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vendredi 30 septembre 2011

Le PS met le poing sur la table


Cyril Cibert, entouré de Sylvain Piaud et Catherine Pailler, une partie du comité de rédaction. Cyril Cibert, entouré de Sylvain Piaud et Catherine Pailler, une partie du comité de rédaction. - (dr)
C'est la rentrée politique à la section locale du Parti socialiste. Et, à l'heure où tout le monde ne parle que des primaires citoyennes, son secrétaire Cyril Cibert a choisi de revenir sur un événement qui a eu du mal à passer : le bilan à mi-mandat de Jean-Pierre Abelin. « A cette occasion, le magazine municipal s'est transformé en journal de propagande, s'insurge-t-il. On a voulu remettre les pendules à l'heure en donnant de vraies infos. »
Le moyen, c'est une publication de six pages distribuée à 12.000 exemplaires intitulée « Mise au poing ». En plusieurs thématiques, locale, régionale, nationale, il s'agit pour les auteurs de remettre en cause le bilan du député-maire et de rétablir quelques contre-vérités. « Le maire veut donner de lui l'image de quelqu'un qui travaille localement et qui ne fait pas de politique, expliquent les militants. Mais, quand il est à l'Assemblée nationale, il vote toutes les lois de Sarkozy, qui ont un impact sur Châtellerault. On ne peut pas avoir un discours ici et un autre à Paris. »

'' Aller au fond des choses ''
Pour autant, les socialistes locaux se défendent de lancer de nouvelles polémiques. « Nous avons fait un effort d'explication et le pari que les Châtelleraudais sont capables de lire des textes qui vont au fond des choses. L'objectif est de faire passer des infos. » Comme celle, indiquent-ils, du lancement d'une police municipale aux frais des Châtelleraudais quand les effectifs de la police nationale auraient baissé de 20 %.

Le bulletin est téléchargeable au format pdf sur le blog de Cyril Cibert (www.cyrilcibert.com).
Laurent Gaudens

Le hip-hop veut faire tomber les préjugés


Samedi, la salle omnisports accueillera la troisième '' Awesome battle time ''. La bonne occasion pour vulgariser la culture hip-hop.

Les « battle » sont l'occasion pour les danseurs de donner le meilleur d'eux-mêmes. Les « battle » sont l'occasion pour les danseurs de donner le meilleur d'eux-mêmes. - (Photo DR Michel Félicité)
Pour beaucoup d'entre nous, pour être hip-hop, il faut mettre sa casquette à l'envers et dire des « yo » à toutes les fins de phrase. Ou bien avoir été fan de Sydney, l'animateur hip-hop star des années 80. C'est pour combattre certains de ces préjugés et développer la culture hip-hop que s'est créée en 2002 l'association Street Life. L'objectif était de développer des projets dans plusieurs branches, rap, graph, ou danse. C'est sur ce troisième axe que l'association est la plus vivace en organisant depuis trois ans l'«Awesome battle time ».

'' On veut montrer que le hip-hop est bien vivant à Châtellerault ''
« Notre volonté, c'est de changer le regard sur le hip-hop, expliquent Fabien Chevalier, le trésorier, et Yacine Ergul, le président. Avec les jeunes, jusqu'à trente ans, il n'y a pas de problème. C'est après... »
300 personnes en 2009, 500 en 2010 : l'engouement est là, et la découverte également. « A chaque fois, il y a des gens de plus de soixante ans qui viennent pour amener leurs petits-enfants et qui repartent enchantés du spectacle. C'est chorégraphique, gymnique, spectaculaire. »
Pour répondre aux attentes de ce public néophyte, la soirée sera animée par un speaker tourangeau, spécialiste des « battle », qui expliquera aux spectateurs le déroulement de la soirée. 8 équipes de 5 danseurs seront en lice samedi pour de vrais combats, même si les lutteurs n'ont pas droit au contact et que tout se fait par les figures proposées. Trois juges seront d'ailleurs présents pour départager les candidats qui, s'affronteront en quart, demi et finale.
En offrant 750 € de prix au vainqueur, les organisateurs se sont assurés d'avoir un plateau de qualité. Avec un disc-jockey et le champion de France de beat box en sus du programme, la soirée devrait valoir le déplacement. « Ce sera un super-spectacle. On propose ce qu'il y a de mieux. On veut montrer que le hip-hop est bien vivant à Châtellerault. » L'an prochain, pour les dix ans de l'association, Street Life essaiera d'en apporter une nouvelle preuve.

Troisième « Awesome battle time » samedi 1 er octobre à partir de 20 h à la salle omnisports. Entrée : 3 €. Réservation à contact@ street-life.asso.fr, ou 06.67.11.39.15.
Laurent Gaudens

La société Brionne en difficulté


Implantée depuis 1971 à Dangé-Saint-Romain, la société Brionne ne parvient pas à sortir du marasme. Implantée depuis 1971 à Dangé-Saint-Romain, la société Brionne ne parvient pas à sortir du marasme. - (dr)
Spécialisée dans la quincaillerie et les fermetures de portes, la société Brionne de Dangé-Saint-Romain a mis en place une mesure de chômage partiel pour l'ensemble de ses 60 salariés jusqu'à la fin de l'année.
La raison ? Une baisse de 30 % du chiffre d'affaires depuis 2008, l'entreprise subissant de plein fouet les conséquences de la crise économique. « On essaie de faire face, explique Jean-Michel Maraval, PD-G de l'entreprise depuis un an. On fait le dos rond en essayant d'éviter un plan de licenciement. Les banques nous lâchent, on essaye de sauver l'entreprise avec l'aide des actionnaires. »
Implantée sur trois sites, Montargis, Limoges et Dangé, Brionne produit à 80 % de la quincaillerie plutôt haut de gamme et réalise un chiffre d'affaires de 4M€. Elle exporte dans toute l'Europe, mais aussi aux États-Unis et en Australie.

