Articles les plus consultés

mardi 11 juin 2013

Fabrix a sa potion magique


Élisabeth Guillaumond a su défendre son entreprise devant le ministre. Élisabeth Guillaumond a su défendre son entreprise devant le ministre.
Elle n'en impose pas de prime abord, Élisabeth Guillaumond. Pour un peu, on la prendrait pour une attachée de presse. Mais quand il s'agit de parler de son entreprise et de son combat quotidien, elle se transforme en Astérix, prête à se battre contre tous ces fous de Romains. 
Hier, avant de se rendre à Châtellerault, Pierre Moscovici, qui y a fait étape, en a fait les frais. Tout a commencé comme une visite traditionnelle de cette entreprise spécialisée dans la menuiserie extérieure aluminium et plomb qu'elle a rachetée en 2000 avec son mari – décédé peu de temps après – et qui emploie 50 personnes. En ces treize années de gouvernance, le chiffre d'affaires est ainsi passé sous sa férule de 450.000 € à 8 M€
Sa recette ? La questionne le ministre de l'Économie et des Finances. « Avoir su imposer un nom et un savoir-faire », répond-elle. Et elle plaide pour une entreprise acteur de la société. « Il est urgent de cesser de considérer l'entreprise comme une machine à produire. On est aussi là pour jouer un rôle social. » Du petit-lait pour Pierre Moscovici. Moins quand elle appelle à « cesser de penser que l'État providence peut faire redémarrer l'économie » : « L'État est là pour vous aider, pas pour faire à la place des entreprises », rétorque le ministre.
Alors, elle parle de sa vie de chef d'entreprise « qui ne se paye pas ou qui se paye le moins comme la plupart des chefs de petites entreprises ». Elle plaide pour davantage de souplesse. « On a l'impression de marcher avec des bottes pleines de cailloux alors qu'on voudrait des baskets. » Elle explique ne « pas voir de problème de dialogue social, juste un problème de compétitivité ». Elle dit se battre « comme une lionne au quotidien » avec les banques expliquant être « exsangue au niveau de la trésorerie ».
Pierre Moscovici lui répond Oséo, BPI, crédit d'impôt… Pas sûr qu'Élisabeth Guillaumond a été tout à fait comblée. Mais, au moins, elle aura vidé son sac.
L. G.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire