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lundi 9 septembre 2013

" Amener les gens plus loin que là où ils veulent aller "


José Richaud : « Il faut que les élèves sortent du conservatoire avec un supplément d'âme. » José Richaud : « Il faut que les élèves sortent du conservatoire avec un supplément d'âme. »


José Richaud est le tout nouveau directeur du conservatoire de Châtellerault. Homme de théâtre, il veut lui donner une dimension scénique.
Est-ce un héritage des troubadours qui allaient de ville en ville ? En tout cas, les directeurs de conservatoire de Châtellerault ont la bougeotte. En moins de dix ans, il y en aura eu pas moins de cinq. On aurait pu espérer que le nouveau bâtiment du site de la Manu ferait changer les choses mais Jérôme Chrétien n'y sera pas resté deux ans, le quittant pour le prestigieux conservatoire de Lille.
En recherche pour le remplacer depuis le printemps, la ville a trouvé son oiseau rare à Tulle, où il dirigeait le conservatoire depuis novembre 2011 : José Richaud, 59 ans, aura au moins ceci de différent de ses prédécesseurs qu'il est un homme de théâtre.
Parisien d'origine, il se dirigeait vers des études de maths-physique, quand, en deuxième année de Deug, il arrête tout pour devenir comédien. « A l'époque, il n'y avait pas beaucoup de conservatoire, explique-t-il. Il fallait être professionnel pour être comédien. S'il y avait eu des outils comme ce conservatoire, je serais peut-être resté amateur tout en faisant autre chose. »
Apprenant sur le tas, il cherche à valider ses compétences et entre au Conservatoire national des arts dramatiques. A sa sortie, nouvelle rupture : il devient ouvrier maçon dans une entreprise. « J'écrivais des pièces mais j'avais envie d'être près des gens. Je voulais faire du théâtre pour eux. » Même s'il collectionne les rôles au théâtre, au cinéma, à la télévision ou à la radio, José Richaud arrête tout et part pour Nantes où il crée sa propre compagnie. Il multiplie aussi les activités : pédagogue en milieu scolaire, metteur en scène dans des quartiers populaires, intervenant auprès de publics handicapés…
Au début des années 2000, intervient la crise des intermittents du spectacle. « Ça devenait difficile de trouver des sous, j'avais envie de changer. »
Ce sera la pédagogie en devenant professeur d'art dramatique en conservatoire. En Charente d'abord, puis, après avoir eu son certificat d'aptitude en 2010, en devenant coordinateur de diplômes en Poitou-Charentes.
" Que les gens puissent faire de la musique tout au long de leur vie "
Devenu directeur en 2011, il débarque à Châtellerault avec l'envie de « donner une dimension scénique au conservatoire ». Et quelques idées déjà sur ce que doit être un conservatoire à rayonnement départemental. « Le conservatoire est là pour que les gens puissent faire de la musique tout au long de leur vie. Il faut que les élèves sortent du conservatoire avec un supplément d'âme. On est là pour amener les gens un peu plus loin que là où ils veulent aller. » Nommé au 1er octobre, José Richaud ne sera à plein-temps que le 1er janvier, le temps de régler sa succession à Tulle.
Laurent Gaudens

C'est la rentrée de la culture


Les équipements culturels de la ville ont fait leur rentrée avec quelques changements. Petit tour d'horizon.
Succès des expositions estivales
École d'arts plastiques. Le début d'été y aura été marqué par le déménagement de l'artothèque vers la Maison Descartes. « C'est l'écrin qui nous manquait », explique son directeur Gildas Le Reste. Les 800 œuvres qu'elle compte seront désormais plus visibles des Châtelleraudais. Les œuvres sont également numérisées. Elles sont consultables sur place et le seront bientôt sur le site de l'agglomération comme l'est déjà le fonds du centre d'art contemporain.
A noter aussi le gros succès des expositions Picasso et Pincemin, qui auront attiré 2.500 spectateurs, soit cinq fois plus que pour les expositions habituelles.
Bibliothèque cherche conservateur
Bibliothèques. Après le départ de Thierry Quinqueton cet été, la ville est à la recherche d'un nouveau directeur qui chapeautera un réseau de dix bibliothèques comptant 160.000 ouvrages. L'heureux élu – plusieurs candidatures ont été enregistrées – sera connu « d'ici trois mois », précise Maryse Lavrad, première adjointe en charge de la culture.
La nouveauté est naturellement constituée par l'ouverture du Pôle des savoirs à l'étage des Halles. Une nouveauté qui a permis d'amener davantage de jeunes. En deux mois, 205 nouveaux inscrits ont été enregistrés. Un changement qui pose aussi quelques problèmes de sécurité. « Il faut intégrer les règles », explique Maryse Lavrard. De nouveaux horaires sont entrés en vigueur avec une amplitude plus grande, notamment le samedi matin et en soirée.
La bibliothèque de Cenon a ouvert en mars avec 130 inscrits. Les travaux pour celle de Naintré (225 m2) sont en cours. Elle devrait ouvrir en avril 2014. L'étude de réhabilitation de la bibliothèque du Château est, elle, en cours de finalisation.
La Manu toujours au musée
Musée. L'exposition sur la Manu, qui présente une centaine d'objets autrefois exposés au musée Sully, est visible jusqu'à la fin de l'année. A noter que la collection d'armes est entièrement visible sur le site alienor.org.
Les arts dramatiques bientôt au conservatoire ?
Conservatoire. José Richaud, le nouveau directeur, prendra ses fonctions le 1er octobre et sera à plein-temps en janvier (lire ci-dessus). Un de ses « objectifs à long terme », dixit Maryse Lavrard, sera d'ajouter la spécificité « art dramatique » au conservatoire.
La classe option danse du collège Descartes se poursuit, de même que le partenariat avec Saint-Gabriel. Une sensibilisation musique a été instaurée dans les collèges Jean-Macé et George-Sand.

vendredi 6 septembre 2013

La Manu, par l'histoire de ceux qui y ont travaillé


Pierre Bugnet et Marie-Claude Albert, deux des quatre auteurs, avec Claudine Pauly, présidente du Centre châtelleraudais histoire et archives (CCHA). Pierre Bugnet et Marie-Claude Albert, deux des quatre auteurs, avec Claudine Pauly, présidente du Centre châtelleraudais histoire et archives (CCHA).
Quatre auteurs se sont penchés sur l’histoire sociale de la Manufacture d’armes. Un ouvrage de 400 pages vient de sortir.
L'histoire à hauteur d'hommes. C'est le parti pris par quatre auteurs pour décrire les 150 ans d'existence de la manufacture d'armes de Châtellerault. Des Châtelleraudais comme Pierre Bugnet et Marie-Claude Albert, mais aussi un Poitevin en la personne de David Hamelin, spécialiste de l'histoire du syndicalisme, et Patrick Mortal, enseignant à Roubaix et à l'université de Lille, chargé de la mise en perspective de l'histoire de la Manufacture.
 Une histoire qui permet " de comprendre le présent "
Pendant six ans, ils ont étudié les archives du Service historique de la Défense – et notamment le fonds national des travailleurs de l'État de la CGT entreposé depuis 2010 à Châtellerault – ainsi que les divers témoignages des acteurs encore en vie de la Manu. 3.000 pages de témoignages recueillis par la sociologue Pascale Moisdon pour le compte de la région.
En résulte un ouvrage de 400 pages – dont 48 d'iconographies pour la plupart inédites – sorti, sur souscription, ces jours-ci par la maison Geste Éditions. Un document unique qui donne une vision inédite des aspects sociaux de la fin du XIXe siècle ou sous la Première Guerre mondiale « des moments peu connus » commente Pierre Bugnet.
Plus près de nous, c'est aussi l'histoire d'une fermeture, ponctuée de mouvements sociaux, dès l'annonce en 1961 jusqu'à la fermeture effective en 1968. « C'est le premier établissement d'État qui fermait et on s'est posé la question du pourquoi », précise Marie-Claude Albert. Avec plusieurs hypothèses : la possibilité d'une reconversion partielle immédiate avec l'arrivée de la Sfena (futur Thalès) et de la Sochata (futur Snecma) offrant des solutions de reclassement ; les premiers effets de la future crise économique ; et un établissement vieillissant. « On était aussi dans le contexte du développement de l'arme nucléaire et de la fin de la décolonisation qui entraînait un moindre besoin d'armes », ajoute Pierre Bugnet.
« La Manufacture a fait les frais de l'évolution politique de l'armement, explique Marie-Claude Albert. Ça a été un véritable choc, pour les ouvriers comme pour la ville. On savait que ça allait arrêter mais on n'y croyait pas. Cela rappelle certaines fermetures récentes. C'est ce qui est intéressant pour les historiens : cela permet de comprendre le présent. »
Préfacé par Hervé Joly, historien lyonnais fils de manuchard, et bénéficiant d'autres collaborations de membres du CCHA, l'ouvrage sera dévoilé à l'occasion des Journées du patrimoine. Au cœur de la Manu, naturellement.
 « La Manufacture d'armes de Châtellerault, une histoire sociale (1819-1968) », chez Geste Éditions. Disponible en librairie, grandes surfaces et auprès du CCHA.
en savoir plus
Le CCHA aux Journées du patrimoine
Le Centre châtelleraudais d'histoire sociale sera sur le pont à l'occasion des Journées du patrimoine samedi 14 et dimanche 15 septembre.
Durant les deux journées, de 14 h à 18 h, les auteurs présenteront l'ouvrage « La Manufacture d'armes de Châtellerault, une histoire sociale », à l'occasion de sa parution. En parallèle, une exposition sur les migrants de la Manu sera présentée. Un diaporama sur l'évolution du site de la Manu sera aussi projeté.
Samedi 14 septembre à 15 h, Pierre Bugnet présentera un circuit de découverte de la Manu.
Enfin, dimanche 15 septembre, à 16 h, une conférence sur « Les emprises foncières du ministère de la guerre à Châtellerault : manufacture d'armes, caserne et champ de tir », sera présentée par Jean-Noël Lattwein.
Laurent Gaudens

La dernière rentrée de l'école Paul-Bert


Dernière fois que des élèves franchissaient les portes de l'école pour une rentrée scolaire hier. Dernière fois que des élèves franchissaient les portes de l'école pour une rentrée scolaire hier.
Appelée à déménager à la Toussaint vers l’école Haigneré, l’école Paul-Bert a vécu sa dernière rentrée hier. Avec une pointe d’émotion.



Cent vingt-huit ans. 128 ans que l'école Paul-Bert accueille des enfants. La première fois, c'était en 1885 sous le mandat du maire Ernest Godard. Forcément, il y avait un soupçon d'émotion hier à l'occasion de la dernière rentrée avant le déménagement à la Toussaint vers la nouvelle école du centre-ville. Comme chez cette mère de famille dont les deux enfants ont fréquenté cette école à l'ancienne, digne de la Troisième République. « J'ai un pincement au cœur, explique-t-elle. Je l'aimais bien et les enfants y avaient leurs repères. La nouvelle école, il faudra voir ce que ça donne mais il n'y a pas de raisons que ça ne soit pas bien. »
 " Avec la nouvelle école, ce sera une nouvelle aventure "
Directrice de l'école du Vieux-Palais – elle aussi appelée à fermer – Catherine Boucheron assure l'intérim de direction à Paul-Bert avant de prendre celle de l'école Claudie-Haigneré. Même si elle est peu attachée à l'établissement, elle avoue ressentir un « drôle d'effet ». « Ce sont des locaux anciens où il y a une vraie histoire. Avec la nouvelle école, ce sera une nouvelle aventure. »
La force de l'émotion est fonction du nombre d'années passées dans le lieu. Pour Céline Guimard, une enseignante, ancienne de l'école Denard qui a déménagé il y six ans vers Paul-Bert, l'attachement n'était pas le même. « On savait en arrivant que ce n'était que pour un temps. J'avais plus d'attachement avec l'école Denard. Je suis contente de partir pour des locaux neufs et agréables. »
Sylvie Decourt-Mesa, autre institutrice, reconnaît un « petit pincement au cœur ». En fonction depuis 1999 à l'école Paul-Bert, c'est la plus ancienne. « Ce n'est pas une surprise puisqu'il n'y avait plus de travaux dans l'école depuis 30 ans. Déjà quand je suis arrivée, on parlait de fermeture depuis une vingtaine d'années. Mais c'est une école qui avait du cachet. Jusqu'à l'an passé, il y avait encore les vieilles tables. Et puis, ici, il y avait des arbres. »
En guise d'adieu, elle aimerait juste que le vieux buste dans l'entrée de l'école rejoigne la nouvelle. Juste histoire de ne pas totalement oublier les 128 ans d'histoire de Paul-Bert.

