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mercredi 1 février 2012

La parole aux enfants


Promesse de campagne, le conseil communal des enfants sera élu en février. Une longue gestation pour espérer continuer dans la durée.
Le projet châtelleraudais s'est enrichi d'autres exemples. Le projet châtelleraudais s'est enrichi d'autres exemples. - (Photo d'archives Patrick Gaïda)
Quatre ans ! Il aura fallu quatre ans pour qu'une des promesses de campagne du candidat Abelin voit sa concrétisation. Ce n'était pourtant ni la plus chère, ni la plus polémique. « On a pris notre temps car nous voulions l'installer dans la durée », expliquent en chœur Marie Montassier, élue déléguée au conseil communal des enfants, et Brahim Benzerga, adjoint à la jeunesse.
Dix-huit délégués pour un mandat de deux ans
Il a surtout fallu résoudre certains problèmes organisationnels : créer un service jeunesse, recruter un premier responsable de service Dominique Rudnik parti au bout de quelques mois, en recruter un deuxième, Anne Montanola, puis une adjointe, Sandrine Brouard. Le tout aura finalement pris quatre années. Mais le temps a été mis à profit pour peaufiner le projet, en prenant notamment exemple sur l'expérience de Poitiers en la matière. « On a assoupli certaines règles pour adapter à l'âge, précise Marie Montassier. On préférait viser les enfants, puisque des choses existent déjà pour les jeunes. C'est avant tout un outil pédagogique. » C'est ainsi que les élèves retenus sont ceux de CM1. Un appel à projet a été diffusé auprès des écoles et huit classes ont répondu favorablement. Désormais, l'heure est à la campagne qui sera préparée au moyen de deux après-midi à Rasseteau pour y confectionner des affiches ou des vidéos. Les 13 et 14 février, ce sera l'heure du vote : chaque classe élira deux délégués, soit dix-huit en tout, pour un mandat de deux ans. Le 23 février, ce premier conseil sera réuni en assemblée plénière. Des commissions seront constituées à cette occasion, elles devront se réunir une fois. « C'est eux qui définiront sur quoi ils veulent travailler », expliquent les deux élus. Et si le conseil n'aura pas de budget propre, les projets « seront financés sur le budget jeunesse ». Cette première mandature sera avant tout un test grandeur nature, en espérant tenir dans le temps. Expérimenté sous l'ère Tondusson, le conseil des enfants avait fait long feu. « Créer une dynamique n'est pas le plus dur, explique Brahim Benzerga. Le plus difficile, c'est de l'entretenir. »
Laurent Gaudens

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