Articles les plus consultés

vendredi 8 août 2014

Vouneuil-sur-Vienne : le maire démissionne

Charles Porquet de la Ferronnière. - Charles Porquet de la Ferronnière.Charles Porquet de la Ferronnière.
Charles Porquet de la Ferronnière.
Maire de Vouneuil-sur-Vienne, Charles Porquet de la Ferronnière a décidé de démissionner. Il explique pourquoi.
De quand date votre décision de démissionner ?
Charles Porquet de la Ferronnière : « Elle fait suite à une réunion du 22 juillet avec mes colistiers. Ils ont des positions qui ne sont pas les miennes. Je leur ai dit que je préférais démissionner dans ces conditions. Ma lettre est partie le lendemain. »
Comment en êtes-vous arrivé là ?
« La période plus calme des vacances m'a permis de faire le point. J'ai mûrement réfléchi. Au moment des élections, j'ai été désigné comme tête de liste. On a été élus et j'ai pris ma tâche très à cœur. Le groupe est très soudé mais malgré cela, je me suis retrouvé isolé. Seul devant les décisions, seul dans les animations, seul devant le travail, seul… C'est dur et cela demande un tel effort que j'ai préféré laisser la place à quelqu'un de plus jeune, de plus dynamique. »
Le problème ne vient-il pas du fait que vous ne vous attendiez pas à être élu ?
« Je n'étais pas candidat pour être tête de liste, je l'ai fait par devoir. Ce qui est dommage c'est que ceux qui auraient pu l'être n'aient pas été candidats. Je ne vise personne vous verrez simplement qui prendra la suite. (1) »
Il y a malgré tout eu un problème de cohésion ?
« Dans les réunions, j'ai eu du mal à m'imposer. Ils ont leurs idées (ses colistiers) et je n'arrive pas à imposer les miennes. Je fais le choix de partir quand c'est calme. Qu'arriverait-il s'il y avait la tempête ? »
Qu'allez-vous faire maintenant ?
« Je suis retraité depuis 9 ans, j'ai bientôt 70 ans, je vais pouvoir m'occuper de mes petits-enfants. Je suis satisfait d'avoir été élu maire comme trois de mes ancêtres : Arthur Marquis de Campagne, Etienne de Campagne et Casimir de Laizer. Mon nom existera quand même, ce n'est pas la durée qui compte. »
(1) Charles Porquet de la Ferronnière préfère tout arrêter et il quittera également le conseil municipal. La logique voudrait que ce soit le premier adjoint, Johnny Boisson, qui prenne la place.
Propos recueillis par Laurent Gaudens et Pascale Tinland

