jeudi 15 septembre 2011

'' Le risque, c'est que ça explose un jour ''


Jacques Bernaudin et Benoît Plourde, deux des « acteurs » du documentaire. Jacques Bernaudin et Benoît Plourde, deux des « acteurs » du documentaire. - (dr)
On les voit au fil des jours évoluer, des manifestations à leur rendez-vous à Pôle Emploi. Jacques Bernaudin et Benoît Plourde sont deux des anciens de Fabris à avoir été suivis par Karel Pairemaure. Et chacun s'est reconnu dans le film. « Je ne ressens pas de trahison et je ne regrette rien, explique Jacques Bernaudin. Il a montré nos angoisses, nos envies, nos déceptions. » Pour Benoît, lui qui après un passage par le monde des assurances a retrouvé le chemin de l'usine en intérim à la Fonderie du Poitou aluminium, le film avait une résonance particulière. « Quand j'ai appris en juillet le plan de la direction, mon sang n'a fait qu'un tour. Je leur ai dit qu'il fallait se mettre immédiatement en grève. »
Avec ce film, ils espèrent que les « Fabris » ne seront pas oubliés. « Il faut que ça reste dans la mémoire collective. Il y a eu la Manu, il y eu Fabris » ajoute Jacques avant de reprendre : « Ce qu'on peut espérer d'une telle histoire c'est qu'un jour, il n'y ait pas une usine qui explose vraiment. » « Les ouvriers en ont de plus en plus marre, renchérit Benoît. C'est là que ça fait peur, on ne voit que le fric aujourd'hui, le gouvernement ne fait rien. On pousse à bout, et un jour, ça ira jusqu'au bout. »

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