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samedi 30 novembre 2013

Faut-il refaire le boulevard Blossac ?

Vue aérienne des anciennes « promenades ». - Vue aérienne des anciennes « promenades ».
Vue aérienne des anciennes « promenades ».
Entièrement refait, le nouveau boulevard Blossac a été inauguré voilà dix ans. Critiqué dès le départ, les Châtelleraudais s’y sont habitués. Même si des problèmes demeurent.









C'était il y a dix ans, très exactement. Le dimanche 30 novembre 2003, Joël Tondusson, alors maire (NDLR : Frappé par le décès d'une proche, il n'a pu répondre à nos questions), dévoilait la plaque mettant un terme à plus de quatre ans de travaux sur le boulevard Blossac (1). Mais pas aux polémiques nées dès le départ du projet.
« On a perdu les promenades Blossac, estime ainsi Gilles Michaud, candidat dissident lors des élections municipales de 2008 et membre de la liste Guérin pour les prochaines élections. C'est beaucoup trop minéral. On n'a plus qu'un grand parking de surface. »
L'élu d'opposition au conseil municipal rappelle qu'il était favorable à la création d'un parking souterrain « à un niveau avec une entrée et une sortie » qui aurait permis, en surface, de redonner de l'espace aux piétons et créer des aires de jeux.
Même s'il rappelle qu'il n'était pas élu à l'époque de la gestation du projet (NDLR : L'adjoint à l'urbanisme de l'époque était Claude Pasquay, que nous n'avons pas réussi à joindre), Michel Guérin – adjoint à l'urbanisme de 2001 à 2008 – défend « une incontestable réussite » concernant une réfection qui visait à concilier le stationnement en semaine avec le marché du jeudi.
Le leader de la liste de gauche aux prochaines municipales conteste l'idée de son colistier. « La possibilité d'un parking souterrain a été étudiée à l'époque mais n'oublions pas que le cours d'eau du Tabary passe dessous : il aurait fallu barder le parking, ce qui n'aurait pas été finançable. »
 Des annonces en janvier de Michel Guérin
L'ex-premier adjoint de Joël Tondusson reconnaît néanmoins devoir faire des améliorations à destination des « transports doux » et que des annonces seront faites courant janvier.
Même s'il était un opposant de Joël Tondusson, Jean-Pierre Abelin, l'actuel maire, salue la « modernisation du centre-ville » mais rappelle qu'une des explications du désengorgement du centre-ville vient de la réalisation de la rocade. « Il faut se souvenir qu'avant, lors des grands départs de vacances, il y avait de gros bouchons avec des attentes parfois de trois heures. » Jean-Pierre Abelin rappelle que son père, alors maire, avait déjà un projet dans ses cartons avec une voie centrale et des larges trottoirs façon Champs-Elysées.
" Ce ne sera pas un chantier prioritaire "
Mais pour l'édile châtelleraudais, plus que le parking ou la piétonnisation du boulevard, c'est la gare routière, au nord du plan, qui pose problème. « Il faudrait trouver une solution de rechange, estime-t-il, mais c'est difficile car il faut que les collégiens puissent y avoir accès facilement. Ce sera l'un des problèmes que la prochaine municipalité aura à traiter. »
Dix ans après, le boulevard a aussi vieilli. Si les tulipiers ont vite disparu, les pins, eux, ont réussi à faire (en partie) oublier les marronniers. « Il y aura besoin de le moderniser, prévient Jean-Pierre Abelin. On va devoir refaire le dallage, qui a souffert, de même que l'ensemble des candélabres. » Une réfection a minima pour le boulevard Blossac ? Même Gilles Michaud en convient : « Ce ne sera pas un chantier prioritaire. La priorité, ce sera le vieux Châtellerault, entre la Vienne et Blossac. » Et là, tous seront sans doute d'accord.
(1) La réfection s'est déroulée en deux tranches : l'esplanade François-Mitterrand en 1999 et le boulevard sud en 2003

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