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jeudi 27 février 2014

Gérald Villain pianiste touche-à-tout



Gérald Villain, dans son « grenier » du conservatoire.
Professeur au conservatoire, Gérald Villain ne se contente pas de donner des cours. Il mène en parallèle une foule de projets.
Qui a-t-on le plus vu sur la scène du Théâtre Blossac lors de son inauguration ? Pas Jean-Pierre Abelin ou Maryse Lavrard comme certains esprits mal tournés l'auront certainement pensé, mais Gérald Villain. Le professeur de piano et de musiques actuelles a en effet enchaîné huit concerts en cinq jours début décembre.
Entre l'ensemble Intemporel, trio classique, et le concert de Lhomé, il a eu le temps d'accompagner Nelly Villa et David Ortega sur Le Téléphone et le duo Géraldine Jault-Cécile Hubineau pour un spectacle pour enfants. « Ça a été parfois compliqué, notamment de passer de l'univers de Lhomé au Téléphone en quelques heures », avoue-t-il.
A 10 ans, il s'endort sur son clavier dans les baloches
Mais Gérald Villain le reconnaît volontiers : c'est un boulimique. Et ça ne date pas d'hier. A 10 ans déjà, il « s'endormait à trois heures du matin » sur son clavier quand il jouait pour des baloches avec son groupe. C'était l'époque de la découverte de la musique qu'il pratiquait déjà depuis l'âge de 3 ans sur un clavier acheté par son père lors d'une bourse aux jouets.
Fils d'un mécanicien de précision et d'une médecin, Gérald Villain n'a pas hérité de ses parents le goût pour la musique mais celui « d'aller au bout des choses ». Et le bout des choses, il le touche en entrant à 17 ans au conservatoire d'Orléans, sa ville de naissance, puis à l'École normale de musique de Paris. « Cinq ans de ma vie consacrée au piano classique à faire du piano 10 heures par jour. »
Aussi, quand il intègre le Centre d'études supérieures de musique et de danse (CESMD) de Poitiers, c'est pour souffler un peu en y obtenant un diplôme d'État de professeur de piano. « Pour certains, c'était très difficile, mais par rapport à ce que j'avais connu, c'était tranquille. »
C'est là qu'il renoue avec les musiques actuelles, notamment un groupe de jazz. Diplôme en poche, il intègre une école de musique de campagne dans la Sarthe. « Une très bonne école, mais j'avais envie d'une plus grande structure. »
Il tombe alors sur l'annonce du conservatoire de Châtellerault : 6 heures au départ qui deviendront rapidement 10 heures puis 20 heures. « C'est surtout dû à la volonté du directeur de l'époque, Jérôme Chrétien, de créer un département de musiques actuelles. »
Avec Cécile Hubineau, c'est lui qui le mettra en place. « On avait aucun moyen au départ. » Au final, l'expérience a fait des petits : 14 ateliers, deux élèves en section professionnelle et trois qui veulent le devenir.
En première partie de Deep Purple !
Mais Gérald n'en a pas assez : outre les projets déjà cités, il assure la direction artistique d'Arry Goni, un chanteur rock de Tours, et ne s'interdit pas quelques remplacements à l'occasion. C'est ainsi qu'il s'est retrouvé, il y a deux ans, à assurer la première partie de Deep Purple en Allemagne. « Appelé le lundi pour jouer le vendredi devant 10.000 personnes, sans répétition. »
A 31 ans, Gérald Villain arrive quand même à garder un peu de temps pour sa fille, son épouse interne en médecine générale étant « pire que (lui) » en matière d'agenda.
Aujourd'hui, son envie, c'est de conserver cet équilibre entre classique et musiques actuelles. « En en faisant peut-être un peu moins. » A voir…
Laurent Gaudens

lundi 24 février 2014

Pour un vrai pôle nature à la Maison de l'abeille



La Maison de l'abeille voudrait s'agrandir.
C'est un projet vieux de vingt ans que ses promoteurs ressortent opportunément en cette période d'échéances municipales.
En fonction depuis plus de trente ans, la Maison de l'abeille, située sur la D 910 à la sortie sud de la ville, a vieilli et ne répond plus aux normes actuelles pour lui permettre d'accueillir du public. Or, le lieu a du potentiel, estiment les utilisateurs. « On pourrait en faire un vrai pôle nature », assure par exemple Philippe Merlier.
La maison est en effet relié au lac de Châtellerault par un chemin forestier à moins d'un kilomètre. Mais pour cela, il faut lever deux problèmes : l'un administratif, la maison appartenant à la ville de Châtellerault alors qu'elle est située sur la commune de Naintré ; l'autre financier. Il faudrait en effet construire un nouveau bâtiment pour accueillir le public et aménager un accès direct à l'avenue Honoré-de-Balzac, l'entrée actuelle étant trop dangereuse. Ce que les demandeurs évaluent au doigt mouillé « entre 300.000 € et 500.000 € ».
« Tout le monde nous dit qu'il est favorable au projet, il faudrait maintenant pouvoir faire en sorte de se mettre autour d'une table pour le finaliser. » Et ça, c'est déjà une autre affaire.
L.G.

samedi 22 février 2014

Les vingt engagements du candidat Guérin



Le candidat socialiste Michel Guérin, ici lors de la présentation de sa liste.
Préfigurant son projet municipal, l’équipe Guérin a fait vingt promesses. En voici les points principaux.
Depuis le début de semaine, l'équipe de Michel Guérin a fait un pas de plus dans la campagne avec un tract résumant vingt engagements. « On a voulu définir trois objectifs qui feront le projet municipal qu'on présentera d'ici quinze jours-trois semaines », précise le candidat d'opposition. « L'objectif est de susciter des réactions », ajoute Françoise Méry, candidate au poste de première adjointe.
Premier au rang des engagements, celui de ne pas augmenter les impôts. « On sait que ça durcira le mandat, reconnaît Michel Guérin. Il faudra aller chercher des économies, on n'aura pas de marges de manœuvre. »
" On a besoin de diversification "
Le premier objectif du candidat de la gauche sera en faveur de l'emploi, par le biais de formations et d'un campus de l'industrie à l'ère numérique. « La différence entre Abelin et moi, c'est que je me battrai sans aucune résignation. » L'accent sera mis sur la redynamisation du tissu des petites entreprises. « On a besoin de diversification. Il faut donner l'image d'une industrie moderne, en s'appuyant sur l'électronique, la mécatronique. Il faut identifier les niches qui permettront le développement d'entreprises. » Deuxième axe avec l'attractivité de la ville qui passera par les transports (arrêts TGV, navettes SNCF), la sécurité ou l'environnement. Mais aussi la création de parkings et l'aménagement des bords de Vienne. « Ce sera un enjeu très important, il faudra savoir consulter et être au clair sur la circulation en s'appuyant sur un plan de déplacement. »
Si Michel Guérin est élu, il y aura aussi une Fête des Cultures du monde et un Trophée des Talents. « Ce ne sera pas le retour de la Fête des Châtelleraudais et du Trophée des sports, rétorque le candidat. Mais Châtellerault est une ville diverse qui a besoin d'un moment de rassemblement. Une ville qui a aussi beaucoup de talents qu'il faut mettre en avant. »
Troisième objectif, la solidarité qui passera par des engagements hétéroclites comme le développement des jardins ouvriers et la création d'une salle de recueillement pour les obsèques civiles. Mais ce sera aussi le développement de l'intergénérationnel en rapprochant seniors et jeunes, notamment par des colocations et des hébergements temporaires.
Et, comme pour les autres points, là aussi, des mesures concrètes devront être présentées dans les prochaines semaines.

jeudi 20 février 2014

9. Les secondes entre fil et portés



Pour la promotion de l'école de cirque, le retour de vacances a parfois été difficile…
Le retour des vacances a parfois été dur. Mais l’apprentissage de deux nouvelles disciplines, le fil et le porté acrobatique, a aidé à passer l’étape.
Après un premier trimestre difficile, les secondes de l'école de cirque se sont ressourcés pendant les vacances et ont repris le collier avec deux nouvelles disciplines.
 Victor Rochais
« J'étais content de rentrer à Châtellerault après les vacances. J'attendais de revenir depuis le début des vacances même si d'un autre côté j'étais bien chez moi. Sur le nouveau cycle, le porté, j'aime bien ça mais je suis plus voltigeur que porteur. Tout le monde essaye les deux à tour de rôle. Moi, j'ai du mal à être stable en porteur. Le fil, j'en avais fait et ça m'énervait parce que je n'ai pas beaucoup d'équilibre. Là, je commence à apprécier, je commence à faire des figures dessus mais ce n'est pas un truc que je ferai en suivant »
 Malou Guerraz
Pas de bol pour Malou. Blessée à la jambe peu après la rentrée, elle s'est à nouveau fait mal, au bras cette fois. « Je n'ai rien pu faire pendant les vacances. Je suis revenue à l'école sans avoir rien fait et dès le vendredi je me suis blessée. En acrobatie, mon bras s'est plié. C'est une entorse des ligaments internes du coude. Je suis plâtrée pendant deux semaines jusqu'aux prochaines vacances. Là, je ne peux faire que de la souplesse et de la musculation. J'espère surtout que j'en ai terminé avec les blessures. »
 Lucie Pairault
« Les vacances ont été très fatigantes, les plus fatigantes de ma vie. Du coup, la reprise a été un peu dure. J'étais un peu triste de revenir après les vacances. La première heure de cour a été très dure mais ça s'est vite dissipé. Après une heure, j'étais très contente. Et le nouveau cycle est très sympa. Le fil, c'est très agréable. Mais pour un public lambda, je pense que c'est assez ennuyant à voir. Tant qu'on ne fait pas un salto, ce qui est très dur à faire, ça n'est pas très intéressant. Il faut s'accrocher et trouver comment intéresser. Le problème c'est que ça fait mal au pied. Cela dit, c'est rien à côté du trapèze et de la corde. Le porté, j'aime bien. Le fait de porter quelqu'un, ça me plaît. »
 " Il ne faut pas faire de faux pas, sinon, on tombe "
 Adèle Saint-Martin
« C'était bien de s'arrêter un peu pendant les vacances. Mais avec les fêtes, je n'ai pas trop eu le temps de m'entraîner. Du coup, c'est dur de reprendre. Le porté, j'aime bien mais je préfère être voltigeuse que porteuse. On apprend à être en même temps que l'autre. On doit être à l'écoute de l'autre, faire avec les autres. Le fil, c'est assez chouette, il faut être assez confiant et très concentré. Il faut chercher l'équilibre et ne pas faire de faux pas. Sinon, on tombe. »
 Mélanie Pasquier
Malade lors de notre rencontre, Mélanie n'a pas pu faire part de son expérience, cette fois.
 Lilian Dufour
« Pendant les vacances, il y a des circus qui continuent à s'entraîner, il y a ceux qui disent qui vont s'entraîner et qui ne le font pas et il y a ceux qui ne font rien. Moi, j'ai fait un peu des deux, rien la première semaine et j'ai repris la deuxième semaine. Mais les vacances étaient les bienvenues, tout le monde était fatigué, on sentait une certaine tension.
" Le fil, ça n'est pas trop mon truc "
Après c'est toujours un peu dur de repartir mais le cycle qu'on a entamé me plaît assez. Le fil, ça n'est pas trop mon truc car j'ai le pied plat et c'est très gênant. Les portés, par contre, j'adore ça. Je pense que je vais en faire ma spé (NDLR : la spécialité que les élèves choisissent en vue du bac), avec Mélanie, on veut faire du cadre coréen. Les portés, ça permet d'apprendre à nous connaître au niveau de notre corps. On sait qu'à tel endroit il y a tel muscle C'est un vrai travail à deux. »
 Nicolas Allard
« Les vacances, ça fait trop du bien. On rentre tous chez soi pendant quinze jours, mais revenir ça fait un peu mal au cœur. On a attaqué le nouveau cycle. Moi, je préfère le fil. C'est plus mon truc. Le porté, on apprend à en faire ensemble mais je ne me vois pas faire ça plus tard. »
à suivre
Une histoire de trois ans
Une nouvelle promotion vient de faire son entrée à l'école de cirque de Châtellerault, la « promo 16 » ou « P16 » – ils sortiront bac en poche en 2016 – pour les très intimes. Dix-huit élèves qui rêvent de cirque, parfois depuis l'enfance, et qui ont réussi les sélections au mois de mai au milieu d'une soixantaine de postulants.
C'est le parcours de cette promotion que nous vous proposons de suivre jusqu'au bac dans trois ans. Parmi eux, sept élèves, volontaires, témoigneront de leurs attentes, de leurs apprentissages, découvertes, surprises et parfois de leurs doutes.
Après les avoir présentés un à un, nous suivrons leur parcours pas à pas au fil des mois.
en savoir plus
Un blog pour les retrouver
Pour ne rien manquer de cette rubrique à suivre pendant trois ans (lire ci-contre), le site internet de La Nouvelle République accueille un blog « Carnet de piste » qui reprendra les article parus mais sera ouvert à des contributions particulières des élèves.
Vous pouvez également retrouver carnet de piste sur Facebook.
 www.nrblog.fr/ carnet-de-piste/
Propos recueillis par Laurent Gaudens