Déjà des licenciements en 2008 et 2009
Les difficultés de l'entreprise ne datent pas d'hier. En 2008, neuf salariés avaient été licenciés, suivis l'année suivante par neuf autres employés.
« C'est une situation difficile, reconnaît Jean-Michel Maraval. On essaye de la redresser et j'ai bon espoir qu'on y parvienne. »
Laurent Gaudens

jeudi 29 septembre 2011

Les fondeurs en visite chez les concessionnaires


Les grévistes de la Fonderie du Poitou ont visité les concessionnaires automobiles hier matin après un barrage filtrant au sud de Châtellerault.

Les manifestants ont envahi les halls d'exposition des différentes enseignes de la zone Sud. Les manifestants ont envahi les halls d'exposition des différentes enseignes de la zone Sud. - (dr)
Achaque jour son activité ! Dans un conflit social, c'est un peu comme dans une crèche ou une classe maternelle : pour ne pas lasser, il faut savoir varier les plaisirs. C'est l'un des soucis actuels des meneurs de la grève de la Fonderie du Poitou Aluminium que de trouver un nouvel objectif quotidien pour occuper les grévistes.
Après quatre semaines d'arrêt de travail, pas facile d'associer l'effet médiatique recherché à l'action significative. Et à ce petit jeu, les syndicalistes de la Fonderie sont passés maîtres en la matière.

Chez Renault, Peugeot et les autres
Entre une action hier à la mairie de Châtellerault et la manifestation demain à Châteauroux, ils ont donc installé dès hier matin 7 h 30 un barrage filtrant sur l'ex-N10 au rond-point de Nerpuy (entre Châtellerault et Naintré). Ce qui n'a pas manqué de gêner considérablement la circulation et d'irriter certains automobilistes.
Avant de retrouver leurs homologues de Fenwick pour la pause déjeuner, les quelques dizaines de manifestants ont pris la direction de la zone Sud et de ses concessionnaires. Histoire de faire remonter vers Renault notamment, leur commanditaire à 85 %, leurs doléances. Là aussi, le message n'est pas toujours bien passé auprès des directeurs comme celui de Peugeot qui, en vain, a tenté de faire comprendre qu'il n'était pour rien dans leur situation. Dans les ateliers, c'est avec des sourires mi-amusés mi-complices que les salariés en grève ont été accueillis. De quoi se requinquer avant le départ tôt ce matin vers Châteauroux.

A voir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr
Laurent Gaudens

mercredi 28 septembre 2011

Les fondeurs du Poitou se mettent au vert



Nouvelle journée d'action hier pour les grévistes de la Fonderie du Poitou avec distribution de légumes verts et manif impromptue dans la mairie.

250 kg de légumes ont été offerts aux grévistes par Biosolidaire Senillé.

250 kg de légumes ont été offerts aux grévistes par Biosolidaire Senillé. - (dr)
La pression ne se relâche pas du côté des grévistes de la Fonderie du Poitou aluminium d'Ingrandes. En point de mire, la grande manifestation du secteur automobile qui aura lieu jeudi à Châteauroux. Pour accroître la mobilisation autour de cette date, des salariés ont bloqué hier matin le rond-pont de la zone industrielle Nord à Châtellerault et ont distribué des tracts dans les entreprises du secteur automobile, Magneti-Marelli, Valéo, Fenwick et Hutchinson.
Puis, ils se sont donné rendez-vous devant la mairie de Châtellerault pour un pique-nique barbecue auquel s'étaient joints quelques représentants de l'association Biosolidaire Senillé, venus offrir 250 kg de légumes aux grévistes. « Nous sommes sensibles à leur combat, explique le président Jacky Michaud. Notre objectif est de réinsérer des gens dans le monde du travail, on ne peut qu'être concernés par leur situation. »

Au rond-point de Nerpuy ce matin
Un soutien qui a sans doute galvanisé les manifestants. Immédiatement après leur repas, ceux-ci ont décidé d'investir l'hôtel de ville de Châtellerault pour une manifestation pacifiquement bruyante. Après quelques minutes dans la salle du conseil municipal et une destitution fictive des élus actuels, les fondeurs sont repartis pour préparer leur prochaine journée. Demain en effet, dès 7 h 30, ils seront sur le rond-point de Nerpuy (entre Châtellerault et Naintré) pour un nouveau filtrage avant de se retrouver pour manger avec les salariés de Fenwick à Cenon-sur-Vienne qui observeront un débrayage. Il sera ensuite temps de préparer le déplacement vers Châteauroux.

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Laurent Gaudens

mercredi 21 septembre 2011

Danisco : après le rachat on reste serein


Danisco, repreneur de l'entreprise dangéenne en 2004, a été racheté avant l'été par le géant américain DuPont. Faut-il s'en inquiéter ?

Jean-Claude Denis se dit confiant sur l'avenir de l'unité de Dangé-Saint-Romain.
Jean-Claude Denis se dit confiant sur l'avenir de l'unité de Dangé-Saint-Romain. - (dr)












C'est une bataille boursière, passée inaperçue du grand public, conclue avant l'été : lancée en janvier dernier, l'offre publique d'achat (OPA) menée par le géant de la chimie américain DuPont sur le danois Danisco a été conclue en mai dernier par le rachat de 92,2 % pour une valeur estimée à 4,5 milliards d'euros.
A Dangé-Saint-Romain, l'unité de production de ferments lactiques change ainsi de propriétaires après avoir déjà été rachetée en 2004 par l'industriel danois. Et le seul changement notable à ce jour, c'est le drapeau américain qui flotte désormais au fronton de l'entreprise.

''On attend des décisions dans les prochains mois''
Jean-Claude Denis, directeur du site depuis 2004 - il avait intégré l'entreprise l'année précédente - se veut rassurant sur les changements à venir. « Le site de Dangé a toutes ses cartes à jouer dans ce nouveau groupe » estime-t-il. Dès l'annonce de l'OPA, un responsable de la stratégie de DuPont est venu visiter les salariés et leur a tenu un discours très rassurant. « Il a expliqué que les ingrédients alimentaires faisaient partie de la stratégie du groupe et que ces compétences permettaient de répondre aux mégatendances : nourrir une population mondiale de 7 milliards qui en fera bientôt 9, contribuer au remplacement des énergies fossiles, procurer un environnement plus sain. Le site de Dangé est considéré comme un site d'excellence. »
Malgré tout, il est d'usage, avec tout changement de propriétaire, d'assister à certaines restructurations. Sur les 175 personnes que compte le site - une partie travaille toujours sur le site fondateur rue du Collège - un tiers est employé à l'usine, un tiers en recherche et développement et un dernier tiers en business et administratif.
Si restructuration il doit y avoir, c'est probablement sur ce dernier secteur que se verront les changements. « Comment sera mise en place la nouvelle organisation ? questionne Jean-Claude Denis. Pour l'instant, une réflexion est menée sur l'intégration de notre activité. On attend des décisions dans les prochains mois. »
Pour l'instant, seul le P-DG de Danisco est parti remplacé par un Américain.« Il y aura un changement de rattachements hiérarchiques très certainement. DuPont a la volonté de développer le business, et le nôtre marche bien. Il n'y a pas de raisons de le casser. Par contre, on sait qu'on devra changer de méthodes de travail. Mais je suis tout à fait confiant. »
dates-clé
> 1964. M. Hémery, ancien maire de Dangé-Saint-Romain, ingénieur en laiterie, produit quelques ferments lactiques. De trois personnes, il passe à 35 personnes fin des années 70.
> Début 80. Rhône-Poulenc s'intéresse au biotechnologie et investit dans Lactolabo - c'est le nom de l'entreprise.
> 1986. Rhône-Poulenc investit sur le site de Buxière.
> 1991. Regroupement sous la filiale Texel de Rhône-Poulenc.
> 1998. Le site devient Rhodia, puis Rhodia Food, nouveau nom de la partie chimie de Rhône-Poulenc.
> 2004. Rhodia Food est racheté par le danois Danisco.
réactions
'' On ne sait rien ''
Côté salariés, on ne confie pas d'inquiétude particulière. « On ne sait pas, nous n'avons pas d'informations » explique ainsi Laurent Zindel, représentant CFTC. Même si l'absorption par un grand groupe peut quand même générer quelques inquiétudes. « On ne voit pas trop ce qu'on va y faire. DuPont était intéressé par les activités énergétiques de DuPont, la nôtre beaucoup moins. » Du coup, c'est l'expectative. « On attend le mois d'octobre car plein de choses risquent de changer à ce moment-là. C'est des Américains avec un management à l'américaine. Il nous ont acheté assez cher, il faudra rentabiliser. »
Même écho de la CFDT. « Tout ce qui était décidé par Danisco continue, témoigne Joël Guin. Pour 2012, on attend, les budgets sont en cours de préparation. » Si la charge de travail est la même, il reconnaît que les inquiétudes, s'il doit y en avoir, portent davantage sur l'administratif. « Ils ne vont pas tuer la poule aux oeufs d'or, tempère-t-il, car ça marche bien pour nous. DuPont n'est pas dans notre métier mais ils vont continuer de le faire prospérer. »
chiffres-clé
Danisco : environ 7.000 personnes, dans plus de 40 pays, dont 7 en France. Chiffre d'affaires : 3 milliards de dollars.
DuPont : environ 70.000 personnes, dans plus de 90 pays. Chiffre d'affaires : 35 milliards de dollars.
Laurent Gaudens

lundi 19 septembre 2011

La Roche-Posay: quelques notes du off des Vacances de Monsieur Haydn

 

Cette année, le festival ''Les Vacances de Monsieur Haydn'' renouait avec son festival off, soixante-dix concerts gratuits dans divers lieux, comme l'école, l'espace Mose ou ici, le donjon, les Loges du Parc et la MCL.

Châtellerault: première nocturne du patrimoine


Pour la première fois, à l'occasion des Journées du patrimoine, une nocturne était organisée samedi 17 septembre sur le site de la Manufacture: spectacle de cirque, musique avec la Compagnie laBase et le conservatoire, seul le ''son et lumière'' de Rustique et délic n'a pu avoir lieu en raison de la pluie.

samedi 17 septembre 2011

Les bons contes de Monsieur Haydn


Les contes et légendes sont au menu du festival de musique de chambre de La Roche-Posay durant tout le week-end.

Jérôme Pernoo, directeur artistique, sera à l'affiche des concerts du soir.
Jérôme Pernoo, directeur artistique, sera à l'affiche des concerts du soir. - (dr)












La Roche-Posay redeviendra capitale départementale de la musique de chambre durant tout le week-end à l'occasion de la 7 e édition du festival « Les Vacances de Monsieur Haydn ». Les contes et légendes seront au menu durant deux jours et donneront l'occasion à de nombreux musiciens de talents de s'exprimer.
A noter, en plus des 70 concerts gratuits prévus dans le festival off de 10 h à 19 h (18 h 30 dimanche), les concerts « comvoulvoul » (prix fixé par le spectateurs) samedi 15 h au gymnase (Schumann et Waksman) et 19 h au casino (Connesson et Strauss) et dimanche à 12 h au gymnase (Schumann et Connesson) et 14 h 30 au cinéma (Connesson et Poulenc).
Les mélomanes ne rateront pas non plus les deux grands concerts en soirée, samedi à 21 h au gymnase avec Haydn, Connesson, Mozart et Schönbert au programme, et dimanche à 18 h 30 toujours au gymnase avec Haydn, Tchaïkovski et Connesson.
En dehors de ces grands moments, il est aussi possible de flâner tout simplement notamment au village du festival sur la place centrale, lieu idéal pour rencontrer les musiciens.

A retrouver en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr ou directement sur http://goo.gl/D7ZYR
L.G.

L'invitation au voyage de Lhomé le slameur


Le slameur Lhomé termine sa résidence par un spectacle gratuit à l'Angelarde jeudi. '' Cinématik slam '' sera aussi visuel que musical.

Sur scène, Lhomé est accompagné de Gérald Villain au piano et de Linda Dupuis pour la langue des signes.
Sur scène, Lhomé est accompagné de Gérald Villain au piano et de Linda Dupuis pour la langue des signes. - (Photo DR Carine Roy)
Avec sa voix douce et son calme que rien ne dérange, Lhomé est loin des rappeurs bling-bling qui hurlent dans le micro. D'ailleurs, l'ex-rappeur de Slave farm se glisse plus facilement dans la peau de slameur depuis qu'il est en solo.
Après une première préparation d'album aux Studios Rasseteau avant l'été, Julien Laba, alias Lhomé, revient en septembre par le biais d'une résidence de 9 jours salle de l'Angelarde. « Une belle création doublée d'une belle aventure humaine » explique-t-il puisque treize personnes ont participé au projet.
Et l'éternel insatisfait qu'il dit être est arrivé à « un certain degré de satisfaction ». « Je n'ai pas créé le spectacle, j'ai juste amené l'idée. J'ai laissé faire chacun, en confiant la lumière, la vidéo, le son, la langue des signes. »

Doublé en langue des signes
C'est d'ailleurs l'une des originalités du spectacle qui sera présenté jeudi 22 septembre, salle de l'Angelarde : il est entièrement doublé en langue des signes par Linda Dupuis. « C'est venu d'une rencontre avec Linda sur un projet avec des sourds. Ça a été une révélation. »
Accompagné par Gérald Villain au piano, coordonné par Miguel-Ange - qui a lui même fait une résidence à l'Angelarde il y a quelques années - le spectacle composé de quatorze chansons se veut un voyage musical et visuel. « Vers une nouvelle destination, celle du coeur, poursuit Lhomé. Le pari, c'est de reconnecter les gens avec leur coeur. Les morceaux sont assez forts car ils parlent de ce qui me touche positivement comme négativement : mon passé, le monde, notre impuissance à en panser ses plaies. »
Un premier spectacle individuel qui sera suivi d'un album. Déjà réalisé, il ne lui manque « plus » qu'un distributeur et un éditeur. « L'ombre d'un amour », c'est son nom, sortira au plus tard début 2012.

« Cinématik slam », jeudi 22 septembre, 20 h 30, salle de l'Angelarde. Entrée gratuite. www.artdelhome.com.
Laurent Gaudens

Grève reconduite à la Fonderie aluminium


Les ouvriers de la fonderie d'Ingrandes entameront lundi leur troisième semaine de grève. Hier, ils ont organisé des actions locales.

Filtrage au rond-point de Dangé-Saint-Romain et défilé dans l'usine étaient au menu hier.
Filtrage au rond-point de Dangé-Saint-Romain et défilé dans l'usine étaient au menu hier. - (dr)












Le bras de fer continue. Hier, lors d'une assemblée générale, « à la quasi-unanimité » comme l'indiquait le délégué cégétiste Patrice Villeret, les grévistes ont décidé de reconduire la grève pour la journée de lundi. Après quinze jours pleins, ils entameront donc leur troisième semaine de grève et d'actions. « Le moral est bon, tout le monde est motivé », explique Tony Garrot, le délégué syndical.
Même si la journée de jeudi avec le déplacement aux sièges de Renault et de Montupet n'a pas apporté les réponses que certains auraient pu espérer. Après ce voyage éprouvant - départ à 6 h du matin retour après 20 h - les organisateurs du mouvement avaient décidé de lever un peu le pied et d'ajourner le déplacement à Poitiers initialement prévu.
Ils se sont « contentés » d'un barrage filtrant au rond-point de Dangé-Saint-Romain qui a quelque peu perturbé la circulation suivie d'une manifestation dans les ateliers de la fonderie. Puis tout le monde a pu partir en week-end puisqu'il s'agit maintenant avec un mouvement qui s'éternise de ne pas trop épuiser les forces vives.

L'union espérée
C'est peut-être aussi pour cela qu'aucun programme fixe n'a pour l'heure été arrêté pour la semaine à venir. Lundi, une conférence de presse est fixée et sera l'occasion de faire un point sur l'état des troupes.
Des éléments des autres usines du groupe Montupet - Châteauroux et Laigneville - pourraient être présents. A l'heure où la direction de Montupet réfléchit à un transfert de la production ingrandaise vers l'usine castelroussine, l'union est en effet espérée des syndicats locaux. Cette troisième semaine risque en effet d'être décisive pour l'avenir du mouvement.

Voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr ou centre-presse.fr.
Laurent Gaudens

jeudi 15 septembre 2011

'' Le risque, c'est que ça explose un jour ''


Jacques Bernaudin et Benoît Plourde, deux des « acteurs » du documentaire. Jacques Bernaudin et Benoît Plourde, deux des « acteurs » du documentaire. - (dr)
On les voit au fil des jours évoluer, des manifestations à leur rendez-vous à Pôle Emploi. Jacques Bernaudin et Benoît Plourde sont deux des anciens de Fabris à avoir été suivis par Karel Pairemaure. Et chacun s'est reconnu dans le film. « Je ne ressens pas de trahison et je ne regrette rien, explique Jacques Bernaudin. Il a montré nos angoisses, nos envies, nos déceptions. » Pour Benoît, lui qui après un passage par le monde des assurances a retrouvé le chemin de l'usine en intérim à la Fonderie du Poitou aluminium, le film avait une résonance particulière. « Quand j'ai appris en juillet le plan de la direction, mon sang n'a fait qu'un tour. Je leur ai dit qu'il fallait se mettre immédiatement en grève. »
Avec ce film, ils espèrent que les « Fabris » ne seront pas oubliés. « Il faut que ça reste dans la mémoire collective. Il y a eu la Manu, il y eu Fabris » ajoute Jacques avant de reprendre : « Ce qu'on peut espérer d'une telle histoire c'est qu'un jour, il n'y ait pas une usine qui explose vraiment. » « Les ouvriers en ont de plus en plus marre, renchérit Benoît. C'est là que ça fait peur, on ne voit que le fric aujourd'hui, le gouvernement ne fait rien. On pousse à bout, et un jour, ça ira jusqu'au bout. »

'' Fabris n'est pas mort le combat est encore là ''


Karel Pairemaure est venu mardi soir à Châtellerault présenter son film sur l'histoire des Fabris. '' Au prix du gaz '' est l'histoire de ce long combat.

Karel Pairemaure (à gauche) est venu présenter son documentaire avec quelques-uns de ces « personnages » comme Guy Eyermann. Karel Pairemaure (à gauche) est venu présenter son documentaire avec quelques-uns de ces « personnages » comme Guy Eyermann. - (dr)
C'est l'histoire de quelques mecs que rien ne prédisposait à devenir un jour des stars du grand écran. D'ailleurs, Jacques, Alain, Guy, Benoît et les autres ne le seront pas. Pas qu'ils soient mauvais acteurs. Mais le rôle qui leur colle à la peau, ils n'ont pas envie de le changer : leur métier d'ouvrier, ils ont pourtant bien dû y renoncer un beau soir de juillet 2009 lorsqu'ils ont décidé de descendre leurs bouteilles de gaz du haut de leur entreprise contre une prime de 12.000 €.
Cette histoire, celle des ouvriers de New Fabris, Karel Pairemaure a décidé de la raconter. Comme tout le monde, attiré par le barnum médiatique, le réalisateur de documentaires basé à Mondion est venu voir de près ce qui se tramait derrière les grilles de l'entreprise fondée par Eugène et Quentin Fabris. Et ce petit-fils d'ouvrier a été touché par cette histoire, faite de petits bouts d'existence.

'' On ne sortira pas les bouteilles de gaz ''
Il en a choisi six, parmi les 366 ouvriers de l'époque, qu'il a suivis au gré des mois, gagnant leur confiance au fil du temps. « C'est une histoire du réel avant tout, explique-t-il. Il a fallu qu'ils m'acceptent et qu'ils acceptent d'avoir une équipe de télévision avec eux. Parfois, ils me disaient : '' Mais pourquoi tu filmes ça ? '' Mais ils m'ont fait confiance. »
Après une projection privée pour les « personnages » du film, Karel Pairemaure est venu mardi soir présenter son film dans la salle de cinéma des 400-Coups. Une histoire qui a réveillé des souvenirs. Comme pour Guy Eyermann, leader cégétiste de la lutte, aujourd'hui pizzaïolo-conseiller régional. « C'est un bon film qui retrace bien notre histoire et j'espère qu'il fera le tour de la France. Fabris n'est pas mort et le combat est encore là dans la tête de tout le monde. C'est une lutte qui restera dans les mémoires longtemps. »
Et qui, avec le conflit actuel de la Fonderie du Poitou aluminium, prend un relief particulier, même si les situations sont loin d'être comparables. « On ne sortira pas les bouteilles de gaz, commente ainsi Patrice Villeret, un des meneurs du combat venu en spectateur. Chaque grève est différente et se mène différemment. Ce qui compte, c'est inverser le rapport de force. » En espérant que l'issue soit différente de celle des Fabris. Peut-être l'idée d'un nouveau film pour Karel Pairemaure...
le chiffre
157
C'est le nombre de places que compte la salle des 400-Coups à Châtellerault. Et, mardi soir, il était largement insuffisant. La direction a dû refuser en effet de nombreuses personnes tant le documentaire avait attiré de curieux.
diffusion
A voir à Bonnes
« Au prix du gaz » ne sera pas visible à Châtellerault en dehors de cette avant-première. Il n'a en effet pas encore trouvé de distributeur. Il sera en revanche diffusé dès ce week-end à la Fête de l'Huma, puis à Bonnes le 7 octobre à 20 h 30 à la Maison pour tous. Enfin, il sera également visible sur la chaîne TV Tours, partenaire du projet. Karel Pairemaure espère que d'autres chaînes de télévision s'intéresseront à son film par la suite.
souscription
Un DVD en projet
Le documentaire devrait également sortir en DVD.
Pour cela, une souscription est lancée avec des formules allant de 22 € à 52 €.
Pour y accéder, il vous suffit de vous rendre sur le site du film www.engrenage.org.

Dans le monde merveilleux de Monsieur Haydn


La Roche-Posay se prépare pour son festival de musique de chambre qui prendra la direction du pays des contes de vendredi à dimanche.

Sous l'oeil de Jérôme Pernoo (au fond), les répétitions battent leur plein dans tous les coins de La Roche-Posay. Sous l'oeil de Jérôme Pernoo (au fond), les répétitions battent leur plein dans tous les coins de La Roche-Posay. - (dr)
C'est l'effervescence à La Roche-Posay à quelques heures de l'ouverture du festival Les Vacances de Monsieur Haydn. Entre le village qui se monte sur la place centrale et le gymnase qui s'équipe pour accueillir les grands concerts, les répétitions battent leur plein que ce soit au casino, aux Loges du Parc, ou dans les locaux de la mairie.
Même la billetterie est fin prête dans les locaux occupés l'été par la gendarmerie. « Tous les musiciens sont arrivés et les répétitions se passent bien, se réjouit la présidente Marie-José Monnot. L'équipe de bénévoles est plein d'enthousiasme et tout le monde travaille dans tous les coins. »
Il faut dire que, en plus des concerts en soirée et en journée, le festival de musique de chambre renoue cette année avec le festival off et ses soixante-dix concerts organisés dans divers lieux de la cité. Autant de travail en plus pour l'organisation du festival.
Mais la tâche devrait être moins lourde grâce à la magie de cette septième édition : la thématique retenue est en effet les contes et légendes avec Aladdin, Timouk ou Babar qui investissent la programmation.
Un poil de magie qui sera servi par les habituels Jérôme (Pernoo et Ducros) accompagnés d'autres grands virtuoses : l'altiste Lise Berthaud, la harpiste Pauline Haas, le violoniste Sergey Malov ou le récitant Mathieu Spinosi. Les mélomanes n'auront qu'à faire leur choix.

Les Vacances de Monsieur Haydn, La Roche-Posay, vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 septembre. Programmation complète sur www.lesvacancesdemonsieur haydn.com. A retrouver également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr
à savoir
Un festival '' durable ''
La Région vient d'engager un partenariat avec l'entreprise italienne Écoluce. Ce partenariat se traduit par la mise en place d'une opération expérimentale d'alimentation des scènes de spectacle en énergie solaire. Le festival a intégré le guide régional des éco-manifestations au cours des trois dernières années. Dans ce cadre, le système Ecoluce sera mis en place lors du concert du 16 septembre à 21 h au gymnase.
Laurent Gaudens

mercredi 14 septembre 2011

Ce dimanche c'est sortie entre filles


A l'initiative de l'association Galopins des bois, une course réservée aux filles aura lieu à Antoigné dimanche. Une première.

Véronique Jarry (au premier plan), présidente de la nouvelle association Les Galopins des bois. Véronique Jarry (au premier plan), présidente de la nouvelle association Les Galopins des bois. - (dr)
C'est pas qu'elles sont ultra-féministes, suffragettes jusqu'au bout des ongles et tout le tralala. Non, chez les Galopins des bois, c'est 50-50 : autant de filles que de garçons. Mais, bon, elles avaient envie de se démarquer dans le calendrier des courses sur route, traditionnellement mixtes, où les filles se retrouvent bien souvent noyées dans une masse virile et compacte. Et sans doute de profiter d'une course où les hommes assurent l'organisation.
C'est ainsi qu'est née l'idée de la Trottine des copines, une course exclusivement réservée aux filles qui se déroulera dimanche 18 septembre sur les hauteurs d'Antoigné. C'est d'ailleurs la première manifestation organisée par la toute nouvelle - elle date de février 2010 - association de course châtelleraudaise Les Galopins des bois. Une association née sur la belle idée du partage. « On s'est retrouvé à plusieurs qui partagions certaines valeurs, comme la convivialité, le plaisir de faire du sport », explique Véronique Jarry, présidente de l'association.
Des valeurs qui ont déjà su séduire 90 personnes lors d'entraînement qui se déroulent en forêt le matin ou sur piste le soir autour d'un coach bénévole Alain Gaschard. « On accueille tous les niveaux, ajoute Véronique Jarry. Notre entraîneur est très disponible et à l'écoute de tout le monde. »
Celles qui n'ont pas encore eu l'occasion de fréquenter une association de course auront donc la possibilité toute trouvée de le faire dimanche. La course est ouverte en effet à toutes et même aux marcheuses. « L'objectif est de toucher des personnes qui ont envie de courir et qui ne franchissent pas forcément le pas » poursuit Véronique Jarry.
Des tee-shirts de bienvenue « féminin » et des gâteaux maison aux ravitaillements complèteront la panoplie de cette course - les organisateurs attendent 200 personnes - qui espère bien trouver sa place dans le calendrier pédestre départemental.

Dimanche 18 septembre, à Antoigné, 10 h, pour 5 ou 10 km. Retrait des dossards samedi 17 septembre de 14 h à 18 h service vie associative 46, rue Arsène-et-Jean-Lambert ou sur place à partir de 8 h le dimanche. Tarif : 6 €. www.latrottinedescopines.rd-h.fr. Tél.05.49.93.28.31.
Laurent Gaudens

mardi 13 septembre 2011

L'homme-orchestre en version électronique


Dans le cadre des Journées du patrimoine, la Compagnie laBase présentera samedi un spectacle audiovisuel original.

Derrière ses écrans, Emmanuel Reveneau crée un spectacle complet. Derrière ses écrans, Emmanuel Reveneau crée un spectacle complet. - (dr)
Derrière ses consoles et ordinateurs, on pourrait le prendre pour un informaticien penché sur ses lignes de code. Et pourtant, Emmanuel Reveneau est avant tout musicien. Et qui reste attaché aux instruments et aux sonorités pas forcément actuelles. « Ce ne sont que des instruments traditionnels, guitare, violoncelle, et les synthés utilisés datent des années 40 » explique-t-il.
Pour autant, le vidéaste attitré de la Compagnie laBase vit avec son temps forcément numérique. Avec son compère Jean-François Domingues, ils ont développé un logiciel rien qu'à eux et qui réinvente quelque peu le concept d'homme-orchestre cher à Rémy Bricka : derrière ses écrans et claviers, Emmanuel Reveneau peut ainsi tout faire, de la musique à la lumière, en passant par les vidéos.

'' Il y a beaucoup d'improvisation ''
Un spectacle complet basé sur le live sampling et la création de boucles en temps réel, pour les connaisseurs. « Cela permet de gérer tous les instruments d'un groupe de pop en montant une orchestration en temps réel, précise Emmanuel Reveneau. L'inspiration vient directement des sixties, un peu psychédélique. C'est un système numérique mais avec des manipulations qu'on avait à la fin des années 80. C'est un mélange d'ancien et de nouveau, un compromis entre le concert et le spectacle musical. »
Créé au mois d'avril dernier au Lieu multiple à Poitiers, le spectacle a déjà été donné trois fois. Et à chaque fois, il s'agit d'une véritable épreuve puisqu'il faut jongler avec les bugs, immanquables avec un logiciel en développement. C'est donc un nouveau spectacle à chaque nouvelle représentation. « Il y a beaucoup d'improvisation, confirme Emmanuel Reveneau. Il y a un fil conducteur, ce n'est pas une simple compilation de chansons. Le public assiste directement à la construction. » De la musique vivante en quelque sorte.

Spectacle samedi 17 septembre dans le cadre de la soirée des Journées du patrimoine qui commencera à l'école du cirque à 20 h. Entrée gratuite.
pratique
Dès mercredi
La ville, à travers son Pass'culture, vous permet de découvrir en avant-première et dans les coulisses le spectacle « The lucid brain integrative project » mercredi 14 septembre à l'auditorium de l'ancien conservatoire. Rendez-vous sur la page Facebook ou sur le site du Pass'culture.

http://passculture.chatellerault.fr
en savoir plus
Trois ateliers de théâtre avec la Compagnie laBase
C'est la première à avoir investi les lieux : la Compagnie laBase a, depuis la rentrée, pris ses aises dans l'ancien conservatoire, rue de la Taupanne, devenu maison des associations. L'ancien studio de danse et un bureau du premier étage lui ont été dévolus et ces nouveaux lieux vont permettre à la compagnie de Dorothée Sornique de faire naître tout un tas de projets. Trois ateliers vont ainsi être mis en place à destination des amateurs de théâtre. Le Studio 1 - intitulé ainsi en raison du lieu, l'ancien studio de danse - sera ouvert aux débutants, le Studio 2 aux personnes qui ont déjà une pratique théâtrale et le Studio 3 aux acteurs amateurs confirmés.
Les deux premiers fonctionneront séparément sur le même mode : travail technique (voix, corps, improvisation, espace) jusqu'à Noël puis travail sur scènes en vue d'une représentation en fin d'année.
Le Studio 3 travaillera directement sur un spectacle court qui sera ensuite donné, entre les mois de juin et septembre, de cinq à dix fois, suivant les demandes.
Par ailleurs, deux week-ends de stage seront proposés, prioritairement aux adhérents, l'un sur le chant choral et l'autre sur la lecture à voix haute, durant le premier trimestre 2012. Attention, les ateliers comme les stages seront limités à une douzaine de personnes. A noter également que les adhérents seront invités à assister à trois spectacles suivis d'une rencontre d'échanges.

Studio 1 le mercredi de 18 h à 20 h ; studio 2 le mercredi de 20 h 30 à 22 h 30 ; studio 3 le jeudi de 20 h 30 à 22 h 30. Journée d'inscription le mercredi 14 septembre de 8 h 30 à 19 h. Tarifs : 80 €/trimestre, tarif réduit 60 €/trimestre. Renseignements au 06.64.12.86.51 ou allolabase@free.fr
Laurent Gaudens

dimanche 11 septembre 2011

Patrice Mochon, le fondeur frondeur


Figure de la CGT de la Fonderie du Poitou aluminium, Patrice Mochon est de toutes les luttes depuis trente ans. Et, pour lui, celle-ci est la plus dure.

Patrice Mochon : « Ce sera dur de faire reculer la direction mais il y a de l'espoir. »
Patrice Mochon : « Ce sera dur de faire reculer la direction mais il y a de l'espoir. » - (dr)












Jamais un patron ne l'aura vu faiblir. Il aura fallu un pied récalcitrant pour que Patrice Mochon prenne du recul. « L'important, c'est la lutte, il vaut mieux laisser les heures de délégation à ceux qui peuvent les utiliser. » C'est ainsi que l'emblématique délégué syndical de la Fonderie alu d'Ingrandes a laissé son mandat à un de ses camarades. Par la force des choses.
Mais celui qui reste secrétaire de la section CGT est bien décidé à mener ce combat jusqu'au bout et à voir le plan de la direction qui prévoit une baisse des salaires de 25 % enterré. « C'est la lutte la plus dure que j'ai connue,reconnaît-il. Là, on attaque directement le porte-monnaie. Les autres fois, c'était des conflits sur l'organisation du travail, sur la hausse des salaires. C'était nous qui étions porteurs d'une demande. Pas comme cette fois. »
Pourtant, il en a connu des combats Patrice Mochon depuis qu'il est entré aux fonderies - jusqu'en 2002, les fonderies aluminium et fonte n'étaient qu'une seule entreprise - « juste pour quelque temps » un jour de 1984. Il aura juste fallu qu'un chef soupçonneux le voit discuter avec des syndicalistes pour le pousser à adhérer à la centrale cégétiste. Depuis, il y a connu tous les postes et mandats : comité hygiène et sécurité, délégué du personnel, délégué syndical.
Et il aura vu le climat changer. « On se permettait plus de choses à l'époque, on n'avait pas la même réaction patronale. Maintenant quand on séquestre un patron, on est aussitôt devant la justice. Quand j'ai commencé, on n'avait pas trop d'expérience, ça montait très vite. » Et les grèves étaient presque inscrites dans le calendrier annuel. « On n'hésitait pas à faire le coup de poing avec les patrons, on se provoquait. Et quand on reprenait le boulot, c'était fini, on se serrait la main et c'était reparti. »

'' C'est Renault qui a les cartes en main ''
Mais avec une syndicalisation à peine plus haute que les 10 % de la moyenne nationale, les choses sont difficiles. « Ça n'est pas évident de donner envie de se syndiquer, il faut payer tous les mois et les patrons font tout pour pousser à l'individualisme. C'est difficile aujourd'hui. Mais si on gagne cette lutte, on arrivera peut-être à remonter. »
« Un peu pessimiste », Patrice Mochon garde quand même quelque espoir de voir le plan retiré. « C'est Renault qui a les cartes en main, analyse-t-il. Ils ont laissé Montupet nous reprendre en sachant qu'ils feraient le sale boulot. Pour gagner la bataille, il faut que Renault élève la voix et pour que Renault élève la voix, il faut que les politiques mettent les pieds dans le plat. Et que les autres usines du groupe nous suivent. »
C'est tout l'enjeu de la prochaine semaine qui verra Arlette Laguiller, Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet se succéder auprès des fondeurs. A 55 ans, Patrice Mochon compte davantage sur la lutte que sur la retraite pour un avenir meilleur. « On est tous plus ou moins malades. La retraite, à mon avis, je ne la verrai pas. Mais c'est pour tous les jeunes qui sont là qu'il faut se battre. » Jusqu'au bout.
Laurent Gaudens

vendredi 9 septembre 2011



(dr)
JOURNÉE D'INTÉGRATION AU LAC POUR LES IUTIENS. Pour la première fois, l'IUT de Châtellerault organisait une journée d'intégration au Lac pour ses étudiants. Après le pique-nique et des démonstrations d'association, chacun a pu affronter ses camarades dans diverses disciplines : kayak, escalade, sumo, pétanque...
A voir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr

mercredi 7 septembre 2011

Intégration tous azimuts pour les étudiants de l'IUT


Pour la première fois, les étudiants de l'IUT bénéficient d'une semaine d'accueil '' à l'américaine '' avec concert, visite et jeux.

Déjà, l'an passé, durant la journée d'intégration, les étudiants avaient pu découvrir la boxe.
Déjà, l'an passé, durant la journée d'intégration, les étudiants avaient pu découvrir la boxe. - (dr)












Châtellerault, ville étudiante : le concept peut faire rire. Pas les étudiants de l'IUT, en tout cas, pour qui la venue dans le Nord-Vienne s'apparente à un bagne. « Ils ont tendance à s'en tenir à '' il n'y a rien à faire à Châtellerault '', confirme Sarah Warden, directrice de l'antenne châtelleraudaise. Et, du coup, ils passent à côté de plein de choses. Il faut peut-être chercher davantage que dans une ville étudiante, mais il y a beaucoup d'atouts ici. »
C'est donc pour présenter la « qualité de vie » châtelleraudaise que l'IUT a mis au point en collaboration avec la CAPC une « fresher week », une semaine consacrée à l'accueil des étudiants qui se doublera d'une promotion du territoire. « Le but sera de montrer qu'il y a des choses à faire et sans forcément s'alcooliser. »

Visite de la ville, concert, pique-nique...
Après l'accueil traditionnel des 360 étudiants lundi et une première journée de cours hier, place ce soir à une soirée festive. Grâce aux Tac, qui mettent à disposition deux bus, les élèves de première année bénéficieront d'un circuit-découverte de la ville avec sa piscine, ses parcs, sa gare, ses lieux de culture, mais aussi ses principaux bars.
Au retour, vers 19 h, l'ensemble de ceux qui fréquentent l'IUT sont conviés à un concert, mis en place en partenariat avec l'Espace Rasseteau qui permettra d'écouter trois groupes rock, rap et pop.
Une mise en bouche qui se prolongera le lendemain jeudi au Lac par un pique-nique suivi d'activités ludiques et sportives. L'objectif sera de mettre en rapport les 300 intervenants de l'IUT, professeurs comme étudiants, dans un cadre bucolique pas toujours connu des nouveaux venus.
Mais l'IUT et sa directrice ne s'arrêteront pas là sur le chemin de l'intégration de l'établissement à sa ville. Plusieurs projets seront menés durant l'année. En partenariat avec l'AFEV et la CAPC, une quinzaine d'étudiants donneront ainsi deux heures de leur temps pour accompagner des adolescents en difficulté scolaire. Le jeudi 29 septembre, une journée de présentation des dispositifs du conseil régional aura aussi lieu sur le site de l'IUT. Enfin, à l'instar de ceux déjà passés avec Thalès, Orange ou Séché Environnement, de nouveaux partenariats seront développés avec des entreprises de la région. De l'intégration tous azimuts.
Laurent Gaudens