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lundi 8 avril 2002

La bonne affaire de Roulston


Le Néo-Zélandais de Bressuire, Hayden Roulston, voulait le maillot jaune. En remportant l’étape de Lignac samedi, il a plus que rempli ses objectifs.
Le Néo-Zélandais a réglé ses compagnons d’échappée au sprint à Lignac.
(Photos « NR » Antony Belgarde)
FATIGUÉ mais heureux, Hayden Roulston ne cachait pas après l’arrivée qu’il aurait apprécié un samedi plus tranquille. « C’était vraiment très dur aujourd’hui, confiait le coureur néo-zélandais de Bressuire à l’issue de l’étape. Il y avait beaucoup de vent et le parcours était dur. En Nouvelle-Zélande, les distances sont plus courtes. » Il est vrai que les routes qui menaient de Châteauroux à Lignac étaient particulièrement accidentées et que la météo samedi incitait plutôt à rester au chaud au sein du peloton. C’est pourtant sur le plat, peu avant Migné qu’intervient la première échappée de la journée. Palisse (UCC), Burdack (Blagnac), Roy (Saint-Cyr) et Pchelkin (Moscou), rapidement rejoints par Foucher (Orléans) et Sabalin (Beauvais), surprennent leurs camarades après une vingtaine de kilomètres de course à peine. Il reste alors plus de cent quarante kilomètres à parcourir et on ne donne pas cher de cette échappée. Mais le peloton tarde à réagir et les six hommes se retrouvent rapidement avec près d’une minute trente d’avance. Au fil des rushs et des sprints du meilleur grimpeur, Jérémy Roy emmagasine de précieuses secondes de bonification. « J’avais pour but de défendre le maillot de grimpeur de mon coéquipier (NDLR : Cyril Lemoine), expliquait celui qui endossera finalement le maillot à pois rouge sur la ligne d’arrivée. J’aurais pu faire mieux mais je savais que tout se jouerait dans le sprint final. » Effectivement, le coureur d’Indre-et-Loire devenant menaçant, le peloton réagit alors qu’il entre dans la boucle tracée autour de Lignac. Plusieurs contre-attaques se mettent en place et la tête de la course grossit à vue d’œil avec les renforts de plusieurs coureurs dont Fournier et Dubois (UCC), Ziegler (Köstritzer), Podolski (ACBB) ou encore Berger (Bressuire). Au deuxième passage sur la ligne, un nouveau wagon dans lequel figurent Fontbonnat (UCC), Bonnet (Orléans), Lange (ACBB), Roulston (Bressuire), Gerbaud (Saint-Amand) et Milon (Tours) rejoint la tête de la course. Et tous ont remarqué l’absence du maillot jaune Eric Baumann resté au sein du peloton.
“ Je ne voulais pas l’étape ”
Il y a un bon coup à jouer et une dizaine d’hommes en profitent. Roulston, Ziegler, Roy, accompagnés des Castelroussins, Palisse et Dubois, lâchent leurs poursuivants à quarante-cinq kilomètres de l’arrivée. Le groupe des dix ne comptera jamais beaucoup plus d’une minute d’avance sur un peloton qui éclate en raison de la réaction des coureurs de Köstritzer. Mais Palisse, Roulston, Ziegler, Roy et les autres ont tous un petit quelque chose à espérer et s’entendent à merveille pour maintenir l’écart jusqu’à la ligne d’arrivée. « Je voulais le maillot jaune mais je ne cherchais pas à remporter l’étape », confiait Roulston à l’arrivée. En remportant le sprint final devant Ziegler et Palisse, le Néo-Zélandais a dépassé ses objectifs. Mais ce n’est certainement pas Hervé Chauvin, son directeur sportif, qui s’en plaindra !
Laurent GAUDENS.

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