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lundi 30 avril 2012

Vincent de Rocher : " Chômeurs, unissez-vous ! "

Demandeur d’emploi, Vincent de Rocher souhaite organiser un comité pour aider chômeurs et précaires dans leurs démarches.
Vincent de Rocher : « Je ne veux pas agir contre Pôle Emploi mais instaurer un dialogue d'égal à égal. » Vincent de Rocher : « Je ne veux pas agir contre Pôle Emploi mais instaurer un dialogue d'égal à égal. »

Condamné à mieux informer. Le 8 février, la Cour de cassation a estimé que « les chômeurs doivent bénéficier d'une information complète et efficace sur leurs droits ». Pôle Emploi a donc été condamné à verser 15.000 euros à une chômeuse valenciennoise qui n'avait pas été informée de l'existence de l'allocation équivalent retraite à laquelle elle pouvait prétendre.
Une information que n'a pas manquée Vincent de Rocher. Ancien directeur des relations humaines dans une grosse entreprise, il a connu les affres de la précarité : les contrats à durée déterminée, le chômage et même la vie de sans domicile fixe. Depuis quelques années, il alterne les missions dans le domaine de la formation ou de l'insertion et les périodes de chômage.
Et, qu'il soit directement concerné ou pas, il est un observateur privilégié des dysfonctionnements des structures du marché de l'emploi. « Mais attention, je n'accuse pas Pôle Emploi, prévient-il. Il suffit d'y aller pour s'apercevoir que le personnel est stressé et travaille dans de mauvaises conditions. »
Il est ainsi témoin d'une « engueulade » d'un demandeur d'emploi en retard lors d'un rendez-vous que lui refuse son conseiller, qu'il voit traîner ensuite dans les couloirs. « Individuellement, les demandeurs d'emploi sont impressionnables et victimes de dysfonctionnements car il n'y a pas de structures pour les accompagner. »
C'est en partant de ce constat que Vincent de Rocher a décidé de lancer un appel pour fédérer les demandeurs d'emploi et les précaires. En créant une antenne du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP). « J'ai pris contact avec eux, indique-il. Le but est de proposer aux demandeurs d'emploi de sortir du bois, de susciter un échange. Rassemblons-nous sur le concret pour échanger sur les problématiques rencontrées. »
" Rassemblons- nous sur le concret "
Ainsi, les chômeurs seront mieux accompagnés et mieux préparés dans leurs démarches. « Nous n'avons pas à subir de freins supplémentaires qui peuvent avoir de grandes conséquences individuellement. Il nous faut mettre les structures pour l'emploi face à leurs propres dysfonctionnements. » L'appel est lancé.
Pour contacter Vincent de Rocher, adresser un mail à mentorin@ free.fr
Laurent Gaudens

jeudi 26 avril 2012

Centre social d'Ozon : la parole est aux habitants


Que doit faire le centre social pour ses adhérents ? Plutôt que de décider seul, il préfère permettre aux habitants de répondre à cette question.
Les habitants du quartier peuvent apporter leurs idées. Les habitants du quartier peuvent apporter leurs idées.
Yaura-t-il bientôt une entreprise de restauration de meubles anciens à Ozon ? Un organisateur de soirées ? Des jardins associatifs ? Rien n'est encore fixé. Mais ce sont quelques-unes des idées qui ont émergé lors de la première commission organisée jeudi dernier au centre social d'Ozon.
C'est la (bonne) initiative de la nouvelle directrice Albine Lombard : donner la parole aux habitants du quartier pour savoir ce qu'ils attendent de leur centre social. « Nous allons renouveler notre contrat de projet pour les quatre années à venir, explique-t-elle. Et puisque c'est un outil pour les habitants, autant leur donner la parole. »
 " Donner la parole c'est notre mission "
Quatre thématiques, soumises aux habitants, ont été définies : « Du travail à Ozon », « Ozon, un territoire à révéler », « Education, parents actifs ! », « Initiative Jeunesse ». Chaque commission se réunira deux fois : la première pour dresser un état des lieux, la deuxième pour élaborer des actions possibles. Des acteurs « institutionnels » se sont inscrits pour y participer : école de la deuxième chance, maison de l'emploi de l'économie et de la formation, Action Ozon, chantier d'insertion des Minimes…
Mais la nouveauté, c'est que des habitants ont été invités à y participer, notamment lors d'action sur le marché. C'est le cas de Naïma, une mère de famille, qui s'est inscrite à la commission sur le travail. « C'est très intéressant de participer, les personnes viennent d'horizons différents et ont des vécus différents. C'est bien d'aider les gens à trouver du travail. Mais ce qui est encore mieux, c'est qu'ils aiment le travail qu'ils font. »
Et au vu de la réussite dès la première réunion, la consultation pourrait devenir permanente. « C'est une démarche qui n'est pas très habituelle, reconnaît Albine Lombard. Mais l'objectif, c'est que cela devienne une pratique habituelle. Donner la parole et la partager, c'est la mission d'un centre social. »
 A voir en vidéo sur les sites lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.
à venir
Les commissions se réuniront comme suit :
- « Du travail à Ozon ? », mercredi 30 mai, de 9 h 30 à 12 h ;
- « Ozon, un territoire à révéler », jeudi 10 mai, 14 h à 16 h 30 et mercredi 30 mai de 14 h à 16 h 30 ;
- « Education : parents actifs ! », lundi 21 mai, de 14 h à 16 h 30 et jeudi 7 juin de 14 h à 16 h 30 ;
- « Initiatives jeunesse », jeudi 24 mai, 20 h à 21 h 30.
Laurent Gaudens

mardi 24 avril 2012

Le goûter, c'est capital


Les enfants ont reçu leur sac et leur magnet. Les enfants ont reçu leur sac et leur magnet.
Depuis les vacances de février, la MJC des Renardières a mené une action à l'école Jacques-Prévert. Le but : sensibiliser parents et enfants sur l'importance d'un goûter bien équilibré. « On a constaté qu'il y avait souvent beaucoup de sucrés ou de salé », explique Jean-Emmanuel Frontera, animateur de la MJC. Plus de fruits, de laitages, moins de sodas : tel est l'enseignement des ateliers qui a permis aux enfants de réaliser pour eux un sac à goûter avec les aliments à y mettre, et pour les parents un magnet à coller sur le frigo indiquant les bons ingrédients.

A Châtellerault, les lycéens de Branly rêvent d'Europe pour leur robot


Le lycée Branly participe pour la troisième fois au trophée robotique. Mais cette année, pour la première fois, ils atteignent le niveau européen.




Dix lycéens partiront ce week-end à Couvin en Belgique.
Dix lycéens partiront ce week-end à Couvin en Belgique.
Si les parents savaient… Au lycée Branly, les élèves jouent aux pirates. Mais pas n'importe lesquels. Ceux-là sont des robots et doivent permettre de ramener lingots ou pièces dans leur camp. Et grâce à eux, seize élèves de première STI (Science et technique industrielles et du développement durable) vivent une belle histoire.
Comme leurs aînés des deux dernières promotions, ils participent au trophée robotique qui existe depuis 19 ans. Et après avoir raflé haut la main la coupe et le championnat au niveau régional, ceux-ci ont pris avec leurs deux robots les 19e et 22e places au niveau national les 30 mars et 1er avril derniers.
L'histoire aurait normalement dû s'arrêter là, comme les années précédentes, puisque seuls les cinq premiers sont qualifiés pour la phase européenne. Sauf qu'ils ont remporté en parallèle le prix du projet qui leur permettra malgré tout de se rendre à Couvin (Belgique) pour y disputer la coupe et le championnat européen.
 " On a toutes nos chances "
« On n'a pas brillé lors de la compétition car notre pilote était fébrile, explique Philippe Viart, professeur de génie mécanique productique, c'était sa première fois. Mais, cette fois, nous avions aussi beaucoup misé sur le prix du projet qui sanctionne ceux qui sont bien faits, bien menés. »
Un pari réussi donc qui donne d'autres ambitions aux élèves et à leur professeur. « Si on se libère dès le début de la pression, on a toutes nos chances », estime Philippe Viart. Car, s'ils n'amènent qu'un seul robot en Belgique ce week-end, celui-ci a pu bénéficier de nouvelles adaptations, enseignées des deux premiers niveaux.
Dix élèves feront le déplacement et chacun aura son rôle à jouer : pilote, copilote, chargé de la motorisation, des accessoires, de la vidéo-projection… La compétition en face à face dure 1 mn 30, sachant que cinq adversaires seront à affronter. Ça, c'est pour le championnat car les élèves s'aligneront aussi en coupe à partir des 16e de finale. Ça ne rigole vraiment pas même avec des pirates !
 A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr ou centre-presse.fr, directement sur http://goo.gl/YoYh1 ou en scannant le code ci-dessous.

samedi 21 avril 2012

Kaya mérite bien une course



Les lycéens ont couru en faveur de la ville jumelle du Burkina.
Les lycéens ont couru en faveur de la ville jumelle du Burkina.











Les Allemands de Herzogenaurach ne seront plus seuls. Depuis plusieurs années, ils organisaient une course en faveur de Kaya, leur ville jumelle. Après l'avoir découvert, les Châtelleraudais ont voulu les imiter et hier après-midi, le lycée Berthelot, la ville et le comité de jumelage ont ainsi organisé leur première course.
Malgré le temps, les lycéens – dont l'après-midi était libre de cours – se sont mobilisés pour courir entre les ponts Camille-de-Hogues et Henri-IV. Suivant le nombre de tours, leurs parrains devaient remettre une somme à définir. Et les organisateurs s'attendaient à approcher ou dépasser les 20.000 €. Pas mal pour une première. L'ambassadeur du Burkina Faso Joseph Paré, venu pour l'occasion, n'a sans doute pas regretté le déplacement.
À voir en vidéo sur nos sites.

Quel cirque cette expo !



Hervé Broglie devant les photos qu'il a prises.
Hervé Broglie devant les photos qu'il a prises.













Pas besoin de chercher bien loin pour trouver le responsable de la thématique de l'exposition de Châtellerault Plein cadre. « Je ne devrais pas le dire, mais j'en suis responsable, avoue Hervé Broglie, son président. Depuis 5-6 ans, je n'ai pas raté un seul spectacle de l'école de cirque de Châtellerault. En fait, j'y vais même deux fois, comme ça, je peux anticiper sur la deuxième représentation. C'est un sujet que j'affectionne particulièrement et qui a intéressé tout le monde. »
Une dizaine d'adhérents se sont prêtés au jeu et à la difficulté de la thématique.« Certaines photos ont été réalisées en studio mais d'autres sont prises en spectacle,explique Hervé Broglie. Et dans ce cas, la difficulté c'est qu'il y a peu de lumière et beaucoup de mouvements. » Un problème dont certains en ont profité donnant des images floues ou « bougées » singulières. Toutes les vues ont été réalisées au mois de mars avec les élèves de Terminale qui n'ont pas hésité à jouer les stars. « Ça leur a beaucoup plu, confesse Hervé Broglie. Certains ne voulaient plus arrêter ! »
Exposition salle du Verger jusqu'à dimanche, ouvert de 10 h à 19 h. Entrée gratuite.

vendredi 20 avril 2012

Reprise confirmée pour la Fonderie du Poitou


Le tribunal de commerce de Nanterre a accepté la reprise par Saint-Jean Industrie. Son P-DG, Emile Di Serio, était à Ingrandes dès hier matin.
Emile Di Serio a rencontré ses nouveaux salariés dès hier matin. Emile Di Serio a rencontré ses nouveaux salariés dès hier matin.

Il était à peine 11 h hier matin quand deux berlines sont arrivées devant les grilles de la Fonderie du Poitou aluminium. A leur bord, Emile Di Serio, président directeur général de Saint-Jean Industrie, et l'équipe dirigeante du groupe lyonnais. Moins d'une heure auparavant, le tribunal de commerce de Nanterre avait entériné la reprise de l'entreprise ingrandaise par le désormais seul repreneur, depuis le retrait vendredi du groupe Arche.
Largement anticipée depuis l'annonce officielle par Nicolas Sarkozy lundi de la reprise, la décision avait donc été précédée par un déplacement des dirigeants lyonnais à Châtellerault dès la veille. Il faut dire que les tout nouveaux propriétaires avaient un programme chargé pour leur voyage dans la Vienne.
Accueillis par Eric Bailly, secrétaire du comité d'entreprise, ils ont ensuite réuni les représentants syndicaux au cours d'un comité d'entreprise exceptionnel. Une réunion qui a surtout été l'occasion de présenter celui qui sera le directeur du site intérimaire au moins pour l'année qui vient. Il s'agit de Jean-Claude Champard, ancien directeur de production à la retraite, qui a passé 20 ans au sein de la fonderie. « C'est une personne qui correspond aux besoins immédiats, estime Eric Bailly. Il connaît les salariés, il connaît les installations, c'est un atout indéniable et nécessaire. »
 393 emplois seront conservés
En début d'après-midi la nouvelle équipe dirigeante a rencontré les salariés à leur embauche. Une rencontre d'une demi-heure qui a permis de faire le point sur le projet de reprise qui prévoit de conserver 393 emplois et de licencier 60 salariés. Le P-DG a rappelé l'investissement de 24 millions sur trois ans à venir. « Il pourra évoluer à la hausse, a-t-il indiqué devant les journalistes. La volonté est de mettre de nouvelles technologies au service de cette entreprise. » Travaillant pour Audi, General Motors, Peugeot ou Honda, Saint-Jean Industries compte proposer les culasses ingrandaises – dont l'unique client est Renault à ce jour – à ses clients traditionnels.
Autant d'annonces qui ont laissé les salariés circonspects. « Ce sont toujours les plus forts quand ils arrivent », entendait-on à la sortie. Les plaies seront longues à refermer.
 A voir également en vidéo sur centre-presse.fr ou lanouvellerepublique.fr
 Lire également page 55.
à chaud
Que faut-il penser de Saint-Jean Industrie ?
A peine annoncé et déjà contesté. C'est la malheureuse aventure que vit Saint-Jean Industrie depuis l'annonce de la reprise de la Fonderie du Poitou par le chef de l'État lundi. Et la publicité faite par Nicolas Sarkozy n'y est sans doute pas étrangère.
La mèche a été allumée par Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux, qui s'en est prise vivement au repreneur dénonçant son attitude après la reprise d'une fonderie à Vénissieux. « Je comprends l'amertume, la colère, le dégoût, et le sentiment de profonde injustice que doivent ressentir aujourd'hui les 108 salariés de la fonderie de Vénissieux, licenciés brutalement et sans vergogne il y a 3 ans par le même groupe Saint-Jean Industrie et son P-DG Emile Di Serio. » Elle précise que dans le même temps le groupe doublait son chiffre d'affaires et rachetait plusieurs autres entreprises.
Interrogé hier matin, Emile Di Serio a reconnu les faits mais a souligné les différences. « Dans le cas de Vénissieux, nous n'avions pas de garanties du client principal à savoir Volvo Trucks. Et la crise du camion est arrivée par la suite. Nous n'avons pas eu le choix sous peine de contagion à tout le groupe. »
Le cas d'Ingrandes ne serait pas le même : Renault a apporté des garanties de production et le dossier a bénéficié de nombreux soutiens politiques, tant de l'État que de la Région. Le repreneur aura également droit à une aide à la réindustrialisation de 8 millions d'euros. « C'est un soutien important » a-t-il reconnu.
Côté salarié, on espère ne pas connaître le même sort qu'à Venissieux. « Ce n'est pas une nouvelle très rassurante », avoue Éric Bailly, secrétaire du CE. « Espérons que nous n'aurons pas à faire face à ce genre de situation même si l'on peut tout craindre aujourd'hui. Le cas de Renault qui a chargé Montupet de nous liquider nous le prouve. »

lundi 16 avril 2012

La nouvelle vie de Davina, sans Véronique


L’ex-coanimatrice de Gym tonic est aujourd’hui moine bouddhiste aux confins du Poitou et du Berry. Elle publie un livre sur son expérience.

Davina organise des retraites spirituelles.
Davina organise des retraites spirituelles. - (Photo NR, Patrick Lavaud)











Ceux qui ont grandi dans les années quatre-vingt ne peuvent avoir totalement oublié Gym tonic, émission culte dont le générique a depuis été remis au goût du jour par un opérateur d'annuaire téléphonique. S'ils n'ont pas pratiqué les extensions, les abdos et le travail fessier, les adolescents d'alors (et les autres) ont, au moins en douce, attendu un peu excité le fameux générique final : celui où les deux animatrices prenaient leur douche totalement nues.
Alors, forcément, retrouver Davina – c'était la brune – en moine bouddhiste, ça fait un choc. Agée de 60 ans, le cheveu court, Davina Delor est devenue Gelek Drölkar, son nom d'ordination, et a troqué ses tenues de gym près du corps pour ouvrir du côté de Saint-Savin (Vienne) un monastère bouddhiste dans sa propriété où elle vit avec trois autres moniales.
Une (re)conversion qui ne sacrifie en rien à la mode actuelle du spiritualisme oriental. « J'ai eu une double éducation, catholique et bouddhique, par mes parents, confie-t-elle. Et ça m'a beaucoup aidée dans les moments difficiles. » Un savoir qu'elle partage à l'occasion de la sortie d'un livre de dialogue sur le bouddhisme (1). Élevée chez les sœurs, se destinant à devenir religieuse catholique, Davina a néanmoins suivi le chemin où la menaient ses entrechats de danseuse classique. Des cours de danse qui lui ont donné l'idée de créer un entraînement télévisé, bonheur des adeptes d'aérobic de 1981 à 1987.
 " Le bouddhisme philosophie joyeuse "
Même absente des écrans, elle a continué à dispenser des cours dans la capitale jusqu'en 2010, date à laquelle elle décide de se retirer définitivement dans le Poitou – où elle est propriétaire depuis trente ans – et mener une vie monastique. « Pour moi, c'est une continuité. J'ai toujours gardé en moi l'imprégnation spirituelle qui ne m'a jamais quittée. Ma vie a toujours été dans le mouvement et je me suis toujours sentie très bien dans cette démarche bouddhique. »
Sans aucun regret pour sa vie d'avant. « C'était une époque joyeuse très dynamique qui m'a fait rencontrer toutes sortes de gens. Mais je ne me retourne pas sur mon passé, je n'ai pas de nostalgie. »
Continuant toujours de donner des cours à Poitiers, Davina accueille dans sa propriété des retraites spirituelles ouvertes à tous où elle dispense un enseignement « sans prosélytisme ». « Le bouddhisme est avant tout une philosophie joyeuse », explique-t-elle. A l'occasion de la sortie de son livre de vulgarisation du bouddhisme, Davina sort de sa retraite pour retrouver les caméras de France 2 ou de TF1. Comme au bon vieux temps de Gym tonic.
 (1) « Le bonheur selon Boudha », Davina Delor, éditions Michel Lafon, 18 €. Renseignements sur le site www.chokhorling.com.

samedi 14 avril 2012

" Ce qui se fait ici est assez extraordinaire "


Directeur du plus petit conservatoire de France, Jean-Marie Dazas n’a pas à rougir de son bilan. La culture musicale en campagne, c’est donc possible.

Depuis cette année, les classes orchestre concernent tous les élèves.
Depuis cette année, les classes orchestre concernent tous les élèves.








Tout est venu d'une rencontre. « Un jour, le général Pierre m'a appelé : il voulait un projet de musique pour Lencloître. » C'était en 1977. Jean-Marie Dazas s'occupait alors de la société d'accordéon de Châtellerault. Il crée alors l'école de musique de Lencloître, puis prend la direction de l'Union musicale et fonde enfin un orchestre junior. « Il y a toujours eu une tradition musicale à Lencloître. Il y a même eu un orchestre symphonique avant guerre. Mais cela manquait de renouvellement. »
250 élèves, 10 professeurs
Agréée par le ministère de la Culture dès 1983, l'école de musique, devenue conservatoire à rayonnement intercommunal, va contribuer à apporter ce rajeunissement souhaité : de 20 élèves à 250 aujourd'hui, avec dix professeurs qui enseignent la plupart des instruments et des styles musicaux. Et Lencloître devient le plus petit conservatoire français par rapport avec sa population.
Mais pour assurer le développement musical, mieux vaut aller à la source. En 2005, naît la première classe orchestre en CE2. « L'objectif était d'apprendre à jouer d'un instrument en orchestre, explique Jean-Marie Dazas. Que le collectif serve l'individuel et non l'inverse comme c'est le cas en conservatoire. » A leur arrivée en sixième, les élèves musiciens donnent naissance à une classe orchestre à horaires aménagés avec cinq heures par semaine d'enseignement musical.
Et, depuis cette année, les classes orchestre concernent tous les élèves : chaque élève de CE2 bénéficie donc d'une initiation musicale. « C'est le seul projet de cette taille en Poitou-Charentes, se félicite Jean-Marie Dazas. Lencloître sert beaucoup d'exemple à l'échelle de la France. Je reçois beaucoup de monde pour comprendre notre expérience. »
A cette pratique s'ajoutent les festivals Eurochestries (15-25 ans) et Rosa Vetrov (5-18 ans), qui, tous les ans, contribuent à fidéliser un public autour de la culture musicale. Et à 57 ans, Jean-Marie Dazas ne manque pas d'idées pour continuer à étancher sa soif de diffusion musicale. Juste de finances. « La crise a bon dos : on va taper sur la culture en premier alors que c'est le moyen pour rassembler tout le monde. »
Même si le danger est moindre à Lencloître. « Ce qui s'est fait ici, beaucoup de grandes villes voudraient l'avoir. C'est assez extraordinaire. » Et encore plus avec la salle Multimédia depuis cinq ans. « Ici, beaucoup d'enfants auront eu une ouverture d'esprit. Tout le monde ne deviendra pas professionnel, mais ce n'est pas le but. La chance aura été donnée. »
 Vidéo sur www.lanouvellerepublique.fr et www.centre-presse.fr.

L'Étoile, paradis des toiles



Le cinéma et Lencloître, c'est une déjà longue histoire. C'est même une affaire de famille, un truc qu'on se passe de génération en génération. Tout a commencé en 1928 sous le parrainage du diocèse : l'Étoile est née et elle a deux branches, cinéma et théâtre. Mais, après avoir été hebergé dans une salle paroissiale, ce n'est qu'en 1950 que l'Étoile trouve son écrin dans la salle actuelle, dans la rue principale de Lencloître.
C'est dans cet antre qui rappelle l'âge d'or du cinéma que des strates de la population ont fait leur première expérience avec le septième art. « Le cinéma L'Étoile a toujours eu deux objectifs, rappelle Fabien Massé, bénévole et ex-employé de l'association. Diffuser des films naturellement et investir les jeunes. »
Près de 10.000 entrées l'année dernière
Le premier objectif se résume en quelques chiffres : 9.900 spectateurs accueillis en 2011 à raison de 6 à 10 séances par semaine (suivant qu'il y ait un ou deux films à l'affiche), soit une trentaine par séance.
Le deuxième s'illustre tout simplement par l'équipe aujourd'hui aux commandes de l'association. « Moi, j'ai baigné dans le cinéma, raconte Mélanie Grimaud, présidente de l'association. Quand mon père a commencé à projeter des films, j'avais sept ans. Et j'y ai tout fait. » Car la vie à l'Étoile est un véritable parcours initiatique : on commence « bonbonier » dès 7-8 ans, puis contrôleur, caissier et enfin, graal des graals, projectionniste. « Ici, on donne des responsabilités aux jeunes et ça, ça fait grandir »,renchérit Fabien. « Quand on était jeunes, on avait les clés, on venait ici monter les films entre midi et deux heures, ajoute Mélanie. Il y a pas mal de gamins que ça a pu aider ici. »
Séparée de l'Église depuis 1985, le cinéma l'Étoile – dont le bâtiment appartient toujours à l'évêché – n'en entretient toujours pas moins de bonnes relations avec sa sœur, « L'Étoile Notre-Dame », qui donne dans le théâtre. A elles deux, elles auront pas mal contribué à la diffusion de la culture à Lencloître.
L.G.

Du biscuit façon artisanale



Sandra Brion développe une nouvelle gamme de produits.
Sandra Brion développe une nouvelle gamme de produits.












Pour manger local, il n'y a des fois pas besoin d'aller bien loin. Notamment pour les broyés ou sablés du Poitou. Rue des Maraîchers, la Biscuiterie de Lencloître est en effet un producteur tout à fait local qui s'efforce de n'employer que des produits régionaux. « On privilégie les fournisseurs locaux », explique Sandra Brion, gérante de l'entreprise depuis le début d'année. Beurre, farine sont fabriqués à proximité comme les œufs qui viennent de chez Liot à Pleumartin.
Créée en 1974 à Saint-Genest-d'Ambière par Jean-Claude Mesuré, qui a pris sa retraite l'an passé, l'entreprise a déménagé vers Lencloître en 2006. Dénommée Poitou Biscuits jusque-là, elle est devenue l'an dernier Biscuiterie de Lencloître lors de la passation de commandes.
Elle emploie dix salariés pour une production d'une centaine de tonnes par an et un chiffre d'affaires qui avoisinera le million d'euros cette année.
La production, sous la marque Poitou Biscuits, est composée de broyés, sablés et togolaises. Depuis cette année, l'entreprise a lancé une deuxième marque, Biscuits Lencloître, pour développer toute une gamme bio, dont des biscuits à l'épeautre. Après avoir approché les comités d'entreprise, la biscuiterie espère conquérir le marché des collectivités tout en ouvrant un magasin d'usine sur place.
Des projets plutôt bien vécus puisque l'entreprise n'a pas le temps de faire de stock en ce moment tellement la demande est importante. On songe même à embaucher…
Biscuiterie de Lencloître, 7 bis, rue des Maraichers. Tél. 05.49.93.03.81. Adresse internet : www.poitou-biscuits.com.
L.G.

vendredi 13 avril 2012

Virus de Schmallenberg: un éleveur de Moulismes témoigne

Durant le mois de février, un éleveur de moutons de Moulismes a vu ses brebis accoucher de 138 agneaux non-viables. Le virus de Schmallenberg, très actif en Allemagne et dans les Pays-Bas, a été identifié.

jeudi 12 avril 2012

Colin : " Seuls les électeurs peuvent dire qu'on est usé "


Maire de Lencloître depuis 1989, Henri Colin envisage de rempiler en 2014. Mais pas forcément en cumulant trois mandats.
Henri Colin : « Nous ne souhaitons pas augmenter les impôts ». Henri Colin : « Nous ne souhaitons pas augmenter les impôts ».
Vous êtes conseiller municipal depuis 1971, avez été adjoint de 1977 à 1989 et êtes maire depuis. Envisagez-vous de vous représenter en 2014 ?
« A deux ans de l'échéance, il faut être prudent. On va d'abord élire un nouveau président, de nouveaux députés et ça peut changer certaines choses. »
A 68 ans, vous sentez-vous usé par la fonction ?
« Seuls les électeurs peuvent dire qu'on est usé. Il y a toujours des gens pressés pour vous dire d'arrêter. Mais je crois accomplir ma tâche et être présent. A priori, je compte me représenter. Mais peut-être pas sur les trois mandats que j'occupe actuellement (*). »
Que vous reste-t-il à faire à Lencloître ?
« Mes prédécesseurs ont fait du travail, on en a fait aussi. Ce sera fonction de la situation économique et de l'évolution des territoires ruraux. Nous ne souhaitons pas augmenter les impôts. Si on peut emprunter, on pourra aller plus vite. Notamment pour rénover la piste cyclable, ou créer de nouveaux locaux pour le centre de loisirs. »
On dit qu'il y a une rivalité entre Scorbé-Clairvaux et Lencloître ?
« Il est normal que chacun défende son bourg quand il existe deux pôles dans un même canton. Il est normal qu'il y ait une émulation. »
Quelles relations avez-vous avec le maire de Scorbé Lucien Jugé ?
« On a l'habitude de travailler ensemble. Il a été élu maire aux dernières élections. Il découvre le métier. On a toujours à apprendre.»
N'avez-vous pas peur qu'il se présente contre vous ?
« S'il se présente, on verra bien. C'est le suffrage universel. »
 (*) Conseiller général, président de la communauté de communes et maire.
 A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.
zoom
Trois pages spéciales
Pendant trois jours, votre journal consacre une page spéciale « Cœur de ville » à Lencloître. Aujourd'hui, nous évoquons l'avenir avec le maire Henri Colin. Demain, nous ferons le point sur l'économie. Samedi, nous mettrons à l'honneur la vie culturelle de la commune. Dimanche, La Nouvelle République Dimanche vous fera aussi découvrir le parcours méconnu d'un Lencloîtrais qui a participé à la campagne de Russie sous les ordres de Napoléon 1er en 1812.
collectivités
" Je crois à la proximité "
La communauté de communes du Lencloîtrais n'a pas été touchée par la réforme des collectivités territoriales. Et Henri Colin, qui la préside, s'en félicite : « On restera à neuf communes, c'était notre souhait. Je crois à la proximité. Dans le cas contraire, il y aurait eu une fragilisation ».
acquisition
Une Maison des associations en projet
Les actes ont été signés fin 2011. La municipalité a acheté la propriété Chainet, composée d'un grand bâtiment central, autrefois le couvent des hommes, de bâtiments agricoles annexes et un terrain de 7.000 m2. Ce dernier doit être viabilisé dans le but d'accueillir un lotissement. Quant aux bâtiments, le maire prévoit des travaux d'aménagement qui pourraient être entrepris l'année prochaine dans le but de créer une Maison des associations.
travaux
De nouveaux vestiaires
La municipalité va entreprendre la reconstruction des vestiaires du stade. Ceux-ci ne correspondent plus aux normes d'accessibilité et de surface. Les travaux devraient commencer cette année pour s'achever en 2013.
Propos recueillis par Laurent Gaudens

mercredi 11 avril 2012

Les p'tits gars d'Aiffres prêts à fêter le Printemps


Colours in the street est l’un des vainqueurs du concours Press kit (1). Formé il y a deux ans, le groupe sera l’une des découvertes du Printemps de Bourges.
Les quatre garçons seront le 25 avril à Bourges. Les quatre garçons seront le 25 avril à Bourges.
C'est d'abord une histoire de copains. Des amis d'enfance, qui ont appris la musique à l'Atelier musical d'Aiffres, dans la banlieue de Niort. « On était tous passionnés de musique », explique Alexandre Poussard, chanteur-guitariste.
Avec Alexis Rimbault, le batteur, il monte un premier groupe, du rock français. « C'était une sorte de loisirs. Mais on a vite arrêté pour un projet plus poussé, plus ambitieux. »
Avec Charles Gousseau à la guitare et Édouard Frair à la basse, les lycéens de Philippe-de-Commines montent voilà deux ans « Colours in the street », un groupe aux influences résolument anglo-saxones. Coldplay, Phoenix, Tuder cinéma club, Strokes, The Editors servent de référence pour la vingtaine de titres qu'ils ont déjà composés. « La plupart du temps, je ramène une mélodie, une partie de guitare et de chant et on monte le titre à quatre lors de nos répétitions du samedi », explique Alexandre Poussard.
Une formule qui marche. Un premier concert – avec deux morceaux à peine – sert de ciment au groupe : « On a vraiment pris notre pied. Après on a joué à Niort dans les bars. » Puis, ils enregistrent et publient sur internet « Easy » un titre qui leur sert d'emblème et leur permet de participer à plusieurs concours.
Le bac d'abord
Ils remportent ainsi le Tremplin Virgin radio qui leur permet de jouer un morceau live sur les antennes de la maison mère à Paris. Suivent des concerts au CamJ à Niort, au Confort Moderne à Poitiers jusqu'à cette première partie d'Izia à l'Espace culturel de Niort. Et enfin d'autres concours, des Inrockuptibles, ou le Tremplin SFR jeunes talents qui leur permet de se « qualifier » pour les découvertes du prochain printemps de Bourges. Ils seront sur scène le mercredi 25 avril sur la célèbre scène berruyère.
Après deux vidéos acoustiques – tournées par Scènes de bain et Le Hibou – le groupe bénéficie donc d'une captation live grâce au concours Press kit. Il vient aussi de sortir un disque de 4 titres « Euphoria » et enregistrera durant l'été ce qui deviendra peut-être le premier album.
Une belle histoire qui ne tourne pas les têtes des quatre lycéens. « On est un peu dans notre bulle, reconnaît Alexandre. Mais le premier objectif, c'est le bac. Après, on verra. S'il y a une opportunité, c'est sûr, on la saisira. » Leur rue est déjà pleine de couleurs.
(1) Le concours Press kit est organisé par VidéoTrack, le Pôle régional des musiques actuelles et le réseau des plateformes Mir à destination des groupes du Poitou-Charentes. Nous présenterons au cours des prochains mois les dix gagnants. Pour voir la vidéo, www.press-kit.fr
Laurent Gaudens

mardi 3 avril 2012

Le Marsupilami de Chabat aime les perroquets de la Vienne

Deux perroquets, qui participent au spectacle des Géants du ciel de Chauvigny, ont été utilisés pour jouer le rôle de "Kiki" dans la version du Marsupilami d'Alain Chabat qui sort mercredi 4 avril.