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mardi 4 juin 2013

Treize ans qu'ils font du bio expérimental


Les cultures font appel à des techniques préservant l'environnement. Les cultures font appel à des techniques préservant l'environnement.
Créée en 2000, la station d’expérimentation en agriculture biologique d’Archigny essaye de nouvelles cultures et de nouvelles façons de produire.
C'est un champ, on ne peut plus normal à la sortie d'Archigny en direction de Pleumartin. Sur les bords de cette ligne acadienne qui a accueilli de nombreux émigrés au milieu du XVIIIe siècle, se joue une autre révolution. Tout en douceur, ici, se montre ce que sera probablement – et par force – l'agriculture de demain.
" Tirer l'ensemble de la filière vers une production plus vertueuse "
Depuis 2000, la chambre d'agriculture loue un terrain à Groupama qu'elle laisse à la gestion d'Agrobio Poitou-Charentes, la fédération régionale des producteurs bio. De 5 hectares, on est passé à 14 hectares laissés à l'attention du salarié Thierry Quirin. « On fait ici de l'expérimentation sur grandes cultures », précise Jean-Pierre Gouraud, coordinateur technique et filières d'Agrobio. La région compte en effet plus de 800 producteurs bio pour 40.000 hectares dont la moitié est consacrée aux grandes cultures. « Mais quand on fait le tour de toutes les coopératives, on s'aperçoit qu'on est en déficit », ajoute Jean-Pierre Gouraud. Un manque évalué à 8.000 hectares, selon les besoins d'aujourd'hui et qui seront donc bientôt largement supérieurs.
Le tout est aujourd'hui d'arriver à convaincre de nouveaux agriculteurs de passer au bio. C'est tout l'enjeu de ce qui se passe à Archigny, comme dans les cinq autres stations de France, coordonnées par l'Institut technique de l'agriculture biologique (ITAB). Arriver à obtenir des rendements suffisants pour montrer les possibilités offertes par le bio.
Ici, on teste donc sur des longues durées des rotations de cultures allant de 3 à 9 ans, alternant soja, maïs ou blé, utilisant ou pas le labourage. « L'agriculture conventionnelle a aussi besoin de s'inspirer de cela, c'est bon pour tout le monde », a expliqué au cours d'une visite Dominique Marchand, président de la chambre d'agriculture de la Vienne. « Il faut tirer l'ensemble de la filière vers une production plus vertueuse, a ajouté Guillaume Riou, président d'Agrobio Poitou-Charentes. La protection de l'environnement et le développement économique ne sont pas forcément incompatibles. »
Laurent Gaudens

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