition d'autres sections, Team Sensas et association châtelleraudaise pêche compétition, extérieures. Après un mouvement de fusion, le mouvement est reparti dans l'autre sens. Comme le va-et-vient des flots.
Centenaire des Pêcheurs châtelleraudais le 27 juillet, concours ouvert à tous. Inscriptions et renseignements au 05.49.19.46.75 ou 06.79.68.48.45.
Laurent Gaudens

lundi 26 mai 2014

" Des chaussées dangereuses pour les cyclistes "



Roland Gaillon : « Je n'aime pas la rénovation de l'hôtel Alaman. »
Chaque samedi, un Châtelleraudais répond à une série de questions sur sa ville. Aujourd’hui, Roland Gaillon, ancien médecin et adjoint sous Édith Cresson.
Le café du matin ?
« Chez moi. »
Un déjeuner ?
« Le bistro du Mail. »
Une soirée ?
« L'improbable Librairie à Saint-Genest-d'Ambière. »
Un endroit préféré ?
« Le lac. »
Une verrue architecturale ?
« La Main jaune, d'autant plus dommage que Guyot est un excellent sculpteur sur bois. »
Un coin nature ?
« La forêt. »
Mon marché préféré ?
« Les Halles. »
Loft Cinéma ou 400 Coups ?
« 400 Coups, sans exclusive. »
Vélo de ville ou VTT ?
« Vélo de ville et de route. »
Le Châtelleraudais en trois mots ?
« Accueillant, disponible, sans snobisme. »
Que changer à Châtellerault ?
« L'état de nombreuses chaussées, dangereuses pour les cyclistes, y compris en centre-ville. »
Moi dans vingt ans ?
« Probablement incinéré et les cendres répandues. »
Quelque chose à dire au maire ?
« Au boulot, au lieu de laisser faire quelques rares adjoints. »
Mon commerce préféré ?
« Pottier, télé et électro-ménager. »
Ma dernière sortie ?
« Cinéma 400 Coups. »
Ma prochaine sortie ?
« L'improbable Librairie. »
Ce que j'aime le moins à Châtellerault ?
« La rénovation de l'hôtel Alaman avec cet affreux office de tourisme tout sombre et l'escalier monumental descendant vers la Vienne avec deux murs blancs dignes d'une prison. »
Ce que j'aime le plus à Châtellerault ?
« L'intérieur de l'ancien théâtre, sauvé par l'action de Michel Bidron et dont la préservation a été faite ensuite grâce à la convention de développement culturel de 1984. »
Pour ou contre davantage de rues piétonnes ?
« Pour des zones piétonnes. »
Ce qui manque à Châtellerault ?
« Le boulot. »
Châtellerault dans 20 ans ?
« Réindustrialisation ou désert. »
bio express
> Naissance : en 1938 à Paris.
> Domicile : Châtellerault.
> Situation familiale : veuf.
> Travail : médecin retraité, écrivain à ses heures.
> Hobby : la lecture de la Bible.
Recueillis par Laurent Gaudens

samedi 24 mai 2014

On clôture ce soir avec Avishaï Cohen



Le contrebassiste israélien est l'invité de la dernière soirée de Jazzellerault. - (Photo Youri Lenquette)
On aurait bien aimé vous montrer Eliane Elias hier soir sur la scène de l'Angelarde. Mais la chanteuse et pianiste brésilienne ne veut que les photos dont elle peut contrôler la qualité (et peut-être les retouches diront les mauvaises langues).
Point de photos, ne restera que la musique du passage de la diva née à Sao Paolo voilà 54 ans. Et celle-ci entre bossa et reprises de Chet Baker – elle vient de sortir un album de reprises du trompettiste américain – a ravi les gradins bien remplis de la salle de l'Angelarde.
Place désormais à la dernière soirée de cette 21e édition de Jazzellerault. Avec pour finir non des moindres en la personne d'Avishaï Cohen. Déjà venu en 2010, le contrebassiste israélien sera accompagné de Nitay Hershkovits au piano et de Daniel Dor à la batterie.
21 h, Angelarde, Avishaï Cohen, 19 h 30 et 23 h, Pueblo Nign.
L.G.

vendredi 23 mai 2014

Duo d'orchestres pour soirée très swing



Les big bands de Michel Pastre et Laurent Mignard pour une rencontre très amicale.
A l'origine, il y un film Paris Blues, sorti en 1961, et un titre Battle royal, au générique duquel figurait Duke Ellington. Puis la même année, une invitation du Duke à Count Basie pour le rejoindre sur un album (« First time », 1962).
50 ans après, alors qu'on célèbre les 40 ans de la mort de Duke Ellington, le « dukien » Laurent Mignard et le « countiste » Michel Pastre ont voulu faire revivre cet amical affrontement au cours d'une Battle royal.
C'est ce qu'ils ont talentueusement fait hier soir dans une Angelarde des beaux jours, alternant les standards du Duc et du Comte, servi par le gratin du swing français. De l'énergie pure et un plaisir de jouer ensemble qui a ravi les spectateurs. Ces frenchies-là ont diablement réussi leur hommage.
Ce soir, 21 h, salle de l'Angelarde, Eliane Elias. Au club, 23 h, Joël Bouquet trio.
L.G.

jeudi 22 mai 2014

Elles chantent sous la pluie



Virginie Teychené a ouvert la scène hier soir.
Patrick Fournier, directeur de Jazzellerault, l'avait identifié comme la soirée creuse du festival. La météo ne l'a pas aidé à inverser la tendance. La scène départementale annulée, Virginie Teychené a ouvert la soirée devant une salle de l'Angelarde moitié vide. De sa voix chaude et sensuelle, elle a, par ses vocalises, son scat et ses hommages à Duke Ellington dont on célèbre les 40 ans de sa mort, ouvert de la plus belle des manières la scène à Cecile Mc Lorin (1). Place ce soir à la Battle royal. Sous d'autres cieux, on l'espère.
(1) L'horaire de notre bouclage ne nous permet pas d'en parler ici.
L. G.

mercredi 21 mai 2014

Thomas Dutronc a retrouvé sa guitare



Thomas Dutronc et son swing manouche ont emballé une salle de l'Angelarde comble hier soir à Châtellerault.
Costard, cravate sur chemise déboutonnée, mèche au front : en voilà un qui n'a pas envie de tuer le père pour exister. Pas besoin d'ailleurs quand on a autant de talent. Il suffit de laisser parler ses doigts sur le manche de sa guitare.
C'est ce qu'a merveilleusement fait Thomas Dutronc hier soir dans une salle de l'Angelarde débordante – au propre comme au figuré – lors de la troisième soirée du festival Jazzellerault. Il était en cela bien aidé par d'excellents musiciens David Chrion (contrebasse), Jérôme Ciosi (guitare, banjo) et Rocky Gresset.
A eux quatre, ils ont revisité quelques titres des anciens albums de Thomas et fait quelques hommages aux pères génétique (Jacques) et spirituel (Django). Ils ont aussi donné un bel aperçu de ce que sera le prochain album qu'ils doivent enregistrer en juin. A n'en pas douter, il sera plus swing ce qui ne rebutera pas le public châtelleraudais : s'il n'était pas forcément venu pour écouter du manouche, il ne s'en est pas plein, loin de là. « Comme un manouche sans guitare » chantait Thomas alors qu'il s'en éloignait pour la variété : hier soir, le manouche a retrouvé sa guitare pour le bonheur de tous.
Ce soir, 21 h, salle de l'Angelarde, Viginie Teychené, Cecile Mc Lorin Salvant.
L.G.

Première pierre du groupement d'employeurs


Éric Fumé, Thierry Chevallereau et Pierre Gimaret lancent leur nouvelle marque.
Dans quelques mois, c'en sera fini de leurs locaux de 90 m2 à Naintré. Le groupement local d'employeurs (GLE) et le groupement d'employeurs pour l'insertion et la qualification (GEIQ) déménageront vers la zone Monory à Châtellerault. La première pierre d'un bâtiment de 300 m2 a en effet été posée hier juste à côté de Pôle Emploi.
Des locaux plus spacieux qui marquent un tournant pour le groupement, dont on vient de fêter les quinze ans d'existence. « Mais on a encore beaucoup de choses à faire, explique Pierre Gimaret, président du GLE. Notre objectif était d'être au plus près de nos adhérents. » Des adhérents au nom d'Aigle, Hutchinson, Magnetti…
Grâce au GLE, ces grandes entreprises peuvent ainsi trouver les compétences dont ils ont besoin pour la durée dont ils ont besoin. Le GLE peut leur adresser les personnes adéquates, employées en CDI, dans plusieurs entreprises.
La nouveauté, c'est que depuis plus d'un an le GEIQ permet d'aller plus loin : si le GLE n'a pas la personne idéale dans ses fichiers, le GEIQ peut la former. Douze contrats de professionnalisation, un contrat d'apprentissage et un emploi d'avenir ont ainsi été signés l'an passé.
Mais les sigles ne sont pas toujours signifiants. Voilà pourquoi les deux entités lancent une nouvelle marque : Solutions Compétences. « C'est une sorte de guichet unique », précise Pierre Gimaret. « L'orientation vers l'un ou l'autre des services se fera en interne », ajoutent Éric Fumé, président du GEIQ, et Thierry Chevallereau, directeur des deux structures. Avec un objectif : que l'ensemble soit mieux identifié par tous.
L.G.

samedi 17 mai 2014

" Il ne faut jamais désespérer les passionnés "



Jean-Pierre Duffourc-Bazin : « Châteauneuf, c'est mon enfance. » - (Photo d'archives)
Chaque samedi, un Châtelleraudais répond à une série de questions sur sa ville. Aujourd’hui, Jean-Pierre Duffourc-Bazin, homme de théâtre et de musique.
Mon café du matin ?
« Au calme chez moi. »
Un déjeuner ?
« La Ferme Saint-Jacques. »
Une soirée ?
« Au théâtre. »
Un endroit préféré ?
« Les bords de Vienne, la manu, le Bien Nourri. »
Un quartier ?
« Châteauneuf, c'est mon enfance, avec le monde ouvrier qui va avec. »
Une verrue architecturale ?
« Ancienne ou contemporaine, il y a le choix. »
Un coin nature ?
« Plutôt Targé ou Antoigné. »
Mon marché ?
« Les halles pour les produits, Châteauneuf pour l'ambiance. »
Loft ou 400 Coups ?
« Pourquoi pas les deux, ils sont l'un et l'autre nécessaires. »
Le Châtelleraudais en quelques mots ?
« Assez bon enfant et heureusement provincial. »
Que changer à Châtellerault ?
« Que le béton se désagrège rapidement et que la terre, le sable et la végétation reprennent leurs droits. »
Moi dans vingt ans ?
« Au cimetière, ou tout au moins plus proche de la tombe. »
Quelque chose à dire au maire ?
« Qu'il faut toujours être à l'écoute de ses administrés et qu'il ne faut jamais désespérer des passionnés. »
Mon commerce préféré ?
« Le magasin de jouets de Madame Tremine à Châteauneuf. Hélas, il a disparu depuis très, très longtemps. »
Une idée de balade ?
« Chauvigny, Saint-Savin, les vallées de la Gartempe et de l'Anglin. »
Tours ou Poitiers ?
« Poitiers parce que je suis tourné vers le sud mais ce n'est pas toujours folichon. »
Ce que j'aime le moins à Châtellerault ?
« La complaisance des décideurs pour le béton. »
Ce que j'aime le plus à Châtellerault ?
« Son côté " province " et ses quelques bijoux architecturaux. »
Pour ou contre la piétonisation du centre-ville ?
« Oui mais seulement si nous sommes tous équipés de roulettes. »
Mon bâtiment ancien préféré ?
« Le Théâtre Blossac, le pont Henri IV, l'hôtel Sully, la Maison Descartes, l'hôtel Alaman, mais plus trop maintenant qu'il est flanqué d'un catafalque et de silos tout aussi engageants, le tout servi sur un plateau bétonné. »
Ma construction contemporaine préférée ?
« La Main jaune, simplement pour faire râler ceux qui la décrient à longueur de journée. »
Un truc qui me met en pétard ?
« L'incontinence excrémentielle des propriétaires de chiens qui pensent que la rue est une porcherie. »
Un lieu à exploiter ?
« Assurément les bords de Vienne. »
Le danger pour Châtellerault ?
« L'effritement de son tissu économique et de ses singularités industrielles qui ont fait sa force et forgé sa population. »
Le coin le plus moche de Châtellerault ?
« Les arrières de la gare, à l'extrémité de la rue Guillemot. »
Fier de ma ville ?
« Je ne suis pas chauvin, il y a pire, il y a mieux mais son caractère me plaît. »
bio express
Naissance : le 4 mai 1942 à Naintré.
Domicile : Targé.
Travail : ancien expert agricole et foncier.
Situation familiale : marié, sans enfant.
Hobby : théâtre, opéra, musique, jardinage.
Signe particulier : rieur, d'abord facile mais pouvant devenir ombrageux.
Propos recueillis par Laurent Gaudens

jeudi 15 mai 2014

Jazzellerault fait son big band



Cecil Mc Lorin Salvant une des découvertes à l'affiche de cette édition. - (Photo John Abbott)
Première année d’indépendance, le festival de jazz châtelleraudais poursuit sa mission entre stars et découvertes.
Il ne se passe rien à Châtellerault,entend-on régulièrement. Une fausse idée qui devient contre-vérité au moins une semaine dans l'année. Durant Jazzellerault, la ville retrouve le tempo et les amateurs de jazz se donnent rendez-vous autour de la salle de l'Angelarde, tant pour les grands concerts que pour les entrées en matière de la scène départementale ou les afters du Club.
Ce sera à nouveau le cas à compter de demain. Devenue indépendante, l'association Accord n'a plus à s'occuper de la saison culturelle dévolue aux 3T et se consacre à la programmation du seul festival. A sa tête, Patrick Fournier, son directeur, annonce une 21e édition « à l'image des précédentes sous tous ses aspects ».
Et la formule depuis sa première en 1993 n'a guère changé : des têtes d'affiche pour attirer le grand public, de la variété pour ne frustrer personne, et des découvertes pour les amateurs et remplir son rôle de défricheur de talent.
Au rang des stars, il y a bien sûr Thomas Dutronc (mardi 20 mai) qui affiche complet depuis de longues semaines et Avishaï Cohen (samedi 24 mai) qui court les plus grands festivals de jazz.
Pour la variété, il faudra compter sur le blues de Mud Morganfield (vendredi 16 mai), le jazz bossa nova d'Eliane Elias (vendredi 23 mai), la salsa de Massarotti et le manouche des Doigts de l'homme (samedi 17 mai, gratuit).
Côté découverte, il serait bon de ne pas rater Cecil Mc Lorin Salvant (mercredi 21 mai). Virtuose franco-américaine de 24 ans, elle est l'étoile montante du jazz vocal, prix de l'académie de jazz 2013. Patrick Fournier, qui a un certain nez en la matière ayant programmé Stacey Kent, Robin McKelle ou encore Sandra Nkake, toutes ayant fait un bout de chemin, ne tarit pas d'éloge sur elle.
34 musiciens réunis dans deux big bands
Dans un autre genre, la « battle royal » (jeudi 22 mai) devrait ravir plus d'une oreille. C'est le pari de deux chefs d'orchestre Michel Pastre et Laurent Mignard qui ont décidé de reprendre ce qu'avaient fait en 1961 Count Basie et Duke Ellington. Les 34 musiciens feront revivre tour à tour – et en commun sur certains morceaux – les grands standards des maîtres du swing dans une bataille amicale et musicale. A noter que seul Jazzellerault accueillera ces deux big bands cette saison avec le festival de Coutances.
Les découvertes, elles pourront se faire également sur la scène départementale – tous les soirs à 19 h 30 – ou au Club – à 23 h – à l'occasion de concerts gratuits et bien souvent de grande qualité.
Renseignements au 05.49.93.03.08. ou www.jazzellerault.com
Laurent Gaudens

