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dimanche 30 novembre 2014

Gilles Michaud a vu le loup... et en a fait un livre !




 VIDEO. Châtellerault : le loup du Petit... par lanouvellerepublique
 
 
Coupable ou pas, le loup du Petit chaperon rouge ? Gilles Michaud vous aide à faire votre choix.
Juge et conseiller municipal, Gilles Michaud publie un petit livre dans lequel il fait le procès du loup du Petit chaperon rouge de Pérault.
 Le Petit chaperon rouge n'est pas rentré. Sa maman s'inquiète et prévient les autorités qui découvrent le drame : un loup ronflant, le ventre gonflé, est trouvé. On y sortira les corps de la Grand-mère et du Petit chaperon rouge. Démarre alors la mécanique judiciaire qui verra le loup être interpellé et conduit au tribunal.
C'est cette histoire de Perrault – et non celle des frères Grimm qui se finit bien avec les chasseurs qui ouvrent le ventre du loup et remplacent les deux miraculées par des pierres – que Gilles Michaud a choisi de continuer : que se serait-il passé aujourd'hui à la suite d'un tel drame ? « C'est une idée que j'ai en tête depuis une quinzaine d'années, je voulais faire une approche pénale du conte à destination des enfants », explique le juge, vice-président du tribunal de grande instance de Tours.
Une pièce de théâtre montée dans l'Indre
Déjà auteur de plusieurs recueils de poésie, il a placé son histoire dans une période intemporelle, très proche de la nôtre. « Par l'ampleur médiatique que le procès suscite, on peut facilement la situer à notre époque, sous un président de 2008 à 2012 où chaque fait divers entraînait une loi », s'amuse-t-il. Il en profite pour placer quelques situations ou quelques personnages que chacun s'ingéniera à restituer : on y voit ainsi le philosophe Luc Ferry monter à la barre. « C'est sur la base d'un texte ancien, explique le conseiller municipal radical de gauche. Il a toujours eu une passion pour le statut des animaux. »
Les habitués des palais de justice de la région pourront aussi y trouver quelques ressemblances avec des lieux connus : la salle d'audience de Tours ou le passage de certains détenus par la conciergerie de Poitiers. « C'est aussi un livre de souvenirs pour moi », explique celui qui est passé dans les palais de justice de Bressuire et de Poitiers.
Mais le but avoué est surtout de décrire de manière ludique le système judiciaire français. Un aspect éducatif qui n'a pas échappé à une école de Pellevoisin dans l'Indre, par le biais de sa directrice, ancienne connaissance de Gilles Michaud. Depuis le mois d'octobre, les élèves répètent le texte adapté en pièce de théâtre. Le tout sera présenté au public le 24 juin prochain pour le plus grand bonheur de l'auteur qui n'espère plus qu'une chose : qu'une troupe châtelleraudaise imite les petits Berrichons et se saisisse également de son texte pour le présenter aux Châtelleraudais. Pour qu'eux aussi découvrent ce qu'il advient du loup : coupable ou innocent ? A vous de juger.
 « Le procès du loup », Gilles Michaud, éditions Narratif, 7 €, 65 pages. Dédicace à la maison de la presse, le 13 décembre de Châtellerault, de 9 h 30 à 12 h et de 15 h à 18 h à l'Improbable librairie de Saint-Genest-d'Ambière. A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr.





De l'art à la portée de tous

 
On peut même faire de la musique au salon des métiers d'art.
Un ébéniste ou un tapissier, c'est un artiste ? Si vous vous posez la question, c'est qu'il vous faut aller faire un tour dans la salle de l'Angelarde aujourd'hui. Une trentaine d'artisans-artistes y exposent leurs œuvres. Et à en regarder les finitions, en explorant tous les détails, il n'y pas de grand doute à avoir : il s'agit bien là d'œuvres d'art. Mais ce sont également des artisans qui n'ont aucune envie que leurs créations restent accrochées aux murs de musée. Du moins pour l'instant. Il n'y a donc pas de problème : vous aurez aussi l'occasion d'ouvrir votre bourse pour vous offrir l'un des objets montrés.
Tapisserie déco, meubles en carton, bijoux fantaisies, vitraux, poterie céramique, émaux, cuir, dorure, réparation de poteries anciennes, ébénisterie, encadrement, bijoux métaux précieux, luthier, rideaux déco, illustration… la liste est longue des divers métiers présentés, dès le hall d'entrée cette année.
Preuve du succès de la manifestation organisée par la Chambre de métiers et de l'artisanat de la Vienne et l'Agglo de Châtellerault : douze exposants sont présents pour la première fois.
A noter : un jeu concours permettra aux participants de gagner des lots offerts par les exposants.
Ouvert aujourd'hui dimanche de 10 h à 19 h, salle de l'Angelarde

Des cas de gale à la maison de retraite


Châtellerault
Plusieurs cas de gale ont été découverts à la maison de retraite des Lilas, proche de l'hôpital Camille-Guérin, cette semaine.
Donnée par des proches de résidants, l'information a été confirmée hier par Thierry Mergnac, directeur adjoint du groupe hospitalier Nord-Vienne. « Des mesures ont été prises pour que la maladie soit éradiquée » a-t-il indiqué.
Les traitements sanitaires sont en cours et doivent durer au moins huit jours.
D'ici là, les visites des personnes extérieures sont interdites.

samedi 29 novembre 2014

Matthieu Roy, la tête au Nord

 
Dans « Martyr », le jeune Benjamin traverse une crise mystique et bouleverse par ses idées extrémistes sa mère, ses professeurs et ses camarades. - (Photo : Louis Fernandez)
Après une première l’an passé, le metteur en scène poitevin s’installe à deux reprises à Châtellerault pour la nouvelle saison des 3T.
De Poitiers à Châtellerault, il n'y a pas loin. Et pourtant, suivre le Clain, pour certains, ça peut s'apparenter à emprunter les rivages de l'Amazone. La peur du Nord n'existe pas seulement dans Games of Thrones.
Ce n'est pourtant pas ce genre de craintes qui animent Matthieu Roy. Le metteur en scène poitevin semble se sentir bien sur les rives de la Vienne à Châtellerault. Après une première incursion l'an passé avec « Même les Chevaliers tombent dans l'oubli » le fondateur de la Compagnie du Veilleur revient à deux reprises dans la capitale du Nord Vienne.
" Days of nothing " en création le 1er avril
Et ce ne sont pas que des raisons obscures de programmation mais bien de passion qui ont joué. « C'est quelqu'un qui a le souci du détail juste et qui a la volonté de sortir du théâtre, analyse Jérôme Montchal, directeur des 3T, organisme en charge de la saison culturelle châtelleraudaise. Il a la volonté de s'adresser au public le plus large. Il a un côté très militant, engagé qui me plaît bien. »
Un enthousiasme bien récompensé l'an passé puisque « Même les Chevaliers… » s'est retrouvé sélectionné pour le festival d'Avignon à la suite de sa présentation à Châtellerault. C'est un succès du même genre que rencontre actuellement « Martyr », la pièce qui sera présentée jeudi au Nouveau Théâtre. Après sa création, la pièce de Marius Von Mayenburg, mise en scène par Matthieu Roy tourne actuellement dans de nombreuses villes. « Ça a été un vrai coup de foudre quand je l'ai vue à Poitiers, poursuit Jérôme Montchal. Elle est construite comme une série B en 27 scènes qui s'enchaînent très rapidement. » La pièce raconte le parcours d'un adolescent dans un lycée, pris d'une crise mystique, qui entraîne tout le monde avec lui. Un sujet lourd, traité en farce, qui n'a pas effrayé le public puisque le spectacle se jouera à guichets fermés. « Beaucoup en ont entendu parler à la suite de sa présentation à Poitiers et ont voulu la voir. »
Ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un billet pourront se rattraper avec la création de Days of nothing le 1er avril troisième partie du triptyque « Visages de l'autre jeunesse » que Matthieu Roy a consacré à l'univers scolaire.
Jeudi 4 décembre, 20 h 30, Nouveau Théâtre. Spectacle complet, quelques places seront malgré tout disponibles sur place. Lecture publique le mercredi 3 décembre au bar Le Millésime. Réservations au 05.49.85.09.44
Laurent Gaudens

" Il faut donner à la rue Bourbon l'envie d'y revenir "

 
« On a l'impression que les gens fuient. »
Chaque samedi, un Châtelleraudais répond à une série de questions sur sa ville. Aujourd’hui, Frédéric Guehennec, gérant du bar Le Bourbon.
Le café du matin ?
Au Bourbon, forcément.
Un déjeuner ?
Au Mail ou au Kerlouet.
Une soirée ?
Au BHV.
Un endroit préféré ?
La rue Bourbon.
Un quartier ?
Le centre-ville.
Une verrue architecturale ?
Le bâtiment à l'entrée de ville, route de Tours.
Un coin nature ?
La forêt.
Un marché ?
Les halles.
Loft ou 400 Coups ?
Le Loft, c'est un très joli endroit.
VTT ou vélo de ville ?
VTT.
Le Châtelleraudais en trois mots ?
Accueillant, souriant, pas exigeant.
Que changer à Châtellerault ?
La saleté de la rue Bourbon. Il faut que ça change, qu'elle donne envie de revenir.
Quelque chose à dire au maire ?
Qu'il s'occupe davantage des commerçants.
Un commerce préféré ?
La Cafetière.
Une idée de balade ?
La Manu avec le jardin du directeur.
Tours ou Poitiers ?
Tours.
Ma dernière sortie ?
Le Buckingham.
Ma prochaine sortie ?
Le Buckingham.
Ce que j'aime le moins à Châtellerault ?
Les boutiques qui se délabrent.
Ce que j'aime le plus à Châtellerault ?
Le boulevard Blossac.
Pour ou contre davantage de rues piétonnes ?
Pour, mais il faudrait d'abord se préoccuper de l'existant.
Ce qui manque le plus ?
Du monde. On a l'impression que les gens fuient et vont dans les zones.
Crac ou Soc ?
Les deux.
Piscine ou patinoire ?
Piscine.
Zone de l'herse ou de l'Etang ?
Herse.
Zone d'Argenson ou de la Désirée ?
Argenson.
Fier de ma ville ?
Oui. Il y a encore un gros effort à faire mais c'est bien parti.
bio express
Naissance. Le 24 mai 1970 à Vendôme.
Domicile. Rue Bourbon.
Travail. Gérant du bar le Bourbon.
Situation maritale. Célibataire.
Hobby. La cuisine.
Propos recueillis par Laurent Gaudens

La Croix-Rouge danse pour ses 150 ans

 
L'ancien Châtelleraudais Benjamin Munoz revient sur ses terres avec sa compagnie.
C'est un retour aux sources que fait Benjamin Munoz. Car, si le chorégraphe est né à Chambray, c'est bien à Châtellerault qu'il a passé neuf années de sa vie accompagnant son père gendarme et y revenant ensuite tous les ans. « J'ai toujours voulu revenir un jour à Châtellerault », commente-t-il.
Il aura fallu du temps pour ça. Après le conservatoire d'Avignon et une académie en Allemagne, Benjamin Munoz a intégré en 2000 l'opéra de Toulon, puis en 2003 celui d'Avignon. En 2006, ce sera la troupe de Bobino avec Louvin production puis le spectacle Mamma mia à l'opéra royal de Wallonie à Liège.
En 2011, il s'est implanté à côté de Carcassonne pour y fonder sa troupe B'compagnie. Quatre filles et deux garçons avec qui il monte son premier spectacle « O Canto de dança », celui qu'il présentera lundi à Châtellerault. « C'est un spectacle néo-classique autour du groupe Madredeus et de morceaux de fado au goût du jour », explique le jeune metteur en scène.
Un spectacle qui sera donné à l'occasion des 150 ans de la Croix-Rouge. « Il fallait trouver une idée, explique Maire-Claire Kruppa, responsable de la Vestiboutique. Je connais Benjamin depuis qu'il est bébé. J'ai pensé à lui. » Et Benjamin ne s'est pas fait prier. « Pour moi, c'est l'un des buts de la compagnie que d'offrir le spectacle pour ce genre de causes. » C'est aussi l'un des combats de Benjamin, membre du congrès international de la danse de l'Unesco.
« O Canto de dança », lundi 1er décembre, Nouveau Théâtre, 20 h 30. Réservations à l'office de tourisme au 05.49.21.05.47. Tarif : 15 €. Gratuit pour les moins de 12 ans.
L.G.

vendredi 28 novembre 2014

Ils prennent leur service au champ

 
Les jeunes ont fait connaissance dans les champs.
Vingt jeunes entament sept mois de service civique. Avec une première journée de cohésion dans les champs de Biosolidaire à Senillé.
Les uns sont partis arracher quelques légumes ; d'autres s'appliquent autour des semis de mâche ; d'autres encore, les mains dans la boue, nettoient le bassin de rétention. Vingt jeunes ont entamé dans les champs de Biosolidaire à Senillé leurs sept mois de service civique. « Ce sont des journées d'intégration », explique Yoann Dupin, coordinateur d'équipe et projets au sein d'Unis-Cité de Châtellerault.
Créé il y a quatre ans, le service civique bénéficie également d'un dispositif d'accompagnement « Booster » reconduit pour la deuxième fois à Châtellerault. Dix places sur les vingt sont réservées à des jeunes mineurs décrocheurs. « C'est un service civique par alternance, précise Yoann Dupin. Ils sont deux jours par semaine à l'école et le reste en service civique. » Un service qu'ils effectueront dans divers organismes pas encore définis puisque les partenariats sont en cours de signature : MAS de Targé, club de handball, CCAS, MJC des Renardières… et peut-être Biosolidaire. « C'est une très bonne initiative, se réjouit Jacques Taburet, président de Biosolidaire. On devrait avoir quelques jeunes qui viendront quelques jours par semaine. »
Même si ce n'est le secteur qu'il vise, Jude, 20 ans, en recherche d'emploi, est content de l'expérience. « Le service civique, ça ouvre des portes. Ça peut donner des contacts, des connaissances, ça peut nous aider pour la suite. » Lui a envie de créer sa propre entreprise. Mais travailler en maison de retraite ne lui déplairait pas non plus. Le service civique devrait lui permettre d'y voir plus clair. Premières réponses dans sept mois.
L.G.

mercredi 26 novembre 2014

Militante contre le handicap

 
Suzanne Roy, une vie au service des handicapés.
Il y a cinquante ans, Suzanne Roy créait une antenne de l’APAJH à Châtellerault. Une vie qu’elle a consacré à aider les enfants en difficulté.
Les classes surchargées, ce n'est pas un phénomène nouveau. Dans les années 50, Suzanne Roy l'avait déjà rencontré. « En campagne, on avait beaucoup d'enfants. Les élèves qui n'y arrivaient pas, on n'avait pas le temps de s'en occuper. »
C'est pour combler ce manque qu'elle suit une formation et obtient son « certificat d'aptitude à l'enseignement des arriérés ». Une dénomination qui en dit long de la place qu'on réservait alors aux élèves en difficulté. En 1954, elle débarque à Châtellerault, à l'école Ferdinand-Buisson, aujourd'hui disparue, pour s'occuper d'une classe de perfectionnement. « J'étais la jeune institutrice qui débarquait au milieu d'autres confirmées qui terminaient leur carrière en centre-ville », se souvient-elle.
" Une maman de Oyré a écrit au président de la République "
Elle y enseigne dix ans avant de suivre une nouvelle formation pour avoir une approche plus individuelle. « On se débrouillait avec ce qu'on savait, on essayait de faire pour le mieux. » Responsable du recrutement pour les classes de perfectionnement, elle renvoie tous les ans les enfants dont le quotient intellectuel est inférieur à 50 chez eux. « Une maman de Oyré a écrit au président de la République pour que sa fille aille à l'école. On m'a demandé d'enquêter. C'était une petite trisomique qui était refusée à l'école. J'ai dit qu'il fallait faire quelque chose. »
Militante politique – inscrite au PC, elle sera adjointe d'Edith Cresson – syndicale et associative, Suzanne Roy n'est pas du genre à baisser les bras. Fin 1964, avec une dizaine de parents ou grands-parents, elle fonde une antenne de l'APAJH qui vient d'être créé nationalement. « J'étais autant touché par les parents que les enfants. A cette époque, c'était très difficile de vivre avec des enfants handicapés mentaux. Certains étaient cachés, ne sortaient jamais. »
Le centre Henri-Wallon – qui deviendra institut médico-éducatif et déménagera dans l'ancien orphelinat rue Fradin en 1977 – ouvre l'année suivante dans l'ancien collège, actuellement école d'arts plastiques. Suivront en 1973, le CAT (2) René-Jaud devenu ESAT (3), en 1981, la MAS (4) de Targé en 1990, le SESSAD petite enfance, en 1994 le foyer de vie du Chillou et en septembre 2012, le foyer d'hébergement de Beauregard.
Des centaines d'enfants, puis d'adultes, auront ainsi été aidés par Suzanne Roy, via l'APAJH qui jette un regard positif sur ces années. « On arrive davantage à prendre en considération plus correctement les déficiences. Mais il y a encore des bagarres qui s'annoncent. » Mais ce sera désormais à d'autres que Suzanne Roy, aujourd'hui âgée de 85 ans, de s'en charger.
(1) Association pour adultes et jeunes handicapés (2) Centre d'aide par le travail. (3) Etablissement et service d'aide par le travail. (4) Maison d'accueil spécialisée. (5) Service d'éducation spéciale et de soins à domicile.
Jeudi 11 décembre, 18 h 15, projection de « Gabrielle » aux 400 Coups. Samedi 13 décembre, 10 h 30, salle de l'Angelarde, fête des 50 ans de l'APAJH.
Laurent Gaudens

lundi 17 novembre 2014

Les Tréteaux du Riveau vont faire rire avec Shakespeare

 
Les Tréteaux travaillent leur nouvelle pièce depuis déjà deux ans.
Après Pardaillan il y a deux ans, la troupe châtelleraudaise revient avec “ La Nuit des rois ”, comédie du dramaturge anglais.
C'est une comédie, prévient Jean-Marie Lévêque, metteur en scène des Tréteaux du Riveau. Et c'est écrit en gros sur les flyers annonçant les différentes représentations. Et pour cause : quand on décide de monter une pièce de Shakespeare, ça peut effrayer un peu. Surtout quand va se jouer dans quelques mois à Poitiers son Henri VI pendant près de dix-huit heures !
" Il y a toujours eu un grand enthousiasme "
Le génial auteur anglais n'a pas fait que dans la tragédie. Il a aussi œuvré dans quelques comédies, dont « La Nuit des rois » qui a tapé dans l'œil de Jean-Marie Lévêque. « C'est une tragi-comédie où tout se mélange » résume-t-il.
L'histoire se passe à la douzième nuit après l'avent lors de l'épiphanie date du début du carnaval à cette époque où tout est permis, y compris de changer de sexe. Une jeune fille échappe d'un naufrage et se déguise en homme avant d'offrir ses services au duc. Ce dernier l'envoie auprès de la comtesse dont il est amoureux. La comtesse tombe amoureuse d'un garçon qui est en fait une fille et le duc s'éprend également de celui qu'il pense être un garçon mais se révèle être une fille. « L'autre intérêt, c'est le verbe de Shakespeare, il faut être tout le temps sur le texte pour le rendre intelligible. » C'est également une farce qui se moque des mœurs de son époque par le biais d'un intendant puritain. « Tout le monde peut y trouver une résonance, analyse Jean-Marie Lévêque. Je laisse libre les spectateurs. »
Depuis la fin des représentations de Pardaillan, précédente création de la troupe, les Tréteaux se sont mis au travail de Shakespeare. Non sans mal puisqu'il a fallu étoffer la troupe et procéder tout au long des deux ans de maturation à des ajustements et des remplacements. « Il y a toujours eu un grand enthousiasme, c'est un texte tellement porteur, se réjouit Jean-Marie Lévêque. Le travail a surtout porté sur la direction d'acteurs. Beaucoup n'avaient pas joué. Et avec Shakespeare, il faut travailler en profondeur le moindre petit rôle. »
Six représentations permettront de s'en rendre compte avant, si l'accueil est bon, d'autres séances à Châtellerault et ailleurs.
Représentations salle de la Gornière 21 novembre, 20 h 30, 22 novembre, 20 h 30, 23 novembre, 15 h, 28 novembre, 20 h 30, 29 novembre, 20 h 30, 30 novembre 15 h. Tarifs : 10 €/7 €. Réservation : 05.49.86.14.54.
Laurent Gaudens

vendredi 14 novembre 2014

Classement : quel est le meilleur collège à Châtellerault ?


Pour la première fois, le site France-examens a réalisé un classement des collèges 2014, basé sur le taux de mentions au brevet des collèges 2013. Châtellerault ne s'en sort pas mal avec deux établissements classés. C'est ainsi que l'institution Notre-Dame-Saint-Gabriel, avec 74,11% de mentions obtient deux palmes – le maximum étant de trois – et le collège Jean-Macé une palme avec 60,11% de mentions. Les collèges George-Sand et Descartes n'obtiennent aucune palme, avec respectivement 40% et 55,07%.  

mercredi 12 novembre 2014

Avant le maire, passez au salon !

 
Trois défilés quotidiens seront organisés durant les deux jours du salon, salle de l'Angelarde.
Un mariage, ça se prépare longtemps à l'avance. Et il faut surtout ne rien oublier pour le jour J. Pour aider les futurs époux, la Fédération des acteurs économiques organise son traditionnel Salon du mariage, les 15 et 16 novembre. Trente-trois exposants y seront réunis, représentant tous les domaines : animation, arts de la table, bijouterie, coiffure, fleuriste, maroquinerie, notaires, pâtisserie, photographes, vêtements, traiteur, wedding planner…
Et depuis qu'il a fait son nid à l'automne depuis quatre ans – il était autrefois organisé au printemps – le salon ne s'en porte que mieux. « On rayonne bien au-delà de la CAPC, se réjouit Pierre-Eric Girod, permanent de la FAE. Les commerçants viennent même de Poitiers car ils touchent ainsi le nord Vienne et le sud de la Touraine. »
L'an passé, un millier de spectateurs avaient afflué, notamment au moment des trois défilés quotidiens qui seront à nouveau organisé lors de cette nouvelle édition.
Salon du mariage et de la fête, 15 et 16 novembre, complexe de l'Anglelarde. Ouvert de 10 h à 19 h. Entrée gratuite.
L.G.

Le FN se coordonne et se prépare en Nord-Vienne

 
Ghislain Lanet et Alain Verdin.
Le Front National, soit disant « premier parti de France » après son succès aux Européennes, se structure dans le département. C'est ainsi qu'un coordinateuer Nord-Vienne a été intronisé lundi dernier par Alain Verdin, le secrétaire départemental. « L'objectif est de créer une proximité avec les électeurs et les adhérents », commente ce dernier.
Ghislain Lanet aura donc la charge de coordonner l'ensemble des adhérents du Loudunais et du Châtelleraudais. Avec son suppléant Olivier Minier, ce retraité de l'armée de terre, Châtelleraudais, adhérent depuis 2010 au Front National, aura aussi la responsabilité de représenter le parti lors des élections départementales (ex-cantonales) en mars prochain sur le canton de Châtellerault est.
Le candidat a déjà fixé ses ordres de bataille : la LGV Poitiers-Limoges qualifiée de « gouffre dispendieux » à laquelle il préfère une rénovation ; le plan climat 2008-2014 dont il réclame un bilan tout en dénonçant le recours aux éoliennes « dont le rendement n'est que de 24 % » ; le manque d'aide aux agriculteurs notamment parce que « les cantines sont alimentés de produits importés ». Le transport ou la sécurité feront aussi parties de ses préoccupations.
Les candidats FN sur les autres cantons seront connus d'ici la mi-décembre. « La moitié des cantons est déjà servie, annonce Alain Verdin. On espère avoir des candidats partout. »
L.G.

lundi 10 novembre 2014

Cinq (bonnes) raisons de célébrer le 11 Novembre en visitant l'exposition sur la Grande Guerre à Châtellerault


1. La Vienne en guerre par le biais de grands panneaux, réalisés par les Archives départementales, le CRDP et l'office des anciens combattants, présente le département dans la guerre sous différents points de vue: la vie des combattants, le quotidien à l'arrière, la Manufacture d'armes de Châtellerault... Très instructif.  

2. "Ils avaient 20 ans" est un film réalisé en 1988 par Yves Briant de Roger Picard qui livre le témoignage émouvant de huit soldats de la Vienne dont celui d'Ernest Martin, instituteur d'Archigny, devenu officier mitrailleur à Verdun.  

3. La guerre en 3 D, c'est ce que permettent d'imaginer les vues stéréoscopiques du front réalisées par la société Instant 3D et présentées pour la première (et seule) fois dans la Vienne. Les photos y prennent une dimension très réelles.

  4. Des photos de Châtellerault au temps de la guerre sont présentées dans un diaporama de vues issues du fonds Charles Arambourou. Mobilisation, hôpitaux temporaires, retour des combattants.. autant de situation commentées en direct par Muriel Pergant (archives municipales) ou Pierre Bugnet (CCHA).

  5. Des contributions récentes sont présentées comme celles présentant l'histoire de Constant Rivière, originaire d'Oyré, mort le 13 novembre 1914 dans les Flandres. Son petit-fils a prêté quelques documents qui seront scannés par le CCHA. A l'occasion de l'exposition, l'association a lancé une collecte pour numériser les documents personnels de Châtelleraudais. L'ensemble sera présenté dans un DVD qui sortira en 2018.  

A voir jusqu'au vendredi 14 novembre, de 9h à 12h et de 14h à 18h, à l'Espace Clemenceau, à côté de l'hôtel de ville. > Voir la vidéo  
VIDEO. Châtellerault : tout savoir sur la... par lanouvellerepublique

Ce soir, je vais au musée de mon bureau

 
L'exposition est visible au musée… et sur Internet.
A compter d’aujourd’hui, il est possible de visiter la dernière exposition du musée châtelleraudais de son ordinateur.
S'armer pour la guerre, c'est l'exposition que présente le musée châtelleraudais à l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale. Inaugurée le 20 septembre, elle sera présente dans les locaux du musée Auto Moto Vélo pendant un an jusqu'au 31 août.
Mais si vous savez d'ores et déjà que vous n'aurez pas le temps d'y aller ou que vous êtes trop impatient pour attendre le jour-où-vous-êtes-sûr-de-pouvoir-vous-y-rendre, il vous reste une solution : allumer votre ordinateur et profiter de la visite.
Le capitaine François et les vélos Gérard
Depuis ce matin – si la technique est toutefois bien au rendez-vous – il est en effet possible d'effectuer une visite virtuelle de l'exposition sur alienor.org, site des musées régionaux. « C'est la première exposition d'une série consacrée à la Grande Guerre et c'est le musée de Châtellerault qui a été choisi pour présenter la première », se réjouit Sophie Bregeault, conservatrice des musées châtelleraudais. « C'est une belle valorisation de l'exposition sur Internet, ajoute Anne-Florence Bourat, vice-présidente de l'agglomération en charge des équipements culturels. C'est une première et c'est unique en France. »
L'exposition présentée sur Internet permettra également de visionner quelques documents différents de ceux présentés dans les murs du musée et de voir davantage de photos grâce notamment à la participation d'autres musées, comme ceux de La Rochelle et de Saint-Jean-d'Angély.
Le site alienor est en effet une belle initiative régionale puisqu'il permet de réunir l'ensemble des 42 musées du Poitou-Charentes. A raison d'une dizaine de publications de collections par an, ce sont déjà 140 expositions virtuelles qui y sont présentées.
Et Châtellerault y est bien présent avec notamment les collections du musée Sully, qui, lui, est malheureusement fermé depuis plus de dix ans. Dès janvier, c'est un documentaire consacré au travail de restauration des coiffes mené par Laëtitia Briand qui sera présenté.
D'autres projets sont en cours pour alimenter la thématique du centenaire, notamment une présentation spécifique de la malle du capitaine François, legs fait au musée, ainsi qu'une vidéo de la conférence que donnera jeudi 18 décembre Christophe Lagrange sur les vélos Gérard, qui ont équipé les bataillons français. Un projet autour de l'hôpital de guerre est aussi dans les cartons. Si les visites sont virtuelles, on le voit, le travail sera, lui, bien réel pour les équipes châtelleraudaises.
A découvrir dès ce matin sur alienor.org
Laurent Gaudens

samedi 8 novembre 2014

" Je suis quelqu'un d'entier "