Archambault à Dangé : touché mais pas coulé

Ce qu'il reste d'employés chez Archambault yachts devant l'A13 le plus gros bateau jamais sorti par l'entreprise. - Ce qu'il reste d'employés chez Archambault yachts devant l'A13 le plus gros bateau jamais sorti par l'entreprise.Ce qu'il reste d'employés chez Archambault yachts devant l'A13 le plus gros bateau jamais sorti par l'entreprise.
Ce qu'il reste d'employés chez Archambault yachts devant l'A13 le plus gros bateau jamais sorti par l'entreprise.
La société de Dangé-Saint-Romain a été à nouveau reprise en avril. Elle a dû se séparer de douze employés.
La vie n'est pas un long fleuve tranquille chez Archambault : rachetée en 2012, le constructeur dangéen de bateaux a de nouveau changé de mains en avril dernier. La suite d'une longue descente aux enfers pour une entreprise qui a jadis employé jusqu'à une cinquantaine de personnes.
Il y a deux ans, le Parisien Gilles Caminade, P-DG d'un groupe de travaux publics, passionné de nautisme, s'était lancé dans l'aventure de la reprise d'une entreprise chancelante. Avec de beaux projets comme une nouvelle version de l'A35 et le lancement de l'A13. Salués par la critique et enthousiasmant les navigateurs, ils n'ont pas suffi à rétablir la situation à temps, le chiffre d'affaires dépassant à peine les 1 million d'euros, loin des 2,5 attendus.
Gilles Caminade a préféré jeter l'éponge et Archambault boats – nouveau nom lors de la reprise – a été placé en redressement judiciaire en février et repris – sous le nom d'Archambault yachts – le 11 avril dernier. « J'ai toujours été passionné de nautisme,explique Thomas Duhen, son nouveau propriétaire. Quand j'ai appris que l'entreprise était en redressement je n'ai pas hésité. »
 " On a atteint la taille critique "
Pratiquant la voile depuis l'âge de 12 ans, l'homme de 56 ans travaille dans le off-shore pétrolier et depuis 6 ans avait lancé une activité d'import-export de bateaux de plaisance d'Europe vers le Brésil et les USA. « J'avais commencé l'an passé la représentation d'Archambault aux Etats-Unis, précise-t-il. L'A27 avait même obtenu en octobre le " best boat 2014 ". »
Thomas Duhen est reparti en avril avec seulement 11 des 23 employés, dont les fils du fondateur Emmanuel et Jean-Jacques Archambault qui restent aux commandes de la production. « C'est une continuité. » Il compte relancer les ventes en s'appuyant sur l'A35 et l'A13 en espérant une conjoncture favorable. « On a atteint la taille critique »,prévient-il. Une nouvelle difficulté signifierait probablement la fin d'Archambault à Dangé.
en savoir plus
Le Tour de France, c'est fini
C'est l'autre mauvaise nouvelle : en mai le groupe Amaury a informé Archambault que son bateau le M34 ne serait plus celui du Tour de France à la voile comme prévu. « Il n'y avait que 9 bateaux cette année, explique Thomas Duhen. Ils mettent en cause le bateau mais c'est plus un problème de formule à revoir. » Selon le nouveau patron, la décision n'aurait aucun impact négatif puisque le M34 ne se vendait plus. « Ça pourrait même avoir un impact positif. » Sauf pour l'image du Tour dont pouvait se prévaloir l'entreprise de Dangé-Saint-Romain jusque-là.
Laurent Gaudens

Elle reviendra de Montréal



Chloé Saint-Jean a notamment encadré les jeunes enfants au Lac. - Chloé Saint-Jean a notamment encadré les jeunes enfants au Lac.Chloé Saint-Jean a notamment encadré les jeunes enfants au Lac.
Chloé Saint-Jean a notamment encadré les jeunes enfants au Lac.
Chloé Saint-Jean a bénéficié cet été des échanges intermunicipalités. La Québécoise a passé un mois à Châtellerault.
Ce qui m'a le plus étonnée, c'est la proximité entre les villages et les villes. Il y a beaucoup moins d'espace qu'au Québec. Et beaucoup plus de gens. Du haut de ses 19 ans, Chloé Saint-Jean n'aura rien perdu de son séjour de six semaines à Châtellerault. Elle en aura profité pour voir La Rochelle, visiter les châteaux de la Loire, découvrir le Futuroscope… et travailler !
Sept candidats au départ à Châtellerault
La jeune fille était accueillie dans le cadre des échanges intermunicipalités mis en place entre Châtellerault et le Québec grâce à Châtellerault-Québec-Acadie et la ville depuis une trentaine d'années (1). Mais cette année, au lieu de trois jeunes habituellement accueillies, elle est la seule à venir de la Belle Province. La faute à un dispositif local qui permet, sur place, aux jeunes d'obtenir désormais des petits boulots rétribués.
Du coup, il a fallu que les organisateurs fassent du tri entre les sept candidats châtelleraudais prêts à partir outre-Atlantique. C'est finalement le Châtelleraudais Gabriel Verdon qui a pu partir à Amos au Nord du Québec. C'est d'ailleurs dans la famille de ce dernier que Chloé était hébergée durant son séjour châtelleraudais.
Ses journées étaient également bien occupées puisqu'elle assurait des animations au lac dans le cadre de Visa Vacances et tenait l'après-midi la buvette en servant des boissons sans alcool. Des activités qui lui ont permis de découvrir les habitants. « Ils sont gentils, très ouverts, j'ai été très bien accueillie », analyse Chloé. Elle ne regrette ainsi pas son voyage même si, à la différence de ses camarades, elle n'y aura rien gagné financièrement. « L'expérience, c'est quelque chose d'important sur un cv. Surtout travailler à l'étranger, c'est assez unique, on ne peut pas laisser passer ça. »
Elle a d'ailleurs pris goût au voyage : la Montréalaise profitera de sa présence pour visiter sa famille à Versailles et aller découvrir Strasbourg et reviendra dès l'an prochain en Europe. Elle a décidé de reporter ses études en droit et marketing à l'université d'un an pour se lancer dans un périple avec une amie de la Turquie à l'Espagne en passant par la Grèce, l'Italie et la France. Et elle l'a promis : elle reviendra faire un coucou à Châtellerault.
(1) Des échanges ont eu lieu également au printemps avec l'accueil de trois Québécois pendant que trois Châtelleraudais étaient au Québec.
Laurent Gaudens

jeudi 7 août 2014

Maurice Bedel raconte sa guerre sur la Toile



Maurice Bedel sur le front des Vosges.
Mort il y a soixante ans, l’écrivain de Thuré va raconter sur Internet la Grande Guerre telle qu’il l’a vécue. Explications.
Dans le train qui m'emporte vers Nancy tout le monde est ivre. Ce 1er août 1914, Maurice Bedel (1883-1954), médecin psychiatre et écrivain ouvre son Journal de guerre par cette phrase. D'une écriture soignée – il sera prix Goncourt en 1927 – il commence ainsi à raconter ses quatre ans de guerre tels qu'il les a vécus sur le front des Vosges, de l'Aisne ou dans l'Atlas marocain.
Cet écrit, on le doit à Chantal Verdon, une professeure à la retraite de Châtellerault, passionnée par l'écrivain qui venait passer ses vacances à Thuré. Elle a exhumé son journal et l'a publié chez Tallandier en 2013.
Pour entrer dans la peau d'un poilu
A l'occasion du centenaire de la Grande Guerre, nous avons décidé de donner la parole au romancier pour qu'il nous raconte « de l'intérieur » le conflit qui a ouvert le XXe siècle. Très régulièrement, vous retrouvez ainsi dans votre quotidien les principaux événements qu'il a pu vivre, commenter et même dessiner.
Homme de son temps, grand voyageur, il était à l'affût de toutes les nouvelles technologies et aurait sûrement profité pleinement de la révolution numérique actuelle. Avec l'accord de ses ayants droit, de Chantal Verdon et des éditions Tallandier, nous avons donc fait ressusciter Maurice Bedel qui s'exprimera au quotidien sur Internet en utilisant les médias actuels.
Un blog, Twitter une page Facebook
Sur le blog « Comme en 14 », il publie chaque jour un chapitre de son livre. Sur sa page Facebook (Maurice Bedel), il donne les principaux éléments de sa journée, qu'il agrémente également des plans, photos et dessins qu'il a réalisés sur le front. Enfin, sur son compte Twitter, il vous fera vivre ses journées les plus chaudes, heure par heure.
C'est une expérience unique que nous vous proposons de vivre : entrer dans la peau d'un « poilu » comme si vous y étiez. Il ne vous reste plus qu'à « suivre » Maurice Bedel. Et rassurez-vous, ce sera beaucoup moins dangereux qu'en 14…
> Blog « Comme en 14 » : http://goo.gl/0nB7Vm Page Facebook : http://goo.gl/Rlm0G9 Compte Twitter : Bedel2014
Laurent Gaudens

Avec Eric, l'électricité c'est pas sorcier



Eric Chapelle fait le test de l'eau comme conducteur.
Le musée Auto, moto, vélo organise l’été des ateliers pour les enfants. On peut y apprendre à faire un circuit électrique en s’amusant.
Ça ressemblerait bien à un jeu : des fils, des piles, des ampoules qu'on allume et qu'on éteint… et c'est bien ce à quoi s'emploie Eric Chapelle, animateur de l'Espace Mendès-France : rendre l'atelier qu'on lui a confié suffisamment ludique pour captiver deux heures durant cinq enfants d'une dizaine d'années.
" Je l'ai déjà fait en classe "
Celui du jour porte sur l'éclairage des voitures. Normal puisque ça se passe dans les murs du musée Auto, moto, vélo habitué à organiser des ateliers pour les enfants durant l'été. Clignotants, phares, feux de stop ou de croisement… tout doit être exploré par les enfants qui abordent (en partie) le langage technique ad hoc. Et certains n'ont aucune difficulté comme Nathan. « Je l'ai déjà fait en classe, explique l'intéressé. C'est papi et mamie qui m'ont parlé de cet atelier, et c'est vraiment très bien. » Plot, culot, contact… il cite tous les termes à mesure qu'Eric Chapelle le demande aux enfants.
D'autres sont plus hésitants, connecte les fils un peu au hasard et jette un œil par-dessus l'épaule des autres. Mais l'intérêt reste le même. « Ça m'intéresse beaucoup, témoigne Sarah. C'est parce que j'aime regarder mon papa faire l'électricité que je suis venue. Il m'a dit que je n'avais pas le droit sinon. »
L'air de rien, Eric Chapelle leur transmet les rudiments d'un circuit électrique. « Il faut que le courant puisse entrer et sortir », leur montre-t-il. Et les enfants testent en direct divers matériaux pour savoir lesquels sont conducteurs ou isolants : gomme, carton, aluminium… « Et l'eau ?, questionne Eric. A faible tension, l'eau est un isolant mais à forte tension l'eau peut faire passer le courant. Un isolant peut devenir conducteur à très forte tension. »
Après une heure autour de la table à exercice, les enfants vont dans le musée repérer les différents systèmes sur les voitures. « C'est la première fois qu'on organise ce genre d'atelier, précise Eric Chapelle. On en organisera aussi bientôt à Poitiers. » Prochain atelier dès cet après-midi.
Aujourd'hui, de 15 h à 16 h, musée AMV « Comment ça marche un moteur électrique ? » et de 16 h à 17 h « à quoi ça sert la transmission ? » pour les 8-12 ans également jeudi 28 août. Mercredi 27 août, « comment ça marche l'éclairage d'une voiture ? » de 15 h à 17 h. Tél.05.49.21.03.46.
Laurent Gaudens

mardi 5 août 2014

La foire de Saint-Roch : c'est pas très rock


Michel Alquinet ( à gauche) vient depuis 39 ans, comme pour la foire de Pâques.
La foire de Saint-Roch fait pâle figure comparée à celle de Pâques. Mais les commerçants sont malgré tout plutôt satisfaits.
Heureusement qu'il y a les collègues pour discuter. Dans l'après-midi, les forains du boulevard Blossac ont le temps de papoter. Le chaland potentiel n'est en effet guère présent. « Mais le soir, il y a du monde quand même », se réjouit Michel Alquinet, « figure » de la foire depuis 39 ans comme sur celle de Pâques. « On récupère la clientèle qui ne part pas en vacances ou ceux qui sont partis en juillet et qui sont revenus. » Certes, le commerçant châtelleraudais reconnaît que les passants ne sont pas très nombreux mais « c'est moins cher que sur la cote ».
" Ça se présente bien "
Présent depuis 15 ans au mois d'août à Châtellerault, Bruno Martin est déjà un brin nostalgique. « C'était mieux il y a quelques années. On était plus nombreux. Il faudrait que la foire se développe un peu, que la mairie nous fasse davantage de publicités. » C'est vrai qu'avec sept forains à peine, les amateurs n'ont pas l'embarras du choix.
Néanmoins, quoiqu'en disent certains, les professionnels sont plus nombreux cette année que lors de l'édition précédente.
Certains font ainsi leur première apparition à Châtellerault : André Santo et son stand de confiserie arrivent d'Angoulême. « Jusque-là, j'aillais au bord de la mer », précise-t-il. Mais Xynthia est passée par là et La Faute-sur-Mer où il travaillait est devenue moins intéressante avec la fermeture de plusieurs campings. Et, si les clients ne sont pas nombreux pour l'heure, André ne regrette pas son choix. « Ça se présente bien. C'est une belle ville, on est en plein centre-ville et la municipalité est très accueillante. » Fin de foire le dimanche 24 août.
Laurent Gaudens

lundi 4 août 2014

Stacey Kent, première de course



Stacey Kent était merveilleusement accompagnée par le quatuor Ebène samedi soir à La Roche-Posay.
Avant la journée de courses du lendemain, la chanteuse Stacey Kent a pris possession samedi soir de l'hippodrome de La Gâtinière, à La Roche-Posay, pour un concert exceptionnel dans le cadre du festival Les Chaises musicales.
Une première pour l'association Au fil des ondes, organisatrice du festival, qui s'exportait sur le champ de course pour bénéficier de tribunes abritées et qui a réussi son essai : 600 personnes environ sont venues applaudir la chanteuse américaine âgée de 46 ans.
Celle-ci a interprété quelques titres du dernier album Brazil du quatuor Ebène dont elle était l'invitée, Aguas de março (les eaux de mars), Smile ou le Fragile de Sting accompagné par le saxophoniste (et son compagnon) Jim Tomlinson et le batteur Richard Héry.
Elle était également merveilleusement mise en valeur par le quatuor Ebène à qui elle a laissé la scène sur quelques titres « solo », notamment le Libertango d'Astor Piazzolla qui a fait se lever le public. Prochain concert pour Stacey Kent à Marciac. C'est dire si La Roche-Posay a eu de la chance de l'entendre…
A voir en extrait vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.
L.G.

VIDEO. La Roche-Posay : Stacey Kent star des... par lanouvellerepublique

Chants marins et oignons au menu des vendredis


Sur la place Zola, la Compagnie A l'Envers a mis l'ambiance.
Pour sortir à Châtellerault, c’est le vendredi. Avec les scènes cigales ou le groupe Orphéum sur l’île Cognet.
Ceux qui se plaignent qu'il n'y a rien à faire le samedi soir à Châtellerault auront raison : c'est le vendredi qu'il faut sortir. Les scènes cigales, programmation estivale de la ville, ont en effet bizarrement déserté le samedi et, vendredi dernier, la compagnie nantaise A l'envers a mis l'ambiance sur la place Zola.
Devant plusieurs centaines de personnes, les trois acteurs ont vanté les mérites de l'oignon de Trévignolles tout en essayant de lutter contre le son d'un groupe invité à une terrasse de café. Un humour pas toujours très fin mais qui a su rallier la plupart des suffrages.
Un peu plus tôt dans la soirée, c'était vers l'île Cognet qu'il fallait se déplacer. Sans grande publicité, le groupe vocal Orphéum y avait élu domicile pour un récital de chants variés, essentiellement marins. Plus de 130 personnes, dont beaucoup d'habitués puisque le groupe réitère ses prestations d'année en année, sont venus s'asseoir dans l'herbe fraîchement fauchée pour entonner les Santiano et autres « Petit Chaperon rouge ». Nouveauté de l'année, les spectateurs sont en effet invités à reprendre les refrains qu'on leur remet sur papier au début du spectacle. A noter que l'ensemble masculin sera à nouveau de sortie sur l'île à l'occasion de Jours de Vienne.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.
Laurent Gaudens
 

VIDEO. Châtellerault : chants de marins sur l... par lanouvellerepublique

Les courses, ça s'apprend !


Arlette André, une des bénévoles, chargée d'éduquer les masses.
A La Roche-Posay, on ne laisse pas les nouveaux les bras ballants. A l’hippodrome, un stand permet d’apprendre à parier.
Quand on arrive à l'hippodrome de La Roche-Posay un jour de courses comme hier, on peut être un peu désemparé. Faut-il faire la queue au guichet ? Aller directement en tribune ? Regarder les écrans ?
C'est la question que s'est posée Michel Olz en arrivant. Professeur au golf de La Roche-Posay pour l'été, originaire du Jura, il est venu écouter la veille Stacey Kent et s'est dit qu'il pourrait venir aux courses le lendemain. « Je n'y connais rien du tout. J'y ai joué une fois lors d'une semaine passée à Cabourg, mais complètement au pif. »
Pour franchir un palier, il s'est donc adressé à Arlette André, une des bénévoles chargées d'initier les nouveaux. Férue de courses, elle lui a donc tout appris : la mise, à jouer placé ou jumelé, etc. « Je venais déjà aux courses avec ma mère, explique cette Châtelleraudais de 82 ans. On attelait le cheval pour venir en remorque. » Elle a d'ailleurs œuvré sur l'ancien hippodrome au Breuil à côté du Casino. Et elle adore ce rôle d'initiatrice et ne déteste pas donner quelques bons pronostics. « J'ai eu un groupe de huit tout à l'heure. Je leur ai dit de jouer le 1 et il a gagné », rigole-t-elle.
« C'est parfois un peu le défaut, regrette Jean-Pierre Quillet, président de la Société des courses. Certains viennent chercher des tuyaux, ce n'est pas l'idée. C'est juste pour apprendre car c'est bien de miser même une petite somme. On voit la course d'un autre œil. »
Michel, lui, est reparti ravi vers le champ de course. « Elle est fabuleuse, elle m'a donné tous les renseignements. » Et, en prime, un petit pronostic pour la prochaine course. On ne la refait pas, Arlette !
Laurent Gaudens


VIDEO. La Roche-Posay : comment miser sur le... par lanouvellerepublique

dimanche 3 août 2014

Le courrier postal : c'est toute une histoire

 




Philippe de Logivière, propriétaire du relais, accueille cette exposition jusqu'en septembre. - (dr)
L’histoire de La Poste est à découvrir dès demain au relais de la poste aux chevaux des Ormes. Une visite parfois étonnante.
Avant que l'on connaisse l'origine du choléra et de la peste, dans la seconde moitié du XIXe siècle, pour éviter que se propagent les maladies, on avait parfois développé des méthodes originales : comme une pince « à purifier les lettres » qui perçaient les lettres avant de les soumettre à un bain de vinaigre ou des fumigations purificatrices.
Cette pince, comme bien d'autres objets, sera présentée à compter de demain lundi au relais de poste aux chevaux des Ormes dans le cadre de l'exposition itinérante du musée de La Poste. Devant fermer pour travaux pendant deux ans, le musée a en effet choisi de faire circuler ses collections pour les présenter au public en dehors de ses murs parisiens.
Des panneaux présentent ainsi l'histoire de La Poste des débuts à aujourd'hui. « C'est un panorama dans le temps de ce qu'a été la Poste », explique Philippe de Logivière, propriétaire du relais. A cheval, en avion, bâteau ou sur roues, tous les moyens de locomotion que le courrier a pu emprunter au travers des siècles y est détaillé dans un lieu qui s'y prête tout naturellement (voir ci-contre).
Enfermé dans des boules de zinc
On y découvre ainsi le curieux moyen utilisé en 1870 lors du siège de Paris par les Prussiens : le courrier est enfermé dans des boules en zinc et jeté à la Seine. Un filet devait les récupérer en aval. Mais, en raison d'un hiver des plus rigoureux, l'expérience ne durera qu'un mois.
L'exposition est agrémentée des planches d'une BD réalisée par Patrick Marchand, Jean-Marie Cuzin et Cédric Hervan qui permet d'entrer dans l'histoire de manière ludique. Un quizz est aussi proposée pour accompagner la visite. Le moyen idéal pour occuper son été en se cultivant.
La Poste une histoire extraordinaire, du 4 au 25 août et du 2 au 21 septembre de 11 h à 17 h. Entrée : 3 €, gratuit pour les moins de 18 ans, chômeurs et handicapés. Tél.05.49.85.60.13.
Laurent Gaudens






Pour Manon, l'animation c'est une vraie passion



« Il faut que les enfants se sentent en vacances. »
Animatrice en centre de loisirs à Châtellerault, Manon Nivelle s’investit pleinement dans sa mission. Plus qu’un job d’été, une vocation.
On peut trouver son job d'été dans les annonces des journaux, parfois à la dernière minute, souvent par hasard. Pour Manon Nivelle, 18 ans, rien de tel : si elle passe son été en centre de loisirs, c'est par choix. « J'ai toujours voulu travailler avec les enfants », annonce-t-elle. Le bac en poche depuis quelques jours, la lycéenne d'Edouard-Branly à Châtellerault voulait initialement devenir infirmière « pour travailler en pédiatrie dans les hôpitaux ».
Mais, ayant malheureusement raté ses concours, Manon a fait le choix d'arrêter ses études et de partir l'an prochain comme jeune fille au pair à l'étranger. « Je veux perfectionner mon anglais pour pouvoir partir ensuite comme animatrice dans les pays chauds. » Elle se verrait bien ainsi animatrice dans les clubs enfants mais se projette aussi comme directrice. « J'ai envie de tout voir, de faire des colonies aussi. »
En attendant, elle ne prend donc pas son emploi d'animatrice à la Maison pour tous de Châtellerault à la légère. Titulaire du Bafa (1) depuis six mois, elle y anime les mercredis et les vacances scolaires. Avec deux autres animatrices pour encadrer au maximum 25 enfants de 6 à 9 ans au mois de juillet, elle s'est d'abord employée à redécorer la salle principale. « Il faut que les enfants se sentent en vacances, que ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir partir au bord de mer profitent malgré tout d'un autre cadre. »
Faire le maximum de câlins gratuits
Mais c'est surtout trouver des activités qui occupent l'esprit de Manon. « C'est vraiment ce que je veux faire, inventer des jeux, faire des activités, être au contact des enfants. Il faut beaucoup d'imagination être un peu dans le monde des enfants. » Ainsi, c'est en voyant un film que Manon a mis au point un jeu : aller dans une galerie commerciale pour faire un maximum de câlins gratuits ! « J'aime aussi leur inculquer des valeurs. Il ne faut pas penser qu'aux grandes sorties, dans des parcs de loisirs par exemple, mais leur montrer qu'on peut jouer avec rien, sans dépenser énormément. Ils s'amusent ici sans forcément sortir et ils sont quand même contents de venir. »
Et c'est bien là la meilleure des récompenses. « Quand je vois les enfants heureux grâce à nos activités, je me dis qu'on a réussi. » Autant de recettes qu'elle appliquera de même au centre de loisirs de Cenon-sur-Vienne durant la première quinzaine d'août. Après, ce sera les vacances, les vraies, au bord de la mer. Et sans enfants, cette fois.
(1) Brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur, diplôme nécessaire pour encadre des enfants.
Laurent Gaudens

