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dimanche 1 septembre 2013

Châtellerault : un " pillage industriel " des campings démantelé

Le capitaine Sylvain Soula devant la centaine d'objets volés. Le capitaine Sylvain Soula devant la centaine d'objets volés. - (Photo NR, Laurent Gaudens)
Des centaines de campeurs ont été victimes de vols cet été dans la Vienne, les Deux-Sèvres, en Loir-et-Cher et en Touraine. Deux suspects ont été interpellés.
C'est un coup de filet d'importance qu'ont réussi les gendarmes châtelleraudais et plusieurs de leurs collègues d'autres unités jeudi.
Tout avait commencé, depuis le début de l'été, par un afflux de plaintes émanant de touristes, souvent étrangers, installés dans des campings de la région. Plusieurs vols se sont produits à La Roche-Posay, mais aussi à Avanton et Chauvigny dans la Vienne et plus loin dans d'autres départements, Chinon (Indre-et-Loire), Blois (Loir-et-Cher) ou Airvault (Deux-Sèvres).
 Des tentes ouvertes d'un coup de cutter
Une équipe de lutte anticambriolage (Elac) est ainsi constituée à Châtellerault, composée de la brigade de recherche et de membres de la compagnie châtelleraudaise. Voilà une quinzaine de jours, un petit groupe est appréhendé, spécialisé dans le vol d'or, qui leur permet d'élucider d'autres faits. Aidée par la brigade de recherche de Chinon et les communautés de brigades de Sainte-Maure-de-Touraine et de Pleumartin, l'Elac a ainsi, en une quinzaine de jours, réussi à identifier une adresse à Châtellerault.
Les gendarmes découvrent alors une véritable caverne d'Ali Baba : vélos, valises, téléphones portables, ordinateurs, consoles de jeu, appareils photo, lunettes, chaises… le tout par dizaines, ainsi que des billets en euros, livres ou dollars. « C'est un véritable pillage industriel vu le nombre de faits et la répétition », commente le capitaine Sylvain Soula, de la compagnie châtelleraudaise. Un couple, originaire des pays de l'Est, a été interpellé et a été présenté devant le procureur de la République de Poitiers. Tous deux ont été mis en examen pour recel et une information judiciaire a été ouverte pour recel, vol et vol par effraction. La femme, ayant un enfant, a été laissée en liberté sous contrôle judiciaire tandis que l'homme a été placé en détention.
Reste une série de questions : ont-elles agi seules ? Font-elles partie d'un réseau plus important ? Sont-ils receleurs ou voleurs ? L'enquête qui ne fait que débuter devra le déterminer sachant que des faits ont été aussi commis dans la Drôme.
Il y aurait une centaine de victimes souvent étrangères pour plusieurs milliers d'euros de préjudice. Le procureur de la République a dénombré 47 vols dans la Vienne et estime que le chiffre total pourrait atteindre 200.
Des victimes étrangères pour la plupart
A chaque fois, le même mode opératoire était employé : les voleurs s'introduisaient de nuit dans le camping et d'un coup de cutter taillaient les toiles de tentes pour s'emparer de ce qu'ils y trouvaient. Certaines nuits, une vingtaine de tentes ont été éventrées.
Reste maintenant à retrouver toutes les victimes. Des Allemands, des Anglais, des Hollandais ont été identifiés. Mais quand on sait que, parmi les objets, se trouve un chapeau australien, on mesure l'étendue du travail qui reste à accomplir.

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