Cyril Cibert : « Je ne sais pas cacher mes émotions. »
Le conseiller régional PS Cyril Cibert nous a reçus chez lui pour répondre à nos questions tirées du panier.
La ville que je préfère ?
« Châtellerault, c'est là où je suis né, où vivent mes parents, mes grands-parents. Je le dis car on ne dit pas assez souvent qu'on aime Châtellerault. »
Homme ou la femme pour illustrer un nouveau billet de banque ?
« Najat Vallaud-Belkacem, elle a subi des attaques inacceptables. Elle a beaucoup travaillé, c'est une réussite à mettre en avant. »
Si j'étais un animal ?
« Une tortue. J'en suis amoureux, je fais partie d'une association de sauvegarde des tortues, j'en possède. Ça reste impassible devant les événements. C'est un animal qui n'a pas évolué malgré l'agitation. Il ne bouge pas, il reste serein, il me correspond. »
Mon plus grand défaut ?
« Ceux qui me connaissent le savent : quand ça ne va pas, ça se voit tout de suite. Je ne sais pas cacher mes émotions, je suis quelqu'un d'entier, je donne de ma personne. Et quand ça me blesse, ça se voit. C'est peut-être un défaut. »
Mon département préféré ?
« Ce n'est pas une surprise, c'est la Vienne. C'est un très beau département, avec de magnifiques églises romanes et des sites très attractifs. Et à tailles intéressantes, il n'y a pas que des grandes villes, c'est un mixe des deux. Je m'y sens bien. »
La qualité que je préfère chez un homme ?
« Chez un homme ou une femme, c'est l'honnêteté. Personne n'est infaillible mais il faut être honnête. »
L'homme politique que j'admire le plus ?
« Ce sont surtout des femmes actuelles que j'admire. Je suis venu à la politique par Édith Cresson. J'étais subjugué par sa manière de faire. J'ai suivi Ségolène Royal en 2007 et également pour la dernière primaire. Sinon, c'est François Mitterrand. Tous les ans, je vais à Jarnac, je fais partie de l'association des Amis de Mitterrand. C'est quelqu'un qui avait de la hauteur, qui prenait du recul, un grand homme d'État. Il était bien au-dessus de tous, un bon président de la République. »
Le sport que je pratique ?
« Je n'en pratique plus et ça se voit. J'essaye de me remettre au vert. Mais sinon, c'est le cyclisme, j'en ai beaucoup fait. J'étais le voisin de Sylvain Chavanel, j'ai appris avec son oncle. J'ai fait partie du Vélo-club de Châtellerault, de la Pédale châtelleraudaise, de l'Avenir cycliste. A une époque, je faisais 500 km à vélo. Mais il faut avoir le temps, c'est un sport très difficile. Mais je coche toujours le Tour Poitou-Charentes ou le Tour de France sur mon agenda. C'est un sport que j'apprécie. »
  " Vivre pleinement la vie sans être obligé de penser à la maladie "
Le film que j'aime revoir ?
« J'adore " Le Père Noël est une ordure ", je connais toutes les répliques par cœur. Pour rigoler, quand on a envie de passer du bon temps, c'est ce que je regarde. Je l'ai en vidéo, en plus c'est un film qui a été fait sans trop de moyens. »
Le métier que j'aurai aimé faire ?
« Cuisinier. J'ai beaucoup visité de cuisines quand j'étais commercial en produits d'hygiène. J'y passais du temps et j'aurais aimé le faire, élaborer des plats, cuisiner, faire du plat à l'assiette. »
Si j'étais un super-héros ?
« Je n'en vois pas ceux auxquels je pourrais m'identifier. Ils sont forcément imaginaires et moi je suis dans le réel. »
Ce que je voudrais être ?
« Dans ma vie personnelle, être serein et en paix, ça n'est pas toujours évident. Il y a des soucis de santé dans ma famille, j'aimerais dépasser tout ça et vivre pleinement la vie sans être obligé de penser à la maladie. »
Si j'étais une voiture ?
« Je ne suis pas très voiture. J'ai une Fiat 500 parce que je l'ai trouvée belle mais je ne suis pas fan de voitures. Je n'y connais rien. »
Le son, le bruit que j'aime ?
« J'aime bien le bruit de la rivière qui coule, c'est calme. L'été, je vais davantage vers la rivière que la plage, c'est très reposant. »
Le métier que je n'aurais pas aimé faire ?
« Travailler dans un abattoir, c'est un métier difficile. Je n'aurais pas été capable, l'odeur du sang, c'est impossible pour moi. »
Le mot que je déteste ?
« "  C'est pas possible ". D'entrée, quand on me dit ça, j'ai envie de tout faire pour rendre la chose possible. Le défaitisme ambiant me met en compétition. »
Mon occupation préférée ?
« Parler avec les gens, rencontrer du monde. Quand j'étais commercial, je rencontrais beaucoup de personnes, maintenant c'est avec mes mandats. Il y a trop de repli sur soi aujourd'hui. »
Si Dieu existe, qu'aimerais-je, après ma mort, l'entendre me dire ?
« C'est bien, tu as bien travaillé Cyril. »
Si j'étais une fleur ?
« Une orchidée, j'en ai beaucoup, je les adore. J'ai une verrière chez moi, elles refleurissent à chaque fois. »
Un pays où j'aimerais vivre ?
« J'ai beaucoup aimé Prague et la République tchèque. Je vais aussi beaucoup au Maroc où j'ai de la famille et beaucoup d'attaches. J'irais plus souvent si je le pouvais. Ce serait au Maroc. »
Mon mot préféré ?
« Chiche. Allez on y va, on avance, on n'est pas résigné, on fonce. »
Si j'étais une saison ?
« Le printemps, c'est la plus belle. Il commence à faire beau, c'est la saison des amours. »
Mon plat préféré ?
« Les endives au jambon, celles que faisaient ma grand-mère et ma mère. »
Quel artiste actuel j'aimerais rencontrer ?
« Kenji, qui vient de sortir son album. Il est très sympa, ces chansons sont très rythmées, j'aime. »
> A voir également un extrait en vidéo :

Et en intégralité sur YouTube

VIDEO. Châtellerault : Cyril Cibert répond aux... par lanouvellerepublique
Propos recueillis par Laurent Gaudens

Automne musical bien dans son théâtre





VIDEO. Châtellerault : Automne musical ouvre au... par lanouvellerepublique

 
 
Marina Fielman et Gaby Talroze sur un double-piano Pleyel.
Le festival de musique classique châtelleraudais a ouvert pour la première fois au Théâtre Blossac. Une réussite.
 C'était une évidence et Olivier Lusinchi, directeur musical, portait son festival Automne musical des deux bras depuis quelques années avec un espoir : que l'ouverture de l'ancien théâtre ressuscité en Théâtre Blossac redonne le souffle nécessaire au seul festival de musique classique châtelleraudais.
Dans nos colonnes, Olivier Lusinchi vantait « ce lieu magnifique » à l'«acoustique exceptionnelle » en devenant lyrique. « Il permet une proximité avec les artistes, une vérité du son, une émotion plus palpable. »
 Le Théâtre Blossac en vraie star
Au vu de la première soirée jeudi, les efforts des maîtres d'œuvre du festival ont été largement récompensés : si le Théâtre Blossac convient parfaitement aux lectures d'André Dussolier ou aux échanges musicaux d'Emily Loizeau, il semble tout naturellement destiné à la musique classique.
Même s'il aura du mal à accueillir de grands ensembles, voire de plus petit. Jeudi, il a fallu renforcer le plancher pour accueillir les 700 kg du double piano star de cette soirée récital. Prêté par la famille Lavrard, l'instrument n'a été produit qu'à une trentaine d'exemplaires. Il n'en resterait qu'une dizaine dont très peu encore jouables.
Il y avait donc un surcroît d'émotion pour Marina Fielman et Gaby Talroze, deux pianistes israéliennes, invitées à ouvrir cette vingt-cinquième édition. Sur des œuvres de Ravel, Brahms, Schubert, Liszt et Rachmaninov, à quatre mains sur un clavier pour certaines, sur les deux côtés de ce double piano, pour d'autres, les deux artistes ont réussi une triple preuve : donner un bel aperçu de leur talent tout mettant en avant leur précieux instrument mais surtout, montrant que le plus beau serviteur d'une telle musique est bien le Théâtre Blossac. Sans doute la vraie star de la soirée.
demandez le programme
> Ce samedi au Théâtre Blossac (18 h), airs sacrés et profanes avec Adriana Grekova (mezzo soprano), Todor Petrov (clavecin), Andrei Jourdane (violoncelle baroque) et Nelly Vila (soprano).
 > Dimanche 9 au Nouveau Théâtre (16 h), quintet El Tango.
 > Dimanche 16 au Théâtre Blossac (18 h), « Turlipatan » et « Croquefer » d'Offenbach par l'ensemble Les Brigands.
Les réservations sont ouvertes au Théâtre Blossac et au 05.49.21.90.34. Tarifs : de 6 €, 12 € et 17 €
Laurent Gaudens

vendredi 7 novembre 2014

La Châtelleraudaise change de chef mais pas de musique

 
Emmanuel Boulanger a repris l'ensemble, ici la classe orchestre.
Les ateliers-harmonie La Châtelleraudaise ont changé de directeur musical au cours de l’été. Emmanuel Boulanger a repris les rênes.
On ne retrouvera plus Olivier Sinaud et son bagout incomparable sur le parvis de l'esplanade François-Mitterrand ou lors du concert du Nouvel an au Nouveau Théâtre. Cette année, le concert de rentrée des ateliers-harmonie La Châtelleraudaise devant la mairie s'est déroulé sans lui, début septembre.
Et pour cause, ce dernier a définitivement quitté la région au début de l'été. Olivier Sinaud a en effet suivi sa compagne et membre de l'harmonie Marianne Pelizzari, mutée professionnellement à Pau.
C'est donc une page d'une dizaine d'années qui se tourne à La Châtelleraudaise et c'est Emmanuel Boulanger qui sera chargé de faire oublier l'emblématique directeur musical. Habitant Poitiers, ce professeur de clarinettes dirige déjà des chœurs à Bressuire, Parthenay et Saint-Georges-les-Baillargeaux.
Des concerts et des sorties
Il rajoutera à sa palette déjà bien remplie les répétitions de la classe orchestre (réservée aux jeunes et aux débutants) et celles de l'harmonie (pour les plus confirmés) ainsi que les ateliers dans les différents instruments de l'harmonie : clarinette, saxophone, flûte traversière, trompette, tuba, trombone, percussion.
Les répétitions ont repris au sous-sol de la Maison pour tous de Châteauneuf avec des effectifs renouvelés, 18 en classe orchestre, une vingtaine pour l'harmonie. « On peut nous rejoindre à tout moment », précise Emmanuel Boulanger. Le nouveau chef veut en effet promouvoir la classe orchestre et ce sera le cas lors de plusieurs sorties : le 23 novembre lors de la messe de Sainte-Cécile à l'église Saint-Jean-l'Evangéliste ; le 7 décembre à 16 h avec un concert dans la même église ; le 1er février à l'Angelarde pour le concert décalé du Nouvel an. Lors de cette dernière sortie, la Châtelleraudaise se produira à la suite du chœur de Parthenay qui chantera Starmania, accompagné des musiciens châtelleraudais.
« On assurera également les prestations habituelles des 11 Novembre et 8 Mai », ajoute Thierry Garcia, président de l'association.
L'harmonie est aussi engagée dans des ateliers périscolaires avec l'école d'Availles-en-Châtellerault. Les projets ne manquent donc pas et d'autres devraient suivre notamment sur les musiques de films. « L'esprit est avant tout convivial, explique Emmanuel Boulanger, avec l'esprit de se faire plaisir. Et on a besoin de monde ! »
Répétition classe orchestre le mecredi à 18 h et harmonie à 20 h 30. Tarifs : 100 €/an l'harmonie, 300 €/an les ateliers + l'harmonie ou la classe orchestre. Tél. 07.80.41.28.36. http://chatelleraudaise.free.fr/
Laurent Gaudens

jeudi 6 novembre 2014

Poubelles en feu en bas des tours

 
Kevin Chavigny montre les poubelles qu'il a dû évacuer.
Châtellerault
Ce n'est pas la première fois et c'est bien le problème : les tours Sainte-Catherine sont victimes très régulièrement d'incendies. La dernière fois, c'était dans l'un des halls. Mardi soir, ce sont des incendies en chaîne – et donc volontaires – qui ont failli mal tourner sans l'intervention d'un riverain.
Kevin Chavigny, 21 ans, était chez un ami pour la soirée de l'autre côté de l'avenue de Gaulle. Sorti sur le balcon pour fumer, vers 20 h, il aperçoit un départ de feu dans le local à poubelles de la tour Normandie située au numéro 9. Il prévient les pompiers et arrive sur les lieux où il écarte le container en feu.
Il voit alors un départ de feu dans l'autre tour, Poitou au numéro 11, et s'y précipite laissant son camarade Valentin et les pompiers arrivés sur le premier site. La poubelle est également en feu et des explosions, sans doute de bombes aérosols, rendent difficile l'intervention.
Il entend alors des appels au secours venant d'une troisième tour, Touraine. Là encore, le feu a été mis dans une poubelle, dans le local ad hoc et l'intervention de Kevin conjointe à celle des pompiers permet d'éviter la contagion. « Le temps qu'on éteigne, le feu avait été remis à la première poubelle » explique-t-il. « Ce sont sans doute des gamins, ou un règlement de comptes. » La quatrième tour, la tour Maine, a été épargnée. Tout est rentré dans l'ordre vers 21 h 30.
Laurent Gaudens

mercredi 5 novembre 2014

Eolia prend son envol sur la zone Monory

 
David Tarride, du cabinet ETii, devant le chantier en cours.
Le chantier de la nouvelle unité de Mécafi a commencé la semaine dernière. Livraison prévue en septembre prochain.
Il ne devait démarrer que le 3 novembre. C'est finalement avec une semaine d'avance – chose rare dans le domaine de la construction ! – le 27 octobre que le premier coup de pelle a été donné sur la zone Monory. Onze mois de chantier qui connaîtront différentes phases.
1. On terrasse
Comme pour toute construction, c'est d'abord par des travaux de terrassement que tout commence. Après avoir enlevé 30 à 40 cm de terre végétale – les gros tas qu'on voit sur les côtés et qui seront réutilisés pour les aménagements paysagers –, le terrain est remblayé de 60 cm sur la totalité de la surface de 8.700 m2. La terre – en fait une sorte de sable à plusieurs mètres de profondeur – utilisée est extraite sur le site au moyen d'un énorme trou de 1.300 m2 : 5.000 m3 vont en être retirés.
2. On crée les fondations
Début décembre, ce sera le tour du maçon d'intervenir. Les fondations seront coulées.
3. On charpente
Courant janvier, les charpentes seront mises en place. Elles seront de deux sortes : l'une en béton sur environ 2.000 m2 à l'ouest du terrain, l'autre en métal sur 4.700 m2. Des matériaux différents en raison du type de production qui ne sera pas le même.
4. On ferme
Fin février, le bâtiment commencera à ressembler à sa version définitive. Ce sera en effet le moment de placer les bardages et la couverture.
5. On aménage
A partir de la mi-avril, les travaux intérieurs vont commencer pour plusieurs mois. Les aménagements extérieurs seront également réalisés avec une bande verte à l'arrière du bâtiment, côté Main jaune, ainsi qu'à l'entrée côté Pôle emploi.
6. On livre
Si les 20 entreprises intervenantes ont travaillé dans les temps, et si les conditions météo ont été favorables, la livraison du bâtiment par le cabinet poitevin ETii qui le réalise doit avoir lieu en septembre 2015. Et il n'y aura pas de temps mort puisque Mécafi a prévu d'installer des machines et d'y embaucher des salariés dès que le bâtiment le permettra.
A voir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr
Laurent Gaudens

VIDEO. Châtellerault : l'entreprise Eolia sort... par lanouvellerepublique

Ce soir, on va à l'opéra ... dans la salle de cinéma

A l'entracte, comme à New York, on en profite pour prendre une collation.
A défaut de salle d’opéra, Loft cinémas propose une programmation d’opéras en direct du Metropolitan opera de New York.
 Ce soir, c'est Anita Rachvelishvili qui incarne Carmen. Plus tôt, c'était Anna Netrebko qui a revêtu les atours de Lady Macbeth. Et dans quelques jours, Christopher Maltman fera son Figaro et Renée Fleming sa Veuve joyeuse.
Du beau monde, rien que du beau monde. Mais pas question d'espérer un autographe à l'issue de la représentation. Ils seront alors dans les coulisses du Metropolitan opera de New York et n'auront été à Châtellerault que virtuellement.
C'est la quatrième année consécutive que Loft cinémas – au départ CinéA sur le boulevard Blossac – retransmet une saison lyrique grâce au dispositif Pathé Live qui permet d'avoir en direct des représentations prestigieuses. De la même manière, des ballets du Bolchoï sont aussi proposés.
 « C'est un contenu alternatif aux séances de cinéma que nous donnons tout au long de l'année, se félicite Dominique Soulard, directeur de Loft cinémas. La plupart de ceux qui viennent sont des habitués qui peuvent venir parfois d'assez loin puisque nous sommes les seuls à le proposer dans la région. »
 " Cela fait aimer l'opéra "
Le Loft bénéficie ainsi de son statut d'indépendant la plupart des autres salles faisant partie du circuit CGR, principal concurrent de Pathé. Si le Carmen de Bizet, mis en scène par Richerd Eyre n'a attiré que 65 personnes, ce sont habituellement une centaine de spectateurs qui viennent à chaque séance. Dans de vraies conditions, avec à l'entracte, une collation.
 « On soigne l'accueil, confirme Dominique Soulard. On fait les retransmissions la plupart du temps dans la grande salle même si on ne la remplit pas, car il faut que ça marque, que ce soit impressionnant. »
Et ceux qui ont goûté à cet opéra sur grand écran, en redemandent. Comme Jacques et Annie, deux grands habitués, qui viennent à chacune des représentations depuis le début. « C'est extraordinaire, on a une chance folle d'avoir cette opportunité à Châtellerault », s'enthousiasme Annie. « Je suis déjà allé au Met et à Rome, c'est très différent, analyse Jacques. On est plus à même d'apprécier le jeu des acteurs sur écran. Et puis ce sont des acteurs prestigieux qu'on ne pourrait de toute manière pas voir ailleurs. Cela fait aimer l'opéra, c'est ça qui est important. »
  A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr. Prochaines représentations samedi 22 novembre à 18 h 55 « Le Barbier de Séville », dimanche 4 janvier, 18 h, « Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ». Tarifs : 20 € ou 16 €(réduit).
en savoir plus
Le Vatican, les Vieilles Canailles ou Gad Elmaleh
Les directs de Pathé live ne concernent pas que l'opéra ou le ballet. D'autres propositions seront faites aux Châtelleraudais durant la saison. Déjà, certains ont bénéficié d'une visite exceptionnelle d'une exposition du British Museum. Ce sera bientôt à nouveau le cas avec les musées du Vatican qui ouvriront leurs portes à leur tour (le 4 décembre à 20 h).
Plus près de nous, les Vieilles Canailles (Johnny Halliday, Eddy Mitchell, Jacques Dutronc) seront en concert en direct de Bercy (dimanche 9 novembre, 20 h), suivi par le spectacle musical Billy Elliot (vendredi 14 novembre, 21 h). Gad Elmaleh présentera son spectacle (dimanche 16 novembre à 19 h) suivi par la chanteuse Tal (vendredi 21 novembre, 20 h). Des soirées Nuit de la glisse et 24 heures du Mans sont aussi annoncées.
Laurent Gaudens

VIDEO. Châtellerault : quand l'opéra s'invite... par lanouvellerepublique

mardi 4 novembre 2014

Le Théâtre Blossac c'est aussi pour les enfants

Des projections permettent à des personnages de faire vivre le théâtre.
En dehors des visites traditionnelles, d’autres sont organisées à destination des familles et des enfants. A l’aide de mystérieux fantômes.
Bienvenue au théâtre. L'invitation est classique mais celui qui la fait est pour le moins rare entre les colonnades du péristyle du Théâtre Blossac. C'est l'aboyeur, un personnage disparu des salles de spectacle actuelles, chargé d'attirer les chalands et de les accueillir. C'est l'un des personnages que l'on peut découvrir à l'occasion des visites « Les fantômes du théâtre », organisées lors de chaque période de vacances scolaires
 Au moyen d'un projecteur transportable

« Ce sont des visites qui existent depuis l'inauguration du théâtre, explique Irène Arretaud, guide-conférencière du Théâtre Blossac. Cela permet de parler des traditions et des personnages qui ont fait vivre les théâtres au XIXe siècle. Cela un aspect très sociologique et cela permet de rebondir sur les différents aspects du théâtre tout en étant moins répulsif que lors des visites traditionnelles. »
Orientées vers un public familial, et pour des enfants des cinq ans, les visites sont malgré tout ouvertes à tout public. On peut ainsi par le biais de différents personnages découvrir les différentes facettes du lieu : l'ouvreuse explique les différenciations entre le public du parterre et du poulailler ; la spectatrice du poulailler permet d'imaginer l'ambiance des travées réservées au public populaire ; le maire donne un aperçu des classes les plus aisées ; le chef d'orchestre raconte l'univers de la fosse.
A chaque intervention qui se fait au moyen d'un projecteur transportable, la guide-conférencière ajoute les informations complémentaires et adaptées selon le public qu'elle a en face.
Une façon de visiter qui ne déplaît pas aux adultes. « C'est très intéressant » confirme Philippe qui avait déjà visité le théâtre lorsqu'il était fermé. « C'est très drôle et plutôt pas mal malgré notre âge, ajoute Chantal. J'y avais vu Robinson et Crusoé lorsque j'étais en maternelle. Ça rappelle des souvenirs. »
Et une visite ludique, ça permet aussi de retomber en enfance.




