Articles les plus consultés

lundi 12 mars 2001

Un plan parfaitement respecté


Grenoble était venu avec un plan pour faire chuter la Berri. Au vu du résultat, celui-ci a parfaitement fonctionné. 

S’IL en est un à qui la victoire grenobloise a fait plaisir, c’est bien à Frédéric Guéguen. A l’issue de la rencontre, l’ancien gardien castelroussin ne cachait pas son immense satisfaction. « C’est un rêve, résumait-il. On a montré qu’il y avait du foot à Grenoble et pas que des chasseurs alpins. » Seule déception pour le grand Fred, il n’a pu participer à la victoire de son équipe. Blessé la semaine dernière lors de la rencontre à Valence, il était couché sur la feuille de match et a fait quelques essais pour s’apercevoir qu’il n’était pas au top de sa forme. « On a préféré ne pas prendre de risque. Ça ne servait à rien de jouer sans être à 100 % et de foutre le travail de dix gars en l’air. On était tellement sereins que je n’étais pas inquiet de ne pas jouer. »
Un coup à jouer
Une sérénité qui semble avoir gagné l’ensemble de l’équipe iséroise, cette saison. En tête du championnat national, les joueurs d’Alain Michel ont usé des mêmes valeurs en Coupe de France. « On connaît nos qualités, explique Fred Guéguen. Une bonne assise défensive et une grosse solidarité. On était très sereins car ce n’était pas notre objectif principal. Mais on était malgré tout très motivés car on était intimement persuadés qu’il y avait un coup à jouer. » Une motivation née bien avant le match. « On a vu les articles des Berrichons, et ça nous a incités à la rébellion. On a été ignoré dans la presse et ça a décuplé notre motivation. » Le coup réalisé samedi ne devait rien au hasard. Ce huitième de finale avait été préparé par un stage à Aix avec « un peu de psycho » et un plan en trois points. « Il fallait perturber la Berri en les bloquant sur les côtés car on savait que cela faisait leur force, souligne Alain Michel, l’entraîneur grenoblois. Ensuite, je leur avais demandé de jouer systématiquement vers l’avant. Puis de prendre des risques dans la zone d’attaque, chaque fois qu’ils le pouvaient. »
Mérite et réussite
Un plan qui a parfaitement fonctionné samedi soir. « La Berri était dans une bonne période et il est toujours dur de confirmer quand on est bien, poursuit Alain Michel. Il faut être très prudent dans ces conditions. Ils ont perdu le match qu’ils voulaient le plus gagner. Ils n’ont pas pu faire leur match car on leur a pourri la vie. Le foot, c’est toujours du mérite et un peu de réussite. Nous avons eu beaucoup de mérite et un petit peu de chance. Si Dufresne met le but en début de match, ça peut changer pas mal de choses. » L’entraîneur grenoblois était aussi ravi de fêter de telle manière une date qui l’a marqué : il y a dix ans jour pour jour, l’équipe de Bourges éliminait les Girondins de Bordeaux. Un signe du destin en somme.
Laurent GAUDENS.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire