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jeudi 28 juin 2012

Les halles ont le blues du vendredi soir

Angie Palmer sera la marraine de cette première édition. 















Le premier Festiv’halles Châtel blues aura lieu tous les vendredis soir du 29 juin au 20 juillet. Avec Angie Palmer en ouverture.


Peut-être un jour fera-t-il date dans le calendrier des festivités châtelleraudaises. Pour l'instant, le tout nouveau Festiv'halles Châtel blues n'a pour ambition, et c'est déjà pas mal, que d'animer le quartier des halles durant l'été. Et la demande semble déjà être là.
« L'an passé, on a organisé des repas concerts à trois reprises et on a eu jusqu'à trois cents personnes », souligne Thierry Thibault.
Du blues comme trait d'union de la population
Patron du « Millésime », bar à vin en haut de la place Dupleix depuis deux ans, il a donc eu envie de rééditer et de structurer l'événement, soutenu par les services culture et tourisme de la communauté d'agglomération.
Mais comme la collectivité ne peut pas apporter directement son aide à un partenaire privé, elle a confié le bébé aux bons soins de la Fédération des acteurs économiques. Qui s'est fait un plaisir d'assurer la maîtrise d'œuvre de l'événement.
« On travaille déjà avec les commerçants des halles ou avec des acteurs de la brocante de Châtellerault, explique ainsi Anne Chapin, la présidente. On encourage toutes les initiatives faites pour animer la ville. »
Cette première édition prendra la forme de repas-concert chaque vendredi de la fin juin à la fin juillet sur quatre dates. Les « Salons du Marais » pour le repas, la pâtisserie Raveau pour les desserts et le bar « Le Millésime » pour les boissons ont donc uni leurs compétences pour pouvoir accueillir entre 150 et 200 personnes.
Il ne sera pas indispensable de manger pour pouvoir profiter de la programmation puisque le concert comme le repas auront lieu à l'extérieur sur le parvis des halles. « On a choisi le blues pour ne pas empiéter sur le jazz, explique Thierry Tibault, et parce que ça permet à tout le monde de s'y retrouver, notamment le public familial. »
Angie Palmer, artiste anglaise habitant Orches, sera la marraine de la manifestation qui permettra de retrouver Mawndoé, déjà programmé dans le cadre de Café Olé, et qui avait marqué le public présent.
Programme : Angie Palmer, 29 juin ; Music instinct, 6 juillet ; Expoobident Quartet, 13 juillet ; Mawndoe, 20 juillet. Infos et réservations au 05.49.85.09.44 (restauration sur place).

Philippe Pineau en reprend pour un an


Philippe Pineau. Philippe Pineau.
Le Châtelleraudais a été réélu au bureau national de la Ligue des droits de l'homme pour un cinquième mandat d'un an.
1. Quelle est votre mission au sein du bureau national ?
« On est quinze membres dont deux « provinciaux ». Mais il n'y a pas de spécialité, chacun défend l'ensemble des droits. Nous sommes tous experts en tous les domaines. J'ai cependant la mission d'être en contact avec l'ensemble des sections, ce qui se traduit par une rubrique que j'écris pour notre publication interne. »
2. Qu'est-ce qui vous motive pour faire un nouveau mandat ?
« C'est d'essayer de faire en sorte que les combats que nous avons menés notamment depuis dix ans bénéficient d'une écoute de la part du pouvoir politique surtout maintenant qu'il a changé d'orientation. On souhaite que les projets ne soient pas des effets d'annonce mais soient réalisés. »
3. Justement, est-ce que votre rôle n'est pas amoindri par l'arrivée de la gauche au pouvoir ?
« On a une longue histoire depuis 1898, on est habitué aux changements de régime et à une certaine démission des politiques au bout d'un certain temps. La période est un peu complexe avec une crise qui a une incidence sociale et culturelle. La LDH restera mobilisée pour faire entendre sa parole sur des principes qui correspondent à des réalités fortes. On fera campagne, par exemple, dès septembre sur le thème de l'égalité des droits. »
Propos recueillis par Laurent Gaudens

mercredi 27 juin 2012

Le chien chercheur de drogue prend aussi le train


La gendarmerie effectue désormais des contrôles dans les trains régionaux. Un test à Châtellerault qui pourrait être étendu à tout le département.

Endjy, le successeur de Houtch, aide les gendarmes dans la recherche de stupéfiants.
Endjy, le successeur de Houtch, aide les gendarmes dans la recherche de stupéfiants.
Il est 13 h 25 et le maître-chien du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG), accompagné d'un autre gendarme (*), entrent en gare, Endjy, le berger belge malinois renifleur de stupéfiant en laisse. Vite, l'équipe se rend au bout du quai pour ne pas être vue. « C'est important de garder l'effet de surprise, expliquent les gendarmes. Sinon, certains peuvent descendre ou se débarrasser de ce qu'ils ont sur eux. »
13 h 36. Le train express régional en provenance de Poitiers entre en gare. Les deux hommes et le chien se pressent pour monter dans le train. Le maître-chien défait la laisse d'Endjy. « Le but est de laisser le chien libre dans le wagon. Lorsqu'il fait un " marquage ", on procède à un contrôle. »
De l'herbe dans un flacon de déodorant
Après avoir fait une pause devant une dame – « C'est parce que j'ai mon chat »,explique-t-elle – Endjy s'arrête devant un jeune homme. Les deux gendarmes arrivent à sa hauteur et ne tardent pas à trouver un gramme d'herbe de cannabis dans un flacon de déodorant. « Ce n'est pas à moi, on me l'a donné », plaide le voyageur.
Tandis que le maître-chien poursuit le contrôle, son collègue garde le suspect. Un peu plus loin, nouvel arrêt. « Veuillez me suivre », indique le maître-chien au jeune homme. Ramené avec le premier, il est reniflé par le chien, puis ses affaires sont fouillées. « Il n'y a plus rien, mais il y a eu quelque chose. » Faute de preuve, les gendarmes relâchent le voyageur.
13 h 53. Arrivée aux Ormes, la limite d'intervention de la compagnie. Les deux hommes, le voyageur contrôlé et le chien descendent. Le voyageur est remis à la brigade des Ormes, prévenue dans le train, et déjà là en gare. Ramené vers les bâtiments de la brigade, il fera l'objet d'un contrôle en bonne et due forme.
« Ces contrôles dans les trains sont nouveaux pour la compagnie, commente le maître-chien. On a fait les premiers à Noël et on a interpellé deux personnes. On va en refaire au cours de l'été et s'ils sont positifs, ils seront peut-être étendus à Poitiers et tout le département. » Et vu les premiers succès enregistrés, les contrôles ont toutes les chances d'être généralisés.
(*) Pour protéger leur famille, les gendarmes nous ont demandé de ne pas divulguer leur identité.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.
Laurent Gaudens

dimanche 24 juin 2012

Un été sur tous les fronts grâce à Visa vacances


Les 8-15 ans bénéficieront à nouveau de nombreuses activités du 9 juillet au 24 août. Du traditionnel mais aussi de nombreuses nouveautés.

Au Lac de la Forêt, la plage sera très prisée, si la météo le veut bien. Mais pour les jeunes, activités sportives, culturelles devraient permettre d'occuper agréablement les vacances.
Au Lac de la Forêt, la plage sera très prisée, si la météo le veut bien. Mais pour les jeunes, activités sportives, culturelles devraient permettre d'occuper agréablement les vacances.














Organisé tous les ans par la ville de Châtellerault, Visa Vacances propose de nombreux stages culturels et sportifs à destination des enfants et des adolescents de 8 à 15 ans. Une vingtaine de stages sont ainsi proposés avec des activités traditionnelles mais aussi de nombreuses nouveautés. « On bénéficie de la grosse mobilisation des clubs de Châtellerault », se réjouissent Brahim Benzerga, adjoint aux quartiers, et Anne Montanola, responsable du service jeunesse, organisateur des activités conjointement avec le service des sports.
Stage grimpe, activités de pleine nature, plongée rejoignent ainsi le volley, le basket ou le tennis.
Côté activités culturelles, les percussions et danse africaines, le live slamping, l'initiation cirque ou de nombreux stages de création intitulés Créatek permettront de se cultiver quand d'autres seront à la plage.
 Inscription de 2 € à 10 €, suivant le quotient familial. Inscriptions du 25 juin au 6 juillet, de 8 h à 12 h et de 14 h à 17 h, Espace Rasseteau. Du 9 juillet au 24 août, de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h, Lac de la Forêt : chalet d'accueil. Pour tout renseignement en juillet et en août service Jeunesse 05.49.21.32.03, service des sports 05.49.20.20.73.
demandez le programme
> Planche à voile. SNC voile, La Nautique, (rue H.-Boucher) (max : 10) du 9 au 27 juillet de 10 h à 12 h. Accès 10-15 ans.
> Basket. ASBC, gymnase Descartes (max : 12) du 16 juillet au 24 août de 10 h à 12 h. Accès 8-15 ans.
> Football. SOC. Lac de la Forêt (max : 12) du 9 juillet au 24 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-15 ans.
> Jeux collectifs. Ville de Châtellerault, stade du Verger (max : 12), découverte de jeux collectifs (handball, tchèque, tchoukball, ultimate), du 9 au 13 juillet, du 23 au 27 juillet, du 30 juillet au 3 août, du 6 au 10 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-15 ans.
> Volley-ball. CSAD-C, Lac de la Forêt, (max : 12), du 9 au 27 juillet, de 10 h à 12 h. Accès 8-15 ans.
> Tir sportif. CSAD-C, stand de tir à la Manufacture (à côté de la patinoire) (max : 12), du 6 au 10 août, du 20 au 24 août, de 16 h à 18 h. Accès 11-15 ans.
> Pêche. Les pêcheurs châtelleraudais, Lac de la Forêt (max : 12), du 9 juillet au 10 août, du 20 au 24 août, uniquement les mercredis 11, 18, 25 juillet, uniquement les mercredis 1er, 8 et 22 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans.
> Athlétisme. EAPC, Lac de la Forêt (max : 12). Uniquement lundi 6 et mardi 7 août, de 10 h à 12 h, accès 8-15 ans.
> Gymnastique artistique. CSAD-C, gymnase de la Marronnerie (à côté du collège G.-Sand) (max : 12), du 9 juillet au 24 août, de 10 h à 12 h, accès 8-12 ans.
> Gymnastique acrobatique. CSAD-C, gymnase de la Marronnerie (max : 12), du 9 au 20 juillet (sauf le jeudi), du 13 au 24 août (sauf le mardi), de 14 h à 16 h. Accès 8-12 ans.
> Tennis. CED (max : 12) du 6 au 24 août, de 10 h à 12 h ou de 14 h à 16 h. Accès 8-15 ans.
TCCN, La Nautique, (7 rue H.-Boucher) (max : 12), du 9 juillet au 3 août, de 10 h à 12 h ou de 14 h à 16 h. Accès 8-15 ans.
> Jeux de raquettes. Gymnase du Verger (max : 12), (badminton, tennis de table, péteka…), du 9 juillet au 24 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-15 ans.
> Stage « activités de pleine nature ». Lac de la Forêt (max : 12), (kayak, tir à l'arc, course d'orientation avec mini-raid tous les vendredis) du 9 juillet au 24 août de 10 h à 12 h. Accès 8-15 ans.
> Stage « grimpe ». Lac de la Forêt (max : 12), (escalade, pont de singe, atelier « cordes », avec une sortie tous les vendredis à Aven'thuré : accrobranche), du 9 juillet au 24 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-15 ans.
> Natation, water-polo, plongeon. Dauphins de Châtellerault (max : 12), du 16 juillet au 3 août et du 20 au 24 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-15 ans.
> Plongée. Cap'taine Némo (max : 12), découverte de la nage avec palmes, apnée et plongée, mercredi 11 juillet, de 10 h à 12 h. Accès 10-15 ans.
> Natation, plongée. Dauphins de Châtellerault et Cap'taine Némo, (max : 12), du 6 au 10 août, de 10 h à 12 h. Accès 10-15 ans.
Stages culturels
> Cinéma d'animation. Maison des sports (max : 12). Réalisation d'un film d'animation en « stop motion » (image par image). Sur deux semaines (matin et après-midi), du 9 au 20 juillet, de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h. Accès 10-15 ans.
> Live slamping (max : 8), ancien conservatoire de musique et de danse, La Taupanne, encadrés par un animateur de la Compagnie La Base, composition d'un morceau, du 9 au 13 juillet, de 10 h à 12 h. Accès 10-15 ans.
> Percussions et danses africaines. (max  : 12), conservatoire de musique et de danse, découverte et initiation au djembé. Découverte et initiation à la danse africaine du 23 au 27 juillet, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans.
> Création art contemporain. Espace Rasseteau (max : 12), du 16 au 20 juillet, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans.
> Initiation Cirque. École de cirque (max : 8). Initiation aux techniques de cirque : fil, jonglerie, acrobaties, vélo, trapèze, trampoline…, du 20 au 24 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans.
> Créatek'. Espace Rasseteau (max : 12). du 23 au 27 juillet, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans.
Lac de la Forêt sous le barnum (max : 12), du 30 juillet au 3 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans
Espace Rasseteau (max : 12), du 6 au 10 août, de 10 h à 12 h. Accès 10-15 ans
Lac de la forêt sous le barnum (max : 12) du 13 au 18 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans
Lac de la forêt sous le barnum (max : 12), du 20 au 24 août, de 10 h à 12 h. Accès 10-15 ans.
> Atelier d'écriture rap et slam. Maison des sports (max : 12), musique, textes et Flow avec Lhomé, du 23 au 27 juillet, de 10 h à 12 h. Accès 10-15 ans.
> Hip-hop et Pocket film. Espace Rasseteau, Cinéma « Les 400 Coups » (max : 12) Réalisation d'un clip, du 30 juillet au 3 août, de 10 h à 12 h. Accès 10-15 ans.
> Zumba (max : 12). Association Mundo Latino, 141 rue Bourbon.
Cours de danses tous niveaux, du 13 au 20 août, de 10 h à 12 h. Accès 10-15 ans
> Stages d'arts plastiques. Ecole d'arts plastiques (max : 5 le lundi et max 20 le mardi) du 9 au 13 juillet, de 10 h à 12 h. Accès tout âge.
> Les petits débrouillards. Stage petit scientifique TV recrute… Espace Rasseteau (max : 12) du 6 au 10 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans.
Stage La chimie dans ta cuisine… Lac de la Forêt sous le barnum (max : 12) du 13 au 17 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans.
Stage Trek-Tic : audio-vidéo-balado, Espace Rasseteau et centre-ville (max : 12) du 23 au 27 juillet, de 10 h à 12 h. Accès 10-15 ans.
Musée Auto Moto Vélo. Fabrique ces machines avec des objets du quotidien ! (éoliennes Bollée, béliers hydrauliques et fusées à eau), du 16 au 20 juillet, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans.
Découvre la dynastie Bollée et ses inventions, du 6 au 10 août, de 10 h à 12 h. Accès 8-12 ans.
L.G.

vendredi 22 juin 2012

Philippe Croizon, un défi physique et diplomatique


Handicapé des quatre membres, le Châtelleraudais a réussi son deuxième défi, relier à la nage l’Afrique à l’Asie. Pas sans difficultés.

Le nageur poitevin a réussi son deuxième défi… avec quelques soucis.
Le nageur poitevin a réussi son deuxième défi… avec quelques soucis. - (AFP)