Huit logements bientôt en chantier à Archigny



Huit logements vont être construits à côté de la Marpa.
C'est un projet vieux de trois ans qui devrait aboutir très prochainement. « On arrive enfin à l'aboutissement », soupire Jean-Pierre Abelin, président de la communauté d'agglomération du Pays châtelleraudais (CAPC).
En mars, devrait démarrer le chantier de construction de huit logements qui seront commercialisés par la Sem habitat dirigée par Corinne Brenet : 6T2 de 50 m2 et 2 T3 de 66 m2. La réception devrait avoir lieu neuf mois après, soit à la fin de l'année.
Situés juste à côté de la Marpa, ces nouveaux logements sont déjà lorgnés pas certaines personnes âgées qui pourront bénéficier de certains services : surveillance, blanchisserie ou restauration. Mais ils sont ouverts à tous publics et d'ailleurs la demande est loin d'être satisfaite à Archigny. « On a du mal à répondre à toutes les sollicitations », regrette Jean-Claude Pinneau, le maire qui s'apprête à ouvrir une deuxième classe de maternelle.
D'un coût de 925.000 €, le chantier est financé par la CAPC, le conseil général, l'État et un prêt de la Caisse des dépôts et consignation. Les loyers prévisionnels devraient s'étaler de 280 à 360 €. Les appartements seront équipés aux normes handicapés et bénéficieront de jardins, terrasses et abris voitures.

Un spectacle à vous rendre chèvre


 
Elena Bosco incarne la petite chèvre pour un spectacle jeune public… et plus.
Comment ai-je pu tenir là-dedans ? C'est la question que se pose la chèvre de Monsieur Seguin quand, échappée dans la montagne, elle se retourne pour apercevoir sa bergerie au loin, si petite. Si libre à cet instant et pourtant si proche de sa rencontre avec le loup et de sa propre mort.
C'est cette fable, d'après le conte d'Alphonse Daudet, que le metteur en scène Jean Lambert-Wild a voulu réexplorer. L'enfance, la soif de liberté, les frustrations, l'animalité, les peurs… autant de thèmes qui sont évoqués par la petite chèvre Elena Bosco, seule en scène et muette, au milieu de décors que Jérôme Montchal, directeur des 3T, annonce comme étant « les plus importants de la saison ». La comédienne-marionnettiste est aidée dans sa quête par une voix bien connue (préenregistrée) : celle d'André Wilms, ex-père Le Quesnoy dans « La Vie est un long fleuve tranquille » ou encore dans « Le Havre » d'Ari Kaurismaki, qui se fait conteur paternaliste et inquiétant à la fois.
Nommé aux Molières 2010 puis présenté à Avignon dans la foulée, le spectacle a connu un beau succès avec plus de 200 représentations dans le monde.
« Comment ai-je pu tenir là dedans ? » ce soir à 19 h au Nouveau Théâtre. Durée : 55 minutes. Tout public à partir de 7 ans. Tarif : 6 €
L.G.

Le PCF s'inquiète pour la Fonderie fonte


La semaine dernière, les représentants du personnel de la Fonderie fonte d'Ingrandes, aujourd'hui détenu par Teksid, filiale de Fiat, ont donné un avis négatif pour la reprise de l'entreprise par le groupe français 3A Industrie (lire article du 8 février).
Ils pourront être heureux de se sentir soutenus par le Parti communiste. Par la voix de son secrétaire local, Jean-Louis Moreau, le PCF a donc fait part de ses doutes : « C'est un groupe qui ne travaille pas dans la fonderie et dont le chiffre d'affaires n'égale même pas celui des fonderies. »
" Il faut que l'État joue son rôle "
Plus généralement, c'est le manque d'investissement sur le site ingrandais qui inquiète. « 65  % des carters produits vont chez Renault, le reste chez Fiat. Mais la plupart sont en fin de vie et ne répondront plus aux prochaines normes. Un prototype est en cours d'étude mais aucune décision n'a été prise. »
Du coup, Jean-Louis Moreau veut prendre au mot Arnaud Montebourg, qui a déclaré vouloir « être un chef d'orchestre » en rentrant à hauteur de 15 % dans le capital de Peugeot.
« L'État a plus de 15 % dans Renault. Il faut qu'il joue son rôle et exige de Renault qu'il recapitalise la fonderie », estime-t-il. Il compte d'ailleurs envoyer un courrier au ministre du Redressement productif lui réclamant une table ronde pour évoquer la situation. « Les fonderies ont de l'avenir, conclut-il. C'est un enjeu local et national. Il est encore temps d'agir. »
Laurent Gaudens

