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mercredi 25 mai 2011

A Naintré, un chantier qui ne plaît pas à tout le monde !


A Corcet, un chantier crée la polémique : vrai parcours pour chevaux ou fausse carrière ? La préfecture a préféré arrêter les travaux.

Sur place hier matin, les opposants dénoncent l'ampleur du chantier qui, selon eux, s'apparente plus à une carrière.
Sur place hier matin, les opposants dénoncent l'ampleur du chantier qui, selon eux, s'apparente plus à une carrière. - (dr)
 Jean-Louis Raveneau est un passionné de chevaux. Membre de la société des courses de La Roche-Posay, il est lui-même un ancien cavalier. Comme il a quelques terres à proximité du club hippique de L'Éperon à Naintré, il s'est entendu avec Georges Schaar, le patron, pour créer un parcours de cross équestre.
« En fait, l'objectif, c'est de faire trois activités en même temps, explique-t-il. Du dressage, des obstacles et du cross. »

'' Qui va remettre le site en l'état ? ''

S'il n'envisage pas de compétitions, il met en avant la sécurité de l'équipement. « Aujourd'hui, il y a des obstacles en forêt et certains promeneurs ont peur des chevaux. »
Depuis plusieurs semaines, l'entreprise Colas mène le chantier sur un peu moins de cinq hectares. Et le ballet des engins n'a pas manqué d'inquiéter certains habitants de la commune.
« Des millions de m 3 ont été déménagés, s'insurgent Bernard Rimbeau, ancien maire, Joël Ledoux, président de l'ACCA, et Claude Lorceau. Ce qui est bizarre, c'est que ça a été fait en catimini. Le permis d'aménager n'a jamais été évoqué. »
Pour eux, il s'agirait moins d'un parcours équestre que d'une carrière qui servirait à l'entreprise Colas à puiser de la terre pour remblayer la future bretelle d'accès à la rocade.
Depuis quinze jours, les travaux ont brutalement cessé sur injonction de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) (*). Le permis d'aménagement, obtenu régulièrement auprès de la mairie, ne serait apparemment pas suffisant pour ce genre de travaux. « Qui va remettre le site en l'état ? », s'inquiètent les trois opposants au projet.
Dans l'attente d'information des services de l'État, Dominique Thomas, directeur de l'entreprise Colas, n'est pas inquiet. « On va les reprendre ces travaux. On ne va pas laisser le terrain en l'état. » Seule question en suspens : quand ?

(*) Selon la préfecture que nous avons pu finalement joindre hier soir, l'interruption des travaux a été décidée parce que la Colas n'avait aucune autorisation d'extraction de matériaux sur ce site.
il a dit
« Je n'avais pas d'éléments qui m'auraient permis d'interdire ce projet. » Mis en cause par les trois habitants - et opposants réputés - de Naintré, Christian Michaud met en avant que le projet est sur un terrain privé et qu'il « respecte les normes en vigueur ». « Rien n'a été fait en catimini, explique-t-il. Je signe tous les ans entre 30 et 50 permis et je ne peux pas tenir informé la totalité de la population. Je me suis rendu sur place à plusieurs reprises et tout m'a paru normal et cohérent. C'est un élément favorable à l'attractivité du territoire. Maintenant, il y a des contrôles qui existent et c'est très bien. Les travaux sont arrêtés, il faudra voir pourquoi. Je n'ai pas d'informations pour cela. »
Laurent Gaudens

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