VIDEO. Châtellerault : des fantômes au théâtre par lanouvellerepublique

lundi 3 novembre 2014

Une année sans pépins

 
La Team gym a été récompensée pour ses bons résultats.
Sans création de section, ni disparition, le Club sportif et artistique de la défense vient de connaître une année calme avec une légère baisse des effectifs.
Le Club sportif et artistique de la défense (CSAD), qui a tenu jeudi son assemblée générale, aura connu une saison des plus tranquilles. Sans souci puisque, après la disparition de la section tennis précédemment, aucune discipline n'a quitté le club ; sans grande joie, non plus, puisqu'il n'y a pas eu de création non plus.
C'est même une baisse de 4 % qui a été enregistrée avec 1.812 licenciés enregistrés l'an passé. Certaines sections ont malgré tout connu quelques difficultés. C'est le cas de la section musculation qui, en raison de réorganisation interne, a vu ses effectifs s'amoindrir.
C'est aussi le cas de la section patinage qui souffre de la fermeture de la patinoire sur le site de la Manufacture. Le remplacement par la patinoire temporaire au Chillou d'Ozon n'y aura pas suffi. Les effectifs ont fondu passant de 106 à 62. Les responsables attendent avec impatience la réouverture de la patinoire, toujours prévue en janvier. Mais, sans doute faudra-t-il encore attendre la rentrée prochaine pour voir les patineurs revenir en nombre au sein du club.
A l'inverse, la section canoë-kayak n'a pas vu pour l'heure d'effets bénéfiques après l'ouverture du parcours kayak sur le côté de l'île Cognet. Là aussi, il faudra attendre un peu. Les autres sections (activités culturelles, badminton, divers sports, escrime, gymnastique, judo, natation, tir et volley) n'ont pas eu d'actualités particulières.
Côté résultats, l'année a plutôt été bénéfiques avec douze titres pour 95 équipes engagées et 83 titres sur 569 individuels engagés. Deux médailles d'argent pour la valeur sportive ont été remises à Pauline Allée, 17 ans, première lors des demi-finales du championnat de France junior et deuxième de la demi-finale du championnat de France cadettes, et à la Team gym, vice-championne de France.
Des médailles d'honneur bénévoles ont été remises à Martine Latouchel et Michelle Chaumet (activités culturelles), à Guy-Michel Desouches (tir) et à Jacques Moine (club).
Le CSAD aura de quoi retrousser ses manches cette année puisqu'il accueillera les 6 et 7 juin le championnat de France de natation de la fédération des clubs de la Défense avec 180 compétiteurs. En 2016, ce sera le tour de ceux de tir à l'arc.
CSAD, rue de l'Abbé-Lalanne (Maison des sports). Tél/Fax 05.49.85.95.83. Mail : csad-c@ sfr.fr
Laurent Gaudens

dimanche 2 novembre 2014

" On n'est pas des Bonnets rouges "

 
Jacqueline Gaillard, Patrick Druet, Bernard et Yolande Caillet dans leur local de la rue de la Taupanne.
Les Amis du Vieux-Poitou souffrent d’une image vieillotte. Manquant de bénévoles, ils lancent un appel et affichent leur dynamisme.
On n'est pas des Bonnets rouges, on ne défend pas une chapelle, il n'y pas d'ostracisme. C'est le coup de gueule des Amis du Vieux-Poitou, au premier rang desquels Bernard Caillet. Depuis le temps qu'ils existent, 80 ans, ceux-ci n'en finissent pas d'être ringardisés, moqués, dénigrés. Et, ils en ont marre et veulent faire part de leur vitalité. « On n'est pas en dehors du temps, on est bien dans notre temps, expliquent-ils. On a des ordinateurs, internet, mais on défend une certaine forme de culture. Et toutes les cultures sont respectables. La culture auvergnate ou poitevine est estimable et doit être conservée. » Et ils tiennent à mettre les choses au clair : aimer le folklore, ce n'est pas se refermer. « Cela n'empêche pas d'être citoyen du monde. Il n'y a jamais de problèmes de racisme dans le mouvement folklorique. »
Avec une trentaine de bénévoles, et surtout une pyramide des âges assez avancé, les Amis du Vieux-Poitou se font du souci pour leur avenir. « On a besoin de plus de jeunes qui s'intéressent à la tradition populaire. » Et pour devenir un « Ami du Vieux-Poitou », il y a de multiples façons. On peut naturellement rejoindre le groupe des danseurs lors d'une leur répétition régulière. Mais on peut aussi intégrer l'ensemble vocal ou le groupe de musiciens au nombre de cinq aujourd'hui (violon, flûte, accordéon, cornemuse).
Ceux qui n'auraient aucun talent artistique peuvent malgré tout y trouver leur intérêt. Le groupe est depuis ses débuts tourné vers la recherche sur tout ce qui compose une culture populaire : habillement, coutumes, religion… C'est ainsi qu'il a créé au fil des ans une belle collection de coiffes grâce à ces ateliers de restauration ouverts aux candidats.
Tourné à l'origine vers la période 1820-1880 dans la Vienne et les Deux-Sèvres, le groupe a « investi » le XVIIIe siècle et la Renaissance, fait désormais des bals folk, a monté un spectacle sur la Révolution française, se met à la guinguette…
Il y a vraiment de quoi trouver sabot à son pied aux Amis du Vieux-Poitou.
Les Amis du Vieux-Poitou, 8 rue de la Taupanne. Tél.05.49.85.06.00 (répondeur).
Laurent Gaudens

samedi 1 novembre 2014

Une vie au cimetière

 
Jacky et Olivier René, conservateurs des cimetières châtelleraudais.
A Châtellerault, les cimetières sont une affaire de famille. Père et fils en sont en effet les conservateurs.
N'allez pas vous creuser la tête : si vous trouvez un air de famille entre Jacky, conservateur du cimetière Châteauneuf et Olivier, conservateur de celui de Saint-Jacques, vous n'avez pas la berlue, ils sont tout simplement père et fils.
Et la charge de gardien de cimetière qui échoit à la famille René ne date pas d'hier : c'est en mars 1936 que Marcel René, père de Jacky, ouvre la dynastie en devenant le conservateur du cimetière de Châteauneuf. « La place était vacante, rappelle Jacky. Mon père travaillait à l'état civil à la mairie, le maire Louis Ripault lui a proposé. »
" Ce qu'on n'aime pas c'est quand c'est des jeunes "
C'est ainsi que la famille René prend possession de la conciergerie du cimetière Châteauneuf, le plus grand de la ville. C'est là que seront éduqués les cinq frères et sœurs, entre pierres tombales et fleurs en plastique. « C'est ici que je suis né, souligne Jacky. C'était pas à l'hôpital comme aujourd'hui. »
Et quand le père prend sa retraite en 1970 à 71 ans – il mourra l'année suivante – c'est tout naturellement son fils Jacky qui assure la suite. « J'avais été élevé dedans. Je voyais comment ça se passait. » Aujourd'hui âgé de 66 ans, il ne regrette pas d'avoir suivi la voie paternelle. « On a des relations avec les familles. On est là pour les écouter. Par la suite, on s'en fait des amis. » Entretien des cimetières (1), présence lors des enterrements, aide aux marbriers… les missions des conservateurs sont multiples et nombreuses sur les six cimetières de la ville (2).
Une charge dans laquelle il est désormais aidé par son propre fils Olivier depuis 2004, installé pour sa part à la conciergerie du cimetière Saint-Jacques. « Je le faisais déjà avant avec mon père, j'aime travailler dehors et puis c'est un métier un peu solitaire. »
Et d'être au contact au quotidien avec les morts, ça n'est pas un peu dur ? « Il faut faire abstraction, sinon on ne tiendrait pas, répondent-ils en chœur. Ce qu'on n'aime pas c'est quand c'est des jeunes ou quand on connaît la famille. »
Jacky espère bien « aller jusqu'à 70-71 ans » l'âge où son père a arrêté. Le temps d'attendre une quatrième génération ? Des quatre enfants d'Olivier, aucun n'a pourtant annoncé vouloir prendre la suite. Mais certains viennent déjà gratter la terre du cimetière derrière Olivier. Dans l'ombre.
(1) Ils sont aujourd'hui aidés par le service Cadre de vie et le centre social des Minimes. (2) Châteauneuf, Saint-Jacques, Nord, Nonnes, Antoigné, Targé.
Laurent Gaudens