Au lendemain de sa traversée de la Manche, Philippe Croizon, handicapé des quatre membres, s'était lancé le défi de relier les cinq continents à la nage, pensant avant tout à la difficulté physique. Et après deux traversées – de l'Océanie à l'Asie le mois dernier, et de l'Afrique à l'Asie hier –, Philippe Croizon et son compagnon valide Arnaud Chassery ne sont pas déçus : hier, ils ont touché la côte jordanienne épuisés par l'effort physique de 5 h 25 de nage, la chaleur la rencontre de méduses urticantes.
Mais ce que le Châtelleraudais n'avait sans doute pas tout à fait mesuré, ce sont les complications administratives et diplomatiques.
Un char devant l'hôtel
La première étape a ainsi dû être repoussée de plusieurs jours : les autorités indonésiennes, sans doute vexées que les deux nageurs aient choisi la Papouasie comme point de mise à l'eau, ont réclamé de nouveaux papiers à quelques heures du départ et n'ont accordé l'autorisation qu'à quelques heures du défi.
La deuxième étape, celle d'hier, a été tout aussi compliquée. Le port de Taba, point de départ, étant actuellement fermé, les deux nageurs ont d'abord dû décaler leur voyage de trois jours. Une fois sur place, le départ, qui devait avoir initialement lieu vendredi a dû être annulé en raison d'une tempête sur la mer Rouge. Le beau temps revenu lundi, les autorités égyptiennes ont repoussé le départ à hier jeudi, trop occupées par ailleurs en raison des élections.
Pour raisons de sécurité, l'équipe française a eu droit à un char devant l'hôtel, des enlèvements ayant eu lieu dans la région. Et quand les deux sportifs et un membre de leur entourage ont été autorisés à se rendre à la plage pour un entraînement, c'est accompagnés d'un petit détachement de militaires qu'ils l'ont fait !
Du coup hier, c'est, en plus du bateau technique, entouré d'un détachement de garde côtes égyptien, qu'ils se sont mis à l'eau. Et, quand par mégarde ils ont franchi la frontière israélienne, ils ont vite été remis sur le droit chemin par les autorités. Au franchissement des eaux territoriales entre les deux pays, les équipages ont aussi dû passer sur d'autres bateaux aux couleurs jordaniennes…
Des tracas qui devraient être plus limités pour le prochain défi, le détroit de Gibraltar, entre l'Europe et l'Afrique. Du moins, ils l'espèrent…
VIDEO. La traversée de Philippe Croizon. AFP-TV
Laurent Gaudens

Première sur scène pour les amateurs de laBase



Les adolescents du Studio 1 seront sur la scène dans une semaine.
Les adolescents du Studio 1 seront sur la scène dans une semaine.












Créés à la rentrée, les Studios de la compagnie laBase accueillent amateurs plus ou moins confirmés, au sein de plusieurs groupes. Le Studio 1 accueille des adolescents, le 2 des adultes, et le 3 des acteurs amateurs ayant déjà plusieurs années d'expérience.
Sous la direction de Dorothée Sornique, metteur en scène, chaque groupe est appelé à se produire en cette fin juin et à se confronter à la scène.
Studio 3, vendredi 22 et samedi 23 juin à 20 h 30, « Jeux de massacre ».
Telle une version tragi-comique de La Peste (1947) d'Albert Camus, Jeux de Massacre (1970) d'Eugène Ionesco montre une ville en quarantaine aux prises avec une dévastatrice épidémie : dans ce cloaque pestiféré et funeste, la mort plane, œuvre et rigole en se délectant des ridicules humaines prétentions. 
Studios 1 & 2/Vendredi 29 et samedi 30 juin 2012 à 20 h 30, « Ionesco en miettes », par les studios 1 et 2.
La cantatrice chauve, La leçon, L'impromptu de l'Alma, Rhinocéros, mais aussi moins connus Le visage, Ce formidable bordel ! ou Voyage chez les morts seront les morceaux choisis pour ces deux soirées découvertes autour du facétieux Eugène Ionesco.

mercredi 20 juin 2012

Premières heures parisiennes de la députée Massonneau


Élue dimanche, Véronique Massonneau a fait connaissance avec l’Assemblée hier. Le temps de prendre sa mallette et d’être initiée par quelques anciens.
11 h 30, la traditionnelle photo, dans les jardins de l'Assemblée. 11 h 30, la traditionnelle photo, dans les jardins de l'Assemblée.
Il est à peine 7 heures et Comme tous les travailleurs en partance, Véronique Massonneau fait la queue au point presse de la gare de Châtellerault. Tickets de métro et presse en poche, elle embarque dans le TGV, suivie par les journalistes locaux en cette journée pas tout à fait comme les autres. Aujourd'hui, la militante écologiste devient réellement députée. « C'est un peu comme la rentrée des classes » confie-t-elle.
Installée dans son compartiment, elle se laisse aller à quelques conjectures : l'après-midi, elle devra choisir son président de groupe. Et entre Noël Mamère « qui en est à son quatrième mandat » et François de Rugy « un élu jeune », on sent vers qui sont cœur balance. « Mais je verrai selon la tendance », ajoute-t-elle prudemment.
9 h 30
L'élue châtelleraudaise fait son entrée à l'Assemblée nationale, après avoir décliné son identité et montré patte blanche.
Et déjà, une première interview pour La Chaîne parlementaire, suivie de près par une photo sur le perron.
Accueillie par les huissiers, elle est conduite vers des formalités administratives, que ne peuvent suivre les journalistes. Mais dans la salle des colonnes, c'est l'agitation des grands jours. Entre les nouveaux députés, suivis par leurs médias régionaux, toutes les télés en continu et chaînes généralistes sont là. Tout le monde est concentré sur l'élection des présidents de groupe. Et les prétendants divers et variés défilent : Bruno Le Roux, Bruno Lemaire, Christian Jacob, Claude Bartolone, Thierry Mariani ou Marie-George Buffet.
10 h 30
Véronique Massonneau en a fini des formalités. Elle a sa mallette sous le bras, pas peu fière. « Il y a des infos sur l'Assemblée nationale, le règlement intérieur, l'écharpe, la cocarde et même un nécessaire pour écrire. C'est un peu Noël. »
Quelques minutes après, elle pénètre enfin dans l'hémicycle. « C'est plus petit que je ne l'imaginais.
Mais là, je me sens investie. »
Dans la file d'attente pour faire la photo officielle, plusieurs élus du Sud se présentent à elle.
" Je me dis que ça y est, je fais partie de la même famille ! "
Elle s'excuse presque d'être là. « J'ai battu le député sortant de 560 voix » leur avoue-t-elle. « Moi, je n'avais que dix voix d'avance » lui confie à son tour Dolorès Roquet, élue de Béziers.
Mais, après Catherine Coutelle croisée dans les couloirs, voilà Jean-Michel Clément, le député de la troisième circonscription de la Vienne. Aussitôt, le contact se noue et les émotions se racontent. « Tu vas voir, là c'est rien, c'est quand tu viens et que tout le monde est à sa place que ça fait quelque chose » lui confie l' " ancien " Clément. « Moi, pour l'instant, c'est le moment où j'ai appris que j'étais députée qui m'a émue. »
Pour voir ce que ça fait !
Le sourire constant et le contact facile, elle est rapidement cornaquée par les anciens. A la tribune « pour voir ce que ça fait », elle s'amuse et lève les bras au ciel. « J'ai encore mes yeux de petite fille. J'ai vu quelques personnalités, des gens pour qui j'ai de l'admiration. Et je me dis que, ça y est, je fais partie de la même famille. » Elle n'en dira pas plus, sous peine de voir des larmes arriver.
11 h 30
La photo est faite, « très belle », « avec mon pantalon rouge on me confond avec les fauteuils », Véronique Massonneau continue son périple : les affaires financières, inscription au groupe, déjeuner avec les autres députés verts, réunion de travail, apéritif au ministère du Logement de Cécile Duflot, " la copine " pour qui elle a failli ramener des rillettes. Une journée chargée. Une journée de députée. Une journée comme en connaîtra désormais Véronique Massonneau.
Voir notre vidéo sur notre site Internet.
Laurent Gaudens