mardi 18 février 2014

Des brigadiers de la propreté


Christian Faustin-Leyback, Benjamin Martineau et Jordan Clément composent la brigade.
Une brigade pour la propreté et contre les incivilités vient d’être créée. Elle doit contribuer à améliorer l’image du centre-ville.
Ils sont trois et vous devrez vous habituer à les rencontrer : équipés de parkas fluos flockés « propreté, incivilités », Christian Faustin-Leyback, Benjamin Martineau et Jordan Clément ne passeront pas inaperçus dans le paysage urbain. Et c'est bien le but.
La brigade « propreté, incivilités », qui fonctionne à effectif complet depuis décembre, s'est vu attribuer trois missions : récupérer les sacs poubelles indûment sortis sur le trottoir et adresser la facturation de l'amende ; sensibiliser la population en donnant aux mauvais pratiquants les bonnes informations ; et enfin, assurer une prévention contre la pollution des mégots de cigarette.
Une mission inédite mais indispensable car si l'information sur les poubelles passe tant bien que mal, c'est loin d'être le cas concernant les filtres de cigarettes. « Les gens ne s'en rendent pas compte et ne le savent pas tous, déplore Laurence Rabussier, adjointe au cadre de vie. Mais un mégot jeté parterre s'en va dans la Vienne et pollue l'eau. Il n'y a aucun filtre concernant les eaux pluviales. »
Dotée de deux emplois d'avenir et d'un employé reclassé du centre technique, la brigade aura pour champ d'action le centre-ville ainsi que le centre de Châteauneuf et sera prochainement assermentée.
Elle n'aura en revanche pas en charge les déjections canines qui resteront à la charge de la police municipale pour « ne pas les mettre en difficulté ».
 Améliorer l'image du centre-ville
C'est en tout cas, aux yeux de la municipalité, une nouvelle étape dans l'amélioration de l'image du centre-ville. « Ça fait longtemps qu'on communique sur le sujet, poursuit Laurence Rabussier. On a mis en place des corbeilles, installé des conteneurs enterrés, maintenus trois jours de collecte en centre-ville. »
L'élue espère aussi un réflexe civique. « On est obligés de dépenser de l'argent pour avoir un minimum de propreté. C'est à chacun de ne pas faire en ville ce qu'il ne fait pas chez lui. »
en savoir plus
Le classement s'améliore
La ville de Châtellerault a adhéré, voilà deux ans, à l'Association des villes pour la propreté urbaine (AVPU). L'objectif de l'association est de quantifier la saleté à l'aide de données chiffrées. Au quotidien, les agents de la ville notent ce qu'ils trouvent : papiers, cannettes, crottes… Un rapport est établi tous les trimestres, qui permet d'identifier les points noirs et de donner un indice global de la salissure. « C'est un outil de mesure qui nous permet de savoir où il faut mettre davantage de moyens », indique Laurence Rabussier. Et aussi de se donner des moyens de se réjouir : en un an et demi, Châtellerault est ainsi passé de la catégorie rouge à la catégorie verte.
Laurent Gaudens

lundi 17 février 2014

La vérité, un drôle de mensonge


Une belle distribution d'acteurs au profit d'une pièce de Luigi Pirandello.
C'est l'histoire d'un couple et d'une belle-mère qui viennent après un grand drame s'installer, dans deux appartements séparés sur le palier de voisins curieux. Comment peut-on ne pas accepter la belle-mère dans son appartement ? La fille existe-t-elle vraiment ? Du gendre ou de la belle-mère, lequel est vraiment fou ?
Amusement et réflexion
Luigi Pirandello, mort en 1936, a dû bien s'amuser en écrivant « Chacun sa vérité », dans une période, la Première Guerre mondiale, où chacun pensait la détenir. Un amusement, qui n'exclut pas la réflexion et qui s'est visiblement propagé à la troupe du Théâtre populaire de Châtellerault. Décor, costumes et distribution d'acteurs… tout est parfaitement soigné. Le TPC s'approche vraiment de la vérité.
Prochaines représentations, vendredi 21 et samedi 22 février à 21 heures au Théâtre de la Taupanne à Châtellerault. Tarifs de 7 à 13 €. Réservations au 05.49.93.59.30. Voir en vidéo et en diaporama sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.
L.G.
 

1.107 autour du lac




Primés à Angoulême pour leur première BD


Les résidants de la Maison d’accueil spécialisé de Targé ont réalisé une BD qui a concouru au festival d’Angoulême. Et y a obtenu un prix.
Tout a commencé par une simple affiche. Celle du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême. Pas pour y vanter les mérites du futur Grand Prix, mais ceux du concours Hippocampe : créé il y a quinze ans par l'association du même nom, il s'adresse exclusivement à des personnes – enfants, adolescents, ou adultes – en situation de handicap. « Quand je l'ai vu, j'ai trouvé ça intéressant », explique Annie Guyonnet, directrice de la Maison d'accueil spécialisé (MAS).
" C'était une vraie ouverture culturelle. "
Aussitôt dit, aussitôt fait, sept résidents sont sélectionnés pour participer au projet. « On a essayé de voir en fonction de leurs capacités » expliquent Lucie Durand et Doriand Poupault, éducatrice et aide médico-psychologique, en charge du groupe. En adaptant parfois le matériel aux possibilités des uns et des autres : pour Cécile, qui ne peut quitter son fauteuil, la planche à dessins a été mise à la verticale.
Chacun trouve ainsi sa place dans la réalisation : Michel est doué pour les couleurs, Claire pour le collage, Chantal pour peindre dans un cadre déterminé… Commencée début octobre, la BD – deux planches d'une dizaine de dessins – est terminée pour être envoyée le 13 décembre. « Pour eux, c'était vraiment une découverte, s'enthousiasme Annie Guyonnet. C'était une vraie ouverture culturelle. »
Une ouverture poursuivie les 31 janvier et 1er février puisque tout le groupe – treize personnes au total – s'est rendu à Angoulême pour découvrir l'univers de la BD. Entre-temps, ils avaient appris que leur BD avait reçu le prix Hippocampe dans leur catégorie. Une distinction qui leur permet d'intégrer l'exposition itinérante des 31 BD primées dans le secteur médico-social. La MAS espère que l'exposition pourra faire étape à Targé pour montrer de quoi les résidants sont capables.
Car la fibre dessinatrice a atteint toute l'institution : on parle déjà du prochain concours et cette fois, c'est l'Hippocampe d'or qui sera l'objectif.
Laurent Gaudens

Quand la vie au travail devient enfer


Jean-Pierre Bodin, seul en scène, pour dépeindre un monde du travail inhumain.
Avec une thématique sur le monde du travail et ses difficultés, Jérôme Montchal, directeur des 3T, n'a pas versé dans la facilité. « Contractions » a donné le ton le 30 janvier, « Très nombreux chacun seul » apportait un nouveau complément au sujet vendredi au Nouveau Théâtre.
Jean-Pierre Bodin, seul en scène, y raconte l'histoire de Philippe Widdershoven, directeur informatique et délégué du personnel chez Deshoulières à Chauvigny, qui s'est suicidé en 2009. Comment en arrive-t-on là ? Comment le monde du travail, autrefois ascenseur social, peut conduire à de tels actes ? C'est cette transformation que sonde Jean-Pierre Bodin au travers de cette histoire mais aussi de multiples témoignages qu'il a recueillis auprès d'anciens ouvriers de Châtellerault et qu'il donne comme des brèves de comptoirs.
Et que dire des interventions par caméra interposée de Christophe Dejours, chercheur psychiatre, qui dissèque le cas de Philippe Widdershoven. Le harcèlement, rappelle-t-il, est renforcé par la trahison de tous, dans une entreprise où s'instaure une forme de totalitarisme que chacun contribue à faire fonctionner. Glaçant.
L.G.

La maison pour tous les rockeurs


Heaven's Colt a clôturé la soirée.
La Maison pour tous était le rendez-vous d'une centaine de rockeurs samedi soir à l'occasion de la deuxième édition de Châtelmusic party. Au menu, les Corbeaux, Polly Nichols et Heaven's Colt avec des intermèdes d'étudiants.
A voir en vidéo sur nos sites.

Retour triomphal des Carmélites



Une œuvre somptueuse dans un écrin approprié.
Après avoir été créé en 2012 au Nouveau Théâtre, « Un dialogue des Carmélites » d'après Poulenc a fait un retour remarqué vendredi et samedi au Théâtre Blossac avec l'ensemble de la classe de chant du conservatoire d'Hugues Hugot.
A voir en vidéo sur nos sites.

dimanche 16 février 2014

Il court depuis plus de 60 ans



Jean-Claude Colleter a collectionné les médailles durant sa carrière.
Doyen de Courir à Châtellerault, Jean-Claude Colleter sera sur le pont ce dimanche à l’occasion du Feu au lac.
Il n'a pas besoin de se creuser longtemps la cervelle, Jean-Claude Colleter, pour se souvenir du jour où il a mis aux pieds ses premières chaussures de course. « C'était à l'âge de 11 ans, quand je suis entré au lycée de Morlaix. J'étais relativement doué et j'avais un prof de gym qui me faisait courir pendant des heures. J'aimais ça. »
Alors quand le Breton quitte son Finistère natal pour intégrer l'école de gendarmerie de Châtellerault en 1965, il ne tarde pas à pousser les portes du CSAC. D'autant qu'il était passé entre-temps par le VGA Saint-Maur, le grand club parisien de l'époque où couraient les grands champions français comme Jazy. « J'ai toujours couru mais je me suis progressivement spécialisé vers la course d'orientation. J'aimais la forêt, avoir une carte, une boussole et se débrouiller. »
Un circuit " plus dur mais moins monotone "
A la sortie de l'école, il épouse Danièle, une Châtelleraudaise pure souche, et s'installe définitivement en Poitou où il glane les médailles, d'une participation à un France-Allemagne d'athlétisme à un titre de champion de France vétéran en course d'orientation.
Mais ce qu'il aime avant tout, c'est transmettre sa passion. Et notamment aux plus jeunes. « Dès que j'ai été en retraite, je me suis occupé de la course d'orientation au sein de la faculté de Poitiers. Deux fois par semaine, j'allais y animer les entraînements. » Et comme il continue de parcourir la France entière au gré des courses, il retombe souvent sur ses anciens élèves.
Peut-être en rencontrera-t-il encore ce dimanche à l'occasion de la nouvelle édition du Feu au lac, course organisée par Courir en Châtellerault dont il est le doyen à 74 ans. Son président Didier Pineau était d'ailleurs ravi de pouvoir compter sur lui pour tracer un tout nouveau circuit, en raison de coupes de bois en forêt. Un tracé qu'il juge « plus dur mais aussi moins monotone » que celui de l'an passé. Et après la course, il sera encore là pour enlever piquets et balisage. « Quand on fait de la course d'orientation, on respecte l'environnement. » La course, plus qu'un sport, une vraie vocation.
Le Feu au lac, ce dimanche. Départ à 9 h 30, devant le centre de loisirs. 8 km, 16 km et 24 km.
Laurent Gaudens

samedi 15 février 2014

" Je n'ai pas le temps d'aller à tout ce qui est proposé "


Michèle Debain : « Il y a plein de choses à faire à Châtellerault. »
Chaque samedi, un Châtelleraudais répond à une série de questions sur sa ville. Aujourd’hui, Michèle Debain, présidente de Châtellerault Québec Acadie.
Le petit café du matin ?
Chez moi.
Un déjeuner ?
Le P'tit Gorgeon.
Une soirée ?
Au concert, et maintenant au Théâtre Blossac.
Un endroit préféré ?
Les promenades Blossac.
Un quartier ?
Ozon, parce que j'y ai habité 11 ans.
Une verrue architecturale ?
Le cinéma Loft, par son nom et par sa masse de couleur gris pour les habitants de la rue Deschazeaux.
Un coin nature ?
Le Lac de la Forêt.
Marché des halles, de Châteauneuf ou d'Ozon ?
Ozon.
CinéA ou 400 Coups ?
400 Coups.
Le Châtelleraudais en trois mots ?
Accueillant, impliqué dans les assos, critique.
Vous dans vingt ans ?
Chez moi, avec des aides !
Quelque chose à dire au maire de Châtellerault ?
Merci pour ce qui et déjà fait, mais il y en a encore à faire !
Mon commerce préféré ?
Rannou-Métivier et ses macarons dans la galerie du Leclerc.
Une idée de balade ?
Le Pinail, la Bataille de Poitiers.
Tours ou Poitiers ?
Poitiers.
Ma dernière sortie ?
Concert d'Aldo Ciccolini, superbe.
Ma prochaine sortie ?
Spectacle d'un groupe québécois « Vent du Nord » à Angliers.
Ce que j'aime le moins à Châtellerault ?
La Main Jaune.
Ce que j'aime le plus à Châtellerault ?
Le site de la Manu.
Pour ou contre la piétonnisation du centre-ville ?
Pas plus que maintenant.
Mon bâtiment ancien préféré ?
Le Pont Henri IV.
Ma construction contemporaine préférée ?
Les Tours Chinoises et l'église d'Ozon.
Un truc qui me met en pétard ?
Les gens qui disent qu'il ne se passe rien à Châtellerault. Je n'ai pas le temps d'aller à tout ce qui est proposé dans plusieurs domaines.
Un lieu à exploiter ?
L'ancienne école de gendarmerie.
Le danger pour Châtellerault ?
Perdre encore des arrêts de train (Paris-Bordeaux ou La Rochelle).
Suis-je fier de ma ville ?
Oui.
Châtellerault dans vingt ans ?
Plus ouverte avec du travail pour les jeunes et un développement d'entreprises.
Le coin le plus moche de Châtellerault ?
La Grand-Rue de Châteauneuf et les magasins fermés.
Votre plan nature à Châtellerault ?
Les berges de la Vienne
Plutôt piscine ou plutôt patinoire ?
Bien que m'appelant Debain, j'aime mieux la patinoire !
Ecole de cirque ou école d'arts plastiques ?
Conservatoire Clément Janequin et Ecole de Cirque.
Zone de l'Herse ou de l'Etang ?
L'Herse.
bio express
Naissance. 1942.
Domicile. Les Minimes.
Travail. Enseignante en éducation musicale, retraitée.
Situation maritale. Célibataire.
Hobby. Musique, Québec, Acadie et langue française.
Signes particuliers. J'aime la société, chanter en chœur et faire chanter !
Propos recueillis par Laurent Gaudens

vendredi 14 février 2014

Carmélites 2, retour au Théâtre Blossac



Présentée au Nouveau Théâtre en 2012, la pièce s'invite au Théâtre Blossac cette fois.
Présenté par le conservatoire en 2012 au Nouveau Théâtre, “ Un dialogue des Carmélites ” revient au Théâtre Blossac pour deux soirs.
Une œuvre forte qu'on avait très envie de monter, une œuvre profane sur un fait religieux. Ainsi, parle Hugues Hugot du « Dialogue des Carmélites. » Mais le professeur de chant du conservatoire a aussi choisi d'adapter la pièce de Francis Poulenc pour des raisons plus prosaïques : c'est une des rares œuvres qui offrent autant de rôles féminins – 18 sur 25 – ce qui correspond bien à la composition de son cours.
" Une dimension intéressante "
Car il s'agissait bien de faire œuvre de pédagogie avant tout en 2012 quand il a décidé avec Olivier Grosdecoeur, son accompagnateur, de monter la pièce elle-même issue de l'œuvre de Georges Bernanos qui évoque le destin de seize Carmélites guillotinées sous la Révolution. Mais le succès rencontré lors des deux représentations à l'époque a donné une autre dimension à ce qui n'était alors que l'aboutissement d'une classe de chant. « C'est Maryse Lavrard (NDLR : adjointe à la culture) qui le soir-même de la première m'a demandé de le remonter pour être joué au Théâtre Blossac », se souvient Hugues Hugot.
Chose promise, chose due, les élèves du conservatoire – quelques éléments ont changé depuis – se retrouveront ce soir et demain sur la scène du Théâtre Blossac. Un lieu qui a malheureusement nécessité l'abandon du système de projection. En revanche, certains costumes ont été prêtés par l'Opéra de Tours qui avait produit l'œuvre en 2012.
La partie musicale, prévue pour un grand orchestre, sera assurée par Olivier Grosdecoeur au piano et des bandes préenregistrées. « C'est une œuvre très facile à écouter, prévient-il. Plus que Debussy ou Ravel. Poulenc est entre la musique populaire et savante. »
Même s'il l'a pris en cours, José Richaud, directeur du conservatoire, soutient un projet « assez lourd » qui met en exergue le manque de techniciens du conservatoire. « C'est un projet qui a une dimension intéressante, se réjouit-il. Et il est tout à fait en cohérence avec d'autres actions culturelles à venir. »
« Un dialogue des Carmélites », aujourd'hui vendredi et demain samedi à 20 h au Nouveau Théâtre. Entrée libre. Tél. 05.49.85.46.54.
Laurent Gaudens

Cenon : la grève continue chez Fenwick

 
Un barrage filtrant a été mis en place à l'entrée de l'entreprise.
En grève depuis mardi, 70 salariés de Fenwick ont mis en place hier un barrage filtrant à l'entrée de l'entreprise à l'appel des syndicats Sud et CGT – FO ne s'associe pas au mouvement. L'objet du conflit porte sur les négociations salariales. La direction propose une augmentation générale de 1,25 % avec un plancher de 25 € et une hausse de 0,9 % en individuelle.
Les syndicats préfèrent appuyer sur les bas salaires et réclament une hausse pour eux de 40 € mensuels. La direction a fait une nouvelle proposition en ajoutant 2 € à la prime d'équipe ainsi qu'un jour de pont payé en 2014 et une prime de 70 € en mars s'il y a rattrapage de la production perdue pendant la grève.
La nouvelle avancée n'a pas comblé les syndicats qui attendent une nouvelle réunion. En cas de refus, le mouvement pourrait être reconduit.
L.G.

mercredi 12 février 2014

A Descartes, une absence remarquée


Les parents d'élèves se mobilisent pour obtenir le remplacement de la professeure malade.
Depuis le 5 décembre dernier, une professeure de français du collège Descartes est en arrêt maladie. Elle assurait la matière pour quatre classes en 3e, 4e (2) et 6e pour un total de 20 heures.
Après quelques semaines d'attente et d'espoir, les parents d'élèves – les trois associations représentatives FCPE, PEEP et API font front commun – se sont décidées à écrire au rectorat le 17 janvier. Deux personnes sont alors recrutées, sans succès, l'une d'entre elles ne restant que quinze minutes en cours.
Une nouvelle lettre a donc été envoyée au rectorat le 8 février pour une demande de rendez-vous au rectorat. Dans l'attente d'une solution, plusieurs professeurs ont décidé d'assurer les heures manquantes jusqu'aux vacances de février. « On fait toute confiance au collège qui essaye d'avoir un remplaçant, expliquent les parents d'élèves. Mais on ne peut pas remplacer un professeur par n'importe qui, notamment parce que certains élèves auront le brevet à la fin de l'année. » Nous avons essayé de contacter le rectorat qui ne nous a pas fait part de sa réponse.
Laurent Gaudens

mardi 11 février 2014

Le rock se réinvite à la Maison pour tous


Les rockeurs châtelleraudais, Heaven's Colt.
Il n'y a pas que les soirées-cabaret du Carroy à la Maison pour tous. A Châteauneuf, on n'aime pas que la chanson ou l'humour mais aussi le rock. Et quand on aime, c'est bien connu, on ne compte pas : c'est ainsi que la MPT a désormais deux événements consacrés au genre, Châteauneuf n'rock à l'automne et Châtelmusic party en hiver.
Ce sera donc samedi la deuxième édition de Châtelmusic party. L'an passé, 120 entrées avaient été enregistrées, ce qui a encouragé les organisateurs à renouveler l'événement.
Au premier rang des organisateurs, Alain Bremaud, responsable de Collecticut, un réseau de groupes, musicien, et professeur à l'IUT de Châtellerault. « L'objectif pour nous c'est de pouvoir faire venir des groupes dans de bonnes conditions », explique-t-il. Et, pour cela, actuellement, après l'interdiction de la salle de la Gornière pour les musiques amplifiées, il n'y a que la Maison pour tous. « On a toujours eu un lien très fort avec l'IUT, souligne Hervé Guedjali, directeur de la MPT. C'est un accompagnement de projet comme on en fait avec d'autres. »
D'ailleurs, l'IUT sera présent tout au long de la soirée samedi. Ayant bénéficié d'un projet tutoré, les étudiants ont ainsi au préalable assuré la communication et démarché des sponsors. Ils seront aussi sur le devant de la scène puisqu'un groupe d'étudiants assurera les interludes entre les groupes programmés.
Niveau programmation, les rockeurs devraient être comblés avec Heaven's Colt qui, bien que Châtelleraudais, ne se produisent que très rarement dans la région ; les Polly Nichols, un groupe composé de Châtelleraudais et de Poitevins ; et les Corbeaux de Quimper, un groupe de post rock. « Chaque groupe a son style », assure Hervé Guejali.
Chatelmusic party 2, samedi 15 février, 20 h 30, Maison pour tous, 69 rue Creuzé. Prix libre.
L.G.

Du cirque, oui, mais du physique !


De l'acrobatie, certes, mais sensuelle. - (Photo Justin Nicolas)
Ça tombe, ça saute, ça vole : il va y avoir du mouvement ce soir à l'Angelarde. La compagnie Circa, venue d'Australie, y offrira « un des plus beaux spectacles de l'année » comme l'annonçait en début de saison Jérôme Montchal. Quelques mois après, et alors que la billetterie est presque déjà soldée, le directeur de la saison des 3T n'en démord pas. « C'est une des compagnie internationale les plus en vue. Ils sont en tournée partout dans le monde. »
Hyperphysique et sensuel
Lui les avait découvert lorsqu'il était en Champagne en tant que spectateur. « Ils ont une énergie exacerbée. Ils ont une manière de faire inhabituelle en France. Le corps y est considéré comme un poids qu'on se lance. »
On tombe donc beaucoup dans ce spectacle d'acrobatie au sol. « C'est un cirque hyperphysique mais qui n'empêche pas une certaine grâce. C'est un plaisir très sensuel. »
Circa, salle de l'Angelarde, ce soir mardi, 20 h 30. Tarifs : de 6 € à 17 €. En lien avec le spectacle, vous pourrez découvrir l'exposition photographique d'Hervé Broguy sur les élèves de l'école nationale de cirque de Châtellerault « De l'apprentissage à la lumière ».
L.G.

Dussollier unplugged

C'était soirée de gala, samedi soir, sous les ors du Théâtre Blossac, avec la première « star » de la programmation des 3T : André Dussollier pour une scène sur ses lectures préférées. Costume sombre et chemise ouverte, sourire éclatant, l'acteur français s'est lancé en acoustique dans un stand-up d'une grosse heure, devant une salle bondée et conquise d'avance. Au menu, les auteurs préférés du comédien dans des œuvres, en prose ou poésie, parfois graves, avec Victor Hugo ou Alfred de Vigny, parfois drôles avec Alphonse Allais, Roland Dubillard ou Jean-Michel Ribes. Des textes qu'il incarne sans notes pour la plupart ou qu'il lit pour certains. On rit, franchement, on est ému aussi parfois et on se régale surtout de le voir jubiler du plaisir qu'il diffuse. Dans la bibliothèque d'André, titre de son spectacle, on s'y sent bien. On y resterait bien traîner un peu et voir si jamais il nous inviterait à découvrir d'autres pièces.

jeudi 6 février 2014

Ils ont décidé de muscler leurs neurones


Ils sont une vingtaine à avoir décidé d'entretenir leur forme intellectuelle.
Pour rester en forme, on peut muscler ses bras et ses jambes. Mais aussi sa tête. C’est l’objectif de Gym en tête au centre social d’Ozon.
Chacun a devant lui quelques petites cartes et une feuille en forme de valise. « A vous de trouver qui a les indices qui peuvent rentrer dans votre valise », annonce Jocelyne Plumet, responsable de l'atelier « Gym en tête ». Aussitôt, les 19 présents se mettent en mouvement à la recherche des précieux indices.
« C'est l'un des 70 exercices différents que je propose dans ces ateliers, explique Jocelyne Plumet. Et ils sont tous différents d'une année sur l'autre. » Il faut dire qu'elle a eu le temps de les rentabiliser : cela fait déjà vingt ans qu'elle anime cet atelier au centre social d'Ozon et, dans tout le département, ce sont 230 personnes qui participent à ses ateliers.
" Il ne faut pas avoir de craintes. Il n'y a pas de niveau. "
Et pas besoin d'attendre les premiers trous de mémoire pour décider de la faire travailler. « Il ne faut pas avoir de craintes, prévient Jocelyne Plumet. Il n'y a pas de niveau, on y fait travailler, l'attention, la flexibilité, la mémoire. »
C'était l'objectif de Marlène qui est venu pour la première fois en septembre découvrir cet atelier. « C'était pour essayer d'entretenir ma mémoire, explique cette jeune retraitée. Et puis ça fait une activité en plus de celles que je fais pour le physique. »
Seul homme de l'assemblée, Jean, 75 ans, y vient depuis seize ans. « Je voulais entretenir mon intellect comme j'entretenais ma forme physique. C'est bien d'avoir une harmonie entre le physique et l'intellectuel. Et puis Jocelyne est remarquable : nous n'avons jamais deux fois le même exercice et c'est ludique et intéressant. »
Seul regret, c'était la semaine dernière le dernier atelier puisqu'il se déroule en deux sessions afin de permettre à davantage de personnes de pouvoir le suivre. « C'est mieux aussi de faire une pause, estime Jocelyne Plumet. Ça permet de prendre du recul, de faire une pause, et de créer une nouvelle motivation. » Et de faire de vraies valises pour prendre aussi du repos après tant d'effort.
Réunion de présentation pour la deuxième session jeudi 6 février à 15 h 30 au centre socioculturel d'Ozon. A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr
Laurent Gaudens

lundi 3 février 2014

Ils jouent à la guerre juste pour s'amuser


Habillés en militaires, les Compagnons jouent à la guerre, sans se prendre au sérieux. - (Photo CAC 86)
Les Compagnons d’airsoft châtelleraudais sont de grands enfants. Ils se retrouvent dans les bois pour se tirer dessus. Juste pour rire.
Juste avant les fêtes, ils ont fait une spéciale « Père Noël ». Objectif : protéger le Père Noël dans sa distribution de cadeaux. Une mission qui permet d'employer tous les moyens : fumigènes, grenades, pistolets, mitraillettes…
Ça ne rigole pas avec les Compagnons d'airsoft châtelleraudais. Ou plutôt si : si l'on fait la guerre, c'est avant tout pour s'amuser entre copains. C'est comme ça d'ailleurs qu'ils se sont retrouvés à une quinzaine pour porter sur les fonts baptismaux leur association au mois de juin dernier. « Jusque-là on se retrouvait sur un terrain d'un hectare, explique Jérémy Bigaud, créateur de scénario pour leurs sorties. Depuis cette année, on a un terrain de huit hectares, ça permet davantage de choses. »
Sur la route de Colombiers, derrière l'autoroute, les Compagnons se retrouvent donc presque chaque samedi entre bois, plaines, et positions à défendre ou à prendre. Chacun est équipé de tenues spéciales avec lunettes obligatoires et armes, répliques de véritables, à air comprimé. Des petites billes de 6 mm sont balancées sur les adversaires du jour qui peuvent être les autres membres mais aussi des adhérents d'autres associations, de Chauvigny ou de Poitiers.
« On peut se retrouver parfois à cinquante comme pour les soirées Halloween où on cherche des citrouilles en évitant des zombies », s'amuse Jérémy Bigaud.
Un aspect festif qu'ils tiennent à mettre en avant, leur loisir étant souvent mis à mal par des faits divers mettant en cause des armes factices. Pour ce faire, ils organisent régulièrement des journées découverte, et montrer l'avantage de leur loisir sur les jeux vidéos. « Au lieu d'être devant la télé ou l'ordinateur, explique le président Théodore Eneau, on profite du beau temps et on fait du sport en même temps. » D'ailleurs, ils ont même convaincu leurs copines de le suivre dans leur jeu.
Pas de visée idéologique
Et pas non plus de visée idéologique comme il a parfois été reproché à leurs cousins du paintball. « On n'a aucun rapport politique, reprend Théodore Eneau. Il y a de tout chez nous, des gens de droite, du centre ou de la gauche. »
Alors, si vous êtes tenté, un après-midi Jurassic park se prépare pour cet été. Vous avez juste le temps d'essayer votre équipement dinosaure.
Contact : Théodore Eneau, 06.64.88.37.90 ou Jérémy Bigaud, 06.62.42.19.92. www.cac86.fr, contact@ cac86.fr
Laurent Gaudens