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mardi 6 décembre 2011

Union sacrée pour la fusion


Les communautés de communes Mâble et Vienne et Vienne et Creuse sont appelées à fusionner. Réactions des élus.

Guy Monjalon attend une plus grande efficacité de la fusion.

 

Guy Monjalon attend une plus grande efficacité de la fusion. - (dr)
 
Le verdict est tombé lundi 28 novembre : la CDCI (commission départementale de coopération intercommunale) censée réfléchir au futur de l'intercommunalité ne veut plus que 17 communautés au lieu de 20. Dans le Châtelleraudais, la communauté de communes de Mâble et Vienne (Saint-Gervais) doit ainsi fusionner avec celle de Vienne et Creuse (Dangé-Saint-Romain).
Qu'en pensent les élus ? Voici quelques éléments de réponse.
Que pensez-vous du projet ?
Guy Monjalon (président de la CDC Vienne et Creuse) : « Nous étions les deux seules communautés à avoir envisagé la fusion indépendamment du schéma. Pour moi, cette carte était arrêtée dès le mois de juillet. »
Alain Pichon (maire d'Antran) : « Pour moi, la fusion est intéressante en terme de solidarité permise par la taille supérieure. Et en même temps, elle permet de garder la proximité. »

'' Il faudra que la mayonnaise prenne ''
Nicole Valette (maire de Saint-Gervais) : « Je ne sais pas si ce sera bon au niveau financier, si on y perd ou si on y gagne. Sur la philosophie, ce n'est peut-être pas idiot, mais il faudra un certain temps avant que la mayonnaise prenne. »
Jacques Boulas (président de la CDC Mâble et Vienne) : « Je n'en pense que du bien puisque j'en suis un fervent partisan et qu'elle correspond à la proposition que nous avions faite avec Guy Monjalon. »
Qu'est-ce qui sera compliqué dans la fusion ?
GM : « Nous n'avons pas la même fiscalité puisque nous avons une taxe professionnelle unifiée ce qui n'est pas le cas de Mâble-et-Vienne. Il faudra régler ce problème. »
AP : « La situation d'Ingrandes peut être problématique, elle pèse d'un grand poids dans le budget avec de nombreuses entreprises. »
NV : « Il faudra tout mettre en commun, prendre les compétences des uns et inversement. On a des points communs et une identité rurale commune. »

'' Il faut aller vers une communauté de projets ''
JB : « Il n'y a rien de compliqué. On fera une simulation en 2012 avec un budget comme s'il était fusionné. Il faudra ajouter les compétences des deux pour que chacun y retrouve son compte.
Nous avions une petite différence de philosophie, Dangé utilisait ses recettes pour les redistribuer aux communes, nous pour mener des projets. Il faudra, je pense, aller vers une communauté de projets. »
Quel nom voudriez-vous pour cette nouvelle communauté ?
GM : « Quand il n'y aura plus que cette question à régler, ce sera bien. On n'en est qu'à la première phase d'une étape. Il faut d'abord l'assentiment des collectivités. »
AP : « C'est trop tôt. Je ne sais pas si on restera sur l'idée des rivières qui bordent le territoire. »
NV : « Je n'y ai jamais pensé mais on a encore un peu de temps, ce n'est pas avant 2014. »
JB : « Je n'en ai aucune idée et c'est relativement peu important. Il y a beaucoup de choses à faire avant. »

'' Il y aura un peu moins de proximité ''
Quels changements y aura-t-il pour les habitants ?
GM : « Les changements seront davantage au niveau administratif. Même si je n'aime pas faire de promesses, on peut en attendre certaines économies de gestion, et une plus grande efficacité. »
AP : « La mutualisation ne se verra pas. Il y aura une plus grande qualité. Ce qui existe d'un côté sera mis en place de l'autre. »
NV : « Concrètement, il y aura un peu moins de proximité. Au fil du temps, on va déléguer des compétences à la communauté de communes. On ne peut pas aller contre. »
JB : « Les habitants ne verront pas grand-chose au départ. Par contre, si on n'avait pas fusionné, nous n'aurions plus pu mener de projet à moyen terme. Une marche arrière serait catastrophique. On gérerait l'existant sans avoir de nouveaux projets. »
Le projet n'aurait-il pas dû aller plus loin avec une grande communauté du Châtelleraudais ?
GM : « Je n'y suis pas du tout favorable, il faut garder la proximité. Il faut prendre en compte les trésors de dévouement au niveau local. Quand la structure est grosse, on gère l'administratif. »
AP : « Je suis un grand adepte de la proximité et de la ruralité. Cela n'empêche pas de travailler avec la communauté d'agglomération. »
NV : « On ne le souhaitait pas. On est des ruraux, on a une identité forte. Je n'aime pas les grandes usines à gaz. Si on rejoint Châtellerault, ça ferait une ''com com'' très importante. »
JB : « Je suis attaché à une gestion de proximité. Avec une communauté de 15.000 habitants, ce sera encore le cas. Pas avec une communauté de 45.000 ou 50.000 habitants. »

Sollicité, le maire d'Ingrandes Yves Régnier n'a pas souhaité répondre à nos questions.
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'' On ne se fâchera pas ''
Promis, il n'y aura pas d'embrouilles entre Gervaisiens et Dangéens. Pas plus sur le siège de la future communauté que sur son président. « On n'a pas parlé du siège, évoque Jacques Boulas. Mais s'il doit être à Dangé, je ne m'y opposerai pas. » Pas plus pour un poste de président. « J'ai fait savoir à Guy Monjalon que je ne serai pas candidat à la présidence de la future communauté. Je souhaite que lui le soit. Moi, je serai candidat pour une vice-présidence pour le mandat qui courra du 1 er janvier 2013 à mars 2014. Je ne veux pas de débat politicard et on est d'accord sur ça avec Guy Monjalon, même si nous ne sommes pas du même bord (NDLR : Jacques Boulas est étiqueté à droite, Guy Monjalon à gauche). Le tout est que la fusion se passe bien. »
Propos recueillis
par Laurent Gaudens

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