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mardi 5 juin 2012

A Lencloître, une foire entre volailles et politiques


Événement ancestral du Nord-Vienne, la foire de Lencloître est le rendez-vous incontournable des politiques en période électorale.

Jean-Pierre Abelin rencontre Pierre Baraudon : « Si t'es élu, je t'aiderais. »
Jean-Pierre Abelin rencontre Pierre Baraudon : « Si t'es élu, je t'aiderais. »










C'est un peu le concours du plus ancien : à les écouter, tous les candidats à la prochaine élection législative de la quatrième circonscription viennent depuis longtemps arpenter les allées du champ de foire de Lencloître, chaque premier lundi du mois.
Pierre Baraudon, candidat du Front de gauche, y vient « depuis le mois de novembre »puisqu'il a enchaîné présidentielle et législative. Jean-Pierre Abelin, député sortant, est au rendez-vous pour la « quatrième fois par tous les temps ».
Candidate officielle du Parti socialiste, la Verte Véronique Massonneau ne participe pas au concours du plus ancien mais reconnaît ne pas pouvoir rater un tel rendez-vous : « Cela draine beaucoup de monde. Si on n'est pas présent, ça se remarque car tout le monde est là. » D'ailleurs, entre deux tracts, elle croise Pierre Baraudon et lui tape la bise. Même chose quelques mètres plus loin avec Dominique Lévêque, soutenu par le Mouvement Républicain et citoyen, venu sans tracts ni camarades, à titre personnel.
Car, même si le champ de foire est vaste, les rencontres sont forcées. Souvent détendues à l'instar de la poignée de main entre Jean-Pierre Abelin et Pierre Baraudon. « Il m'a dit qu'il me soutiendrait si j'étais élu, il a plein de combines » rigole ce dernier. Parfois plus tendues. Comme entre Véronique Massonneau et Christian Michaud, le dissident socialiste, qui préfèrent s'éviter. « J'ai un très bon accueil ici, se réjouit le maire de Naintré, je suis très étonné compte tenu des positions des uns et des autres. » Chez la sœur ennemie, le voisinage passe mal. « Après la présidentielle, il y a une lassitude, commente Véronique Massonneau. La dissidence crée de la confusion. Et on ne me parle que de ça. On ne parle pas de projets. »
Dans l'autre camp, Jean-Pierre Abelin n'est pas gêné par la concurrence et déambule au côté d'Henri Colin, le maire. Serrant des mains, tapant dans le dos, embrassant ses interlocuteurs et terminant chaque conversation par un éclat de rire, le député se veut à l'aise au milieu de la foule. A six jours du premier tour, l'ultime contact peut être décisif. Il n'y a donc pas à hésiter…

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