Articles les plus consultés

vendredi 27 mai 2011

Le cancer, une leçon de vie


Depuis trois ans, la société thermale développe les cures post-cancer notamment pour les cancers du sein. Exemple.

Dans les couloirs de l'espace thermal, prête à repartir au combat. Dans les couloirs de l'espace thermal, prête à repartir au combat. - (dr)
 Un choc. C'est le souvenir qu'a gardé Catherine (*) de ce jour d'avril 2010 où on lui a appris qu'elle souffrait d'un cancer du sein. « J'étais abasourdie, résume-t-elle, des larmes encore dans les yeux. J'étais très active, je faisais de la danse. » Et du jour au lendemain, plus rien. Le vide.
A 58 ans, seule, elle plonge dans la dépression. Pourtant, elle a évité l'ablation, n'a pas besoin de chimio. « Après l'opération, j'étais livrée à moi-même. » C'est en attendant ses rayons qu'elle découvre sur une table un flyer, vantant les cures post-cancer de La Roche-Posay. « Je suis venue ici un mois après la fin des rayons, je voulais m'en sortir vite. »
Arrivée dans la cité thermale, elle est « très bien encadrée ». « J'ai commencé à me regarder dans une glace, ce que je ne pouvais pas faire. J'ai vu d'autres malades, d'autres souffrances, ça m'a permis de relativiser. » Trois semaines qui lui donnent une « bouffée d'oxygène et d'espoir ». Et qui lui permettent de nouer d'autres amitiés. « Un cancer, ça vous coupe du monde social. Là, j'ai trouvé des vrais amis qui ont d'autres problèmes. »
Côté santé, le bénéfice est également là. « L'inflammation, que je croyais être la cicatrice, a diminué et ça m'a aidé aussi. »
Du coup, à peine six mois après sa première cure, Catherine est de retour à La Roche-Posay. Elle a retrouvé sa location, ses habitudes. « Je la vis différemment, la cicatrice blanchit. Je retrouve ma joie de vivre, je me sens d'attaque pour reprendre le boulot. »

'' Maintenant ce que je veux c'est essayer d'aider comme je peux ''

Une nouvelle étape : ancienne de la direction générale, elle revient dans son entreprise qui a tenté de la licencier dans l'intervalle et lui fait subir un reclassement professionnel. D'ailleurs, elle a préféré faire cette deuxième cure sur ses congés payés pour ne pas prêter le flan à d'autres soucis.
« Je me sens loin de tout ça, la maladie m'a donné une leçon de vie. Maintenant, ce que je veux, c'est diffuser des infos sur ces cures et aider la Ligue contre le cancer. Essayer d'aider comme je peux. »

(*) Nous l'appellerons Catherine car elle a préféré conserver l'anonymat.
en savoir plus
Le traitement post-cancer est arrivé un peu fortuitement à La Roche-Posay. « C'est par une patiente qui est venu ici alors qu'elle était malade » rappelle Claire Lesrel, responsable de la communication de la société thermale. C'était en 2008. Dix malades sont reçus cette année-là. Depuis la courbe est ascendante : 25 en 2009, 250 en 2010.
En 2011, la société thermale espère passer la barre des 500.
A 90 %, la patientèle vient pour des cancers du sein. Les cancers gynécologiques (utérus ou ovaires) et ORL (gorge, pharynx) sont aussi concernés.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire