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vendredi 15 mars 2002

"Je serai encore plus fort ”


Victime d’une rupture du tendon d’Achille, Marc Giraudon, joueur d’origine vierzonnaise, ne devrait retrouver la Berrichonne de Châteauroux qu’au début de la prochaine saison. Difficile, mais il garde le moral…
« Mentalement, plus grand-chose ne pourra me déstabiliser. »
(Photo « NR » Patrick Gaïda).
LE 26 janvier dernier, Marc Giraudon risque de s’en rappeler un petit moment. Une date qui a marqué sa fin de saison prématurée avec la Berrichonne. Sur une action anodine, le défenseur castelroussin a en effet été victime d’une rupture du tendon d’Achille lors de la rencontre face à Gueugnon. Retour sur un souvenir douloureux.
« NR » : Quel souvenir gardez-vous de votre blessure ?
Marc Giraudon : « Je me souviens exactement du moment. J’ai eu davantage peur que mal car des sensations comme ça, on n’en a pas tous les jours. J’ai senti comme une flèche et tout de suite j’ai su que c’était le tendon. J’ai d’abord cru que c’était un Gueugnonnais qui m’avait taclé, mais quand j’ai vu que j’étais seul, j’ai compris. »
« NR » : Et vous vous êtes à nouveau blessé il y a quelques semaines…
M.G. : « Je n’avais pas été plâtré lors de la première opération et je n’étais pas à l’abri d’un mauvais pas. C’est hélas ce qui s’est passé. Je sortais d’un repas avec Laurent Morestin et ma béquille a chassé sur un trottoir. J’ai eu le réflexe de poser le pied et ça a recraqué. »
« NR » : Ce qui devrait repousser votre retour d’autant…
M.G. : « En fait, ça ne le repousse que de quinze jours. J’en ai pour six semaines de béquilles et je devrais commencer la rééducation vers la mi-avril. Fin mai, je devrais pouvoir courir à nouveau et reprendre le foot en juillet avec le reste de l’équipe. »
« NR » : Moralement, ça doit être une période difficile à vivre ?
M.G. : « La première fois, je me suis vite fait une raison. J’avais une douleur au tendon depuis quelque temps, et je me suis dit qu’il valait mieux que ça arrive maintenant. Et puis, tout le monde a fait de son mieux. La deuxième fois, j’ai broyé du noir pendant toute une nuit. J’ai un peu touché le fond du trou. Maintenant, c’est fait. Je suis optimiste de nature, j’ai envie de revenir et c’est une expérience qui me rendra encore plus fort. Il n’y a que dans des moments comme ça qu’on se rend compte de la chance qu’on a d’être sur le terrain. Mentalement, plus grand-chose ne pourra me déstabiliser. »
“ J’ai touché le fond ”
« NR » : Et être coupé de l’équipe, ce n’est pas un peu dur ?
M.G. : « Depuis que j’ai une voiture automatique, je vais à l’entraînement tous les matins. Même si je sais qu’ils ne me laisseront pas tomber, l’air de rien, on se sent quand même un peu seul. Même si je suis en salle de muscu quand ils sont sur le terrain, ça me permet de garder une certaine activité, de me dépenser pour oublier. Dès le lendemain de ma blessure, Laurent (Morestin) et Ludo (Jeannel) sont venus me voir. Ce n’est pas tout le monde qui ferait ça. Cela montre encore plus qu’on est des amis. J’ai eu des appels des trois-quarts de l’équipe et les autres ont pris de mes nouvelles. »
« NR » : Vous n’avez pas peur qu’une blessure comme celle-là compromette votre carrière ?
M.G. : « J’ai encore deux ans de contrat avec la Berri et j’ai tout de suite pensé à ça quand je me suis blessé. Là, j’aurai toute une année pour revenir. Il vaut mieux que ça arrive à 21 ans qu’à 26 et à ce moment de la saison plutôt qu’au début. Ça va me remotiver pour arriver un jour en D1. »
« NR » : Quel regard portez-vous sur les résultats actuels et sur les problèmes internes au club ?
M.G. : « Je n’ai d’échos que ce que me racontent les autres joueurs mais je sais que ça fait jaser. A eux de faire en sorte pour que tout soit clair au plus vite. Sur le plan des résultats, la défaite à Libourne m’a ennuyé mais ils ont eu assez de cran pour repartir, comme à Nîmes où ce n’était pas facile. C’est vrai que notre saison peut décevoir car tout le monde avait la D1 dans la tête au début. Mais ce n’est pas ridicule. On est septième et, en étant sérieux jusqu’au bout on peut finir cinquième ou sixième. Certes, on aura sûrement des regrets mais ce sera quand même mieux qu’une deuxième partie de tableau. »
Propos recueillis par Laurent GAUDENS.

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