Josquin des Prés fait étape à Châteauneuf


A l’occasion de son cinquantième anniversaire, l’ensemble Josquin des Prés fait étape ce soir à Châtellerault avec le “ Messie ” de Haendel.
L'ensemble sera au complet dans l'église Saint-Jean-l'Évangéliste. L'ensemble sera au complet dans l'église Saint-Jean-l'Évangéliste. - (Photo Patrick Lavaud)
L'ensemble Josquin des Prés fête cette saison son cinquantième anniversaire. Regroupant dans une seule formation permanente des solistes, un chœur et un orchestre, c'est une structure plutôt rare dans le monde culturel amateur. Il réunit ainsi à chaque fois une centaine d'exécutants, ce qui lui permet de nombreuses combinaisons musicales : œuvres vocales, concerts d'orchestre, chœur, soliste, etc.
Le Messie une œuvre majeure du répertoire
A ce titre, de nombreux Châtelleraudais ont, tout au long de son histoire, fait partie de l'ensemble. C'est une des raisons qui font que l'ensemble consacrera une des étapes de son anniversaire – il y en a six en tout – à Châtellerault, ce soir mercredi à 20 h 30 dans l'église Saint-Jean-l'Evangéliste. Une avant-première de la Fête de la musique dont nous publierons le programme complet dans nos colonnes demain.
Et pour l'occasion, l'ensemble mettra en avant tous ses talents avec à son programme le Messie de Haendel. Exécutée dans son texte original, c'est-à-dire en langue anglaise – né allemand, Haendel est mort anglais – mais avec l'orchestration dite « de Mozart », l'œuvre comporte une alternance de 53 soli et chœurs, dont le fameux Alléluia. Vous pourrez ainsi retrouver les quatre solistes principaux de l'ensemble Laurence de La Morandière (soprano), Danièle Sans (ténor), Florian Westphal (basse) et Florence Person (mezzo) avec le chœur et l'orchestre sous la baguette de Thierry Vallet.
Assurément, un rendez-vous que ne manqueront pas les mélomanes.
« Le Messie » de Haendel, église Saint-Jean-L'Évangéliste, Châteauneuf, mercredi 20 juin, 20 h 30. Entrée libre.

L'escadron mobile " une vraie famille "