vendredi 1 août 2014

La Grande Guerre dans les pas d'un Goncourt



Maurice Bedel sur le front dans son poste de secours en 1914. - (Photo archives famliliales)
Disparu en 1954, le Châtelleraudais et prix Goncourt Maurice Bedel reprend la plume pour raconter sa Grande Guerre, entamée dès le 1 er  août 1914.
Moi, Maurice Bedel, médecin, écrivain, prix Goncourt en 1927, installé entre Paris et le Pays châtelleraudais, j'ai été mobilisé dès le 1er août 1914 et j'ai fait la guerre au-delà de l'Armistice, quittant le front le 31 décembre 1918.
Voilà les quelques lignes qu'ont pu découvrir à la fin juin les « amis » de Maurice Bedel sur Facebook. L'écrivain, amoureux des régions du Poitou ou de la Touraine (1), bien que disparu en 1954, a repris sa plume cent ans après le début de la guerre 14-18 pour raconter sa Grande Guerre à lui.
Pendant quatre ans, il détaillera dans les colonnes de notre quotidien son vécu sur les fronts des Vosges, de l'Aisne ou de l'Atlas marocain. En homme résolument moderne comme il l'a toujours été, il emploiera également les médias de notre époque. Il alimentera quotidiennement le blog « Comme en 14 » hébergé sur le site de La Nouvelle République, ouvert pour célébrer le centenaire de la Grande Guerre.
Sur sa page Facebook, il donnera aussi de ses nouvelles même lorsqu'il sera blessé à deux reprises. Il en profitera pour publier ses photos, dessins et plans des régions qu'il a visitées.
L'écrivain, qui a l'habitude de passer ses vacances à côté de Châtellerault dans sa propriété de la Génauraie, a également ouvert son compte Twitter. Par ce biais, il fera vivre à ses « followers » ses journées les plus chaudes, heure par heure.
Mobilisé dès le 1er août 1914, Maurice Bedel a vécu la guerre intensément, ne rentrant chez lui qu'après le 31 décembre 1918. De cette expérience, il a tiré un Journal de guerre tenu au jour le jour et publié seulement l'an dernier après sa « re-découverte » par une professeure à la retraite de Châtellerault (2).
C'est son contenu qui lui servira pour raconter sa guerre. Une aventure inédite que nous vous proposons de vivre dès maintenant puisque Maurice Bedel a déjà posté ses premiers messages. N'hésitez donc pas à le suivre : ce sera beaucoup moins périlleux qu'en 1914.
>> A LIRE : Épisode 1, les derniers jours de paix
>> A LIRE  : Épisode 2, l'enthousiasme du départ
(1) Il écrira après la guerre plusieurs ouvrages sur le Châtelleraudais et le Sud de la Touraine.
(2) Maurice Bedel Journal de guerre, 1914-1918, éditions Tallandier, 29,90 €, 660 p.
Laurent Gaudens