Une rentrée " sans souci particulier "

Accompagné du maire Jean-Pierre Abelin et de son adjointe à l'éducation Anne-Florence Bourat, le nouvel inspecteur de circonscription Laurent Sicard a visité l'école France-Souché. Accompagné du maire Jean-Pierre Abelin et de son adjointe à l'éducation Anne-Florence Bourat, le nouvel inspecteur de circonscription Laurent Sicard a visité l'école France-Souché.

Comme dans les autres écoles de la ville, les élèves de France-Souché ont fait leur rentrée hier. 130 au total qui ont retrouvé leurs salles de classe sous l'œil habituel de la directrice Catherine Monnet mais aussi sous ceux du maire Jean-Pierre Abelin et de son adjointe à l'éducation Anne-Florence Bourat.
Nouvel inspecteur. C'était également la première rentrée de Laurent Sicard le tout nouvel inspecteur de circonscription. Ancien professeur d'allemand depuis 2006 dans l'académie de Bordeaux, il a déjà enseigné dans la Vienne, étant titulaire sur zone de remplacement, surtout dans les lycées de Poitiers mais aussi à Branly et Berthelot voilà une dizaine d'années. « Un très bon souvenir » se rappelle-t-il.
Pas de point noir. Pour une première, il s'est dit très satisfait de la préparation par la précédente inspectrice et ravi de l'accueil de l'équipe de la circonscription. Aucun point noir, juste quelques visites à Herriot, Carême, Minimes pour y comptabiliser les derniers effectifs et voir s'il y a lieu d'y faire des ajustements.
Changement à Herriot. A Herriot, justement il s'agissait d'accueillir le nouveau directeur Laurent Robin, originaire de Naintré, qui revient dans la région après un séjour en Chine. Il succède à Siméon Berger qui ne sera resté qu'une année à la tête de l'école primaire de Châteauneuf. Même s'ils ne veulent pas stigmatiser l'établissement, Jean-Pierre Abelin et Anne-Florence Bourat reconnaissent quelques difficultés. « Nous portons une attention particulière à cette école », témoigne le maire, qui rappelle les importants travaux qui y ont été réalisés. « C'est une école pas simple mais où la mixité ne se passe pas mal », renchérit l'adjointe à l'éducation. Selon eux, la stabilité de l'équipe enseignante depuis quelques années prouve que les efforts payent. Reste maintenant à trouver la même continuité au niveau de la direction.
L.G.

mardi 3 septembre 2013

L'IUT a déjà 20 ans


Ça y est, les élèves ont réintégré leur amphithéâtre. Ça y est, les élèves ont réintégré leur amphithéâtre.
L’IUT de Châtellerault, qui fêtera ses 20 ans en janvier prochain, vient d’effectuer sa rentrée avec quelques nouveautés à la clé.
Changement d'ambiance à l'IUT, ces derniers jours : après des gens du voyage qui ont occupé (illégalement) l'espace une bonne partie de l'été, une mauvaise habitude, les étudiants ont repris possession de leur campus. 370 au total, soit un chiffre identique à l'an passé.
Un pôle licence. Et ceux-ci ont droit à quelques nouveautés cette année. Notamment ceux inscrits dans une des trois licences que dispense l'IUT : « développement et gestion d'une clientèle de professionnels - produits techniques », « mesure de la qualité des milieux », « intégration des systèmes voix et données ». Ayant récupéré les locaux de l'ancien laboratoire des langues, l'IUT a constitué un pôle spécial. « Ils ne restent que six mois ici et c'est bien de pouvoir créer une cohésion rapide entre eux », explique la directrice Béatrice Chéry. Les licences bénéficient en outre d'une option « international » qui leur permet de suivre 30 heures d'anglais en plus du programme.
Plus de TP. Parallèlement, l'antenne châtelleraudaise a mis en place les nouveaux programmes nationaux qui amènent les étudiants à avoir davantage de travaux pratiques. A la clé, le recrutement de quelques enseignants professionnels en plus. La nouveauté est aussi un développement du travail avec des outils numériques, tels que des tablettes. L'enseignement par l'apprentissage est accru notamment en mesures physiques comme c'était déjà le cas pour le département Réseaux et télécommunications.
Accueil des lycéens. L'objectif sera aussi d'amener dans les années futures d'autres étudiants sur les bancs de l'IUT. Alors qu'elle est au-dessus de la moyenne nationale en terme de réussite au bac, l'académie est en effet avant-dernière sur la poursuite d'études après bac. Le programme « cordées de la réussite » doit créer davantage de liens entre collèges et lycées d'une part et établissements universitaires d'autre part. Dans ce cadre, l'IUT châtelleraudais accueillera – la date n'est pas encore fixée – des lycéens de tout le département sur son site pendant deux jours pour des cours exceptionnels.
Intégration. Mais l'IUT pense aussi à ses étudiants d'aujourd'hui pour lesquels deux jours d'intégration sont prévus. La première aura lieu dès demain mercredi avec un rallye culturel qui verra les premières années sillonner la ville. La seconde se déroulera le lendemain jeudi, en association avec les Tac et l'espace Rasseteau. avec l'ensemble des étudiants et du personnel au lac pour une journée sportive.
20 ans. Enfin, il sera temps de préparer l'anniversaire des 20 ans de l'IUT. Du 21 au 24 janvier, toute une semaine y sera consacrée avec tables rondes, conférences et soirées gala. Le programme complet sera dévoilé ultérieurement.
Laurent Gaudens

Bus : nouveaux horaires nouveaux mécontents


Les dessertes du quartier Bois de Boulogne ne conviennent pas aux habitants. Les dessertes du quartier Bois de Boulogne ne conviennent pas aux habitants.
Entré en vigueur au début de l’été, le nouveau plan de circulation des bus ne convient pas à tout le monde. Une pétition a déjà été réalisée.
Au quartier du Bois de Boulogne, dans l'est Châtelleraudais, on a l'habitude des mauvaises blagues, rapport à son homonyme parisien. Mais celle arrivée au début de l'été n'a guère fait rire. Lancé le 8 juillet dernier, le nouveau plan de circulation des Transports de l'agglomération châtelleraudaise (Tac) a en effet apporté des changements sur la ligne E « Bois de Boulogne-Aquitaine-Paradis », modifiant le nombre de passages des bus à certains arrêts.
Une pétition de 120 signatures
Aussitôt, des habitants ont réagi et adressé une pétition, signée par 120 personnes, aux responsables des Tac et de l'agglomération. Elle déplore le manque d'« égard pour les personnes âgées » pour qui c'est « le seul moyen de se déplacer pour leurs examens médicaux, pour faire leurs courses et également leurs loisirs ». Certains « devront faire en moyenne 1 km pour se rendre à un arrêt le plus près », relève la missive.
Directeur des Tac, Patrick Cozan reconnaît la réduction des horaires. « La ligne était très longue, on l'a raccourcie. On a rajouté des dessertes là où il y avait des besoins. On faisait face à un phénomène de bus vides dans certains endroits. On a essayé d'optimiser. » Mais il invite cependant les mécontents à faire remonter leurs doléances. « Rien n'est immuable. La population change aussi sur ce quartier. Elle est vieillissante. Mais en un an, les choses peuvent changer. Il suffit que dix familles s'installent en remplacement de personnes âgées et la situation évoluera. »
" On a travaillé depuis un an et demi "
Élue en charge des transports, Laurence Rabussier a « pris en compte la pétition comme toutes les autres demandes ». Mais elle rappelle que le service modifié depuis début juillet a fonctionné durant l'été avec des horaires allégés et que ce n'est que depuis hier lundi que les lignes fonctionnent à plein.
Elle regrette aussi que ces réactions arrivent un peu tardivement. « On a fait des réunions pour expliquer ce qui allait changer » mais il n'y avait pas grand monde. Elle souligne aussi que les changements ne se sont pas faits au doigt mouillé. « On n'a pas fait n'importe comment. On a travaillé depuis un an et demi à partir d'enquêtes. »
Toutes les demandes d'ajustement n'aboutiront donc pas. « On prend en compte les observations. On regardera en début d'année prochaine et on verra en fonction du budget. » Et, observe-t-elle, si les 120 signataires se transforment en 120 abonnements, les demandes de modifications seront sans aucun doute observées plus favorablement…
Laurent Gaudens