L’escadron de la gendarmerie mobile d’Antoigné fête ses cinquante ans. L’occasion d’une vraie réunion de famille.
L'adjudant Dominique Loesel, le plus ancien en activité à Châtellerault, en compagnie du capitaine Guy Cier, commandant du peloton. L'adjudant Dominique Loesel, le plus ancien en activité à Châtellerault, en compagnie du capitaine Guy Cier, commandant du peloton.
Dans le grand couloir qui mène au restaurant, c'est un endroit réservé aux initiés : un panneau qui s'ouvre en triptyque révélant les photos de tous les gendarmes passés par Châtellerault. « On ne sait pas combien il y en a », explique Dominique Loesel, adjudant bientôt à la retraite, arrivé en 2000 à l'escadron, le plus ancien encore en activité. « Plus de 1.000, ça, c'est sûr. »
A l'occasion du cinquantième anniversaire qui sera fêté le 23 juin, 500 d'entre eux seront réunis. « On a reçu plein de messages à cette occasion, raconte Guy Cier, capitaine commandant le peloton. Ceux qui ne peuvent pas venir nous ont envoyé des mots, parfois très émouvants. »
 " On vit ensemble la même chose "
L'escadron, « c'est une famille » qui aime à se retrouver. « On dit " camarade " quand on parle de nous et pas " collègue ", souligne Guy Cier. On est des frères d'armes. Quand on est mal, c'est ensemble qu'on va mal. » Dans une carrière de gendarme, l'escadron est une étape particulière pour ceux qui l'observent.
Comme son nom l'indique, l'escadron est mobile et donc amené à agir sur de nombreux fronts : les plages de Charente ou d'Aquitaine en été, les DOM-TOM ou même l'Afghanistan ou le Kosovo comme c'est arrivé à deux reprises. « On peut être appelés pour assurer la sécurité sur des matchs de foot comme PSG-Marseille, indique Guy Cier, être présent sur des déplacements présidentiels ou sur des sommets internationaux. Ou être appelés sur des actions chaudes. »
Comme en mars lors l'affaire Mohamed Merah lors de laquelle les gendarmes châtelleraudais ont assuré des actions de sécurisation à Toulouse. A chaque fois, sauf à de rares exceptions, ils sont 83 – sur 104, les autres assurant des fonctions de permanence – à se déplacer. Une unité qui crée ce phénomène de corps avec 215 jours de déplacement l'an passé. « Il y a une ambiance, une cohésion, explique avec une pointe d'émotion Guy Cier. On peut être au fin fond de la Beauce où rien ne se passe ou engagé en Afghanistan, on vit ensemble la même chose. »
" On rate des mariages des anniversaires "
Loin de leur famille, autre spécificité. « Les épouses de gendarmes mobiles devraient recevoir la médaille de reconnaissance de la nation. Tout repose sur elles et c'est dur. On rate des mariages, des anniversaires, on n'est pas là pour les enfants. »
Des frustrations qui entraînent la plupart à revenir, au bout d'un certain temps, vers la gendarmerie départementale. « De toute manière, il faut être jeune et en forme », tranche Dominique Loesel. La moyenne d'âge est en effet de 42 ans. A moins d'être dans l'encadrement, on ne vieillit pas à l'escadron. Comme les 105 autres escadrons de France, Châtellerault n'est qu'une étape dans une carrière. Mais quelle étape !
à savoir
L'anniversaire sera célébré samedi 23 juin. Une prise d'armes aura lieu à 10 h, en présence des autorités civiles et militaires. Après une garden-party, des ateliers axés sur la prévention routière seront organisés. Un repas des anciens conclura la journée à l'Angelarde. L'ensemble de la journée est réservé aux anciens et à leurs familles.
repères
L'escadron mobile en quelques dates
> 1956. Le 1er août, le 5e escadron de gendarmerie mobile est créé à Tizi Ouzou, en Algérie, pour assurer le maintien de l'ordre lors des événements.
> 1962. A la fin de la guerre, l'escadron est dissous, comme trois autres, et forme les escadrons de Blois et Châtellerault. Ce dernier prend le nom d'escadron 11/4 de gendarmerie mobile.
Il compte 91 gendarmes auxquels s'ajoutent 39 gendarmes du peloton de Parthenay à sa dissolution en 1963.
> 1965. Après avoir été installé pendant trois ans dans un entrepôt désaffecté, l'escadron déménage vers une laiterie dans le quartier de la Gornière, en bordure de Vienne. Seule l'administration y prend place. Les familles sont logées dans les bâtiments de la plaine d'Ozon.
> 1992. Le 20 septembre, le gendarme Fabrice Aufort est abattu à Zonza, en Corse du Sud. La caserne prendra son nom en hommage en 2000. C'est le dernier mort de l'escadron.
> 1995. L'escadron rejoint les murs de la nouvelle caserne à Antoigné. Les familles suivent en 1999.
Laurent Gaudens

mardi 19 juin 2012

Châtellerault : déjà l'ombre des municipales


La défaite du député pose question sur l'avenir du maire. La défaite du député pose question sur l'avenir du maire.


Dimanche 17 juin 2007. Dans sa permanence, Jean-Pierre Abelin vient d'apprendre sa brillante réélection à plus de 55 % dans la foulée de la présidentielle qui a porté Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Avec quelques collaborateurs, il scrute les chiffres, très bons, de Châtellerault. Devant les journalistes, il se pose alors la question de se présenter l'année suivante à la mairie de la ville, poste qu'il obtiendra à la faveur d'une triangulaire.
Dimanche 18 juin 2012. Cinq ans plus tard, Jean-Pierre Abelin est battu. D'une courte tête sur l'ensemble de la circonscription, avec 560 voix à peine. Plutôt honorable, la défaite prend l'allure de désastre à la seule aune de la ville de Châtellerault, avec 1.310 voix de différence. Et à y regarder de plus près, l'analyse est cruelle. Si le maire de Châtellerault a résisté dans les bureaux de l'hypercentre traditionnellement à droite (Ancien musée, Descartes, Paul-Bert, Jules-Ferry) et dans son bastion d'Antoigné, il est devancé dans d'autres bureaux habituellement « abeliniste » comme les deux d'Henri-Denard ou Marie-Carpantier. Et que dire des cantons Sud et Ouest, où le député sortant n'obtient que 40,14 % et 38,88 %…
Deux ans pour inverser la tendance
Face à ses résultats, le député battu ne pourra manquer de s'interroger sur son avenir de maire. Et c'est d'ailleurs probablement tout autant l'élu de la nation que celui de la municipalité qu'ont voulu dimanche sanctionner certains électeurs. Jean-Pierre Abelin – que nous n'avons pas réussi à joindre hier – n'aura donc pas trop de deux ans pour essayer de renverser la tendance. Et, cette fois, il aura un temps plein pour s'y employer…
Laurent Gaudens

lundi 18 juin 2012

Festisens, la fête dans tous les sens


Le slameur Lhomé a ouvert le concert dimanche après-midi.


Le slameur Lhomé a ouvert le concert dimanche après-midi.
 
