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vendredi 7 juin 2013

" L'arbre qui pleure " leur donne toujours le sourire


Des bottes en série limitée seront produites dans ce nouveau bâtiment. Des bottes en série limitée seront produites dans ce nouveau bâtiment.
Aigle continue d’investir à Ingrandes. Pour ses 160 ans, deux nouveaux bâtiments sortent de terre, dont un pour des séries limitées.
On ne sait pas toujours ce que l'on doit aux Indiens. C'est pourtant eux qui ont identifié ce « caa ou tchou » – littéralement arbre qui pleure – que vont utiliser Charles Goodyear et Hiram Hutchinson. L'entreprise du dernier nommé, fondée en 1853, donnera naissance à un rejeton, Aigle, qui s'installera en 1967 sur le site de Saint-Ustre, déserté par les soldats US.
Et en bientôt cinquante ans de présence dans la Vienne, l'entreprise spécialisée dans la botte a pris ses aises. Avec 400 salariés – dont 200 en production – elle se sent même un peu à l'étroit.
Pour des séries limitées
D'où l'important investissement de 5 millions d'euros réalisés sur trois ans aidé à hauteur de 600.000 € (conseil général, Géris, Datar). Il s'agit de la construction de deux nouveaux bâtiments qui s'ajoutent donc aux 7 hectares de bâti déjà occupés sur le site de 30 hectares. Le premier est en cours de construction sur 900 m2 et permettra aux ateliers de finition d'être moins entassé.
Le deuxième, déjà construit, et en cours d'exploitation a plusieurs objectifs, à commencer par le bien-être des salariés. A l'étage, 750 m2 sont occupés par des vestiaires, des douches et une salle avec cuisine et terrasse. Des équipements destinés à ceux qui préfèrent manger ce qu'ils ont apporté plutôt que d'aller au restaurant d'entreprise.
Au rez-de-chaussée, c'est un nouvel atelier qui s'étend sur 600 m2. Il aura deux buts principaux : la formation et les séries spécifiques. « Aujourd'hui, les salariés sont formés directement sur les postes, ce qui n'est pas toujours l'idéal, souligne Romain Guinier, P-DG d'Aigle. Cela peut retarder le travail. On avait besoin d'un lieu pour former les nouveaux employés mais aussi assurer une formation continue de nos salariés en interne. »
Multipliant l'ouverture de magasins partout dans le monde et notamment en Asie, Aigle s'appuie sur ses produits phares, la traditionnelle botte en caoutchoucs mais développe désormais de nombreuses séries limitées. « Notre outillage était peu adapté, reprend Romain Guinier. On réalisait ces bottes avec notre bureau d'études mais ce n'était pas son objectif de départ. » Ce seront donc là que sortiront les prochaines bottes « griffées » pour certaines vendues sur les Champs-Elyées. La belle histoire continue.
A voir en vidéo sur notre site.
Laurent Gaudens

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