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jeudi 16 août 2012

Des caprices qui font plaisir


Marie-Laure Borde ouvre son atelier aux amateurs de bijoux. Marie-Laure Borde ouvre son atelier aux amateurs de bijoux.
Des perles, du cuir, de la nacre, des pierres… Dans son petit atelier qu'elle a ouvert chez elle à Antran, Marie-Laure Borde est entourée de ses bijoux. C'est elle qui les assemble pour faire des créations uniques. Une vocation qu'elle a découvert sur le tard, en 2004, lors de la fermeture d'Amor en 2004 où elle exerçait le métier de couturière. « Je faisais déjà mes propres bijoux à l'époque », commente-t-elle.
Après avoir lancé sa marque et son entreprise « Les Caprices de Marie », elle a arpenté les marchés de la région pour vendre ses bijoux. « Je travaille avec des fournisseurs français ou italiens, explique-t-elle. Les pierres viennent de tous les pays. » Depuis trois ans, elle avait décroché un emplacement permanent au Printemps à Poitiers. L'annonce de la fermeture n'aura pas été une mauvaise nouvelle longtemps puisque Marie-Laure est désormais vendue par son homologue de Tours.
Depuis le lancement de son activité, Marie-Laure a déjà créé 500 modèles, tous uniques. Une visite à son atelier permettra de se rendre compte de son originalité.
« Les Caprices de Marie », 7, rue de la Plaine, à Antran. Tél. 06.89.19.88.83 (sur rdv). www.lescapricesdemarie.com

samedi 11 août 2012

Pierre d'Ovidio: le polar comme outil

Né à Paris, Pierre d’Ovidio s’est installé il y a quinze ans sur les bords de la Creuse où il mène sa carrière d’écrivain de romans noirs.
Pierre d'Ovidio dans son jardin de Saint-Rémy-sur-Creuse. Pierre d'Ovidio dans son jardin de Saint-Rémy-sur-Creuse.

Qu'est-ce qui pouvait bien amener ce Parisien pure souche dans ce coin de campagne paumé ? « De toute façon, si je quittais Paris, c'était pour la campagne, la vraie, pas une autre ville. » Mais ce natif du XIIIe arrondissement – sa mère de Franche-Comté, son père de Grenoble se sont rencontrés à la capitale – n'a pas tout à fait coupé les ponts quand il a décidé avec son épouse de s'installer en 1997 à Saint-Rémy-sur-Creuse : « Il fallait que ça ne soit pas trop loin en TGV. » Et Pierre d'Ovidio avoue retourner vers son Paris natal presque chaque mois. « J'aime marcher dans les rues, flâner. » Et travailler. Car les retours à la capitale sont généralement synonymes de recherche dans les travées de la bibliothèque historique de la ville de Paris, en vue d'un prochain ouvrage.
" Faire découvrir la région "
Car ce professeur d'histoire aujourd'hui à la retraite a toujours mené une vie parallèle. D'abord au sein d'une communauté de peintres « post-soixante-huitarde ». Puis, quand il a vu ses copains profs aux Beaux-Arts creuser le fossé avec lui, dans la littérature. Des textes pour accompagner des ouvrages d'art de ses amis. Puis « trois-quatre livres », jamais publiés.
Jusqu'à 1995 et la sortie chez Phébus de La Vie épatante. « Un gros succès critique » avec des mentions dans les Inrockuptibles, Télérama, La Croix ou l'Huma. Après son déménagement dans la Vienne, il propose une trilogie sous fond de polar « pour faire découvrir cette région aux lecteurs que je découvrais moi-même ». Son héros, Mascarpone, correspondant de presse à la République Nouvelle (1) remplit son début de siècle (2). Suivront Les Enfants de Van Gogh sur l'épopée des peintres dans les années 70 qu'il a vécue en 2007 et Nationale 7, un carnet de voyage sur Madagascar.
Le succès au rendez-vous
Mais des problèmes chez son éditeur l'empêchent de progresser. « Il ne faut jamais être trop fidèle dans ce métier », constate-t-il. Une leçon qu'il retient en proposant un roman noir aux Presses de la cité (sortie l'an prochain) tout en menant une grande fresque pour la collection Grands Détectives chez 10-18 : l'histoire d'un policier dont les enquêtes traverseront la IVe République. « Une période qui est très peu utilisée, explique Pierre d'Ovidio. En plus, je la connais bien puisque c'est celle de ma jeunesse. »
Après l'immédiat après-guerre (3) et l'insurrection de 1946-1947 à Madagascar (4), le troisième volume évoquera le sabotage d'un train, meurtrier, fait divers réel qui mettra fin aux grèves insurrectionnelles en 1947-1948. « Je ne sais pas combien il y en aura. À ce rythme, pour aller jusqu'en 1958, il en faudra bien six ou sept. » Et si le succès est au rendez-vous, peut-être inspirera-t-il un réalisateur ou un producteur de télévision ? Un doux rêve que Pierre d'Ovidio caresse sans trop y croire. Mais la vie a parfois des cours bien plus sinueux que ceux de la Creuse…
(1) Pierre d'Ovidio sera ultérieurement correspondant pour La Nouvelle République. (2) La trilogie est composée de « Demain, c'est dimanche » en 2001, « Pertes et profits » en 2002 et « Les Cahiers au feu » en 2004, tous chez Phébus. (3) « L'Ingratitude des fils » en 2011, chez 10-18, Grands Détectives. (4) « Le Choix des désordres », mars 2012, chez 10-18, Grands Détectives.
Laurent Gaudens

vendredi 3 août 2012

Des paniers de légumes du producteur au consommateur

Depuis l'an dernier, une association pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP) a vu le jour à Châtellerault. Elle permet à une quarantaine d'adhérents de se fournir chaque semaine en légumes et autres denrées produits dans le Châtelleraudais.

jeudi 2 août 2012

Les souterrains de Prinçay s'ouvrent au public


Dans le cadre des animations de l’été, la communauté d’agglomération permet de découvrir le patrimoine caché du Châtelleraudais. Comme à Availles.
 
François Dumoulin ouvre régulièrement son souterrain au public.


François Dumoulin ouvre régulièrement son souterrain au public.
Découvrir quelques attraits de la région châtelleraudaise, c'est le but des visites (1) mises en place par le service tourisme de la communauté d'agglomération (2) durant l'été les mardis après-midi. Et comme l'an passé, les touristes et locaux sont nombreux à en profiter. Les souterrains de Prinçay ont ainsi fait le plein jeudi dernier. Avec une petite jauge de dix personnes cela dit, certaines salles ne permettant pas de s'y tenir à plus.
Pour l'occasion, c'est François Dumoulin, le propriétaire qui sert de guide. Une déjà vieille habitude puisque l'habitation est dans sa famille depuis 1953 et qu'il a pris l'habitude d'ouvrir les portes de son souterrain à la demande.
Et il en connaît l'histoire au bout de sa langue. Des premières traces qui remontent au XIIe siècle – un morceau de bois a été même daté au carbone 14 entre 950 et 1050 – à ses dimensions assez impressionnantes : 120 mètres de galerie qui s'enfoncent sur une profondeur de dix mètres.
Comme d'autres dans la région, ce souterrain servait aux villageois de Prinçay – la commune était indépendante jusqu'en 1820 – à se protéger des bandes de pillards qui remontaient la Vienne. Celui de Prinçay est composé d'une série de salles – dont certaines très vastes, ce qui évite tout risque de claustrophobie – dont une a longtemps été considérée comme une crypte de l'église toute proche de par ses voûtes.
Sans doute utilisé jusqu'à la Révolution
Le souterrain a sans doute été utilisé jusqu'à la Révolution mais les premières parties ont continué d'avoir un usage pour filer le chanvre au frais ou lors des hivers rigoureux car il y faisait bon. L'entrée, datant du Moyen Age, n'a été retrouvée que récemment. Seule concession à la modernité : le souterrain est entièrement électrifié. Pratique, à dix mètres sous terre…
(1) le 7 août, la forêt de Moulière et ses légendes, à Bonneuil-Matours ; le 14 août, cimetière Saint-Jacques, Châtellerault ; le 21 août, Château du Fou, Vouneuil-sur-Vienne; le 28 août, les souterrains de Prinçay, Availles-en-Châtellerault. Visites à 15 h 30. (2) Réservations auprès du service tourisme, tél. 05.49.20.30.87.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr ou directement avec le lien suivant http://goo.gl/hwfh6 ou encore en scannant le code ci-dessous.
Laurent Gaudens

Durant tout l'été, la communauté d'agglomération permet d'aller à la découverte du patrimoine châtelleraudais méconnu. Comme avec les souterrains de Prinçay d'Availles-en-Châtellerault.

Cet été, passez à la lecture numérique

Depuis début juillet, la bibliothèque du Château permet à ses lecteurs d’essayer des liseuses numériques. Nous avons fait le test.
Les bibliothécaires du Château vous proposent des liseuses numériques. Les bibliothécaires du Château vous proposent des liseuses numériques.

Ce n'est qu'un test pour l'instant mais ce pourrait bien devenir à terme un service du réseau des bibliothèques (lire ci-dessous). Trois liseuses numériques sont actuellement à l'essai, à disposition des adhérents. Nous en avons emprunté une pendant une semaine.
Prise en main. Malheureusement, celle que j'ai eue en main est déjà d'une ancienne génération et le bouton de contact est loin d'être évident. Pareillement, la page d'accueil n'est pas vraiment… accueillante et pour voir les livres proposés, il faut aller sur chacune des pages de garde, un peu fastidieux. Pour cet essai, chaque tablette est pourvue de 12 à 15 ouvrages très variés. Si le test est validé, chacun pourrait à terme charger les livres de son choix.
En avant la lecture. Une fois le livre choisi, on peut entamer la lecture. La technologie d'encre numérique – sans le rétro éclairage qui fatigue sur les ordinateurs et tablettes – permet le même confort de lecture que sur un livre traditionnel. On peut aussi adapter la taille du texte et reprendre la lecture au même endroit après un arrêt. Revers de la médaille, il faut absolument un éclairage (lumière naturelle ou lampe) pour lire.
Faible encombrement. En vacances, c'est vraiment un plus. Une quinzaine de livres dans quelques grammes et un objet d'une quinzaine de centimètres, c'est idéal, surtout pour ceux qui prendront l'avion. L'autonomie est aussi très confortable.
Une technologie soumise à ses propres aléas. Comme on peut perdre son livre, on peut perdre aussi sa liseuse. Et sa coûte beaucoup plus cher, 140 € pour celles de la bibliothèque. Et ça peut aussi connaître quelques bugs. C'est ce qui m'est arrivé quand la liseuse a refusé de s'allumer à la 260e page d'un livre qui en comptait 300. Rageant.
En conclusion. C'est vraiment très intéressant mais ça ne convaincra probablement pas les amoureux de l'objet livre. Et pour les autres, mieux vaut malgré tout se munir d'un livre classique en cas de pannes. On ne sait jamais…
en savoir plus
Naintré et Châtellerault seules bibliothèques en test de la Vienne
Le prêt de liseuses numériques s'effectue dans le cadre d'une expérimentation menée par le centre du livre et de lecture en Poitou-Charentes. La communauté d'agglomération du Pays châtelleraudais y participe via ses bibliothèques du Château et de Naintré à partir du 1er août. Trois liseuses sont en prêt dans chaque endroit.
Les tablettes ont déjà été testées par les bibliothécaires mais il a semblé utile d'avoir un retour direct de la part des utilisateurs lambdas. Un questionnaire est fourni en accompagnement à remettre lors du retour de l'appareil. L'expérimentation continuera jusqu'au 31 décembre avant une évaluation puisqu'elle est aussi menée par la bibliothèque départementale des Deux-Sèvres et le réseau communautaire de Parthenay.
Mais même si le test est positif, la location numérique n'est pas encore pour demain. « Il n'y a pour l'instant pas de modèles économiques pour le prêt de livres numériques, explique Mustapha Bouhassoun, coordinateur des bibliothèques. L'expérimentation est tolérée mais des discussions doivent avoir lieu au niveau national pour fixer notamment le prix d'un livre numérique destiné au prêt. »
Une chose est sûre, vu le coût, la bibliothèque ne prêtera sûrement pas à terme de liseuses mais seulement des livres numériques.
Laurent Gaudens

Philippe Croizon s'envole vers son dernier défi


Amputé des quatres membres, Philippe Croizon s’envole de Châtellerault ce jeudi matin vers son dernier défi : rallier l’Asie à l’Amérique à la nage, via le détroit de Béring.
Philippe Croizon, ici avec son frère Jean-Luc, a testé sa combinaison à Cenon, dimanche. Philippe Croizon, ici avec son frère Jean-Luc, a testé sa combinaison à Cenon, dimanche. - (Photo dr)
Comment vous sentez-vous avant cet ultime défi ?
« J'ai eu un coup de mou, autant physique que psychologique, juste avant Gibraltar. Mais je me suis relancé grâce à la surprise que m'ont faite tous mes amis en m'attendant à l'arrivée. Là, je me sens très bien. »
Et cette traversée ?
« Honnêtement, on part dans l'inconnu. On a fait un mauvais calcul en retenant le mois d'août car, là-bas, c'est le début de l'automne, et il y a beaucoup de tempêtes. On a envoyé un éclaireur et il est actuellement bloqué. »
>> A lire : Philippe Croizon en route pour une nouvelle aventure
Quelle va être la principale difficulté ?
« Ce sera la température. On va plonger dans une eau à 2 ou 3 degrés. C'est pour ça que j'aurai une combinaison spéciale de 7 mm d'épaisseur, qu'on a testée dans la Vienne dimanche dernier. C'est aussi pour ça que l'on part tôt, on va s'entraîner à Anchorage, en Alaska, pendant trois ou quatre jours, pour s'habituer à nager entre les icebergs avant de rejoindre Nome puis le détroit, pour une traversée prévue à partir du 10 août. »
>> A lire : première manche réussie pour Philippe Croizon
Mais vous n'avez pas encore toutes les autorisations ?
« Notre point de départ, l'île de la Grande Diomède, est une base militaire russe, ce qui complique les choses. Mais j'ai bon espoir car tout le monde travaille pour nous, que ce soit le ministère des Affaires étrangères ou l'ambassade de France en Russie. Et puis, on a toujours eu la bonne étoile avec nous. Et si ça ne suffit pas, on a une solution de repli : partir de la Petite Diomède aux États-Unis, toucher un rocher de la Grande Diomède sans aller sur terre et repartir à la nage. »
>> A lire : le défi physique et diplomatique de Philippe Croizon
C'est la dernière manche de votre pari de relier les cinq continents à la nage, qu'en attendez-vous après ?
« Pour l'instant, on est dans la traversée, je n'ai pas fait de calcul. Je ne sais pas quel impact médiatique cela pourra avoir. On m'a proposé d'aller aux Jeux paralympiques à Londres, et j'en suis déjà très content. C'est un truc auquel je ne m'attendais pas. Après on verra bien. »
>> A lire : Philippe Croizon traverse le détroit de Gibraltar
Vous avez déjà un autre défi en tête ?
« C'est le dernier (il rigole). Enfin, j'avais déjà dit ça après la Manche. J'ai une petite idée en tête, y a toujours deux-trois trucs qui viennent. Mais chaque chose en son temps et on verra bien. »
VIDEO.Philippe Croizon en route vers le détroit de Bering
Propos recueillis par Laurent Gaudens

mercredi 1 août 2012

Philippe Croizon paré pour le détroit de Béring


 
Pour passer sa combinaison spéciale de 7 mm, mieux vaut avoir du monde autour de soi.
 
Le nageur châtelleraudais part demain pour boucler son quatrième défi : rallier l’Asie à l’Amérique… et nager dans une eau à trois degrés.

Pour passer sa combinaison spéciale de 7 mm, mieux vaut avoir du monde autour de soi.
Jean Gabin célébrait les dimanches au bord de l'eau. Philippe Croizon chante les siens dans l'eau. Dimanche dernier, à l'heure où l'on termine son repas de famille, le nageur amputé des quatre membres était en effet au mini-port de Cenon, accompagné de sa compagne Suzanna, de son frère Jean-Luc et d'amis pour se jeter une nouvelle fois à l'eau.
7 mm d'épaisseur
Il s'agissait là de tester une combinaison de 7 mm spécialement conçue pour son dernier défi, la traversée du détroit de Béring, où il devra plonger avec son camarade Arnaud Chassery dans des eaux à deux ou trois degrés. Sauf que là, l'eau de la Vienne atteignait les 24°. « Je n'ai pas tenu très longtemps, expliquait à l'issue de son entraînement Philippe Croizon. Je risquais l'hyperthermie et ça ne sert à rien. Le but était de la tester au niveau étanchéité et pour la flottaison. Pour l'aisance, c'est un peu dur. Mais je ne suis pas déçu. Je vois que ça pourra aller. De toute façon, c'est la combinaison définitive. »
Philippe Croizon quittera Châtellerault demain jeudi pour s'envoler vendredi de Roissy vers Anchorage, en Alaska. « On va y rester trois ou quatre jours pour s'habituer à nager dans le froid au milieu des icebergs. » Ensuite, ce sera la remontée vers le village de Nome, où les nageurs resteront encore deux jours. A compter du 10 août, la fenêtre météo sera ouverte et l'équipe pourra alors se transporter vers l'île de la Grande Diomède (Russie) afin de rejoindre à la nage l'île de la Petite Diomède (Etats-Unis). Si les autorisations sont arrivées…
" J'ai toujours eu une bonne étoile "
Car après l'Indonésie et l'Egypte, la Russie fait à son tour des difficultés aux Châtelleraudais concernant les autorisations, la Grande Diomède étant une base militaire. Pour autant, Philippe Croizon ne perd pas espoir. « Je suis confiant. Tout le monde travaille avec nous. Le ministère des Affaires étrangères nous aide comme l'ambassade de France en Russie. J'ai toujours eu une bonne étoile. Il n'y a pas de raisons que ça s'arrête. »
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr ou directement via le lien suivant http://goo.gl/ztyFa ou encore en scannant le code ci-dessous.
Laurent Gaudens