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jeudi 29 mars 2012

Pour ne pas couper avec les anciens étudiants

 Après le diplôme qu'y a-t-il ? Ben, pas grand chose… pour l'instant.
 Après le diplôme qu'y a-t-il ? Ben, pas grand chose… pour l'instant.

L’université de Poitiers lance son réseau d’anciens étudiants. Tel était le sujet de la 18 e rencontre de la Fondation.


Au mieux, il y a la remise de diplômes. Au pire, une simple feuille où sont affichés les résultats. Les prévoyants auront pris soin de collecter quelques mails et numéros de portable : et puis, c'est tout. Aujourd'hui, les diplômés de l'université, sitôt lancés sur le marché du travail, oublient vite d'où ils viennent et qui ils sont. A la grande différence des grandes écoles.
C'est cette sorte de malédiction qu'ont décidé de combattre l'université et la Fondation. « C'est notre mission de renforcer les partenariats et de nous mettre au service de la communauté de l'université », explique Bernard Chauveau, délégué général de la Fondation. Financé par l'université, la Fondation et le fond social européen à hauteur de 335.000 €, un réseau d'anciens étudiants est actuellement en cours de constitution. Il sera animé par Adeline Nourisson qui devra assurer les associations déjà existantes qu'elle ne veut pas leur faire concurrence et montrer l'intérêt d'une telle structure. « Ce qu'il faut, analyse-t-elle, c'est qu'un étudiant quand il rentre à l'université, fasse automatiquement parti du réseau et qu'il y reste quel que soit son parcours par la suite. »
Le nouveau bébé pourra s'appuyer sur l'expérience d'un de ses parents lointains, l'association régionale des diplômés des IUT (ARDUT) que gère Anne-Sophie Bouhours.
 " Un réseau invisible à rendre visible "
« On reste en contact avec les jeunes diplômés comme avec ceux en reprise d'études, commente-t-elle. Quand un ancien est au courant d'un recrutement, il peut appeler l'ARDUT pour en faire profiter d'autres étudiants. C'est avant tout une mise en relation. »
« Il y a un réseau invisible qui existe et qui a toujours existé, souligne Michel Guérin, responsable relations entreprises et communication de l'IUT de Poitiers. Le job, c'est de le rendre visible. » « Mais ce ne sera pas facile de trouver un fil conducteur qui unira tous les étudiants au travers des différentes formations », estime pour sa part Pauline Bachelier, qui ne fait partie d'aucunes associations d'anciens. « Il ne faut pas attendre de résultat immédiat », reconnaît Bernard Chauveau. Mais chacun voit les grandes écoles et ses réseaux comme un modèle. « Si l'université parvient à créer un réseau efficace, reprend Bernard Chauveau, on gommera les différences entre les écoles et l'université. » Et ça, ce sera déjà une grande victoire.

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