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samedi 28 mai 2011

Du jazz jusqu'à plus soif


Après les grands concerts, il y a le Club. On y boit, on y commente les prestations et on y écoute aussi de la musique. Encore et toujours.

Tous les soirs, le Club permet aux groupes passés en première partie de donner un deuxième set.
Tous les soirs, le Club permet aux groupes passés en première partie de donner un deuxième set. - (dr)











C'est comme une note continue qui n'aurait pas de fin. Sitôt le dernier accord plaqué sur la scène de l'Angelarde, juste à côté, dans la salle Noire du Nouveau Théâtre qui s'ouvre pour l'occasion par l'arrière, commence un autre concert. Alors que la majorité du public regagne ses pénates, d'autres amateurs, les habitués de Jazzellerault, rejoignent le lieu par grappe.
Cette année, on y découvre les groupes passés en première partie de la Grande scène. Comme Samy Thiebault encore tout émerveillé d'être passé en avant-première de Wynton Marsalis, mais quelque peu rassuré de retrouver un lieu plus intime. « C'était une expérience fabuleuse. Là, avec le Club, on est plus dans notre univers. On a l'habitude de ce genre de scène. »

'' Les musiciens sont là pour faire le boeuf ''

C'est effectivement l'un des grands atouts du lieu. Pour peu qu'on ne traîne pas trop, on peut presque toucher les artistes et assister à de jolis moments. « Le principe du Club, c'est avant tout de faire des rencontres,explique Patrick Fournier, directeur de Jazzellerault. Les musiciens sont là pour faire le boeuf entre eux et se mélanger. »
Un mélange qui se fait aussi à l'extérieur autour de la buvette de Pierrick Leclerc. « Ça dépend des soirées et du public. Mardi, avec Goran Bregovic, on a eu beaucoup de monde. Ce soir, avec Marsalis, déjà beaucoup moins. » Avec la mise en place de premières parties et une sortie plus tardive de l'Angelarde, le Club connaît cette année en effet une certaine désaffection.
Mais l'on y trouve toujours les vrais aficionados. A l'instar des tertulias des cités taurines où l'on commente les faenas des toreros à n'en plus finir, c'est là qu'on se rassemble pour analyser la prestation de la star du soir : Goran Bregovic, c'est pas un peu folklorique ? Et Kyle Eastwood, c'est quand même un super musicien, non ? Marsalis, lui, y a rien à en dire. Et les conversations peuvent s'éterniser longtemps. Jusqu'au moment du coup de sifflet final donné souvent par Patrick Fournier himself. Il est deux heures du mat, et cette fois, la musique est bien terminée. Jusqu'au lendemain.
ce soir
Lucky Peterson
Le parcours de Lucky Peterson est exemplaire. Découvert très jeune auprès d'un père musicien, ses qualités naturelles de guitariste et d'organiste vont le propulser sur le devant de la scène mondiale. Pas impunément. Lucky Peterson traversera alors tous les enfers après avoir côtoyé tous les sommets.
A 45 ans, le musicien est revenu du pays des sirènes avec une maturité, un jeu et une voix qui font de lui aujourd'hui un des grands bluesmen de sa génération.

Grande scène de l'Angelarde, ce soir à 22 h.
en clôture
Denise Allen Band
Pour suivre dans la toute jeune tradition entamée l'an dernier, le festival se terminera ensuite par un concert gratuit accessible à tous, qui débutera à 23 h 30, sur la scène départementale de l'Angelarde.
Concert où l'on entendra la chanteuse américaine Denise Allen devant une formation chevronnée qui parcourt régulièrement l'Europe, de festivals en festivals. Une chanteuse à découvrir pour beaucoup mais qui devrait mettre un sacré point final à Jazzellerault 2011.
Laurent Gaudens

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