Eh bien, jouez maintenant !


On a pu jouer toute la journée hier sur l'esplanade Mitterrand.
Des jeux partout, pour tous et sous toutes ses formes. Tel est l'objectif de la Fête du jeu, née en France en 1999 et devenue mondiale depuis.
A Châtellerault, Claudine Nouraud-Bernard, directrice de la ludothèque, applique la règle à la lettre. « Même les papys et les mamies peuvent jouer, souligne-t-elle. Ce sont des jeux simples sans règles qui conviennent aux petits-enfants mais aussi aux adultes. »
D'ailleurs, hier, sur l'esplanade François-Mitterrand à l'occasion du lancement de la semaine, si les enfants s'appropriaient d'entrée les jeux, leurs ascendants ne se faisaient guère prier pour tester les jeux. « On a parfois des périodes blanches, mais on revient toujours au jeu », philosophait le maire Jean-Pierre Abelin venu lancer les festivités.
En association avec une dizaine de structures et association, le jeu sera célébré à Châtellerualt jusqu'au 28 mai. Ne passez pas votre tour !
Le programme
Vendredi 16, samedi 17 mai, bibliothèque de Saint-Sauveur.
Vendredi 16 mai, de 16 h 45 à 19 h, jardin public, mairie de Colombiers.
Samedi 17 mai, de 15 h à 22 h, Point jeunes de naintré, 5 rue Jacques-Duclos.
Vendredi 23 mai, de 16 h à 22 h, Tours Sainte-Catherine.
Samedi 24 mai, découverte ludique des collections du musée Auto, moto, vélo de 14 h à 18 h ; de 14 h à 17 h MJC des Renardières ; de 10 h à 18 h à la ludothèque, rue Saint-Just, explosion de jeux pour tous.
Mercredi 28 mai, de 11 h à 17 h, face à l'accueil de loisirs municipal, journée de clôture.
L.G.

samedi 10 mai 2014

Véronique Massonneau : " Je suis ce que mes parents m'ont permis d'être "



 

Véronique Massonneau chez elle à Naintré : « J'ai tout quitté pour mon mari. J'ai bien fait d'oser. » - (dr)
Une fois par mois, une personnalité se livre par le biais de questions tirées du panier. Aujourd’hui, la députée Véronique Massonneau.
La qualité que je préfère ?
« La sincérité. Il en manque énormément. »
Ce que je voudrais être ?
« Je voudrais progresser dans la fonction pour laquelle j'ai été élue. Je suis ce que mes parents m'ont permis d'être. Ils m'ont appris la sincérité. Ils étaient très militants même s'ils n'étaient qu'agriculteur et assistante sociale. La porte était toujours ouverte à tous. Je suis assez satisfaite de ce que je suis. »
Le bruit que je déteste ?
« Celui qui est fait au moment des questions au gouvernement. C'est d'un irrespect total. Ça hurle sans écouter. C'est totalement irrespectueux et insupportable. »
Un héros de littérature ?
« J'adore John Irving. Je l'ai découvert avec " L'hôtel New Hampshire ". J'ai lu tous ses livres, notamment son dernier, qui parle d'un personnage dont l'identité sexuelle n'est pas si simple. »
Un juron préféré ?
« Putain ou bordel de merde. »
Un film que je regarde souvent ?
« " Le grand chemin ", notamment pour Bohringer et Anémone. J'ai adoré. C'est plein de finesse. »
Un trait de caractère ?
« L'optimisme, parfois trop. Je suis incorrigible. Le deuxième serait l'empathie. »
Un homme politique ?
« C'est une femme, Simone Weil. Je la connaissais de loin. Quand je vois la difficulté qu'on a aujourd'hui à l'Assemblée nationale avec le " mariage pour tous ", je me dis qu'elle a eu un courage formidable en défendant l'IVG toute seule, un sujet totalement tabou. »
Le métier que j'aurais aimé faire ?
« Institutrice. J'étais formée en Belgique. En France, il n'y avait pas d'équivalence et ça a été une grande déception. J'aurais adoré continuer. Ça a été difficile pour moi, j'ai mis longtemps à me faire une raison. »
 " J'adore la cuisine. Ce que je réussis le mieux, c'est cuisiner les restes "
Ce que j'apprécie le plus chez mes amis.
« Qu'ils soient restés après. Mes amis d'avant le sont restés après. »
Mon voyage idéal ?
« J'ai un mari qui a peur de l'avion, donc ce serait en France visiter toutes les régions. »
Si j'étais un animal ?
« Un oiseau pour prendre de la hauteur. Une hirondelle car elle annonce le printemps. »
Une plante, un arbre ?
« J'adore le bouleau, la couleur argentée du tronc. C'est aussi un arbre qui a réussi à pousser sur les terrils chez moi. »
Le mot que je déteste ?
« "  C'est pas possible ". Ça m'insupporte. Noël Mamère avait mis une phrase sur une carte de vœux : " Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait ". Il y a toujours la possibilité de faire. »
Un plat préféré ?
« J'adore la cuisine. Ce que je réussis le mieux, c'est cuisiner les restes. Dernièrement, j'ai fait des filets mignons farcis de chorizo et de persil sur lit d'oignons et d'ail avec des pommes de terre de Noirmoutier. »
Un apéro ?
« J'adore le champagne et pas du tout les alcools sucrés. »
Une couleur préférée ?
« J'aime les non-couleurs comme le blanc, le noir, le beige avec des notes de couleurs. »
Un mot préféré ?
« Amour, rien n'est possible sans. Avec mon mari, on s'est rencontré en 2001, mariés six mois après. J'ai tout quitté pour lui. C'était une belle aventure, j'ai bien fait d'oser. »
Mon plus grand malheur ?
« Perdre un proche. J'ai perdu mon frère, ça a été très difficile. C'est irremplaçable. »
Une fleur préférée ?
« La tulipe. Ça doit être à cause de la Hollande proche de mon pays d'origine. C'est une des premières fleurs du printemps. Elle annonce les beaux jours. »
 Voir notre vidéo




La version complète de l'entretien

En toute intimité
Détendue et spontanée, Véronique Massonneau a accepté de nous ouvrir les portes de son havre familial à Naintré pour inaugurer cette nouvelle rubrique qui vous permettra de découvrir des personnalités qui peuplent habituellement nos colonnes mais dont on ne connaît souvent qu'une facette. « Curieuse et toujours disponible à la nouveauté », la députée du Nord-Vienne s'est prêtée au jeu très facilement et n'a pas hésité à piocher des questions dans notre panier et à y répondre très honnêtement. Ses préférences, ses dégoûts, ses habitudes…, elle se dévoile dans cet entretien comme dans les vidéos à retrouver sur le Web.
Propos recueillis par Laurent Gaudens

vendredi 9 mai 2014

Roland Gaillon la France qu'il aime


« La France qu'ils aimaient », le roman que vient de publier Roland Gaillon.
La saga d’une famille issue d’Ukraine et de Moselle : c’est la trame du roman que publie Roland Gaillon. Une histoire qui ressemble à la sienne.
Quelle est la trame de votre roman « La France qu'ils aimaient » ?
« C'est l'histoire d'un schtetl, un village juif d'Ukraine, où un rabbin est assassiné. Sa famille choisit d'immigrer, via Odessa, vers la France. Le premier de la famille débarque à Paris en 1901 en tant qu'ouvrier casquettier. C'est le côté paternel. Côté maternel, ce sont des juifs mosellans, de la grande bourgeoisie, complètement déjudaïsés, qui quittent leur région en 1871 pour ne pas devenir prussien. Les deux branches s'unissent dans une mésalliance en 1935. »
En fait, il s'agit de vos parents…
« C'est une histoire très autobiographique mais cela reste un roman. L'histoire du rabbin n'a, par exemple, pas existé. Je l'ai inventé pour expliquer ce qu'était un schtetl. »
Cela vous a demandé un gros travail ?
« J'ai passé beaucoup plus de temps à me documenter qu'à écrire. Dans le livre, je donne une description d'Odessa sans y être allé. Marie-Claude Albert (1), qui y est allée, m'a dit que c'était tout à fait ça. Je me suis aussi replongé dans le Paris de la Commune, avant ses destructions, au moment de l'Exposition universelle, en 1900, lors de la construction de la première ligne de métro. »
Vous avez déjà publié une autobiographie (2), pourquoi y revenir par le biais d'un roman ?
« C'est une saga et je voulais montrer comment un étranger s'intégrait dans la France de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle. Montrer comment c'était facile de le faire. Montrer comment la France était un pays d'accueil et de liberté. Et tous se sont fait rattraper par le régime de Vichy. »
C'est ce qui est arrivé à votre famille ?
« Oui, notamment à mes parents, morts en Déportation, et beaucoup de membres de ma famille. Ils ont aussi été spoliés de tous les magasins qu'ils possédaient alors. »
C'est aussi pour ne pas oublier…
« Il ne faut surtout pas oublier. Surtout quand le Front national fait 20 % aux élections. Il a fallu 30 % à Hitler pour prendre le pouvoir… »
Votre roman a aussi une étrange résonance quand on voit ce qu'il se passe en Ukraine…
« C'est une vieille histoire. Que ce soit les tsars, les communistes ou Poutine aujourd'hui, c'est toujours la volonté d'une Grande Russie qu'il y a derrière. C'est un éternel recommencement. Il y a autant à craindre aujourd'hui qu'hier. Je suis très pessimiste car il y a le risque d'un bain de sang. »
(1) Historienne châtelleraudaise, elle a réalisé la préface de l'ouvrage. (2) Roland Gaillon, L'Étoile et la Croix. De l'enfant juif traqué à l'adulte chrétien militant, L'Harmatan, 2010.
Dédicaces à la Maison de la presse de Châtellerault, samedi 10 mai, de 10 h à 12 h ; à l'Improbable librairie de Saint-Genest-d'Ambière le dimanche 11 mai de 15 h à 17 h.
Propos recueillis par Laurent Gaudens

mercredi 7 mai 2014

Un " citoyen lambda amoureux de sa ville "


« Je ne suis ni de droite, ni de gauche. »
Il est le remplaçant de Brahim Benzerga au conseil municipal. Et comme lui, Mohamed Ben Embarek veut faire bouger les choses.
Pour le futur candidat aux élections municipales, il est bon de rassembler des profils divers, et certains moins faciles à mobiliser que d'autres : les jeunes, les ouvriers, les habitants de quartiers difficiles…
Réunissant les trois sur son seul nom, Mohamed Ben Embarek ne pouvait donc qu'intéresser un maire en campagne. Et la rencontre s'est naturellement faite. « La politique ne me parlait pas du tout, confie le jeune élu de 28 ans. J'étais très proche de Brahim Benzerga. Quand il a pris la décision de quitter le conseil municipal, il m'a fait rencontrer Jean-Pierre Abelin qui m'a proposé de prendre sa suite. »
 " Ne pas être sur la liste juste pour faire beau "
Le Châtelleraudais de souche qui a fait toute sa scolarité sur les bancs de George-Sand et Edouard-Branly ne donne pourtant pas sa réponse immédiatement. Après réflexion, il pose deux conditions à son engagement : ne dépendre d'aucuns partis et ne pas être sur la liste « juste pour faire beau ». « Je ne suis ni de droite, ni de gauche. Je veux juste faire ma vie à Châtellerault car je suis amoureux de cette ville. Je veux m'engager pour elle et c'est pour cela que j'ai voulu avoir des responsabilités. »
Marchant dans les pas de Brahim Benzerga, il en hérite donc les fonctions. Adjoint à la jeunesse et aux maisons de quartiers, vice-président de l'agglo à l'emploi des jeunes et à la politique de la ville, président délégué à la Mission locale. « Ce n'est pas négligeable pour un jeune de 28 ans », juge-t-il.
Même si son parcours, atypique, lui donne une bonne vision de la ville. Après une année de droit à Bordeaux et une fac de sports à Poitiers, il a travaillé dans toutes les maisons de quartier de la ville, d'Ozon à la MPT en passant par les Renardières pour finir au service Jeunesse. Tout en travaillant comme opérateur logistique en VSD chez Magneti-Marelli. « Je fais mes 33 heures en trois jours de vendredi à dimanche. On est épuisé à la fin mais ça laisse des possibilités durant la semaine. »
" Je serai derrière les Fous volants "
Du temps libre qu'il consacrera désormais à ses nouvelles fonctions pour lesquelles il a quelques ambitions. Celui qui se définit comme « un citoyen lambda amoureux de sa ville » veut faire des jeunes sa priorité que ce soit en terme d'emplois qu'en matière d'animation. Et sans parti pris. « Je sais que les Fous volants ont été derrière Michel Guérin. Je vois ce qu'ils font pour le carnaval, c'est génial. Je serai derrière eux pour les aider. » Un appui qui devrait faire des heureux.
bio express
Naissance. Le 21 septembre 1995 à Châtellerault.
Situation maritale. Marié,
un enfant de 2 ans et demi.
Emploi. Opérateur logistique chez Magneti-Marelli.
Fonction. Maire adjoint
à la jeunesse et aux quartiers. Vice-président
de l'agglomération chargé de l'emploi des jeunes
et de la politique de la ville.
Laurent Gaudens

mardi 6 mai 2014

" Le hip-hop, ça n'est pas que la performance "


« C'est un voyage d'une fenêtre à une autre. »
Le chorégraphe Kader Attou sera sur la scène de l’Angelarde ce soir. Pour un spectacle de danse hip-hop. Mais pas que.
Quelle est l'histoire de petites histoires.com, le spectacle que vous présentez ce soir à Châtellerault ?
« Le fil conducteur c'est l'enfance. On se reconnecte à ses émotions d'enfant. Ce sont des petites saynètes axées sur des choses très musicales, certaines très concrètes, d'autres plus abstraites. Les cinq danseurs, dont moi, prennent la parole pour évoquer un moment de leur enfance. »
On y trouve certaines anecdotes…
« Oui comme celle que j'évoque sur le métier de mon père qui travaillait chez Renault. Il faisait les 3 x 8 et pour moi, c'était un peu comme les Temps modernes de Charlot, je le voyais dans une fête foraine en train de s'éclater. Ce sont des moments comme cela qu'on raconte. »
Il y aussi des hommages…
« Je rends un hommage appuyé à Jean-Michel Folon. C'est un souvenir d'enfance pour moi au temps où Antenne 2 terminait ses programmes avec ses personnages. Je me couchais vers 8 h-9 h comme le souhaitait ma mère. Mais je me réveillais plus tard pour rallumer la télé et voir les bonhommes de Folon. C'était un moment de voyage pour moi. »
Qu'est-ce qu'a encore à voir votre travail avec le hip-hop ?
« Il y a toutes les composantes du hip-hop, la danse comme la musique. Le hip-hop, ça n'est pas que la performance. Il y a les battle que je défends et que je vois toujours où l'idée même de prouesse technique est primordiale et puis à côté, il y a la création artistique. Il y a une vraie spécificité française là-dessus où la richesse de la danse contemporaine et de la danse classique a profité au hip-hop. »
Comment est perçu votre spectacle ?
« Ceux qui le découvrent sont agréablement surpris. Quand on touche à l'enfance, il y a quelque chose d'universel et de commun qui touche beaucoup de gens. C'est un voyage de 1 h 15 d'une fenêtre à une autre. »
Ce soir, 20 h 30, salle de l'Angelarde. Tarifs : 6, 12, 17 €
Propos recueillis par Laurent Gaudens

Les artistes voient rouge



Quatorze artistes sont réunis dans cette expo.
Créée il y a trois ans, l'association Regards organise une exposition une fois l'an salle Clemenceau. Mais cette année, elle a décidé de se montrer plus souvent en organisant « L'Art voit Rouges », une exposition présentée à Montamisé et aux Minimes.
Elle débarque cette fois-ci jusqu'au 31 mai au bar restaurant « Le Merle Moqueur » en réunissant quatorze artistes autour de photos, gravures et peintures. Rouges, forcément.
« L'art voit Rouges », jusqu'au 31 mai, Le Merle Moqueur, 16 boulevard Blossac.

lundi 5 mai 2014

Quatre jeunes filles dans leur temps



Le Quatuor Zaïde a glané de nombreux prix. - (Photo Marco Borggreve)
En prélude au festival Les Chaises musicales, l’association Au fil des ondes invite le Quatuor Zaïde le 18 mai prochain.
Si Vivaldi a composé ses Quatre Saisons, c'est bien pour montrer que la musique convient à toutes les époques. Il n'est donc pas forcément utile d'attendre l'été pour écouter de la musique classique.
C'est bien en pensant à tous ces mélomanes en mal de notes, qu'Aline Perochon, présidente de l'association Au fil des ondes, a décidé depuis trois ans de faire une très avant-première du festival Les Chaises musicales qui aura lieu en août.
Stacey Kent le 2 août à La Roche-Posay
Ce concert de printemps se déroulera donc cette année à Vicq-sur-Gartempe et accueillera le quatuor Zaïde. Composé de quatre jeunes musiciennes françaises, il vient de gagner le premier prix du concours international Haydn à Vienne et a joué en avril dernier au Théâtre des Champs Élysées. Il s'est également produit l'an passé à La Roche-Posay.
Le concert servira également l'action d'éveil musical menée par l'association et soutenue par la DRAC qui consiste à promouvoir la musique dans les écoles de la communauté de communes des Vals de Gartempe et Creuse. Chaque enfant bénéficiera d'une place et en fera également profiter un accompagnant.
L'autre objectif est aussi de faire monter un peu la pression autour du festival d'été Les Chaises musicales qui se déroulera cette année les 2, 3 et 4 août. Il innovera cette année en prenant le détour du jazz par le biais de la voix de Stacey Kent. La chanteuse, déjà programmée voilà quelques années à Jazzellerault, sera accueillie pour l'occasion à l'hippodrome de La Roche-Posay. Un grand moment à venir.
Concert de printemps du Quatuor Zaïde, le dimanche 18 mai, à 18 h, église de Vicq-sur-Gartempe. Au programme : Haydn, Janacek, Dvorak. Tarifs : 15 €, 12 €
Laurent Gaudens

dimanche 4 mai 2014

La compagnie laBase fait sa grande boucle



Emmanuel Reveneau et Laurie Amat seront aux manettes de ce duo insolite.
En préambule au festival qui se tiendra à Chauvigny, laBase propose un duo de live looping mardi. Découverte.
Le live looping n'a pas forcément une grande réputation. Un truc de geek, diront les uns, pas de la musique diront les autres. Et pourtant, si vous êtes un tant soit peu amateur de concert, vous en avez sans doute entendu sans même peut-être vous en douter.
Le concept est simple : enregistrer un premier instrument qu'on fait tourner en boucle et sur lequel on ajoute d'autres instruments. Et même si cela paraît futuriste, l'invention ne date pas d'hier : elle est née en 1963 à Paris par le biais d'un ingénieur français de l'ORTF et du compositeur Terry Riley.
laBase à la tête de trois festivals
A Châtellerault, Emmanuel Reveneau, de la compagnie laBase, est l'un des grands spécialistes de la discipline. Avec son « Lucid brain integrative project », que certains ont pu voir, il parcourt le monde, notamment les États-Unis et son festival de live looping YKK.
Quand, en 2012, il s'est agi de célébrer les cinquante ans de l'invention, les Américains se sont donc naturellement retournés vers le seul Frenchie qu'ils connaissaient pratiquant le live looping. Après avoir organisé un premier festival l'an passé à Paris, laBase sera aux commandes de la partie française du festival mondial.
Trois festivals en tout, à Lyon le 15 mai avec 6 projets, à Paris les 30 et 31 avec 15 concerts et à Chauvigny avec 5 projets le 11 mai prochain.
Emmanuel Reveneau y sera en spectacle avec Laurie Amat. « On s'est rencontrés il y a deux ans en Californie et on s'est dit que ce serait bien de prendre le temps de travailler ensemble. »
C'est le cas depuis cette semaine puisque les deux artistes se sont retrouvés dans les locaux de la Taupanne à Châtellerault pour préparer leur performance. « C'est difficile de savoir à quoi ça va ressembler, explique Emmanuel Reveneau. C'est totalement improvisé, ça va être surprenant sûrement. »
Les Châtelleraudais pourront s'en rendre compte puisqu'une avant-première leur sera proposée dans le cadre de Quartiers d'art à l'École d'arts plastiques, mardi soir. Une bonne occasion de découvrir cette autre façon de faire de la musique.
Atelier live looping demain mardi, à partir de 19 h, à l'École d'arts plastiques.
Laurent Gaudens

samedi 3 mai 2014

Le CSAD gym finit bien l'année



Bastien Ducher, 18 ans, ira pour la première fois aux championnats de France.
La section gymnastique du CSAD engrange de bons résultats cette saison. Bastien Ducher et la Team gym participeront ainsi aux championnats de France.
On approche de la fin de saison sur les tapis de gym et les phases finales des compétitions se profilent à l'horizon. Et le CSAD gym ne se contentera pas de regarder les comptes rendus d'un œil furtif puisqu'il pourrait bien figurer en bonne place dans les résultats de fin d'année.
Grâce à Bastien Ducher, tout d'abord. A 18 ans, le gymnaste s'est distingué lors des phases qualificatives qui se sont déroulées à Morlaix le 30 mars. « C'est la première fois que j'arrive à ce niveau, se réjouit-il. C'est un objectif qui se réalise pour moi. Depuis le temps que je rêve d'y aller. »
" Ils ont de bonnes chances "
Il avait en plus déjà échoué d'une place ce qui le rend encore plus heureux avant de se rendre à Rennes le 9 mai pour la phase finale. C'est un résultat d'autant plus enviable que Bastien est un pur produit du club : il a commencé en baby gym à 5 ans, et entamé la compétition à 9 ans. Il a malheureusement dû arrêter pendant deux ans, le CSAD n'ayant plus d'entraîneur masculin. L'arrivée d'Adrian Coman lui a donc permis de renouer avec son meilleur niveau. « Il a une bonne évolution, commente son entraîneur. Il travaille beaucoup, il a de bonnes bases. Il est bien préparé. »
Engagé sur un programme libre aux différents agrès (sol, cheval d'arçon, anneaux, saut de cheval, barres parallèles, barres fixes), Bastien ne s'est fixé comme objectif de « faire de (son) mieux ».
Ce sera aussi le cas pour la Team gym du CSAD. Créée il a deux ans, l'équipe rassemble 9 filles et garçons de 15 à 22 ans dans une discipline de gymnastique qui garde une part de loisirs en réunissant une chorégraphie d'ensemble, des sauts et du trampoline. Ils sont qualifiés pour les championnats de France à Montbéliard le 1er juin prochain. « Ils y avaient déjà participé l'an passé, explique Marine Meinie, leur entraîneur. Ils ont de bonnes chances cette année. Ils peuvent être dans les cinq premiers voire accéder au podium. »
Ils auront en tout cas derrière eux les 280 licenciés du club.
Laurent Gaudens