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dimanche 1 septembre 2013

Marie-Agnès Charreau : une vie de folklore

Marie-Agnès Charreau, une vie pour le folklore. Marie-Agnès Charreau, une vie pour le folklore.
Entrée aux Amis du vieux-Poitou à 12 ans, Marie-Agnès Charreau est aujourd’hui présidente. A l’heure du festival de folklore, elle craint l’avenir.
Comme chaque année depuis cinq ans, les Châtelleraudais ont pu hier assister, salle de l'Angelarde dans l'après-midi et place Zola en soirée, à un spectacle folklorique réunissant trois groupes. Si la cheville ouvrière a pour nom Michel Gaillard, le petit festival a aussi sa bonne fée : Marie-Agnès Charreau.
A 59 ans, elle est la présidente du groupe emblématique de Châtellerault, les Amis du vieux-Poitou depuis 1996. Une sorte d'aboutissement pour celle qui est « entrée en folklore » un peu par habitude familiale. « Ma sœur y était, mon frère aussi, j'y suis allée », résume-t-elle.
" Il y avait une année de stage. Il fallait faire ses preuves "
C'était en 1967, une époque où, pas plus qu'aujourd'hui, le folklore n'était guère sexy.
« On n'en parlait pas trop, se souvient Marie-Agnès. Et quand on le faisait, les gens tombaient des nues. »
Mais l'écolière de Notre-Dame (ancien Saint-Gabriel), collégienne de Jean-Macé et lycéenne de Berthelot, s'est accrochée au groupe fondé en 1933. « Une fois qu'on y est, on y reste, rigole-t-elle. Pour l'ambiance, c'est un groupe d'amis, une deuxième famille. »
Pourtant à l'époque, on ne s'amuse pas toujours. « C'était pas au garde à vous mais presque. Quand on commençait, il y avait une année de stage. On ne dansait pas tout de suite, il fallait faire ses preuves. » Les danses s'apprennent au fur et à mesure. Aujourd'hui, le groupe, qui compte quatre à cinq musiciens en plus des danseurs, en dénombre une bonne trentaine, toutes différentes. Et à force de petits pas, Marie-Agnès, devenue entre-temps infirmière à l'hôpital Camille-Guérin, a fait de la route : avec le groupe, elle est allée en Turquie, en Suède, en Norvège, au Portugal… « Des endroits où je ne serais jamais allée sans ça », résume celle qui n'a pas quitté sa ville natale hormis pour ses études d'infirmière à Poitiers.
Aujourd'hui à la retraite, Marie-Agnès n'a pas l'intention de raccrocher son costume. Son souhait le plus cher ? Que le groupe perdure même si les effectifs fondent au fil des ans. « On a des petits et des plus de 50 ans mais au milieu, les 30-40, c'est difficile. » Pourtant, entre chant, musique, danse et recherche, les Amis du vieux-Poitou offrent de nombreuses opportunités. La preuve, c'est qu'on peut commencer à 12 ans et toujours y trouver du plaisir 47 ans après !
Laurent Gaudens

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