Un peu foutraque, la fête de l’inter-CE parvient chaque année à attirer son millier de personnes. Mais pourrait sans doute faire mieux.
Un peu anachronique, un peu foutraque, un peu désuète : Festisens, dont le nom approximatif reflète l'incertitude de la thématique, est avant tout une fête bon enfant, qui veut rassembler toute la famille. La fête des comités d'entreprises du Châtelleraudais, qui se déroule chaque année au bord de l'étang de la Snecma à Marigny-Brizay, y réussit plutôt bien en offrant à chacun ce qui peut l'attirer : des artisans d'art, des stands d'associations ou des buvettes pour les adultes, et de multiples jeux pour les enfants : trampoline, structure gonflable, escalade, accrobranche… les marmots sont en effet gâtés.
Slam, hip-hop et soul
Point d'orgue de la journée, le concert d'après-midi rassemble, lui, l'ensemble de la famille : et après des mariachis l'an passé, la fête a emprunté une voie tout autre avec un tournant vers les musiques actuelles. Le slameur châtelleraudais Lhomé, qui vient de sortir un album, a ouvert la scène avec un spectacle intimiste qui se prête moins à ce genre de scène. Après un intermède de danseurs hip-hop, il devait être suivi par le groupe, un orchestre d'une dizaine de musiciens.
Les organisateurs attendaient de 1.000 à 1.500 personnes, but qui, le soleil aidant, devait être facilement atteint. Et qui pourrait sans doute être dépassé avec un fléchage un peu plus attirant, une thématique plus claire et un nom moins abscons. Mais le foutraque, ça a son charme…
A voir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr, centre-presse.fr, directement sur http://goo.gl/OUUT6 ou en scannant le qrcode ci-dessous :
Laurent Gaudens

" On s'est trop polarisé sur le candidat dissident "


Jean-Pierre Abelin en a fini avec une campagne « qu'il n'a jamais sentie ». Jean-Pierre Abelin en a fini avec une campagne « qu'il n'a jamais sentie ».


Il est 20 h 15, Jean-Pierre Abelin arrive à sa permanence place Dupleix, souriant. Mais les militants et sympathisants rassemblés doivent vite déchanter. Les résultats ne sont pas officiels mais « la tendance n'est pas très bonne ». « C'est surtout le report de Naintré » qui lui fait annoncer sa défaite. Dans la ville de Christian Michaud, le dissident socialiste, malgré une absence de consigne de vote de ce dernier, les voix qui s'étaient portées sur lui sont allées vers Véronique Massonneau, en totalité. « Je salue sa victoire et je lui adresse tous mes vœux de courage dans la tâche qui l'attend. » Regrettant que le PS ait « tous les pouvoirs », il se dit « disposé à aller voir les nouveaux élus » pour les différents dossiers concernant le Châtelleraudais. « C'est toujours désagréable de perdre une élection mais c'est le jeu de la démocratie et je me projette et me concentre sur l'action à la mairie et à l'agglomération. »
Peu après cette déclaration publique, il confie qu'il « n'a jamais senti » la campagne. « Dans le débat entre le dissident et l'officielle, on s'est tous polarisés sur le dissident et peu sur l'officielle. On n'a pas assez discuté avec elle sur le fond. Je ne pense pas que les thèses écologistes soient immédiatement opérationnelles pour Châtellerault. »
Jean-Pierre Abelin l'annonce donc : « Il va falloir continuer à être vigilant. »
A voir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr
Laurent Gaudens

samedi 16 juin 2012

L'étonnante histoire des Bollée à Châtellerault



Jusqu’à la fin de l’année, le musée Auto Moto Vélo présente l’histoire des Bollée qui, de carillonneurs, sont devenus inventeurs de voitures.
Le carillon de Saint-Jacques était commandé par un clavier.
Le carillon de Saint-Jacques était commandé par un clavier.
Les Bollée n'ont pas habité à Châtellerault. Et pourtant, sur plusieurs générations, ils sont venus y travailler pour y créer le carillon de l'église Saint-Jacques (1867), des béliers hydrauliques (1868), ou pour installer la cloche russe à l'église Saint-Jean-Baptiste (1897). L'exposition qui leur est consacrée fourmille d'histoires plus ou moins essentielles mais forcément passionnantes.
Très cloches ces parrains. Installé par les Bollée, le carillon de Saint-Jacques comptait à l'origine cinquante cloches. Chacune a reçu un nom, d'habitants véritables, les patronymes des plus anciens étant donnés aux bourdons et ceux des enfants aux plus petites cloches. A noter que deux cloches ont été rajoutées par Paccard en 1950.
Très écolos les Bollée. Les béliers hydrauliques n'ont pas été inventés par les Bollée mais ils en ont assuré la promotion, notamment à Châtellerault. En 1868, ils en ont installé quatre à l'emplacement de l'usine de production d'eau actuelle. Ils ont fonctionné jusque dans les années vingt. Ne se servant que de la force de l'eau, ils étaient totalement écologiques.
Rares voitures. A compter d'Amédée Bollée père (1844-1917), la famille a inventé des voitures. Le musée en présente plusieurs, venues de Mulhouse, Lyon, Le Mans et Compiègne, dont La Mancelle. Des pièces très rares. « Ce sont des voitures qu'on ne reverra pas », prévient Sophie Brégeaud-Roman, conservatrice du musée. A ne pas manquer, donc.
 Le " tue-belle-mère " de Léon Bollée
La Mancelle et François-Joseph. En 1879, la Mancelle, inventée par Amédée Bollée père, permet d'aller à 40 à l'heure malgré ses 3 tonnes. Elle est allée jusqu'à Berlin et Vienne et l'empereur François-Joseph y est même monté.
Chauffe Amédée. A vapeur, le véhicule d'Amédée nécessitait la présence d'une personne à l'arrière pour alimenter en bois le véhicule. En est resté le nom de « chauffeur ».
Dehors les voiturettes. Fils d'Amédée père, Léon Bollée (1870-1913) est à l'origine de multiples inventions, dont une voiturette à trois roues, appelée le « tue-belle-mère » puisque le passager (souvent passagère) prenait place devant le conducteur. Comme il remportait toutes les courses avec sa voiturette, Léon Bollée s'est vu imposer une catégorie tricycles faite juste pour lui. Histoire de laisser aussi gagner les autres.
 Exposition visible jusqu'au lundi 31 décembre au musée Auto Moto Vélo.
Laurent Gaudens

jeudi 14 juin 2012

4 e : un député " opérationnel " contre une à " plein-temps "


Face à l’expérimenté Jean-Pierre Abelin, devant le micro de France Bleu Poitou, Véronique Massonneau a su tirer son épingle du jeu. Verdict dimanche.

Les deux challengers du second tour ont répondu aux questions d'Isabelle Rivière, journaliste de France Bleu, et de Laurent Pinot, journaliste de La Nouvelle République-Centre Presse.
Les deux challengers du second tour ont répondu aux questions d'Isabelle Rivière, journaliste de France Bleu, et de Laurent Pinot, journaliste de La Nouvelle République-Centre Presse.












Dans la quatrième circonscription, le moment était d'importance et nul ne l'ignorait hier soir. Face à face, Jean-Pierre Abelin et Véronique Massonneau, micro encore éteint, ne pipaient mot à quelques minutes du démarrage du grand débat d'entre deux tours, organisé conjointement par France Bleu Poitou et La Nouvelle République-Centre Presse, hier soir à la Brasserie de l'hôtel de ville à Châtellerault.
Notes étalées devant lui, la mine grave, Jean-Pierre Abelin, après une première pique évoquant un Chritian Michaud « ulcéré de ne pas avoir été invité » lors de la venue la veille de Cécile Duflot, liste les grands dossiers économiques qu'il a menés sur de bons rails tels que Délipapier ou Center Parcs. « Il vaut mieux investir sur la transition écologique » lui répond Véronique Massonneau, citant la filière photovoltaïque ou l'éolien.
Et le cumul ?
 Les économies d'énergie font au final l'unanimité des deux candidats et l'économie ne fait pas non plus émerger de différences radicales.
Le vrai hiatus, c'est sur l'ancienneté de l'un et l'inexpérience de l'autre qu'il se fait. « Je suis contre le cumul des mandats, a assené l'élue verte. Je m'engage à ne briguer qu'un seul mandat et à le limiter à une durée de 10 ans. » 
« Je suis contre l'interdiction stricte du cumul, estime pour sa part Jean-Pierre Abelin,car cela coupe les élus du terrain. Je n'ai pas l'impression d'être usé comme je l'entends parfois. » « Je serai une députée à plein-temps », rétorque la candidate verte-PS. « Tous les pouvoirs vont être à gauche, s'inquiète le député-maire sortant. Il y a déjà trois députés sur quatre à gauche dans la Vienne. Je suis un député opérationnel, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. »
« Avec sa petite expérience, elle a été très bonne » juge Nacer Bouhraoua, proche de Véronique Massonneau. Effectivement, face à un Jean-Pierre Abelin, volontiers technique mais peu combatif, la candidate écolo a fait mieux que de la figuration, se montrant piquante à de nombreuses reprises. Une nouvelle surprise.
Voir la vidéo sur nos sites.

Record d'affluence pour les 400 Coups en 2011


Avec une hausse de la fréquentation de plus de 10 %, le cinéma Art et Essai a connu sa meilleure année depuis sa création.

« Le Discours d'un Roi », record d'affluence en 2011 aux 400 Coups avec 761 entrées.
« Le Discours d'un Roi », record d'affluence en 2011 aux 400 Coups avec 761 entrées. - (Photo dr)











Le Discours d'un roi, Les Neiges du Kilimandjaro, Habemus Papam : en 2011, avec ce trio de tête, le cinéma Les 400 Coups aura connu une année exceptionnelle avec 27.564 entrées contre 25.035 l'année précédente soit 2.529 entrées supplémentaires et 10 % de hausse. « C'est tout simplement la meilleure année depuis la création en octobre 1971 », commente le directeur Pascal Robin, après l'assemblée générale qui s'est tenue lundi.
Une fermeture en 2013 pour travaux
Une performance rehaussée par les cinq semaines de fermeture en raison des travaux d'équipement numérique. « Il y a sans doute un faisceau de raison pour expliquer cet engouement : des films Art et Essai porteurs qui ont suivi un bon Festival de Cannes, avec une bonne médiatisation, la fin de la fête de nos 40 ans avec la venue de Bertrand Tavernier, et un effet cinéma avec des films comme Intouchables qui profite à tout le monde. »
Parallèlement, le nombre d'adhérents a lui aussi grimpé passant de 887 à 1.032. Autre motif de satisfaction, la hausse des entrées du P'tit cinoche, une sélection de films pour les enfants. « Ces bons résultats font aussi que les distributeurs nous regardent plus attentivement. »
L'année 2011 aura été celle du passage au numérique en fin d'année qui entre progressivement dans les mœurs. « On n'a pas de remarques particulières de nos adhérents. L'image est toujours nickel, le son est amélioré, mais on s'habitue vite à la qualité. »
Le cinéma n'en a pour autant pas fini avec les travaux. L'ensemble de l'espace Rasseteau va être mis en conformité avec la loi sur le handicap pour une meilleure accessibilité. La rampe existante n'est en effet pas aux normes, trop étroite et trop pentue. Les travaux doivent démarrer au mois de décembre 2012. Le cinéma restera ouvert jusqu'au mois de mars, puis sera fermé jusqu'à la fin de l'été. L'accès sera modifié et la salle refaite à neuf. Mais pour ne pas sevrer trop longtemps les cinéphiles, Pascal Robin étudie la possibilité de soirées cinéma hors les murs.
Laurent Gaudens